Playlist (121)

Université d'Austin (États-Unis, -Texas)


5) Maurice Duruflé (1902-1986) :

Prélude, Adagio et Fugue sur le Veni Creator, Op. 4

= Herndon Spillman, orgue Visser-Rowland du Bates Hall de l'Université du Texas à Austin

(Titanic, 1988)

Tiré d'un disque "300 ans de gloire française". Le panorama contient d'éprouvantes lectures de Couperin et Grigny : la facture universelle de cet instrument de 67 jeux (quoique selon ses facteurs inspirée par le XVIII° siècle néerlandais) n'est pas assez typée pour le répertoire classique, et les phrasés sonnent plutôt hors-style.
Mais une excellente interprétation du Victimae Paschali de Tournemire, et le célèbre triptyque de Duruflé s'avère plutôt bien servi.

Ingram Marshall : Gradual Requiem, vers 1984

Illuminations de Noël chez Macy's de Philadelphie (États-Unis, -Pennsylvanie)


6) Marcel Dupré (1886-1971) :

Symphonie-passion, Op. 23

Le monde dans l'attente du Sauveur - Nativité - Crucifixion - Résurrection

= Peter Richard Conte, orgue Wanamaker du magasin Macy's de Philadelphie

(Gothic, 2004)

Ne vous fiez pas au buffet aux proportions somme toute conventionnelles, car la plupart des tuyaux sont cachés, répartis dans le hall du magasin : difficile de trouver une photo représentative de cet orgue démesuré, parmi la top list des plus gigantesques au monde (il passe pour être le plus vaste instrument en état de fonctionnement).
Quelques chiffres : 287 tonnes, 28500 tuyaux activés par six claviers et pédalier, 729 dominos de registration...

Un de mes fantasmes absolus serait de m'y faire enfermer une nuit pour faire joujou à la console (pas sûr qu'une nuit suffise à épuiser les inifinies possibilités de registration)  
Difficile aussi de l'enregistrer, quoique ce CD en donne un aperçu assez fidèle. Plutôt que la tonitruance, ce sont plutôt la palette de nuances et de dégradés qui impressionnent, comme dans l'arrangement du Komm, süsser Tod de Bach par Virgil Fox, un étreignant crescendo-decrescendo organisé par ajout-retrait des jeux.
La pièce principale restant bien sûr cette Symphonie-Passion que Dupré avait improvisée en ce lieu en 1921, et dont Conte rend ici une interprétation d'une incroyable richesse de détails, presque fantasmatique.

P.R. Conte à la console du joujou  

J'ai essayé celui d'Atlantic City en 1985. Un sept claviers devant les yeux c'est étourdissant!

Mendelssohn : Psaumes et Motets

RIAS-Kammerchor/Marcus Creed/Jensaizoù, 1999.

 Pour faire pardonner mes imbécilités convaincues (connes, et puis vaincues) sur la musique religieuse du XIXème..

.Sauf qu'on est déjà loin des Catholiques, un peu moins des Protestants mais très proche des Juifs [psaume 22] ! Un beau mélange !

Mendelssohn avait beau être juif, il ne devait certainement pas être un orthodoxe, car pour composer une messe brève, c'est rigolo.

J'imagine un Mendelssohn juif avec la même ferveur que j'emploie à mon catholicisme....
Savez-vous qu'il y a et avait une majorité d'êtres sur Terre qui se foutent totalement de leur religion native, qui n'en font pas un socle de culture et qui vivent très bien et heureux, sans trop d'angoisses ?, avec de la générosité, un respect d'autrui, de la quiétude, de l'entraide et une idée du Beau et du Grand ?
 On vit vraiment dans un monde laïque chrétien qui croit encore que les autres religions sont plus rigoristes, presque avec envie.. ?..

Pendant ce temps, le Psaume 22 Mendelssohn est œcuménique !

Josef Haydn
* Symphonie no.22 'Le Philosophe'
Philharmonia Hungarica
Antal Dorati

Sibelius:Symphonie n°3 (Rattle Berlin)

La coda de cette symphonie est un grand moment de musique.

plenum a écrit:

J'ai essayé celui d'Atlantic City en 1985. Un sept claviers devant les yeux c'est étourdissant!

Te souviens-tu de ce que tu avais joué?
C'est un instrument fabuleux.
Merci pour la photo.

Chausson : Poème de l'Amour et de la Mer (Jean-François Lapointe, Louise-Andrée Baril, 2006)
Duparc : Sérénade italienne - Le colibri - Phydilé - Le manoir de Rosemonde - Soupir - Sérénade - La vie antérieure - Extase - Élégie - L'Invitation au voyage - Testament - Chanson triste (Jean-François Lapointe, Louise-Andrée Baril, 2006)

Si le Chausson me laisse un peu de marbre dans cette interprétation, les mélodies de Duparc sont magnifiques, pleines de nuances et de poésie... j'aime beaucoup! Et piano superbe.

