[Jazz] Playlist

www.deezer.com/album/2775611

L'un ou l'autre des deux co-leaders (ou les deux ?) a collaboré avec Anthony Braxton et ça s'entend assez dans leur relecture de Sun Ra. Le solo d'alto sur Space Dust, vers 4'30, plairait probablement beaucoup à Benedictus.

Alifie a écrit:

dire que tout ça se terminera dans les années 80 avec des reprises de Michael Jackson et Cindy Lauper !...

Rien d’exceptionnel, Miles Davis déjà en 61 jouait « Someday My Prince Will Come » extrait d’un dessin animé de Walt Disney, et personne ne lui en a tenu rigueur, parce-que de tous temps le jazz aété fait de reprises de chansons populaires, bluettes insignifiantes magnifiées souvent en chefs-d’œuvre, on ne compte plus les « Just a Gigolo », « Autumn Leaves », « My Man », « Tea For Two », « Night and Day » ou autres « Funny Valentine », qu’on joué Rollins, Monk, Lester Young, Cannonball Adderley, Duke Ellington, Stan Getz, ou même Braxton et (mais oui) Jimmy Giuffre.  

Alifie a écrit:

il n'y a de toute façon plus d'espace pour les souffleurs à partir d'On the Corner... trompettiste inclus

Je l'ai déjà dis, il n'y a pire sourd que celui qui ne veut entendre, la technique n'est pas tout Alifie, Miles dégage parfois une émotion insoutenable dans quelques unes de ses dernières interprétations, encore faut-il les écouter, je t'ai laissé des pistes que tu as négligé par pur obscurantisme

Alifie a écrit:

il n'y a de toute façon plus d'espace pour les souffleurs à partir d'On the Corner... trompettiste inclus

En laissant de côté la dernière période pop-funk des années 80 (tu sais globalement ce que j'en pense, pas que du mal d'ailleurs, et j'ai, je crois, tout écouté, du moins à l'époque), ce que je voulais dire, c'est que dans le groupe à 2/3 guitaristes de 73-75 (et dès On the Corner en fait), il n'y a plus vraiment de place, sinon accessoire, pour les souffleurs, comme en témoigne le fait que Miles se contente souvent de plaquer quelques accords d'orgue ou de diriger la formation sans pratiquement jouer.

Quant à la trompette wah-wah qu'il utilise durant ces années-là, personnellement je trouve ça vraiment moche, mais le rapprochement que tu fais avec Bubber Miley (je n'y aurais pas pensé spontanément) et Ellington période jungle est bien vu.

Pipus a écrit:

Al Di Meola - Casino

Je n'avais jamais écouté, la suite logique de Elegant Gypsy. Ce dernier me semble un cran au-dessus, avec des titres phares comme "Race with Devil on Spanish Highway" ou "Mediterranean Sundance".

Oui, Casino est un peu moins bon qu'Elegant Gypsy, même s'il contient son lot de pépites (Egyptian Danza,Chasin the Vodoo, Senor Mouse[de Corea], c'est surtout la suite-titre qui est un peu décevante.
Je te conseille son premier disque solo "Land of the Midnight Sun" qui est excellent.
Si ce style de musique jazz-rock t'intéresse, n'hésite pas à demander.

Alifie a écrit:

En laissant de côté la dernière période pop-funk des années 80 (tu sais globalement ce que j'en pense, pas que du mal d'ailleurs,),

Cette époque « pop-funk » comme tu dis comporte pourtant plusieurs disques hors (ce) style et que

Alifie a écrit:

et j'ai, je crois, tout écouté, du moins à l'époque

je pense « qu’à l’époque » ils n’étaient pas sortis, je veux parler essentiellement de « The Hot Spot » et « Aura », et dans lesquels Miles joue beaucoup et, nonobstant une faiblesse des lèvres bien compréhensibles, très bien, peut-être parce-qu’il est « hors contexte » d’ailleurs (avec John Lee Hooker pour « The Hot Spot », et sur des compositions-hommage de Palle Mickelborg sur « Aura »)

je pourrai également te parler de « Siesta » (musique de Marcus Miller) et « Doo Bop »( environnement rap), qui, si tu les a écouté (pas seulement entendus hein, écoutés), recellent encore de bien belles choses chez Miles Davis, je ne parle pas des tentures ornementales derrière lui mais des seules prestation de Davis en tant que soliste, mais je ne t’en parle pas pour ne pas entrer dans une polémique interminable

