Autour de la musique classique

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 L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre

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Benedictus
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MessageSujet: L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre   L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre EmptyDim 5 Fév 2017 - 18:59

Smile Un sujet consacré à la discographie de l'École française de clavecin, de Champion de Chambonnières et Louis Couperin jusqu'aux derniers avatars post-classiques (Balbastre, Simon, A.L. Couperin, Tapray...)
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MessageSujet: Re: L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre   L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre EmptyDim 5 Fév 2017 - 19:01


Espace réservé pour un survol de la discographie un jour où je m'en sentirai le courage cool-blue
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MessageSujet: Re: L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre   L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre EmptyDim 5 Fév 2017 - 19:07


Smile Dans un autre genre, tu connais l'envoûtant disque de Laurent Stewart, fidèle à son style guidé par l'écoute intérieure et l'approche patiente du texte ?


L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre 513j5BqsqyL._SY450_

Benedictus, in playlist, a écrit:

• Louis Couperin:

Blandine Verlet (clavecin Hans Ruckers II, 1624)
Colmar, 1987-1989
Astrée/Naïve


Toujours aussi
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Benedictus
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MessageSujet: Re: L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre   L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre EmptyDim 5 Fév 2017 - 19:40

Ah, non, mais d'après ce que tu en dis, ça fait rudement envie! Référence notée!
Sinon, j'ai aussi les monographies Sempé (Alpha) et Rousset (Aparté) - et le Leonhardt tardif chez Alpha (avec du Frescobaldi): drunken et L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre 173236763

(Prévisiblement, dans la dynastie, mon chouchou, c'est Louis, et j'ai vraiment du mal avec Armand-Louis...)
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MessageSujet: Re: L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre   L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre EmptyDim 5 Fév 2017 - 19:50

Smile Ah oui, aux antipodes (chronologiques) de la dynastie, Armand-Louis c'est une autre époque que l'aïeul, ouverte aux affects préromantiques.
Dans mon Blind Test ab irato, j'avais inclus L'Intrépide par Leonhardt, extrait d'un disque sur lequel je me suis déjà prosterné plusieurs fois sur le Forum.
Ce fut mon tout premier disque de clavecin, acheté en vinyle, et il propose aussi quelques pièces de Louis, dans une interprétation à révérer -austère (on sait que pour toi ce n'est pas un péché  Mr.Red ) et majestueuse à souhait.
Un programme au demeurant idéal pour se familiariser avec le répertoire qui nous occupe ici.

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MessageSujet: Re: L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre   L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre EmptyMer 15 Fév 2017 - 22:52

J'étais très impressionné par la deuxième partie de l'intégrale de Chambonnières de Karen Flint, "From Manuscript Sources." La musique, que je n'ai pas connu avant (peut-être c'est la première fois sur disque) est souvent plus proche à Froberger que les autres pièces de Chambonnièrs.  Et le style de Flint passe de mieux en mieux.
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MessageSujet: Re: L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre   L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre EmptyMer 15 Fév 2017 - 23:01

Froberger appartient à ce fil? Si oui, j'étais très impressionné par le disque de Glen Wilson. J'adore son style turbulent, et c'est fabuleux d'avoir les suites en ordre chronologique.

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Benedictus
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MessageSujet: Re: L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre   L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre EmptyMer 31 Mai 2017 - 23:23

L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre Rondea10
Vertigo: Rameau, Royer
Jean Rondeau (clavecin historique du Château d’Assas)
Château d’Assas, V.2015
Erato


Un peu déçu. Bien sûr, ce n’est pas mauvais du tout, c’est même tout à fait recommandable, mais ça reste dans une espèce d’entre-deux pour moi jamais pleinement satisfaisant:

- du point de vue de l’instrument: même si elle a apparemment été restaurée depuis l’époque Scott Ross, la boîte à clou du château d’Assas reste assez peu plaisant à écouter. Du clavecin métallique pas très beau, je peux apprécier mais à condition qu’on y gagne une vraie densité d’harmoniques (comme avec le Goujon-Swanen du Royer/Rousset II chez Ambroisie ou le Donzelague du Marchand-Rameau/Rousset chez Ambronay); or là le son reste malingre sans qu’il y ait un vrai gain en termes de finesse (ce qu’on avait avec le Hemsch merveilleusement luthé de Royer/Rousset I chez L’Oiseau-Lyre). Entre les copies de qualité et les instruments anciens soigneusement restaurés qu’on trouve aujourd’hui, on doit pouvoir trouver mieux, musicalement, que cet instrument doublement historique.