Rimsky-Korsakov, Shéhérazade, Leonard Bernstein, New York Philarmonic Orchestra

Josef Haydn
* Stabat Mater
Concentus Musicus de Vienne
Nikolaus Harnoncourt

Jacques Duphly (1715-1789)
Pièces de clavecin

Élisabeth Joyé
(clavecin du château d'Assas, préparé (ou transfiguré) par Anthony Sidey et enregistré par Aline Blondiau (diapason d'or de l'année 2016 pour la prise de son, soit dit en passant).

J'en avais un peu parlé sur le fil consacré à Duphly: j'aime toujours beaucoup à la réécoute

Claudio Monteverdi
* Vespro della Beata Vergine
Monteverdi Choir & English Baroque Soloists
John Eliot Gardiner

Beethoven, sonate n°9 pour violon et piano "Kreutzer", Vadim Repin / Martha Argerich

D'après les brèves mais excellentes notes de programme du disque, on peut diviser l'activité compositrice de Roussel en trois sections chronologiques. Les oeuvres de ce disque appartiennent à la première, où domine l'influence impressionniste. Je ne connaissais pas ce Roussel-là. Il y a longtemps que je n'avais écouté du Roussel symphonique: # 2 par Martinon, 3 et 4 par Munch, plus les ballets, sur disque et en concert. Dans mon souvenir, la musique était plus piquante, épicée, rythmiquement accentuée, voire acerbe. Le Roussel première manière est tendre, ouvert, avec des parures orchestrales diaprées. J'ai beaucoup aimé, et ai surtout apprécié découvrir un "Roussel nouveau" vs le Château Roussel vieilli en barriques que j'avais jusqu'alors expérimenté.

Le reste de l'intégrale de Denève est du même tonneau.

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Sibelius:Symphonie n°4 (Rattle Berlin)
Sibelius:Symphonie n°5 (Rattle Berlin)

Johannes Brahms
* Symphonie no.1
Philharmonie de Vienne
Leonard Bernstein

Alfred Schnittke
* Douze psaumes de pénitence
RIAS Kammerchor - Ensemble vocal
Hans-Christoph Rademann - Direction



Une oeuvre vocale magnifique, créée à Moscou en 1988.

Les Tuyaux de la Nuit...





Au programme ce soir :   A. v. Kerckhoven - G. Jullien - C.P.E. Bach - J.C.H. Rinck - C.M. Widor - J. Williams

Rachmaninoff:
* Concerto no.3
* Sonate no.2
* 7 Préludes
* 1 Étude-Tableau
Tchaïkovski:
* Concerto no.1
* Barcarolle
* Chant de l'alouette
Victor Symphony Orchestra
Kiril Kondrashin
Van Cliburn, piano
2 CDs Steinway/Philips/BMG

La Martinuskerk de Cuijk (Pays-Bas, -Brabant septentrional)


1) Abraham van den Kerckhoven (1618-1701) :

Preludium en Fuga en sol
Fantasia en mi mineur
Fantasia en sol majeur
Fantasia pro duplici organo en ré majeur
Fantasia en ut mineur
Fantasia en ut majeur
Fuga en la mineur
Fantasia en ré mineur
Gloria
Preludium en Fuga en ré mineur

= Jozef Sluys, orgue Severijn de l'église Saint-Martin de Cuijk

(Prezioso, septembre 1999)

Un des (trop) rares albums entièrement consacrés à cette figure majeure du Baroque flamand, ici joué sur un adéquat instrument du milieu du XVII° siècle.

Beethoven:Concerto pour piano n°5 (Pollini/Abbado)

Église Notre-Dame de Lorris-en-Gâtinais
(France, -Loiret)


2) Gilles Jullien (1650-1703) :

Suite du 7° ton

= François-Henri Houbart, orgue de l'église Notre-Dame de Lorris-en-Gâtinais

(BNL, 1980)

Étonnante histoire que celle de cet orgue rescapé de la Renaissance mais vandalisé par un organiste jaloux à la fin du XIX° siècle, avant d'être méticuleusement restauré en 1974.
Pour en savoir plus : http://organ-au-logis.pagesperso-orange.fr/Pages/Abecedaire/Lorris.htm
Les onze jeux suffisent à l'habiliter au répertoire classique français, même si le tempérament inégal gratouille un peu l'oreille pour ces pièces de Jullien, et convient mieux à Roberday, Sweelinck et Frescobaldi également au programme de ce CD.

