Votre dernier film visionné

Je commence The Unforgiven pour appliquer vos conseils (déjà anciens). A. Hepburn m'a l'air bien étrange en fille des champs (on dirait une étrangère de bonne famille qui essaie d'imiter l'accent d'Angleterre du Nord en disant les noms espagnols, dans une ferme du Kansas ), mais il y a au moins la musique de Tiomkin, au moins c'est beau à entendre.
Avec un Houston, j'espère que ça passera. Verdict quand je l'aurai fini, d'ici une semaine environ.

C'est un film d'Alifie ça

cela dit j'aime beaucoup, mais Audrey Hepburn pourrait jouer un vieux crapaud dans un film de Marguerite Duras que je serais toujours conquis
et puis il y a des beau plans, et c'est quand même John Huston (mais je crois que le film a subis des coupes un peu sauvages et ça se sent parfois)

je n'ai plus de souvenir de la musique de Tiomkin pour ce film mais j'adore celle de La chute de l'empire romain (enfin le thème principal)

Jacques Rivette : L'amour par terre       1984

Parsifal a écrit:

Audrey Hepburn pourrait jouer dans un film du vieux crapaud Marguerite Duras

Trop méchant !

P.S. c'est le personnage du métis indien Johnny Portugal qui a été sabré au montage dans le Huston

Parsifal a écrit:

cela dit j'aime beaucoup, mais Audrey Hepburn pourrait jouer un vieux crapaud dans un film de Marguerite Duras que je serais toujours conquis

Ce n'est quand même pas son rôle le plus virtuose… Et puis vraiment, c'est bizarre d'entendre cet accent de synthèse.
(Enfin, tout ça est pour l'instant, premier quart d'heure aujourd'hui, j'en suis au banquet, je ferai le prochain quart d'heure demain.)

Citation :

je n'ai plus de souvenir de la musique de Tiomkin pour ce film mais j'adore celle de La chute de l'empire romain (enfin le thème principal)

C'est un peu trop habillé pour le sujet (et puis ça a dû être enregistré dans une cathédrale, le décalage est très étrange avec les espaces ouverts qu'on voit et où il n'y a aucune réverbération…), mais c'est superbement écrit et orchestré, on sent que le type arrive à la suite de tout un patrimoine dont il fait une sorte de moisson, j'aime vraiment beaucoup (comme d'habitude avec lui).

Requiem pour un massacre
Film soviétique (1984) de Elem Klimov.

Parsifal a écrit:

cela dit j'aime beaucoup, mais Audrey Hepburn pourrait jouer un vieux crapaud dans un film de Marguerite Duras que je serais toujours conquis

Ça, c'est une déclaration de vrai cinéphile...



(Dis-moi David, c'est une contrainte technique, cette idée de regarder un film par tranche d'un quart d'heure ?
ou alors c'est la limite de ce que tu peux supporter avant de devoir faire une pause de 24 H ? )

néthou a écrit:

ou alors c'est la limite de ce que tu peux supporter avant de devoir faire une pause de 24 H ? )

Voilà. D'habitude, je vais plutôt vingt à trente minutes, mais pour ce genre-là, je vais être plus modeste.

Surtout quand il y a peu de dialogues, j'ai vite besoin d'aller faire autre chose.

Mes standards en matière de cinéphilie obéissent à des règles à peu près jamais sécantes à celles de la hiérarchie cinématographique (en gros, si ça parle beaucoup et qu'il y a des accents, du noir & blanc et de la jolie musique, c'est bien). Ce qui explique sans doute que je m'ennuie facilement dans les autres cas, et que je passe tout à fait à côté, malgré mes efforts, de ce qui est supposé être bon.

DavidLeMarrec a écrit:

Parsifal a écrit:

cela dit j'aime beaucoup, mais Audrey Hepburn pourrait jouer un vieux crapaud dans un film de Marguerite Duras que je serais toujours conquis

Ce n'est quand même pas son rôle le plus virtuose… Et puis vraiment, c'est bizarre d'entendre cet accent de synthèse.
(Enfin, tout ça est pour l'instant, premier quart d'heure aujourd'hui, j'en suis au banquet, je ferai le prochain quart d'heure demain.)
 

Je te l'accorde (après je suis moins sensible que toit aux accents, même si dans le cas de l'anglais ça commence a changer a force de fréquenter la langue)

Emeryck a écrit:

Andreï Tarkovski : Nostalghia       1983

C'est ton premier Tarkovski ? Qu'en penses-tu ?