Alifie a écrit:

ce que je voulais dire, c'est que dans le groupe à 2/3 guitaristes de 73-75 (et dès On the Corner en fait), il n'y a plus vraiment de place, sinon accessoire, pour les souffleurs, comme en témoigne le fait que Miles se contente souvent de plaquer quelques accords d'orgue ou de diriger la formation sans pratiquement jouer.

Là je comprends mieux, même si dans « Agharta » et « Pangaea » Miles joue quand même pas mal (dans les deux sens du terme).

Alifie a écrit:

Quant à la trompette wah-wah qu'il utilise durant ces années-là, personnellement je trouve ça vraiment moche, mais le rapprochement que tu fais avec Bubber Miley (je n'y aurais pas pensé spontanément) et Ellington période jungle est bien vu.

Donc Bubber Miley c’est moche, néthou appréciera…
taquinerie mise à part, j’adore moi se son particulier qui mets en exergue le discours plaintif et sombre du jeu de Miles, et qui dégage beaucoup d'émotions particulièrement dans « He Loved Him Madly », de l’album « Get Up With It », même si son intervention arrive très tard dans le déroulement du morceau, et dans « Calypso Frelimo » du même disque, même (et surtout) si ses phrases « leitmotives » sont toujours commencées et jamais terminées: on atteint là l’apogée du jeu de Miles façon wah wah électrique

darkmagus a écrit:

Alifie a écrit:

dire que tout ça se terminera dans les années 80 avec des reprises de Michael Jackson et Cindy Lauper !...

Rien d’exceptionnel, Miles Davis déjà en 61 jouait « Someday My Prince Will Come » extrait d’un dessin animé de Walt Disney, et personne ne lui en a tenu rigueur, parce-que de tous temps le jazz a été fait de reprises de chansons populaires, bluettes insignifiantes magnifiées souvent en chefs-d’œuvre, on ne compte plus les « Just a Gigolo », « Autumn Leaves », « My Man », « Tea For Two », « Night and Day » ou autres « Funny Valentine », qu’on joué Rollins, Monk, Lester Young, Cannonball Adderley, Duke Ellington, Stan Getz, ou même Braxton et (mais oui) Jimmy Giuffre.  

La majorité des standards de jazz, pour être des chansons populaires, ne sont pas pour autant des "bluettes insignifiantes".
Harmoniquement, les standards que tu évoques plus haut n'ont rien à voir avec les merdouilles commerciales ultra-basiques de Cindy Lauper et consorts.
Qu'ils aient été repris immédiatement par les musiciens de jazz n'a donc rien d'étonnant (Tatum avait par exemple une grande admiration pour Gershwin), même si le contexte de Broadway était bien différents des "racines" noires comme le blues.

néthou a écrit:

La majorité des standards de jazz, pour être des chansons populaires, ne sont pas pour autant des "bluettes insignifiantes".

ai-je dis le contraire ?  
pas toutes néthou, nous sommes d'accord sur ce point, et peut-être pas la majorité, je veux bien l'admettre, mais certaines, ou plusieurs, ou beaucoup selon sa sensibilité: si !...d'ailleurs en parlant de majorité, tu conviens toi-même implicitement qu'il y a une minorité qui en sont, des bluettes  

néthou a écrit:

Harmoniquement, les standards que tu évoques plus haut n'ont rien à voir avec les merdouilles commerciales ultra-basiques de Cindy Lauper et consorts.

je ne connais rien à l'harmonie   , mais dans celles que je cite, "tea for two" ou "un jour mon prince viendra" étaient des merdouilles commerciales bluettes insignifiantes, et sans être des "merdouilles" (je te cite, je n'ai jamais employé ce mot), "mon homme", ou "les feuilles mortes" , étaient des chansons populaires pas du tout prédisposées à être "jazzifiées", et nettement améliorées, Billie Holiday qui chante "My Man", c'est à mon avis infiniment meilleur que...qui déjà ? Mistinguet ?   et tu sais autant que moi, que si je fouille, j'en trouverai beaucoup d'autres, des bluettes insignifiantes ayant servi de répertoire au jazz, et même ayant été "chefd'oeuvrisées"...mauvais procès que tu me fais là, parce-que je pense que finalement nous sommes globalement d'accord.

