JDupondt Mélomane averti
Nombre de messages : 137 Date d'inscription : 31/12/2012
| Sujet: Berezovsky à la fondation Vuitton Jeu 26 Jan 2017 - 14:50 | |
| Berezovsky devait jouer ce soir (26 janvier) du Chopin (2e sonate) et du Scriabine (5e et 8e sonate, extraits de des études de l'op 8 ) à la fondation Vuitton. Le concert est décalé au 6 février, Prokofiev (8e sonate) remplace Chopin au programme, et il semble qu'il jouera l'intégralité du cahier d'études op 8. J'y serai. D'autres ? Auriez-vous des conseils d'interprètes pour me faire l'oreille sur les morceaux de Scriabine ? J'ai déjà un peu écouté les versions de Sofronitsky et Horowitz. (et je vais faire un tour sur les pages discographiques en attendant, vers lesquelles je suppose que Xavier m'aiguillera très vite ) |
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JDupondt Mélomane averti
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| Sujet: Re: Berezovsky à la fondation Vuitton Mar 7 Fév 2017 - 11:21 | |
| Je note que les pianophiles qui naguère remplissaient des pages et des pages foisonnantes sur ce forum passent sans doute moins régulièrement. Magnifique concert donc, hier soir, de Berezovsky, qui confirme encore une fois qu'il est sans nul doute l'un des pianistes les plus fascinants de notre époque (en tout cas, parmi ceux qu'on peut régulièrement entendre sur les grandes scènes internationales. Je ne doute pas que David connaisse une palanquée de pianistes tout aussi intéressants, mais dont la découverte exige un peu plus d'efforts d'investigation ). Le concert est allé crescendo. Après une belle 8e sonate de Prokofiev (avec laquelle j'avoue avoir toujours eu un peu de mal), magnifique 5e sonate de Scriabine. Après l'entracte, l'intégralité des études de l'op 8 dans lesquelles se déploient toutes les qualités du bonhomme. Et puis, en bis, une suite 922 de Hindemith, absolument prodigieuse. Je doute que j'aurais autant apprécié ce morceau dans d'autres circonstances, mais en salle, joué comme ça, c'était assez délirant. Et il faut souligner l'effort d'accès à un répertoire pas si souvent joué, d'autant plus que la pièce est longue pour un bis (un petit quart d'heure). Enfin, peut-être pour faire plaisir au public, une fantastique fantaisie-impromptu op 66 de Chopin, jouée à toute vitesse (comme souvent avec BB), avec un legato extraordinaire, comme si les traits virtuoses nedevaient plus apparaître comme tels mais se fondre dans un vaste magma harmonique global. A noter, il a tout joué avec la partition (sauf le Chopin en bis), ça n'a pas l'air de l'avoir gêné plus que ça. Toujours mitigé à propos du lieu : c'est magnifique, mais il semble que l'acoustique étouffe un peu les contratstes et la netteté du son dans les passages les plus fournis, surtout joués avec la pédale - plus qu'au TCE en tout cas. C'est dommage, parce que le format de la salle (environ 300 places) devrait en principe mieux convenir que les grandes salles modernes à l'écoute du piano et de la musique de chambre. |
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