Pour ma part j'ai récemment vu Usual Suspects de Bryan Singer et Ladyhawke de Richard Donner, deux agréables surprises.

Emeryck débute certainement dans le cinéma, il choisit Godard et Tarkovski ... pourquoi ça ne m'étonne pas

Emeryck, tu sais que tu as le droit aussi de lire, voir, écouter des choses plus simples

Emeryck a écrit:

Vanaheim a écrit:

Emeryck a écrit:

Andreï Tarkovski : Nostalghia       1983

C'est ton premier Tarkovski ? Qu'en penses-tu ?

Oui, et j'ai adoré. 

Je crois que j'avais vu des bribes de ce film mais malheureusement je n'ai pas eu le temps de le voir en entier, en général Tarkovski soit j'adore soit ça me laisse froid, c'est très symbolique et contemplatif non ? Tant mieux si ça t'a plus en tout cas !

Cololi a écrit:

Emeryck débute certainement dans le cinéma, il choisit Godard et Tarkovski ... pourquoi ça ne m'étonne pas

Emeryck, tu sais que tu as le droit aussi de lire, voir, écouter des choses plus simples

Mais il a tout à fait raison et c'est magnifique de voir un jeune de son âge avoir des centres d'intérêts si passionnants (oui, je joue les vieux croutons alors que je ne suis pas beaucoup plus vieux ), n'essaie pas de tirer ce pauvre Emeryck vers le bas !
Plus sérieusement, si la passion est là on ne sent pas vraiment la difficulté en général, tu n'es pas d'accord ?

Justement, non. Le théorême qui dit que plus c'est complexe (formellement ou autre), mieux c'est ... ça fait très longtemps que j'en suis revenu.
Je veux dire par là, c'est que la "playlist" était relativement prévisible (et à partir de là, c'est toujours dommage).

Cololi a écrit:

Emeryck débute certainement dans le cinéma, il choisit Godard et Tarkovski ... pourquoi ça ne m'étonne pas

Emeryck, tu sais que tu as le droit aussi de lire, voir, écouter des choses plus simples  

Je n'aime pas beaucoup Godard : Prénom Carmen m'a beaucoup agacé, j'ai trouvé ça bourré de prétention et d'arrogance gratuite ; par contre j'ai bien aimé les premiers Godard comme À bout de souffle et Le mépris. Je trouve Rivette et Lynch beaucoup plus difficiles que Godard, personnellement.
Mais franchement, Tarkovski, j'ai trouvé ça très poétique.

Vanaheim a écrit:

Emeryck a écrit:

Vanaheim a écrit:

Emeryck a écrit:

Andreï Tarkovski : Nostalghia       1983

C'est ton premier Tarkovski ? Qu'en penses-tu ?

Oui, et j'ai adoré. 

Je crois que j'avais vu des bribes de ce film mais malheureusement je n'ai pas eu le temps de le voir en entier, en général Tarkovski soit j'adore soit ça me laisse froid, c'est très symbolique et contemplatif non ? Tant mieux si ça t'a plus en tout cas !

Cololi a écrit:

Emeryck débute certainement dans le cinéma, il choisit Godard et Tarkovski ... pourquoi ça ne m'étonne pas

Emeryck, tu sais que tu as le droit aussi de lire, voir, écouter des choses plus simples

Mais il a tout à fait raison et c'est magnifique de voir un jeune de son âge avoir des centres d'intérêts si passionnants (oui, je joue les vieux croutons alors que je ne suis pas beaucoup plus vieux ), n'essaie pas de tirer ce pauvre Emeryck vers le bas !
Plus sérieusement, si la passion est là on ne sent pas vraiment la difficulté en général, tu n'es pas d'accord ?

Oui, c'est très symbolique et contemplatif : à la fin il y a un plan-séquence de presque dix minutes très symbolique qui donne une allure fort contemplative.
Bah oui, pour Lynch, Carax, etc. j'ai trouvé ça très très beau notamment la métaphore du désir dans Lost Highway de Lynch que j'ai trouvée fantastique.

Cololi, Vanaheim n'a pas dit "plus c'est compliqué, mieux c'est", il a dit:

Vanaheim a écrit:

Plus sérieusement, si la passion est là on ne sent pas vraiment la difficulté en général, tu n'es pas d'accord ?

Tu réponds non à ça?

ce que Cololi essaie d’expliquer, c’est que le choix d’Emeryck dans l’inintelligible est trop intelligible.

Et puis les difficultés sont loin d'être les mêmes pour tout le monde ...