Pour essayer de vous mettre d'accord à propos des standards et bluettes (darkmagus, tu as été mal inspiré d'en appeler à néthou ), ce qui importe le plus en jazz est ce qu'on fait du matériau d'origine, non ?

La pièce la plus complexe et la mieux écrite jouée par des clampins médiocres et/ou sans inspiration provoquera au mieux ennui et baîllements, alors qu'à l'inverse... je ne sais plus qui a (à peu près) dit ou écrit : "Si Rollins jouait Petit Papa Noël, ça serait nécessairement du pur Sonny Rollins, forcément jouissif donc".

Alifie a écrit:

ce qui importe le plus en jazz est ce qu'on fait du matériau d'origine, non ?

et n'est-ce pas ce que l'on dit tous les deux trois, non ?

Certes, mais, tout de même, Miles en costume de clown jouant Cindy Lauper...

Alifie a écrit:

Certes, mais, tout de même, Miles en costume de clown jouant Cindy Lauper...

Ah bon ? je ne savais pas, je ferme les yeux quand j'écoute de la musique..., pas toi ?

Impossible, je dois monomanianiaquement chercher crédits et pochettes !

sur le site Wolfgang's Vault (archives du Fillmore et autres) :





www.concertvault.com/search.html?t=miles+davis

arnaud bellemontagne a écrit:

Pipus a écrit:

Al Di Meola - Casino

Oui, Casino est un peu moins bon qu'Elegant Gypsy, même s'il contient son lot de pépites (Egyptian Danza,Chasin the Vodoo, Senor Mouse[de Corea], c'est surtout la suite-titre qui est un peu décevante.
Je te conseille son premier disque solo "Land of the Midnight Sun" qui est excellent.
Si ce style de musique jazz-rock t'intéresse, n'hésite pas à demander.

Merci pour ces infos Arnaud ; oui je suis preneur de références, en jazz-rock / jazz-fusion je n'ai que quelques références que j'écoute plus ou moins régulièrement :
- Chick Corea et son Elektric band
- Quelques solistes plus ou moins mainstream- genre Dave Weckl, Franck Gambale, Marcus Miller...
- Des trucs sortis d'écoutes au hasard comme le "Eyewitness" de Steve Kahn
- Et mon petit chouchou du groove : Kazumi Watanabe et ses multiples mobo (watch?v=0uxhgoAoy1w, watch?v=qT_ic2Y7lM8)



PS : et surtout, si quelqu'un est capable de me dire comment parvenir à écouter toute la musique que l'on souhaiterait découvrir, je suis tout ouïe !

darkmagus a écrit:

...mauvais procès que tu me fais là, parce-que je pense que finalement nous sommes globalement d'accord.

Sûr: quand aux choix musicaux de Miles en fin de carrière, tu dois être au moins d'aussi mauvaise foi que moi pour Lester ou Basie (et même d'autres pour Gil Evans ou Paul Bley... )...

néthou a écrit:

quand aux choix musicaux de Miles en fin de carrière, tu dois être au moins d'aussi mauvaise foi que moi pour Lester ou Basie

néthou a écrit:

(et même d'autres pour Gil Evans ou Paul Bley... )...

:burns:

Sacrilège, on ne peut vraiment pas compter sur ces gars de Montauban !



On se calme, et pour ne pas écorner plus avant le mythe de l'infaillibilité de Saint-Miles (ça marche aussi pour les jolies pochettes comme celle de Big Fun ?), précisons que :

Pour ce qui est de Paul Bley, son goût pour les collaborations parfois improbables lui a fait enregistrer sur le tard plusieurs daubes à peu près inaudibles (dans le même genre, mais à ses débuts, son album avec le vibraphoniste Dave Pike, le seul disponible visiblement à Montauban, n'est pas mal non plus).

