Playlist (118)

Ravélavélo a écrit:

Le propos de Grimaud est intéressant dans son livre Retour à Salem. Elle dit que Brahms a voulu composer le Concerto no.2 de façon à le rendre injouable pour une femme pianiste.

Les Pianos de la Nuit...




Au programme ce soir :   B. Britten - E. Rubbra - A. Rawsthorne - R.R. Bennett - A. Bliss - G.F. Haendel

arnaud bellemontagne a écrit:

Ravélavélo a écrit:

Le propos de Grimaud est intéressant dans son livre Retour à Salem. Elle dit que Brahms a voulu composer le Concerto no.2 de façon à le rendre injouable pour une femme pianiste.

Tout ça parce que, selon elle, Brahms avait entendu son Premier Concerto bâclé par une femme pianiste.

Ferneyhough : Plötzlichkeit (2006).  BBC SO (Brabbins)
Ferneyhough : Chronos-Aion (2008).  Ensemble Modern (Ollu)
Ferneyhough : Inconjunctions (2014).  Ensemble Modern (Stockhammer)
Ferneyhough : Contraccolpi (2015).  Talea Ensemble (Baker)

1) Benjamin Britten (1913-1976) :

Concerto pour piano en ré, Op. 13

= Jacques Abram, piano ; Herbert Menges, Philharmonia Orchestra

(HMV, janvier 1956)

Historique : tout premier enregistrement de la version révisée (1945) de ce Concerto.
Cette nouvelle mouture remplaçait notamment le « recitative and aria » (initialement conçu en troisième position) par un « impromptu » en forme de passacaille.

Mélomaniac a écrit:

Les Pianos de la Nuit...




Au programme ce soir :   B. Britten - E. Rubbra - A. Rawsthorne - R.R. Bennett - A. Bliss - G.F. Haendel

Et Malcolm Arnold demain ? Le 23 septembre est le 10ème anniversaire de sa mort...

André a écrit:

Et Malcolm Arnold demain ? Le 23 septembre est le 10ème anniversaire de sa mort...

Ah j'ignorais la date précise.
Euh, demain on sera le 24 mais il n'est jamais trop tard pour honorer Arnold.
Et à cette heure précise, en France, on est déjà le 24

2) Benjamin Britten (1913-1976) :

Diversions, for left hand & orchestra, Op. 21

Theme - Recitative - Romance - March - Arabesque - Chant - Nocturne - Badinerie - Burlesque - Toccatas - Adagio - Tarentella

= Julius Katchen, piano ; Benjamin Britten, Orchestre symphonique de Londres

(Decca, juillet 1954)

Bande de veinards, en plus vous avez droit à des pochettes vintage !

Je suis en vacances perpétuelles, je perds un peu la notion du temps....

3) Edmund Rubbra (1901-1986) :

Concerto pour piano en sol, Op. 55

Corymbus - Dialogue - Danza alla rondo

= Denis Matthews, piano ; Malcolm Sargent, Orchestre symphonique de la BBC

(HMV, août 1956)

Commandé par la BBC et dédié au musicien pakistanais Ali Akbar Khan, ce concerto se structure en trois parties.
Dénommé d'un terme botanique, « corymbus » efflore d'abord à partir d'un simple arpège de sol mineur et fleurit avec un calme tout végétal se caractérisant par sa fluidité poétique.
Dans la même veine contemplative, le « dialogue » aboutit ensuite à une « danza alla rondo » délicatement nuancée malgré le mouvement qui tente de l'animer, et s'achèverait dans une sérénité absolue n'était la conclusion maladroitement digressive concédée à la convention du genre.
Néanmoins, une oeuvre superbe et très attachante  

Cette semaine:

Deux relatives déceptions:

● Berg: Suite lyrique. Schoenberg: La Nuit transfigurée
Jean-Guihen Queyras / Ensemble Resonanz
Hambourg, VI & IX.2013
Harmonia Mundi
Un disque dont la pertinence ne saute pas aux yeux. Voir ici.

● La Famille Forqueray. Portrait(s)
Justin Taylor (clavecin Ruckers-Hemsch, 1636-1763)
Paris, III.2016
Alpha
Pas convaincu. L’instrument sonne un peu «gros», le jeu est plutôt carré, un peu heurté dans les pages rapides et un peu métronomique dans les pages lentes. Je garde dans ces pages un bien meilleur souvenir de l’intégrale Rousset et plus encore du dernier enregistrement de Leonhardt.