Emeryck a écrit:

Je n'aime pas beaucoup Godard : Prénom Carmen m'a beaucoup agacé, j'ai trouvé ça bourré de prétention et d'arrogance gratuite ; par contre j'ai bien aimé les premiers Godard comme À bout de souffle et Le mépris.

Là on est assez d'accord.

Citation :

Je trouve Rivette et Lynch beaucoup plus difficiles que Godard, personnellement.

Lynch ... justement je n'ai encore vraiment osé ^^.
Rivette ... je ne connais pas assez, mais ça me semble surtout plus intéressant que pas mal de Godard (surtout moins gratuit). Mais bon ... je ne connais pas assez.

Citation :

Mais franchement, Tarkovski, j'ai trouvé ça très poétique.

C'est sa réputation. Pourtant j'aime le contemplatif et la lenteur ... mais quand c'est habité. L'enfance d'Ivan ... le seul que j'ai tenté à ce jour ... c'était vraiment totalement inhabité ... vide. Avec de belles images et des symboles pour faire grande cinéma. C'est surtout d'une froideur arctique ...

Xavier a écrit:

Cololi, Vanaheim n'a pas dit "plus c'est compliqué, mieux c'est", il a dit:

Vanaheim a écrit:

Plus sérieusement, si la passion est là on ne sent pas vraiment la difficulté en général, tu n'es pas d'accord ?

Tu réponds non à ça?

Oui. Je veux dire qu'on est tous guidés par des facteurs autres qu'individuels dans nos choix, et donc aimer ou ne pas aimer est très relatif.

anaëlle a écrit:

Et puis les difficultés sont loin d'être les mêmes pour tout le monde  ...

C'est vrai jusqu'à un certain point. Je ne vais pas pondre un devoir de philo de terminale là dessus, mais il y a de quoi discuter.

Cololi a écrit:

Oui. Je veux dire qu'on est tous guidés par des facteurs autres qu'individuels dans nos choix, et donc aimer ou ne pas aimer est très relatif.

Tu veux dire quoi par là ?

Cololi a écrit:

Emeryck a écrit:

Je n'aime pas beaucoup Godard : Prénom Carmen m'a beaucoup agacé, j'ai trouvé ça bourré de prétention et d'arrogance gratuite ; par contre j'ai bien aimé les premiers Godard comme À bout de souffle et Le mépris.

Là on est assez d'accord.

Citation :

Je trouve Rivette et Lynch beaucoup plus difficiles que Godard, personnellement.

Lynch ... justement je n'ai encore vraiment osé ^^.

Mulholland Drive, quel film extraordinaire!!!

Peut être le plus beau film que j'ai jamais vu...

Emeryck a écrit:

Andreï Tarkovski : Nostalghia       1983

Excellent cinéaste!
J'ai deux films de lui que je regarderai ces prochains jours:
* L'enfance d'Yvan
* Andreï Roublev

arnaud bellemontagne a écrit:

Cololi a écrit:

Emeryck a écrit:

Je n'aime pas beaucoup Godard : Prénom Carmen m'a beaucoup agacé, j'ai trouvé ça bourré de prétention et d'arrogance gratuite ; par contre j'ai bien aimé les premiers Godard comme À bout de souffle et Le mépris.

Là on est assez d'accord.

Citation :

Je trouve Rivette et Lynch beaucoup plus difficiles que Godard, personnellement.

Lynch ... justement je n'ai encore vraiment osé ^^.

Mulholland Drive, quel film extraordinaire!!!

Peut être le plus beau film que j'ai jamais vu...

Tu as vu Lost Highway ?

C'est l'été, dehors il pleut. J'ai regardé ceci aujourd'hui:



Plaisant, mais pas fort. Côté suspense et intrigue politique ça manque singulièrement de tonus.

André a écrit:

C'est l'été, dehors il pleut. J'ai regardé ceci aujourd'hui:



Plaisant, mais pas fort. Côté suspense et intrigue politique ça manque singulièrement de tonus.

Oui, je crois en avoir déjà parlé : réalisation très léchée, tout est très réaliste, mais il ne se passe pas grand chose : on s'ennuie...

La Bandera - 1935 -  Julien Duvivier avec Gabin - magnifique - la fin, avec la mort des légionnaires, et l'hommage qui leur est rendu est d'une intensité incroyable.

Montfort

Montfort a écrit:

André a écrit:

C'est l'été, dehors il pleut. J'ai regardé ceci aujourd'hui:



Plaisant, mais pas fort. Côté suspense et intrigue politique ça manque singulièrement de tonus.