- du point de vue de l’interprétation: vu l’argumentaire de vente, je m’attendais à quelque chose qui déménage méchamment, et en fait pas tant que ça. Disons que le jeu de Rondeau est un peu fiévreux, un peu imaginatif, mais sans donner l’impression d’aller au bout. Du coup cela semble trop précautionneux pour qu’on tienne là une de ces recréations visionnaires et un peu folles (comme Royer/Rousset II), mais aussi trop personnel et fougueux pour qu’on ait une lecture vraiment décantée et approfondie (comme Rameau/Cuiller).

- du point de vue du programme: un disque moitié Rameau, moitié Royer pourquoi pas, mais quel est le propos? Pas mal de pièces très connues (les sempiternels Sauvages, les Tendres Plaintes et les Niais de Sologne, le Vertigo et la Marche des Scythes), d’autres qui le sont moins mais qui ne sont pas non plus des raretés (ce n’est pas Le Roux/Rousset ou Jacquet de la Guerre/Blandine Verlet). On a plutôt l’impression d’un disque-carte de visite - ce qui n’a rien de blâmable en soi, mais laisse comme souvent un peu sur sa faim.

Bref, un disque qui possède des qualités mais dont la nécessité n’apparaît pas avec évidence à l’auditeur.

Je me garderais bien cependant de juger Jean Rondeau sur ce disque: l’artiste paraît intéressant, et je vais tâcher d’écouter ses Bach - où il n’est pas impossible qu’il me convainque davantage que dans ce répertoire français (comme Blandine Rannou, par exemple).
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MessageSujet: Re: L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre   L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre EmptyJeu 1 Juin 2017 - 0:22

Je ne dis rien de Royer (où moi aussi je privilégie Rousset) – un bon compositeur de théâtre, mais au clavier, quitte à écouter des pièces de cirque, je les écoute dans du répertoire sur un instrument réellement difficile à jouer, du Liszt sur piano ou orgue par exemple… –, mais Blandine Rannou !  Tu parles de recréation dans Rameau, là on y est totalement ! I love you
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MessageSujet: Re: L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre   L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre EmptyJeu 1 Juin 2017 - 0:28

Ah oui? Je n'avais pas tenté, échaudé par son Forqueray qui ne m'avait pas trop plu. Bon, j'essaierai donc son Rameau.
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DavidLeMarrec
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MessageSujet: Re: L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre   L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre EmptyJeu 1 Juin 2017 - 0:34

Son Forqueray n'est pas aussi bon que les meilleurs, je crois (je n'ai pas dû écouter ça en entier…), mais son Rameau est fascinant, vraiment – lent et legato, je devrais détester, et je suis magnétisé.

Assez comparable à l'esprit de ses Goldberg (l'ornementation est beacoup moins abondante dans ses Rameau, précisons), que je trouve formidable. (Alors que Bach au clavecin, surtout dans ses œuvres ambitieuses, représente toujours une cruelle punition pour moi.)
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MessageSujet: Re: L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre   L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre EmptyVen 2 Juin 2017 - 21:38

Donc:

L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre Rameau12
Rameau: Premier Livre (1706). Pièces de clavecin (1724)
Blandine Rannou (clavecin d’apr. Ruckers, Anvers 1624)
Dijon, VII-VIII.2000
Zig Zag Territoires


Surprised En effet, c’est totalement personnel et à contre-courant. Cette lenteur, ce legato, ces ornementations et ces inégalités souvent au bord de la rupture ont quelque chose de fascinant, d’hypnotique même. Cela donne un ton étonnamment inquiet et grave, assez contre-intuitif ici, mais terriblement envoûtant.