A contrario, la découverte enthousiaste d’un des dadas du forum:

● Koechlin: Quintette «Primavera», op. 156. Quintette pour piano et cordes, op. 80
Centre National de Musique de Chambre d’Aquitaine
1988
Cybelia
On peut ajouter mon nom à la liste des convertis... Voir ici.

Sinon, pas mal de lied le soir, et en particulier hier, comme je l’avais recommandé dernièrement à Rav-phaël:

● Schubert: Winterreise, D911
Ernst Haefliger (ténor), Jörg Ewald Dähler (hammerflügel Brodmann, Vienne ca. 1820)
Gessenay, IX.1980
Claves
Décidément ma version de chevet. Voir ici.
● Du Schoeck aussi, mais je vais tâcher de créer ces jours-ci un fil consacré au compositeur: j’en dirai davantage à ce moment-là.

Et puis, du blues aussi.

4) Alan Rawsthorne (1905-1971) :

Concerto pour piano n°2

= Clifford Curzon, piano ; Malcolm Sargent, Orchestre symphonique de Londres

(Decca, octobre 1951)

Pour ceux qui ne connaissent pas bien le répertoire pianophile anglais, ce concerto est un des plus inspirés et des plus enregistrés (Denis Matthews, Malcolm Binns, Geoffrey Tozer, Peter Donohoe...) qui fut conçu outre-Manche au siècle dernier.
Entre chiens et loups, vaporeux et trouble, l'Intermezzo est de toute beauté  

C'est gracieux, tout ce fuchsia.

Benedictus a écrit:

C'est gracieux, tout ce fuchsia.

On voit surtout que tu prêtes une attention toute superficielle à mes propos.

Franz Schubert
* Rosamunde (musique de scène)
* Symphonies nos. 1,4 & 6
Philharmonie de Berlin
Daniel Barenboim

Mélomaniac a écrit:

2) Benjamin Britten (1913-1976) :

Diversions, for left hand & orchestra, Op. 21

Theme - Recitative - Romance - March - Arabesque - Chant - Nocturne - Badinerie - Burlesque - Toccatas - Adagio - Tarentella

= Julius Katchen, piano ; Benjamin Britten, Orchestre symphonique de Londres

(Decca, juillet 1954)

Bande de veinards, en plus vous avez droit à des pochettes vintage !

Merci Mélo,
c'est vrai qu'avec toutes les rééditions, les vintages s'en viennent de plus en plus rares.

5) Richard Rodney Bennett (1936-2012) :

Concerto pour piano n°1

= Stephen Bishop, piano ; Alexander Gibson, Orchestre symphonique de Londres

(Philips, janvier 1971)

Là on se situe plus dans l'exercice atonal et exploratoire.
Pas ce que je préfère (les mouvements lents tournent un peu à vide) mais de très bons moments, gagés par une écriture efficace (les pétaradantes échappées du presto et du vivo !) qui rappellent l'expérience cinématographique de ce compositeur.
Et sauvegardez la pochette, c'est ultra collector  

Oui, oui, pour tes prochains quizz.

6) Arthur Bliss (1891-1975) :

Concerto pour piano en si bémol

= Solomon Cutner, piano ; Adrian Boult, Orchestre philharmonique de Liverpool

(HMV, janvier 1943)

Un concerto brillant, héroïque et ardent, dans un enregistrement historique à tous les sens du terme.

Serge Rachmaninoff
* Concertos nos. 1 & 2
Tamas Vasary, piano
London Symphony Orchestra
Youri Ahronovich

7) Georg Friedrich Haendel (1685-1759) :

Suite n°3 en ré mineur, HWV 428
Suite n°5 en mi majeur, HWV 430
Chaconne en sol majeur, HWV 435

= Murray Perahia, piano

(Sony, novembre 1996)

Ferneyhough : Funérailles I (1969/77).  EIC (Boulez)
Ferneyhough : Funérailles II (1969/80).  EIC (Boulez)

Ferneyhough : Firecycle Beta (1969–71).  Sugawara, Hemmi / hr-SO (Vis, Dohms, Herzog, Siebens, Voyles)
Ferneyhough : Transit (1972–75).  Hardy, Hurst, Harrison, Hall, Etheridge, Earle / London Sinfonietta (Howarth)
Ferneyhough : La Terre est un homme (1976–79).  BBC Symphony Orchestra (Martyn Brabbins)