Oui, je crois en avoir déjà parlé : réalisation très léchée, tout est très réaliste, mais il ne se passe pas grand chose : on s'ennuie...

Dommage que vous soyez ennuyé tout les deux devant ce film, pour ma part c'est un superbe film d'ambiance politiquement passionnant pour peu qu'on s’intéresse a la période et a sa représentation (particulièrement dans le cinéma américain) ou Spielberg confirme de plus en plus la pente Capraesquo -fordienne de son cinéma ces dernières années, sans doute pas son meilleur film ni le plus mouvementé mais un film classique et romanesque a l'ancienne qui prend son temps (heureusement a mon avis, le film ne se prêter pas un traitement de polar, ça n'est pas moins lent que La Taupe adapté de Le Carré)

Parsifal a écrit:

Montfort a écrit:

André a écrit:

C'est l'été, dehors il pleut. J'ai regardé ceci aujourd'hui:



Plaisant, mais pas fort. Côté suspense et intrigue politique ça manque singulièrement de tonus.

Oui, je crois en avoir déjà parlé : réalisation très léchée, tout est très réaliste, mais il ne se passe pas grand chose : on s'ennuie...

Dommage que vous soyez ennuyé  tout les deux devant ce film, pour ma part c'est un superbe film d'ambiance politiquement passionnant pour peu qu'on s’intéresse a la période et a sa représentation (particulièrement dans le cinéma américain) ou Spielberg confirme de plus en plus la pente Capraesquo -fordienne de son cinéma ces dernières années, sans doute pas son meilleur film ni le plus mouvementé mais un film classique et romanesque a l'ancienne qui prend son temps (heureusement a mon avis, le film ne se prêter pas un traitement de polar, ça n'est pas moins lent que La Taupe adapté de Le Carré)

Oui, il prend son temps, c'est certain - aussi parce que l'intrigue est tellement mince qu'il compte sur le réalisme de la reconstitution pour occuper le spectateur : on a le temps de compter les boutons sur les vareuses des officiers du KGB !!!
Pour moi il n'y a rien de romanesque ou de passionnant - et la comparaison avec Le Carré est superficielle, à part le sujet et l'époque qui sont les mêmes.

 Montfort

Ok vu le ton agréablement péremptoire de ta réponse (et l'absence d'argumentations) restons en là sur ce sujet

Parsifal a écrit:

Ok vu le ton agréablement péremptoire de ta réponse (et l'absence d'argumentations) restons en là sur ce sujet

A bon parce que "superbe film d'ambiance politiquement passionnant" c'est un argument ????


Montfort

Montfort a écrit:

Parsifal a écrit:

Ok vu le ton agréablement péremptoire de ta réponse (et l'absence d'argumentations) restons en là sur ce sujet

A bon parce que "superbe film d'ambiance politiquement passionnant" c'est un argument ????

C'est bien tu oublie toute la suite du message...
je pourrais développer mais puisque mes comparaisons sont superficielles restons en là

Parsifal a écrit:

Montfort a écrit:

Parsifal a écrit:

Ok vu le ton agréablement péremptoire de ta réponse (et l'absence d'argumentations) restons en là sur ce sujet

A bon parce que "superbe film d'ambiance politiquement passionnant" c'est un argument ????

C'est bien tu oublie toute la suite du message...
je pourrais développer mais puisque mes comparaisons sont superficielles restons en là

Explique - moi ce qu'il y a de "péremptoire" dans ce simple échange de jugements sur un film ??


Montfort

Éric Rohmer : La Sonate à Kreutzer       1956

S'essoufle sur la longueur, c'est dommage.

Brisseau : De bruit et de fureur
Mankiewicz : Cléopâtre

François Truffaut : Le dernier métro       1980

Fini plus tôt que prévu The Unforgiven de Huston.

Finalement, se digère très bien, comme l'avait prévu Alifie, à cause de la matrice largement psychologique et intra-familiale (quelle est l'appartenance ultime, surtout dans une société aussi sommaire, entre le sang et la famille). Ensuite, le fantasme d'épouser le grand frère ou la petite sœur (reflet d'une conception de l'amour d'un temps qui n'est pas le nôtre, très typée XIXe), et le jeu à canarde-indiens pendant vingt minutes, c'est sans doute plus proche du genre et un peu moins ma came, comme les plans sur les chevaux, mais j'ai bel et bien fini, et sans aucun déplaisir, mon premier western !

Je me replonge dans vos recommandations pour la suite, merci !