George Gershwin
* Rhapsody in Blue
* An American in Paris
* Concerto en fa
Katry Selby, piano
CSR Symphony Orchestra (Bratislava)
Orchestre Philharmonique Slovaque
Richard Hayman

Cathédrale Saint-Martin d'Eisenstadt (Autriche, -Burgenland)


3) Carl Philipp Emanuel Bach (1714-1788) :

Sonate n°2 en sol mineur

= Johann Sonnleitner, orgue Malleck de la Cathédrale Saint-Martin d'Eisenstadt

(Seon, août 1977)

Interprétation qui respecte les ruptures de ce langage heurté, mais la gestion rythmique reste un peu trop carrée, comme la plupart des organistes qui abordent ces sonates.
Il n'y a guère que Kei Koito (intégrale gravée chez Harmonic Records) qui ait su les déniaiser, par l'audace, la fantaisie vertigineuse et une fougue toute chorégraphique.

Ravélavélo a écrit:

plenum a écrit:

J'ai essayé celui d'Atlantic City en 1985. Un sept claviers devant les yeux c'est étourdissant!

Te souviens-tu de ce que tu avais joué?
C'est un instrument fabuleux.
Merci pour la photo.

J'ai joué l'adagio de sixième symphonie de Vierne, la Chaconne de la troisième sonate de Daveluy et un peu improvisé.

Je peux te confirmer que son jeu d'Ophicléide en chamade mais dissimulé est le jeu le plus puissant, avec 320 pouces de colonne d'eau!
Près de 120 décibels mon cher!

plenum a écrit:

Ravélavélo a écrit:

plenum a écrit:

J'ai essayé celui d'Atlantic City en 1985. Un sept claviers devant les yeux c'est étourdissant!

Te souviens-tu de ce que tu avais joué?
C'est un instrument fabuleux.
Merci pour la photo.

J'ai joué l'adagio de sixième symphonie de Vierne, la Chaconne de la troisième sonate de Daveluy et un peu improvisé.

Je peux te confirmer que son jeu d'Ophicléide en chamade mais dissimulé est le jeu le plus puissant, avec 320 pouces de colonne d'eau!
Près de 120 décibels mon cher!

Bravo plenum!
Toutes mes félicitations!

Louis Vierne
* Symphonie no.6 op.59 - 2e mvt: Adagio
Gunther Rost, orgue

Pour davantage satisfaire ma curiosité.

Le Lac de Saint-Point (France, -Jura)


4) Johann Christian Heinrich Rinck (1770-1846) :

Concerto de flûte en fa majeur, Op. 55

= Frédéric Champion, orgue Callinet/Merklin de l'église des Cordeliers de Lons le Saunier

(K 617, mai 2001)

Cet orgue fut achevé en 1844 par la maison Callinet, dans un esprit encore post-classique, puis modifié en 1898 par les facteurs Merklin de Lyon, sans trop en altérer le matériel ni le caractère. La restauration entreprise en 1984 par Pascal Quoirin visait à lui rendre son état original.
Le devis de 1897 vantait déjà la qualité des jeux de fond, et c'est justement eux qu'on entend dans cette pièce tripartite de Rinck, qui au cours d'un bon quart d'heure et sans lasser, exploite la respiration aisée et suave de ce séduisant instrument lédonien.

Ravélavélo a écrit:

Louis Vierne
* Symphonie no.6 op.59 - 2e mvt: Adagio
Gunther Rost, orgue

Pour davantage satisfaire ma curiosité.

C'est très mahlérien!

plenum a écrit:

Ravélavélo a écrit:

Louis Vierne
* Symphonie no.6 op.59 - 2e mvt: Adagio
Gunther Rost, orgue

Pour davantage satisfaire ma curiosité.

C'est très mahlérien!

J'avance en terre inconnue dans ce genre de répertoire,
C'était pour avoir une meilleure idée de ce que tu joues,
Gunther Rost m'a beaucoup plu avec son enregistrement des Variations Goldberg de Bach.

Cathédrale Sainte-Croix d'Orléans (France, -Loiret)


5) Charles-Marie Widor (1844-1937) :

Symphonie n°6 en sol mineur, Op. 42 n°2

= Olivier Vernet, orgue Cavaillé-Coll de la Cathédrale Sainte-Croix d'Orléans

(Ligia, avril 2008)

C'est toujours avec une certaine réticence que je réécoute un disque qui m'avait emballé -peur d'être déçu.
Je voulais quand même rafraîchir mon souvenir de ce CD qui m'avait fait forte impression en juin dernier.
Et mon enthousiasme était justifié : Vernet empoigne cet opus avec une fièvre rénovatrice, et repeint à neuf le langage assez conservateur de Widor.
Couleurs, phrasés, tout semble ici plus net et plus vif qu'avec les autres interprétations.
Rien de nébuleux ou poussiéreux, mais du brio et du moelleux (et non du mou !), de la finesse et du nerf (l'Intermezzo trouve même un primesaut quasi mendelssohnien)...
Dommage que l'intégrale annoncée soit restée en cours de route.