Hugues Dufourt (1943–) : Ur-Geräusch (2016) pour grand orchestre
WDR Sinfonieorchester Köln (Marek Janowski)

Igor Stravinsky
* Le Sacre du Printemps
London Festival Orchestra
René Leibowitz (RCA, mono)

J'ai l'image de la pochette (pour Mélo )

Vito Žuraj (1979–) : I-formation (2016) pour deux orchestres et deux chefs
Gürzenich-Orchester Köln, WDR Sinfonieorchester Köln
François-Xavier Roth, Jukka-Pekka Saraste

Claude Debussy
* Prélude à l'après-midi d'un faune
London Festival Orchestra
René Leibowitz (RCA, mono)

Ressorti des boules à mites...

Mozart: Die Zauberflöte (Mathis, Araiza, Ott, Hornik, Van Dam, Berliner Philharmoniker, Karajan) . Version très imparfaite (Ott, Van Dam), mais quand même très attachante .

André a écrit:

des boules à mites...

Gounod : Roméo et Juliette avec Alagna et Netrebko.

Amusant contraste entre la diction presque excessivement parfaite de l'un et le sabir de l'autre :
Lui : "Et j'ai pris ce poison !" Elle : "Ze boso !"

Dimitri Chostakovitch
* Symphonie no.5 en Ré mineur op.47
Royal Philharmonic Orchestra
Vladimir Ashkenazy (1988)

Bertram a écrit:

Gounod : Roméo et Juliette avec Alagna et Netrebko.

Amusant contraste entre la diction presque excessivement parfaite de l'un et le sabir de l'autre :
Lui : "Et j'ai pris ce poison !" Elle : "Ze boso !"

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Un compositeur à la réputation compromise par des allégations d'espionnage pour la police secrète russe. La musique date de 1942-43. C'est très bien (concerto pour violon no 1 et symphonie no 8 ).

Berio: Les treize sequenzas (Ens. InterContemporain).

Calin Ioachimescu : Concerto pour saxophone(s) et orchestre        1994 / Kientzy, Ars Nova (Taranu)
 +

Anaxagore a écrit:

Berio: Les treize sequenzas (Ens. InterContemporain).

Tu as aimé ?
Tu as bien du courage.. 

Emeryck a écrit:

Anaxagore a écrit:

Berio: Les treize sequenzas (Ens. InterContemporain).

Tu as aimé ?
Tu as bien du courage.. 

Disons que c'est très inégal et l'écoute sur le long terme est en effet un peu ...fastidieuse . Ce n'est assurément pas ce que je préfère chez Berio.

Anaxagore a écrit:

Emeryck a écrit:

Anaxagore a écrit:

Berio: Les treize sequenzas (Ens. InterContemporain).

Tu as aimé ?
Tu as bien du courage.. 

Disons que c'est très inégal et l'écoute sur le long terme est en effet un peu ...fastidieuse . Ce n'est assurément pas ce je préfère chez Berio.

Ah.. Je me disais aussi.. Certaines m'insupportent vraiment genre celle pour voix. 
C'est vrai que l'on trouve beaucoup mieux chez Berio. 

Les Pianos de la Nuit...




Au programme ce soir :   F. Busoni - B. Martinů - L. Beethoven - F. Schubert

Emeryck a écrit:

Anaxagore a écrit:

Emeryck a écrit:

Anaxagore a écrit:

Berio: Les treize sequenzas (Ens. InterContemporain).

Tu as aimé ?
Tu as bien du courage.. 

Disons que c'est très inégal et l'écoute sur le long terme est en effet un peu ...fastidieuse . Ce n'est assurément pas ce je préfère chez Berio.

Ah.. Je me disais aussi.. Certaines m'insupportent vraiment genre celle pour voix. 
C'est vrai que l'on trouve beaucoup mieux chez Berio. 

Il s'agit d'études dans le sens le plus scolaire du terme, qui exploitent les possibilités techniques de chaque instrument. Mais le contenu musical est rarement passionnant .

Et de 5 ! C'est pas bien d'alourdir la page en citant à tire-larigot cette pochette même pas belle.

Mélomaniac a écrit:

4) Alan Rawsthorne (1905-1971) :

Concerto pour piano n°2

Coïncidence impressionnante : je réécoutais aujourd'hui ses cinq quatuors ! (d'autant plus étonnant que je ne fais pas ça tous les jours…)

Ce qui est moins étonnant, c'est que j'ai choisi la partie exigeante et raffinée, et toi l'épate des gros doigts et la jolie pochette.