(et bientôt, pour faire plaisir à Cololi : Ecco il Leone !)

DavidLeMarrec a écrit:

(et bientôt, pour faire plaisir à Cololi : Ecco il Leone !)  

Sinon sur Arte ce soir ... il y avait un Kitano (avec VO dispo !) :

Kitano : Zatoichi

J'adore The Unforgiven. Cela dit, c'est assez atypique comme western - ce personnage faulknerien du cavalier fantômatique, et Liliane Gish jouant du Mozart au milieu de l'attaque nocturne, ce n'est pas le genre de truc qu'on verrait dans un Ford ou un Anthony Mann...

À propos, je me demande si tu ne devrais pas essayer des Mann, justement: The Naked Spur, par exemple, ça pourrait te plaire, je crois, le côté mélo psychologique sobre dans un beau cadre pastoral... Ou alors d'autres trucs un peu atypiques et sentimentaux comme River of No Return de Preminger, Johnny Guitar de Nicholas Ray, voire des choses plus rares comme The Indian Fighter d'André De Toth ou Saddle The Wind de Robert Parrish.

Benedictus a écrit:

J'adore The Unforgiven. Cela dit, c'est assez atypique comme western - ce personnage faulknerien du cavalier fantômatique, et Liliane Gish jouant du Mozart au milieu de l'attaque nocturne, ce n'est pas le genre de truc qu'on verrait dans un Ford ou un Anthony Mann...

Oui, j'ai repéré que c'était finalement un mélodrame placé dans la plaine, mais ça aurait très bien pu se passer dans un village isolé de n'importe quelle période ou civilisation. (un petit juif élevé par des nazis, un nourrisson du Larzac enlevé par un couple de militaires, une enfant de membres de l'InterCo ravie par Philip Glass…)

Citation :

À propos, je me demande si tu ne devrais pas essayer des Mann, justement: The Naked Spur, par exemple, ça pourrait te plaire, je crois, le côté mélo psychologique sobre dans un beau cadre pastoral... Ou alors d'autres trucs un peu atypiques et sentimentaux comme River of No Return de Preminger, Johnny Guitar de Nicholas Ray, voire des choses plus rares comme The Indian Fighter d'André De Toth ou Saddle The Wind de Robert Parrish.

Ford, ça n'avait pas fonctionné effectivement (Liberty Valance m'est vraiment tombé des yeux). Pareil pour The Big Country de Wyler.

En fait, si, je m'aperçois que j'ai déjà vu TROIS westerns : Santa Fe Trail (un nanar de Curtiz avec Havilland), un film d'aventures avec Miriam Hopkins dont je ne suis plus sûr (Virginia City de Curtiz, je crois), et bien sûr mon premier, l'immense Calamity Jane de David Butler, un des meilleurs films de tous les temps… mais tout cela reste dans un vague décor, on n'est pas vraiment dans le western pur et dur.

Ah oui, Ford, ça ne me semble vraiment pas pour toi (sauf peut-être Seven Women). De même que Hawks, Walsh ou Aldrich dont l'humour un peu leste risque de n'être pas trop ta tasse de thé.
Sinon, tente aussi Rancho Notorious de Lang, Duel in the Sun de Vidor ou The Hanging Tree de Daves dans la veine western-mélo.

Benedictus a écrit:

Ah oui, Ford, ça ne me semble vraiment pas pour toi (sauf peut-être Seven Women). De même que Hawks, Walsh ou Aldrich dont l'humour un peu leste risque de n'être pas trop ta tasse de thé.

L'humour leste est ma tasse de thé s'il inclut un vrai jeu de mots. Si c'est une main aux fesses ou nommer une partie anatomique, bof en effet. (je ne vois pas trop le type d'innuendo grivois qu'on peut avoir dans un Western à part « monte dans la chambre voir si j'y suis, j'arrive », mode Hunding quoi)

Citation :

Sinon, tente aussi Rancho Notorious de Lang, Duel in the Sun de Vidor ou The Hanging Tree de Daves dans la veine western-mélo.

Ce sont des noms qui attirent mon attention, en tout cas. Merci, je les ai ajoutés à la liste. Si jamais la musique ne m'intéresse plus, je pourrai toujours passer mes journées au western.