(Ça existe au disque, des Goldberg par Blandine Rannou? J'ai le coffret qui regroupe ses Suites anglaises et française et ses Toccatas - j'adore - mais pas de Goldberg.)
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MessageSujet: Re: L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre   L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre EmptyVen 2 Juin 2017 - 22:02

@Mélomaniac
Immense, ce fil. Comment voyais-tu la tresse: albums thématiques, raretés, compositeurs quelque  peu délaissés, ou discographie exhaustive (quitte à être redondant avec les autres sujets et albums monographiques)?
Pour ma part j'essayerai de parler du disque de Béatrice Martin: Les Sauvages
---------------
@ DLM
Rannou / Rameau  mains

---------------
@Benedictus / Vertigo
Non, trois fois Non!

• Le clavecin d'Assas est une planche à clous suffisamment envoûtante pour que les fakirs (non nous ne le nommerons pas) y exercent leurs sortilèges. Le meilleur disque Duphly (pour moi): Elisabeth Joyé, enregistré par Aline Blondiau (que l'on retrouve sur Vertigo). J'aime quant à moi, tout à la fois le côté profond (comment peux tu ne pas être sensible à la gravité du prélude introductif?), incisif et aérien. Ce qu'il faut d'acidité et de fragilité pour ce répertoire tardif (Royer ou Duphly) qui sans cette tension, pourrait parfois sembler maniéré ou être taxé de maniérisme (ce qui n'a rien pour me déplaire).

• C'est un jeune homme de vingt deux ans (si j'en crois la pochette) qui enregistre ce disque. Sa lecture est bien plus ébouriffante que ses prouesses capillaires. Suspens (Vertigo) et brio, mais pas seulement, derrière Vertigo, il y a bien une forme de vertige.

• Il n'est pas tout à fait certain que les pièces de Royer ou Rameau soient si souvent sifflotées par tout un chacun, et attirer les regards en crachant le feu par quelques scies (qui ne le sont que pour nous) tubesques n'enlève parfois rien à la chaleur de la flamme.

Je te trouve bien sévère (mais je suis bon public)
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MessageSujet: Re: L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre   L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre EmptyVen 2 Juin 2017 - 22:12

A mon avis, Royer a composée une des plus belles allemandes du répertoire français pour clavecin! et jusqu'à maintenant, seul Christie
a su la jouer avec toute la noblesse louisquatorzienne, alors que les autres, ont comme des braises entres leurs doigts et les touches.
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MessageSujet: Re: L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre   L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre EmptyVen 2 Juin 2017 - 22:18

hum, hum je la trouve pourtant superbe sur le disque de Rondeau (mais je n'ai sûrement pas ton savoir, et donc une connaissance moins intime de ce répertoire), et puis c'est une Allemande, normal que l'esprit Louis XIVème puisse s'embraser Wink .


Dernière édition par xoph le Ven 2 Juin 2017 - 22:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre   L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre EmptyVen 2 Juin 2017 - 22:24

Bien compares cette version avec celle de Christie (ce dernier est dispo avec Deezer).

Mais je suis d'accord du moins que Rondeau c'est pas mal, surtout si on le compare avec l'énervé Rousset! Seule chose que je reproche
de Rondeau, est qu'il est un peu trop métronomique, au détriment donc d'élans sensibles.


Dernière édition par plenum le Ven 2 Juin 2017 - 22:38, édité 2 fois
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MessageSujet: déplacé   L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre EmptyVen 2 Juin 2017 - 22:57

Benedictus a écrit:


(Ça existe au disque, des Goldberg par Blandine Rannou? J'ai le coffret qui regroupe ses Suites anglaises et française et ses Toccatas - j'adore - mais pas de Goldberg.)

Oui (mais je les connais pas). Par contre à ma connaissance pas de partitas Sad
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MessageSujet: Re: L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre   L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre EmptySam 3 Juin 2017 - 9:39

[Rannou-Rameau]

Benedictus a écrit:
Surprised En effet, c’est totalement personnel et à contre-courant. Cette lenteur, ce legato, ces ornementations et ces inégalités souvent au bord de la rupture ont quelque chose de fascinant, d’hypnotique même. Cela donne un ton étonnamment inquiet et grave, assez contre-intuitif ici, mais terriblement envoûtant.