Quant à Gil Evans, à part quelques sessions live un peu cahotiques du Gil Evans Orchestra, la catastrophe avérée reste la séance avec Charlie Parker et, pour la partie toxique, un impossible choeur arrangé et dirigé par Dave Lambert : /watch?v=5lE68BgxP4c

***

EDIT : /watch?v=lUXMVY7H7FY&t=1878 , les deux autres titres de cette séance calamiteuse, bien que Parker y soit plutôt en forme, qui démontre qu'on (Norman Granz en l'occurrence) peut réunir dans un même studio Charlie Parker, Gil Evans, Mingus et Max Roach et aboutir à un ratage complet; voici (déjà posté sur ce fil ou un autre) ce qu'en dit Hal McKusick, qui participait à la séance : www.jazzwax.com/2008/01/charlie-parker.html

Pipus a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Pipus a écrit:

Al Di Meola - Casino

Oui, Casino est un peu moins bon qu'Elegant Gypsy, même s'il contient son lot de pépites (Egyptian Danza,Chasin the Vodoo, Senor Mouse[de Corea], c'est surtout la suite-titre qui est un peu décevante.
Je te conseille son premier disque solo "Land of the Midnight Sun" qui est excellent.
Si ce style de musique jazz-rock t'intéresse, n'hésite pas à demander.

Merci pour ces infos Arnaud ; oui je suis preneur de références, en jazz-rock / jazz-fusion je n'ai que quelques références que j'écoute plus ou moins régulièrement :
- Chick Corea et son Elektric band
- Quelques solistes plus ou moins mainstream- genre Dave Weckl, Franck Gambale, Marcus Miller...
- Des trucs sortis d'écoutes au hasard comme le "Eyewitness" de Steve Kahn
- Et mon petit chouchou du groove : Kazumi Watanabe et ses multiples mobo (watch?v=0uxhgoAoy1w, watch?v=qT_ic2Y7lM8)



PS : et surtout, si quelqu'un est capable de me dire comment parvenir à écouter toute la musique que l'on souhaiterait découvrir, je suis tout ouïe !

Ok c'est parti:

Côté "qui envoie du lourd avec de la grosse guitare":
Mahavishnu Orchestra:The inner mounting flame (71)
Mahavishnu Orchestra:Birds of fire (72)
Mahavishnu Orchestra:Between nothingness and eternity (73)
Return to forever:Hymn of the seventh galaxy (73)
Soft Machine:Bundles (75)
Tony Williams Lifetime:Believe It (75)

Côté "symphonico-prog":
Return to forever:Romantic warrior (76)
Return to forever:When have i known you before (74)
Mahavishnu Orchestra:Apocalypse (74)
Jean-Luc Ponty:Enigmatic Ocean (77)
Todd Rundgren:Todd's Rundgren Utopia (74)
National Health:National Health (76)
Happy the Man:Happy the Man (77)
Happy the Man:Crafty Hands (78)
David Sancious:Forest of feelings (76)

Côté "funky groovy":
Return to forever:No mystery (75)
Billy Cobham:Spectrum (73)
Stanley Clarke:Stanley Clarke (74)
Stanley Clarke:Journey to Love (75)
Stanley Clarke:Schooldays (76)
Herbie Hancock:Headhunters (73)
Herbie Hancock:Thrust (74)
Herbie Hancock:Man-Child (75)
Weather Report:Mysterious Traveller (74)
Weather Report:Tale Spinnin' (75)
Weather Report:Black Market (76)

Côté "Zappa":
Hot Rats (69)
Waka-Jawaka (71)
Grand Wazoo (72)
You can't do that on stage anymore vol 2 (74)  
One size fits all (75)