DavidLeMarrec a écrit:

L'humour leste est ma tasse de thé s'il inclut un vrai jeu de mots. Si c'est une main aux fesses ou nommer une partie anatomique, bof en effet. (je ne vois pas trop le type d'innuendo grivois qu'on peut avoir dans un Western à part « monte dans la chambre voir si j'y suis, j'arrive », mode Hunding quoi)

Chez Hawks (surtout dans The Big Sky et Rio Bravo), c'est plutôt le genre d'allusions qu'on trouve dans les Bogart-Bacall (To Have and Have Not, The Big Sleep) ou les comédies avec Cary Grant, mais sur un mode plus rustique, John Wayne ou Kirk Douglas obligent. Dans les Walsh avec Clark Gable (A King and Four Queens, The Tall Men), c'est en effet plutôt une sorte de misogynie truculente.

Ah, tiens, un truc qui pourrait te plaire, mais qui n'est un western que par le décor, c'est Heller in Pink Tights, une comédie de Cukor (avec Sophia Loren et Anthony Quinn!)

Citation :

Ce sont des noms qui attirent mon attention, en tout cas. Merci, je les ai ajoutés à la liste. Si jamais la musique ne m'intéresse plus, je pourrai toujours passer mes journées au western.  

Quand j'avais l'âge d'Emeryck, il y a eu une période de ma vie pendant laquelle je me partageais entre vieux westerns les après-midi (dans les salles du circuit Action ou celles de la Cinémathèque) et musique contemporaine méchante le soir (à la Cité de la Musique)...

Emeryck a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Cololi a écrit:

Emeryck a écrit:

Je n'aime pas beaucoup Godard : Prénom Carmen m'a beaucoup agacé, j'ai trouvé ça bourré de prétention et d'arrogance gratuite ; par contre j'ai bien aimé les premiers Godard comme À bout de souffle et Le mépris.

Là on est assez d'accord.

Citation :

Je trouve Rivette et Lynch beaucoup plus difficiles que Godard, personnellement.

Lynch ... justement je n'ai encore vraiment osé ^^.

Mulholland Drive, quel film extraordinaire!!!

Peut être le plus beau film que j'ai jamais vu...

Tu as vu Lost Highway ?

Oui, je l'ai vu. J'ai beaucoup aimé, mais j'ai trouvé Mulholland Drive plus abouti, plus plastique, plus léché, moins brut de décoffrage dans ses effets comme dans sa construction.

Dans les forêts de Sibérie : Tiré d'une histoire vraie le film raconte une belle histoire d'amitié entre un cadre français (il est chef de projet multimédia) qui se cherche et un criminel russe (ancien contremaître dans une usine de bois) qui vivent non loin l'un de l'autre sur les rives du lac baïkal. Les images sont superbes et l'ensemble est très émouvant

luisa miller a écrit:

Dans les forêts de Sibérie : Tiré d'une histoire vraie le film raconte une belle histoire d'amitié entre un cadre français (il est chef de projet multimédia) qui se cherche et un criminel russe (ancien contremaître dans une usine de bois) qui vivent non loin l'un de l'autre sur les rives du lac baïkal. Les images sont superbes et l'ensemble est très émouvant

C'est aussi le titre d'un autre film et d'un livre de Sylvain Tesson (qui porte le même titre) et qui, lui, a passé quelques mois tout seul comme un grand dans une cabane de prospecteur sur les rives de ce même lac a vécu au moins quatre mois là-bas.
Je me renseigne pour en savoir davantage.

pour les plus curieux et curieuses...:

C'est son livre qui a servi de base au film.

luisa miller a écrit:

C'est son livre qui a servi de base au film.

Bon parfait, on parle du même.
J'y irais aussi volontiers.

Emeryck a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Emeryck a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Cololi a écrit:

Emeryck a écrit:

Je n'aime pas beaucoup Godard : Prénom Carmen m'a beaucoup agacé, j'ai trouvé ça bourré de prétention et d'arrogance gratuite ; par contre j'ai bien aimé les premiers Godard comme À bout de souffle et Le mépris.

Là on est assez d'accord.

Citation :

Je trouve Rivette et Lynch beaucoup plus difficiles que Godard, personnellement.

Lynch ... justement je n'ai encore vraiment osé ^^.

Mulholland Drive, quel film extraordinaire!!!

Peut être le plus beau film que j'ai jamais vu...

Tu as vu Lost Highway ?

Oui, je l'ai vu. J'ai beaucoup aimé, mais j'ai trouvé Mulholland Drive plus abouti, plus plastique, plus léché, moins brut de décoffrage dans ses effets comme dans sa construction.

C'est vrai. Je crois que je préfère Lost Highway cependant, le Mystery man m'a beaucoup fasciné, dois-je dire.

Il fout les chocottes.