(Ça existe au disque, des Goldberg par Blandine Rannou? J'ai le coffret qui regroupe ses Suites anglaises et française et ses Toccatas - j'adore - mais pas de Goldberg.)

Si, si, ça existe… et c'est dans le même goût (moins d'inégalité évidemment, mais plus d'ornementation, beaucoup même !). Un autre monde.


xoph a écrit:
Pour ma part j'essayerai de parler du disque de Béatrice Martin: Les Sauvages

Béatrice Martin peut disputer à Rousset le prix de meilleur continuiste de tous les temps, et ce aussi bien à l'Opéra (enfin, l'Académie Royale) que pour la musique de chambre (Leclair, Geminiani…). Mais dans cet album, ça manque un peu de la personnalité du soliste, tout y sonne un peu de moyen terme. C'est excellent, mais dans un corpus aussi fréquenté, n'apporte pas beaucoup de nouveau à mon gré.
mais j'avoue que
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MessageSujet: Re: L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre   L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre EmptyLun 5 Juin 2017 - 1:13

DavidLeMarrec a écrit:

xoph a écrit:
...Béatrice Martin: Les Sauvages
C'est excellent
cheers
DavidLeMarrec a écrit:

. mais j'avoue que
siffle Quelle chute tonitruante! Aurais-tu quelque chose à te faire pardonner? Ou quel est donc ce trouble profond dans lequel te plonge Béatrice Martin, pour en oublier la majuscule après un point?

--------------------------------
Si les plus grands esprits s'accordent à louer l'excellence du travail de continuiste de Béatrice Martin (en particulier le fort beau disque Jean-Marie Leclair - Patrick Cohën-Akenine, direction et violon - ); les disques en son nom, rares, sont d'autant plus précieux. En voici un, splendeur des splendeurs:
L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre 3__inc11
Les œuvres proposées, si elles ne défrichent pas des territoires obscurs et ne sortent pas de l'ombre quelque compositeur improbable, blond ou Roux, peu importe (car en la matière c'est à cet autre Le: Queu, que nous en appellerons, coloriste à nul autre pareil; ah! roses ces lavis). Je crois que je m'égare: donc,  les œuvres réunies ici:

J.P. Rameau - Les Sauvages - L'Enharmonique - Les sauvages - L'Egyptienne 
A. Forqueray - La Couperin - La Portugaise 
P. Royer - Allemande - La Sensible - La Marche des Scythes
J.H D'Anglebert - Passacaille d'Armide
F. Couperin - L'Exquise - Les Pavots - Les Chinois - Saillie

proposent au delà d'un simple florilège de pièces connues pour la plupart, une vraie thématique. Éclairante souvent, séduisante toujours, où l’Égyptienne de Rameau, en vraie bohémienne, nous emmène du royaume des Scythes vers des contrées chinoises inconnues.

Comme le développe Gilles Ricot dans le texte d'accompagnement: l'intitulé du disque les sauvages, a fort peu à voir avec la sauvagerie de la musique, mais beaucoup à voir avec la quête d'un exotisme qui traverse l'ensemble de ces pièces et plus généralement la création artistique en France au XVIIIème (même si D'Anglebert a quelques années d'avance - 1629-1691). Dans cette quête fantasmagorique, c'est aussi à l'écoute des libertés, fantaisies ou échos imaginaires que nous sommes conviés:
" ...un imaginaire musical qui va puiser son inspiration dans des images d'Épinal de pays mirifiques"*

Interprétation tout en finesse**, qui ne joue pas de sauvagerie, mais déploie paysages et  couleurs. Sur un clavecin Couchet 1645 (ravalement Blanchet 1720), très harmonieux. Grande homogénéité des graves aux aigus, prise de son plutôt réverbérée (trop à mon goût). Et, si je suis souvent plus sensible à des instruments où affleure plus de tension, c'est ici parfait pour mettre en relief les accidents, Saillies et Enharmonies.