MILES DAVIS - BIG FUN

A
Great Expectations
Bass – Ron Carter
Bass [Fender] – Harvey Brooks
Bass Clarinet – Bennie Maupin
Drums – Billy Cobham
Electric Guitar – John McLaughlin
Electric Piano – Chick Corea, Herbie Hancock
Percussion – Airto Moreira
Sitar [Electric], Tambura – Bihari Sharma, Khalil Balakrishna
Soprano Saxophone – Steve Grossman
Trumpet – Miles Davis
27:34
B
Ife
Bass – Michael Henderson
Clarinet, Flute – Bennie Maupin
Drums – Al Foster, William Hart*
Percussion [African] – Mtume*
Piano – Lonnie Smith
Piano, Sitar – Harold "Ivory" Williams
Soprano Saxophone – Carlos Garnett
Soprano Saxophone, Flute – Sonny Fortune
Tabla – Badal Roy
Trumpet – Miles Davis
21:33
C
Go Ahead John
Bass – Dave Holland
Drums – Jack DeJohnette
Guitar – John McLaughlin
Saxophone – Steve Grossman
Trumpet – Miles Davis
28:26
D
Lonely Fire
Bass – Dave Holland
Bass [Fender] – Harvey Brooks
Bass Clarinet – Bennie Maupin
Drums – Billy Cobham, Jack DeJohnette
Electric Piano – Chick Corea
Electric Piano, Organ [Farfisa] – Joe Zawinul
Instruments [Indian] – Airto Moreira, Khalil Balakrishna
Saxophone – Wayne Shorter
Trumpet – Miles Davis

et puis elle est très jolie cette pochette, et puis "Ife" c'est tellement beau

darkmagus a écrit:

et puis elle est très jolie cette pochette,  

Au temps pour moi, je pensais à celle de Live Evil : les pochettes de Mati Klarwein ou de Corky McCoy pour les albums de Miles, c'est un genre particulier (d'époque), mais on n'imagine pas Bitches Brew autrement, www.lactualite.com/culture/miles-davis-periode-electrique-pochettes-eclectiques

Alifie a écrit:

darkmagus a écrit:

et puis elle est très jolie cette pochette,  

Au temps pour moi, je pensais à celle de Live Evil : les pochettes de Mati Klarwein ou de Corky McCoy pour les albums de Miles, c'est un genre particulier (d'époque), mais on n'imagine pas Bitches Brew autrement, www.lactualite.com/culture/miles-davis-periode-electrique-pochettes-eclectiques

Je trouve d'ailleurs que les concessions faites à la mode, et au nouveau public qu'il voulait conquérir, sont beaucoup plus visibles, et de mon point de vue, critiquables, concernant les pochettes que leur contenu...même si parfois, parfois seulement hein, et jamais concernant les solos de Miles, qui sur ce plan là n'en faisait pas lui (de concessions), on pourrait émettre, surtout si on se laisse distraire, notamment en regardant les pochettes,    quelques rares réserves... voilà, c'est dit, m'embêteront plus avec ça !


...et "Go Ahead John" sur Big Fun, c'est encore plus beau qu"Ife"

En complément de la liste d'arnaud et pour tenter de corrompre Pipus * (réécouté à l'instant, mineur dans le genre mais ) :



www.deezer.com/album/10523726

Le premier album de Jaco Pastorius et, me semble-t-il, de Pat Metheny, sous l'égide de Paul Bley et sur son label IAI (1974).

* j'ai déjà tenté de le contaminer en mp avec /watch?v=donR1Oz0lYw pour Corea version débridée chez un certain MD... dans le genre débridé, j'ajouterais bien pour Hancock le Sextant et, sinon, même si arnaud soutient que ça n'est pas du jazz-rock (en tout cas, ça n'est pas du paso doble !), un des disques préférés des musiciens de l'Art Ensemble of Chicago, comme nous l'a appris darkmagus :

arnaud bellemontagne a écrit:

Ok c'est parti:
Côté "qui envoie du lourd avec de la grosse guitare":
Mahavishnu Orchestra:The inner mounting flame (71)
(...)
You can't do that on stage anymore vol 2 (74)  
One size fits all (75)

Merci Arnaud, voilà de quoi occuper les vingts prochaines semaines de mes écoutes


EDIT : terrible, Stanley Clarke !

Tiens moi au courant.

  inusable !