Mélomaniac a écrit:

Et de 5 ! C'est pas bien d'alourdir la page en citant à tire-larigot cette pochette même pas belle.

Tu as raison. C'est corrigé .

DavidLeMarrec a écrit:

Ce qui est moins étonnant, c'est que j'ai choisi la partie exigeante et raffinée, et toi l'épate des gros doigts et la jolie pochette.

Et tu dis ça à un gourmet qui déguste des ailes d'ortolan à la fourchette d'argent vermeillé ?!

Franchement, dans le genre esbroufe y a bien pire que ce concerto de Rawsthorne (dont le mouvement lent est vraiment sublime),
comme par exemple ce que je suis en train d'écouter présentement pour faire plaisir à Yamaw

Anaxagore a écrit:

Tu as raison. C'est corrigé

Merci

Excuse-moi mais cette lourdeur redondante, ça choquait mon sens de l'esthétique.

Mélomaniac a écrit:

Et tu dis ça à un gourmet qui déguste des ailes d'ortolan à la fourchette d'argent vermeillé ?!

Oui, précisément, les couverts en argent, ça a tous les inconvénients dégustatifs, c'est simplement vulgaire.

Jean Sébastien Bach (1685-1750)

• Prelude et fugue BWV 894 *
• Capriccio sopra la lontananza del fratello dilettissimo BWV 992 *
• Fantaisie et fugue BWV 904 *, ***
• Fantaisie chromatique  et fugue BWV 903 *, **,***
• Fantaisie et fugue (inachevée) BWV 906 *, **, ***
• Fantaisie BWV 917**
• Fantaisie BWV 919**
• Fantaisie BWV 922***

* Jean Louis Steuerman   plutôt du côté de la retenue malgré ce programme et un piano que la pochette pourrait laisser penser d'apparat. Mais le Caprice sur le départ de son frère bien-aimé n'en est que plus touchant   . Pour les labyrinthes et emportements, c'est une autre histoire. La fantaisie et fugue BWV 904 est superbe.
** Glenn Gould (Italian album): pas de fugue après la fantaisie chromatique (mais les deux fantaisies qui suivent 917 et 919 rattrapent cet égarement):  
*** Edwin Fischer: En voilà un que l'on ne peut pas suspecter de froideur. Moins aimé la fantaisie chromatique que dans mon souvenir, par contre BWV 922  . Pour la seconde face du disque (à part la toccata BWV 912) l'orchestre "Edwin Fischer Chamber Orchestra" a carrément mal vieilli.

Dimitri Chostakovitch
* Symphonie no.1 en Fa mineur op.10
orchestre National d'Écosse
Neeme Jarvi



Habitué d'écouter la Sixième qui me plaît tant par son côté contemplatif et son développement tout en longueur qui va en s'accélérant jusqu'à l'heureuse conclusion du Presto final, j'y vais cette fois avec la Première qui valut à Chostakovitch son diplôme du Conservatoire de Léningrad: il avait dix-neuf ans.

1) Ferruccio Busoni (1866-1924) :

Concerto pour piano, Op. 39

= John Ogdon, piano ; Daniell Revenaugh, John Alldis Choir, Royal Philharmonic Orchestra

(Emi, juin 1967)

Le concerto-choucroute du répertoire.
En cinq volets (plus d'une heure !), avec choeur d'hommes dans le final. Manquerait plus qu'un orgue et les majorettes
Néanmoins, j'aime beaucoup.

2) Bohuslav Martinů (1890-1959) :

Concerto n°1 en ré majeur, H. 149

= Emil Leichner, piano ; Jiří Bělohlávek, Orchestre philharmonique tchèque

(Supraphon, 1986-1989)

J'adore ce premier concerto, très primesautier.

Mélomaniac a écrit:

2) Bohuslav Martinů (1890-1959) :

Concerto n°1 en ré majeur, H. 149

= Emil Leichner, piano ; Jiří Bělohlávek, Orchestre philharmonique tchèque

(Supraphon, 1986-1989)

J'adore ce premier concerto, très primesautier.

De loin le plus sympa, oui ; en revanche Bělohlávek est comme toujours un peu mou. C'est nettement mieux avec Arthur Fagen (c'est Giorgio Koukl qui pianote) chez Naxos.