** http://www.beatricemartinclavecin.com/presse.php
* Gilles Ricot, dans la pochette
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MessageSujet: Re: L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre   L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre EmptyLun 5 Juin 2017 - 9:47

xoph a écrit:
siffle Quelle chute tonitruante! Aurais-tu quelque chose à te faire pardonner? Ou quel est donc ce trouble profond dans lequel te plonge Béatrice Martin, pour en oublier la majuscule après un point?

Béatrice Martin m'affole complètement, je l'admets sans ciller. Very Happy


xoph a écrit:
Si les plus grands esprits s'accordent à louer l'excellence du travail de continuiste de Béatrice Martin (en particulier le fort beau disque Jean-Marie Leclair - Patrick Cohën-Akenine, direction et violon - );

J'étais dans la salle. (chapelle du Lycée Henri IV) cheers En concert, ils avaient fait un beau couplage avec Geminiani.

Et surtout, son travail de continuiste à l'opéra – c'est par exemple elle qui accompagne les chanteurs masculins dans le dernier Atys de Christie-Villégier ! Ce n'est pas que la variété, l'élégance, la finesse des contrechants, c'est aussi un sens des situations et de la psychologie assez rare à ce degré. Son clavecin apporte vraiment de la profondeur aux personnages (c'était un très joli procédé que de confier les dialogues à deux clavecinistes différents !).
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MessageSujet: Re: L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre   L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre EmptyMar 7 Nov 2017 - 23:25


Smile Deux superbes disques dans ma playlist du soir, idéaux pour s'initier au répertoire (du moins son aval),
qui feront de l'usage aux amateurs de clavecin français -des références auxquelles vous reviendrez toujours.
Et aussi deux styles interprétatifs : Moroney, le sage et contemplatif, Sempé le brio impulsif.



Mélomaniac, in playlist, a écrit:

L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre Chytea10
Le château du Touvet, enchâssé dans la magnifique vallée du Grésivaudan (France, -Isère)


François Couperin (1668-1733) :

La Couperin
Le Petit-rien
Les Idées heureuses
La Manon
Les Baricades mistérieuses
La Milordine
Les Langueurs tendres
Les Sylvains
La Favorite


= Davitt Moroney, clavecin


(Harmonia Mundi, septembre 1987)

Smile Enregistré sur deux historiques instruments du Château du Touvet : un Nicolas Dumont de 1707, un Iohannes Couchet de 1652.
Captés dans une acoustique large et idéalement respirante.
Dans ce récital, Couperin « le Grand » se trouve entretoisé avec des compositeurs (D'Agincourt, Corrette, Daquin...) qui s'inspirèrent de ces pièces ou leur rendirent hommage.
Moroney y met toute la noblesse, l'élégance, le tact, la sensibilité convenant à ces oeuvres,
qu'il parsème d'une once d'aimable nonchalance qui leur sied à merveille.
Non seulement un des plus beaux programmes de clavecin français qui se sauraient rêver,
mais pour ma part, tous répertoires confondus, voilà un disque pour l'île déserte
 L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre 173236763
 

L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre Couper10


Mélomaniac, in playlist, a écrit:

Jacques Duphly (1715-1789) :

La De Belombre
Les Grâces
La Félix
Rondeau
La Forqueray
Chaconne
La Pothoüin


= Skip Sempé, clavecin B. Kennedy


(Paradizo, 2006)

Tiré d'un disque sous-titré « Répertoire du Salon parisien à l'époque des Lumières »
et consacré à l'apogée du clavecin français.
Admirablement joué et capté -l'instrument brille de cent feux, pétille de mille couleurs  colors
Toutefois, pour la sublime Pothoüin, la meilleure interprétation que je connaisse reste la merveille gravée par Moroney (CD que je viens d'écouter).


L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre Sempy10

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MessageSujet: Re: L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre   L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre EmptyDim 14 Jan 2018 - 22:30

L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre Balbas10
BALBASTRE: Pièces de clavecin, Premier Livre (1759)
Christophe Rousset (clavecin Jean-Claude Goujon / Jacques Joachim Swanen, Paris av. 1749)
Paris, X.2017
Aparté


Comme dans son second disque Royer de 2007, Rousset utilise le Goujon / Swaenen du Musée de la Musique (très riche en harmoniques métalliques) et adopte pour ces pièces une lecture aux dynamiques vigoureuses et à la forte prégance rythmique.