Le riff de John McLaughlin dans Right off (à 18:45)

Alifie a écrit:

  inusable !

darkmagus a écrit:

j'ai quelque part chez moi un article où je ne sais plus qui de l'AEC avouait qu'à leur époque parisienne, ils se passaient en boucle un disque de Miles (je crois qu'il s'agissait de "Jack Johnson"),

    J’ai essayé d’en savoir plus sur mes vagues réminiscences     d’anciennes lectures en compulsant mes vieux « Jazz Hot » et « Jazz Magazine » pour retrouver l’article relatant l’intérêt de l’Art Ensemble pour « Jack Johnson » et pour Miles Davis…: pas trouvé,    bon, je n’ai pas épluché tous les sommaires non plus , par contre j’ai relu une interview passionnante de Lester Bowie (Jazz Hot décembre1995), où il fait part de sa vénération pour Miles Davis : « l’un des plus grands musiciens que le monde ait connus » ou « j’ai aimé tout ce qu’il a fait …il m’a aidé à devenir ce que je suis » et son mépris pour Wynton Marsalis,  et une interview du (alors) jeune Chico Freeman, toujours dans « Jazz Hot », en décembre 1978, et dans lequel se trouvait un dossier complet sur l’AACM, et où j’apprends (l’ai-je su et oublié ?)   que Pete Cosey, guitariste de Miles pour ses derniers disques des 70’ (Get Up With It, Agharta, Pangaea), fut un des premiers membres de l’AACM, ben m… alors !...     il y avait donc une passerelle entre la « Great Black Music » et le funk électro/urbain ?    tout cela conforte la véracité de mon vague souvenir…et ma passion pour Miles Davis et les gens de l’AACM  

Forcément ! Plus furieux que Sonny Sharrock, il ne pouvait venir que de l'AACM ! Il a été aussi guitariste maison chez Chess, avec Muddy Waters notamment, mais pas toujours apprécié par ses pairs, cf. https://en.wikipedia.org/wiki/The_Howlin'_Wolf_Album :



According to guitarist Pete Cosey, during the recording sessions, Howlin' Wolf "looked at me and he said 'Why don't you take them wah-wahs and all that other shit and go throw it off in the lake — on your way to the barber shop?'"

Alifie a écrit:

[/size]According to guitarist Pete Cosey, during the recording sessions, Howlin' Wolf "looked at me and he said 'Why don't you take them wah-wahs and all that other shit and go throw it off in the lake — on your way to the barber shop?'"

Oui, bon, ça n’était jamais que la réflexion courante dans ces années post-soixante-huitardes venant d’un gentil papy traditionaliste qui avait une bonne cinquantaine d’années (H W est né en 1915, P C en 1943)…......Géraaaard !

Ça a aussi à voir avec la teneur de la séance, comme expliqué dans notice wikipédia anglais : le fils Chess avait produit un premier album de blues lorgnant du côté du jeune public blanc, Electric Mud de Muddy Waters, avec déjà Pete Cosey (assez réussi dans mon souvenir, avec notamment une version plutôt décalée de Let's spend the night together) et a voulu récidiver avec Howlin' Wolf, cette fois pour un ratage à peu près complet (souvenir aussi lointain)... comme quoi, il n'y a pas que Norman Granz et les choristes de Dave Lambert avec Parker. Mais la réflexion du Wolf à Pete Cosey est tout de même très .

Et je me suis trompé sur l'année de naissance de Howlin 'Wolf , qui est né en 1910, et non 1915, j'ai confondu avec Muddy Waters, avec qui Cosey a aussi joué...il était donc encore plus

Hancock:Inventions and Dimensions (64)



Hancock accompagné de 2 percussionnistes nous donne une extraordinaire leçon de liberté contrôlée.

@Alifie,@Darkmagus: j'imagine que vous connaissez ce disque magistral d'Herbie, non?

arnaud bellemontagne a écrit:

@Alifie,@Darkmagus: j'imagine que vous connaissez ce disque magistral d'Herbie, non?  

Bon ben tu sais ce qui te reste à faire.


watch?v=mf1agTjV5YU

arnaud bellemontagne a écrit:

Bon ben tu sais ce qui te reste à faire.


watch?v=mf1agTjV5YU

J’ai assez peu suivi les sidemen de Miles Davis quand ils l'ont quitté pour partir en live…et en studio aussi  

Hancock reste quand même celui dont je connais un peu plus les prestations post-Miles (Maiden Voyage, Takin’ Off, My Point Of View, Head Hunters, River), mais pas ce disque…en plus il n’y a pas de souffleurs,     mais puisque tu mets un lien, je vais aller y jeter une oreille  

arnaud bellemontagne a écrit:

@Alifie,@Darkmagus: j'imagine que vous connaissez ce disque magistral d'Herbie, non?