Ravélavélo a écrit:

plenum a écrit:

Ravélavélo a écrit:

Louis Vierne
* Symphonie no.6 op.59 - 2e mvt: Adagio
Gunther Rost, orgue

Pour davantage satisfaire ma curiosité.

C'est très mahlérien!

J'avance en terre inconnue dans ce genre de répertoire,
C'était pour avoir une meilleure idée de ce que tu joues,
Gunther Rost m'a beaucoup plu avec son enregistrement des Variations Goldberg de Bach.

Eh bien, pour les Goldberg, écoute plutôt Elena Barshaï. Rost dans Vierne, c'est un peu précipité parfois. Sur le tube recherches plutôt l'excellente polonaise (et belle à faire damner un évêque en prière) Agnieszka Tarnawska. Elle joue l'intégralité de cette superbe symphonie
pour orgue à celui de Saint-Jacob de Hambourg.

plenum a écrit:

Ravélavélo a écrit:

plenum a écrit:

Ravélavélo a écrit:

Louis Vierne
* Symphonie no.6 op.59 - 2e mvt: Adagio
Gunther Rost, orgue

Pour davantage satisfaire ma curiosité.

C'est très mahlérien!

J'avance en terre inconnue dans ce genre de répertoire,
C'était pour avoir une meilleure idée de ce que tu joues,
Gunther Rost m'a beaucoup plu avec son enregistrement des Variations Goldberg de Bach.

Eh bien, pour les Goldberg, écoute plutôt Elena Barshaï. Rost dans Vierne, c'est un peu précipité parfois. Sur le tube recherches plutôt l'excellente polonaise (et belle à faire damner un évêque en prière) Agnieszka Tarnawska. Elle joue l'intégralité de cette superbe symphonie
pour orgue à celui de Saint-Jacob de Hambourg.

Merci pour tes précieux repères misicaux, j'en prends bonne note pour les écouter.
Elena Barchaï mariée à feu Rudolf Barchaï.
Agnieszka Tarnawska, ça sonne assez spéciale dans l'Adagio de Vierne (6e Symphonie).
Au début on dirait le bruit d'un fil groundé, d'un mauvais contact de fil électrique, ou encore la sonnerie d'un téléphone qu'on a laissé décroché.
La prise de son est vraiment excellente et l'orgue d'une richesse vraiment superbe.

Oui au début le sostenuto au Récit avec anches, comme Vierne le demande, donne l'impression d'être à proximité d'un poste électrique avec ses gros transformateurs d'Hydro-Québec...

Et Gunther Rost, à la fin de l'Adagio de Vierne, il tient le point d"orgue durant plus de 30 secondes!

6) John Williams (1932-) :

Suite de Star Wars (arr. H. Feller)

Thème principal - Thème de la Princesse Leia - Marche impériale - Thème de Yoda - Salle du Trône & Générique de fin

= Harald Feller, orgue Goll de l'église Saint-Martin de Memmingen

(Oehms, septembre 2004)

Et en prime une prise de son qui crève l'écran  

Oui c'est bien ce disque.

J. S. Bach
* Variations Goldberg
Elena Barsnaï, orgue




Sur les recommandations de plenum.
Ce n'est pas pour faire compétition à Mélo mais celà s'agence bien à sa suite.

Nouvelle écoute de la 1ère symphonie de Roussel (Denève, Naxos). Vraiment très beau, dans un registre rappelant Pierné, Ropartz...

P. I. Tchaïkovski
* Symphonie no. 5
3e mvt: Valse - Allegro moderato
Royal Liverpool Philharmonic Orchestra
Vasily Petrenko

Sibelius:Symphonie n°6 (Rattle Berlin)

Bartok: Le Prince de bois/Robertson Berlin 2010 (vidéo)

La 2ème symphonie de Roussel, ainsi que son ballet intégral Le Festin de l'araignée.

Impossible de passer À côté de Martinon. Élève de Roussel à la Schola Cantorum, formé comme chef par Munch (lui-même grand interprète du compositeur). J'ai aussi écouté Denève dans la 2ème hier, je vais réécouter demain. L'oeuvre est énorme. Un colosse.

Messiaen : Le réveil des oiseaux (Boulez)

Pas du tout pour moi ...

Sibelius :Symphonie n°7 (Rattle Berlin)

Ravélavélo a écrit:

P. I. Tchaïkovski
* Symphonie no. 5
3e mvt: Valse -  Allegro moderato
Royal Liverpool Philharmonic Orchestra
Vasily Petrenko

Tiens, du même album hier j'ai écouté la 1ère. Superbe. La deuxième moitié de l'intégrale sort ce mois-ci je crois.