Comme avec son double album Duphly, j’ai beaucoup aimé ici ce que fait Rousset de ce répertoire XVIIIᵉ - c’est-à-dire que, loin d’essayer de mettre en avant le côté «Louis XVI», volubilité galante ou rocaille tempérée, il semble plutôt en faire une sorte de Couperin plus chargé. C’est probablement aller un peu à l’encontre de l’esprit profond de ces œuvres (Brosse, sur des instruments plus tardifs, est probablement plus en style) - mais c’est sans doute aussi pour cela que je n’ai pas décroché une seconde: il y a toujours des effets de textures surprenants, des ruptures et du rebond.
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MessageSujet: Re: L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre   L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre EmptyDim 25 Fév 2018 - 17:24

Ni tout à fait français, ni tout à fait du clavecin, mais où ailleurs ?
là, peut-être: https://classik.forumactif.com/t4477-le-piano-pianoforte-avant-le-romantisme-hors-mozart-beethov#1109323

Franz Beck (1723-1809)
Jean-Baptiste Feyzeau (1745-1806)
Pièces inédites pour Claviers

Le pluriel a toute son importance: interprétation par Aurélien Delage sur

Piano carré organisé - Erard frères Paris 1791 **
Clavecin - Gougon-Swanen Paris 1749 ***
Piano forte - Taskin Paris 1788 ****
Orgue - Schweickart Paris 1784 *****

On est vraiment à la croisée des chemins, Franz Beck compositeur né à Mannheim, fuyant en Italie (où il aurait reçu l'enseignement de Galuppi) après un duel puis se fixant à Bordeaux pour une cinquantaine d'années. Bordeaux, dont Aurélien Delage dessine dans la notice le visage d'une ville portuaire et cosmopolite

Période de transition instrumentale, fin du clavecin et éclosion d'innovations plus ou moins étranges et dont la postérité sera plus ou moins brève.

Bouleversements historiques et stylistiques: Aurélien Delage recense comme influences  à l'un des deux manuscrits de la Bibliothèque de France: Stamitz, Schobert, Handel, Galuppi, Domenico Scarlatti et Duphly ! ce qui n'empêchera pas Franz Beck d'être correspondant de l'Institut de France que fonde Napoléon en 1795*.

Ces points de bascule font tout l'intérêt de ce disque. Plus qu'agréable par ses compositions (toujours jolies, souvent d'un grand bonheur mélodique, et parfois très touchantes - fort belle mendiante de Beck - fort bel Adagio Gratioso de Feyzeau). Mais c'est bien sûr la démonstration des possibilités expressives des instruments (et des diverses possibilités expressives d'un même instrument - le piano organisé, par exemple -), qui donne à ce disque toute sa pertinence, et sa saveur.
Fin d'un style et tout à la fois creuset de nouvelles sensibilités.

C'est vraiment un superbe travail, salué d'un diapason d'or, lors de sa sortie récente

* in https://fr.wikipedia.org/wiki/Franz_Beck
** http://collectionsdumusee.philharmoniedeparis.fr/0158183-piano-carre-organise-erard.aspx
*** http://collectionsdumusee.philharmoniedeparis.fr/0158208-clavecin-jean-claude-goujon.aspx
**** http://collectionsdumusee.philharmoniedeparis.fr/0162147-piano-a-queue-pascal-taskin.aspx
***** http://collectionsdumusee.philharmoniedeparis.fr/0992754-orgue-jean-baptiste-jeremie-schweickart.aspx

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MessageSujet: Re: L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre   L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre EmptyDim 25 Fév 2018 - 23:31

xoph a écrit:

Mélomaniac a écrit:

xoph a écrit:

Franz Beck (1723-1809)
Jean-Baptiste Feyzeau (1745-1806)
Pièces inédites pour Claviers



Smile Merci d'attirer l'attention sur ce disque !
Un Diapason d'or récemment ?



Celui du mois dernier (pour les abonnés). C'est même pour une seconde fois qu'Aurélien Delage s'en voit attribuer un.
Le premier était pour un disque François Couperin (ordres des livres I et II),
que je me promets d'écouter attentivement après une écoute bien trop distraite sur Deezer.