Et le Néthou, il sent le pâté, peut-être ?


(en toute amitié, Arnaud: c'est un de mes disques de piano préféré, si si...)

Je pensais que tu goûtais peu la modernité jazz des 60's.
Au temps pour moi.

...Et content d'apprendre que tu goûtes cette merveille.

arnaud bellemontagne a écrit:

Je pensais que tu goûtais peu la modernité jazz des 60's.

Ça dépend de la "modernité" en question.
Le Herbie Hancock des débuts (Takin' off, My point of view, Empyrean isles) est quand même plus en filiation avec le hard bop type Jazz Messengers avec Horace Silver qu'avec la radicalisation du free d'Ornette Coleman.
Et puis ça ne peut pas faire de mal de se décaper les oreilles de temps en temps.


Sans ça on en serait toujours à écouter Mezz Mezzrow.
Comme à Montauban.

www.deezer.com/album/307825

Enregistré en 1965, avec une belle version du Time of the Barracudas de Gil Evans, et resté dans les tiroirs de Blue Note jusqu'au début des années 80.

beauté un peu doucereuse, mais personnellement j'adore le jeu simplissime et hautement musical de Motian.

Alifie a écrit:

www.deezer.com/album/307825

Enregistré en 1965, avec une belle version du Time of the Barracudas de Gil Evans, et resté dans les tiroirs de Blue Note jusqu'au début des années 80.

J'avais jamais entendu parler de ce disque.

sorti en 1980 par Blue Note avec cette couverture : www.discogs.com/fr/release/1773897-Etcetera/images

et aussi:




et encore:

en deux disques, l'essentiel des sessions Monk, Coltrane, Hawkins.




Abide With Me 0:51
Well, You Needn't 11:24
Ruby, My Dear 5:26
Off Minor 5:07
Off Minor 5:17
Epistrophy 10:45
Crepuscule With Nellie 4:37
Crepuscule With Nellie 4:46

Alto Saxophone – Gigi Gryce
Bass – Wilbur Ware
Drums – Art Blakey
Piano – Thelonious Monk
Tenor Saxophone – Coleman Hawkins, John Coltrane
Trumpet – Ray Copeland



Ruby, My Dear 6:17
Trinkle, Tinkle 6:37
Off Minor 5:10
Nutty 6:35
Epistrophy 3:07
Functional 9:46

Alto Saxophone – Gigi Gryce
Bass – Wilbur Ware
Drums – Art Blakey ou "Shadow" Wilson
Piano – Thelonious Monk
Tenor Saxophone – Coleman Hawkins, John Coltrane
Trumpet – Ray Copeland

Evidence 6:42
In Walked Bud 6:38
Blue Monk 7:49
I Mean You 7:58
Rhythm-A-Ning 7:16
Purple Shades 7:39

Bass – Spanky DeBrest
Drums – Art Blakey
Piano – Thelonious Monk
Tenor Saxophone – Johnny Griffin
Trumpet – Bill Hardman

Sam Dockery a laissé son piano à Thelonious Monk le temps de deux sessions d’enregistrement les 14 et 15 mai 1957 pour ce qui est autant un album de Monk que des Jazz Messengers (5 des 6 thèmes sont de lui)

Jack De Johnette's Directions
Postaula, Bremen, 12.02.1976

Jack DeJohnette (piano, drums)
Alex Foster (ts, ss)
John Abercrombie (g)
Mike Richmond (b)

1. u.t. (13:49)
2. Totally Free (12:17)
3. Flying Spirits (4:03)
4. Fantastic (25:39)

FM broadcast

La meilleure formation probablement de Jack DeJohnette.

Je continue à suivre les conseils des monomaniaques de ce fil.

Donc, entre autres, j'ai écouté "Our man in jazz" de Sonny Rollins. (A chaque fois, j'ai envie d'écrire "Sunny").