Smile Merci pour toutes ces infos.
Je n'ai encore aucun disque d'Aurélien Delage dans mes étagères.
J'avais noté dans mes carnets que son album Jean-Nicolas Geoffroy était remarqué par ce magazine en mars 2014 (5*, presque un Diap d'or aussi).
J'ai fait remonter ces disques dans mes priorités d'achats, que je vais certainement bientôt concrétiser -le printemps m'incite souvent à une sursaut de baroqueries
Mais bon, j'ai reçu quelques centaines de cds depuis le début de l'année, j'ai du pain sur la planche cool-blue


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MessageSujet: Re: L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre   L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre EmptySam 3 Mar 2018 - 0:57

Mélomaniac, in playlist, a écrit:

Louis Couperin (1626-1661) :

Suite en la mineur
Suite en ut majeur
Suite en fa majeur
Pavane en fa dièse mineur

= Gustav Leonhardt, clavecin Skowroneck
(1977) d'après un modèle français (1680)

(DHM, 1979)

Smile Leonhardt se pencha plusieurs fois sur l'oncle Louis au long de sa carrière.
Après cet album qu'il lui consacra entièrement chez DHM, il enregistra la Suite en ré mineur pour Philips
(au sein d'un disque cardinal consacré à la dynastie Couperin chez Philips, -mon tout premier vinyle de clavecin, j'en ai déjà causé ici),
puis y revint ultimement pour le label Alpha.
La presse a tressé les lauriers de l'enregistrement de 1979 :

« Toute la douleur de l'humanité et toute sa confiance se rejoignent sous les doigts du maître hollandais,
à la fois le plus éloquent et le plus raffiné des interprètes. Vingt pièces qui sont tout un monde. »
(Ivan A. Alexandre dans le Guide Bouquins de la musique ancienne et baroque).

« Leonhardt trouve le chemin droit qui mène au plus profond de cette musique.
Elle lui va comme un gant : un rien sévère, profonde méditative, d'une noblesse presque intimidante ».
(Guide Fayard des Indispensables du CD)
.

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MessageSujet: Re: L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre   L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre EmptySam 3 Mar 2018 - 7:35

J'ai commencé à explorer les trois disques dédiés au Manuscrit Bauyn de Jane Chapman. Son style est déboussolant et fascinant,  je pense qu'il y a des nouvelles idées très intéressantes là-dedans. Chapman était étudiante de Koopman, et maintenant elle est universitaire, elle recherche la musique moderne. À mon avis l'influence de Koopman et la modernité se voit dans ses interprétations.

L'autre disque que j'ai réécouté avec grand plaisir est le Manuscrit Bauyn de Giulia Nuti - je l'ai découvert l'année dernière et la revue de Johan van Veen m'a poussé de le retrouver. Le clavecin de Nuti est magnifique, et sa contribution au livret est plutôt intéressante - elle décrit comment la qualité sonore du clavecin a inspiré son interprétation.

http://www.musica-dei-donum.org/cd_reviews/Arcana_A434.html
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MessageSujet: Re: L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre   L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre EmptyMar 29 Mai 2018 - 23:01


Mélomaniac, in playlist, a écrit:

Antoine Forqueray (1672-1745) :

Suite n°4 en sol mineur
Suite n°5 en ut mineur

= Yannick Le Gaillard, clavecins Ruckers-Taskin et Ruckers-Dubois du Conservatoire de Paris


(Mandala, 1982)

Smile Captation un peu dure, mais au regard de la discographie assez ténue de Forqueray, on n'a pas trop le choix de toute façon.
Ce qui n'enlève rien à la qualité de l'interprétation, fière et caractérisée.


L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre Forque10


Mélomaniac a écrit:

Louis Couperin (c1626-1661) :

Suite en ré mineur
Pavane en fa dièse mineur
Suite en fa majeur
Suite en sol mineur
Passacaille en ut majeur

= Bob van Asperen, clavecin Ruckers du Musée Unterlinden de Colmar


(Emi, janvier 1991)

Smile La première Suite du programme contient la célèbre Chaconne.
Asperen maîtrise le toucher inégal qui anime ces pièces encore tributaires de l'art des luthistes,
et les restitue avec une vivacité de trait et d'esprit sans exubérance.
L'instrument (1624) du musée alsacien, très courtisé dans ce répertoire, contribue à épicer le discours.


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MessageSujet: Re: L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre   L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre EmptyMer 30 Mai 2018 - 7:16

Je commence à explorer la musique d’Elisabeth Jacquet de la Guerre, jusqe'il y a très peu je n’écoute avec plaisir que le disque renommé de Blandine Verlet, mais je viens d’en découvrir deux autres qui peut-être sont réussis dans différentes façons.

L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre 915wTDMYrFL._SX522_

D’abord Karen Flint - c’était une revue sur Amazon.fr qui avait attiré mon attention sur ce disque - le style de la revue est tellement mon genre que je ne pouvais pas résister (dans un style plus poétique que d’habitude en Anglais!)

Citation :

En finir avec le culte des 'virtuoses" et des "interprétations de référence" pour cheminer à l'ombre des mains amoureuses qui tissent l'étoffe d'une musique dont l'essence est la retenue, la discrétion, la remise. Mme flint sait parfaitement qu'elle ne figurera jamais dans les palmarès des virtuoses, c'est à dire ceux dont la 'patte' les fait reconnaître, mais c'est bien cela qui la qualifie plus que jamais elle et de nombreux autres pour jouer ce clavecin français du XVII siècle dont l'esprit est a l'antipode de toute virtuosité, c'est d'ailleurs ne rien comprendre à Chambonnieres que de prendre au premier degré ce qu'en disent Mersenne et consort sur son 'toucher' et de vouloir en faire une virtuose. Certains prennent leur clavecin pour des voitures de courses et il enchainent les prouesses au carburant de leurs analyses musicologiques mais que n'ont ils composés si il avaient tant à dire? MMe Flint et Elizabeth Jaquet de la guerre nous épargnent tout cela, l'Abbé de la pure nous apprend que l'art suprême c'est peut -être celui de la conversation, il conviendrait surement de considérer la musique comme un lieu et un moment de conversation. L'écoute c'est à la fois: entendre avec l'ensemble de son corps-être l'unité factuelle d'un compositeur et son interprète, et 'parler-répondre" avec et par notre attention. Ce n'est pas écouter que mettre son attention entre la partition et les mains du claveciniste, écouter c'est s'abandonner a devenir "le clavecin" et la musique devient alors la forme de notre âme. Mme Flint qui est delivrée de la malédiction d'être une virtuose et un "blockbuster" du clavecin, elle est généreuse dans son jeu et dans ses actes, elle est poétesse, elle nous donne a prendre part à l'humaine conversation qui brillait encore aux allées du grand siècle

Et seconde le nouveau disque d’Elisabetta Guglielmin. Elle a ses idées à elle sur la conduite des voix qui m’intéressent (Wolfgang Rübsam en serait fier!)

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MessageSujet: Re: L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre   L'École française de clavecin, de Chambonnières à Balbastre EmptyMer 26 Fév 2020 - 14:42

Mélomaniac, in playlist, a écrit:

Jacques Duphly (1715-1789) :

La De Belombre, en ré mineur
Les Grâces, en ré majeur
La Damanzy, en ré majeur
La Damanzy, en la majeur
La Forqueray, en fa mineur
La Pothoüin, en ut mineur
Allemande, en ré mineur
Courante, en ré mineur
Menuets, en ré majeur
La Felix, en ré mineur
Chaconne, en fa majeur

= Gustav Leonhardt, clavecin Rubio (1972) d'après Taskin


(Seon, janvier 1973)

Smile L'instrument sonne agressif, le phrasé est un peu rude mais la sobriété de l'ornementation, la noblesse des idées, la droiture du style...
Au fil des ans, la poignante Pothoüin se confirme parmi mes pièces pour clavecin préférée. Ceci dit, personne ne l'a mieux jouée que Davitt Moroney (chez HM),
mêlant une aristocratique nonchalance et une résignation qui paraphent les derniers feux du répertoire.


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