Simon Boccanegra - Steinberg - TCE 12 mars

Soirée exceptionnelle.
Je ferai un C R circonstancié plus tard.

 Montfort

Tézier est décidément un grand bariton verdien! Et quel role pour un bariton. (Un des 3 roles préférés de José Van Dam d'ailleurs.) Voix absolument magnifique et sobriété exemplaire; il laisse à l'orchestre le soin d'assurer les explosions de violence, ce que Steinberg fait admirablement. Un plaisir et un privilege d'entendre encore Radvanovsky dans Verdi, et tout le reste du plateau est à peu pres exemplaire. Kowaljow est un Fiesco-remplacant de luxe. C'est mon premier Boccanegra au théatre; d'habitude j'aime les vc presque plus que les exécutions mises en scene mais pour cet opéra la mise en scene nous manque un peu. Mais une soirée de tres haut niveau en effet, un niveau rarement atteint dans Verdi. Théatre presque (mais pas completement) plein, replacement facile; public tres enthousiaste.

Amalia Grimaldi : Sondra Radvanovsky
Simon Boccanegra : Ludovic Tézier
Jacobo Fiesco ; Vitalij Kowaljow
Gabriele Adorno : Ramon Vargas
Paolo Albiani : André Heyboer

Choeurs et orchestre de l'Opéra de Monte Carlo - Pinchas Steinberg

Opéra peu joué de Verdi, c'est une oeuvre que je connais mal : vue deux fois : à l'ONP en 1978 dans la superbe production Abbado - Strehler et en 2006 dans la production ratée de Simon - avant le spectacle la lecture du livret m'avait laissé l'impression d'une oeuvre alambiquée - en réalité, et bien que positionné à un endroit où je ne pouvais pas voir les surtitres, tout m'a paru limpide à l'audition - l'esthétique de l'oeuvre, toute en demie teintes et pauvre en climax pourrait expliquer sa relative désaffection - en réalité elle est magnifique, et captive en permanence.
L'Opéra de Monte Carlo n'a pas lésiné sur la distribution : on a eu droit à démonstration superlative de chant investi et raffiné.
Chaque personnage avait une personnalité théatrale et vocale très bien définie, la palme revenant pour moi au Fiesco de Kowaljow.
On a reproché à Tézier sa raideur corporelle, mais quel chant, quelles richesses de nuances et de couleur;
A nouveau impressionné par la voix aérienne de Sondra R.
Très beau travail des choeurs, et de l'orchestre.

Le public du théâtre, très rempli, a fait un triomphe mérité aux artistes.

des critiques : http://www.concertonet.com/scripts/review.php?ID_review=12182
http://www.forumopera.com/simon-boccanegra-paris-tce-une-prise-de-role-memorable

Montfort

Ce spectacle augure bien du Trouvère que je dois aller voir à l'Opéra de Monte Carlo fin avril.

Grandissime soirée dimanche soir. Cette Version Concert voyait une double prise de rôle Tézier dans le rôle titre et Radva en Amélia.

Je connaissais déjà Boccanegra pour l'avoir vu à Parme en 2013 avec un quatuor explosif (Frontali (Boccanegra); Prestia (Fiesco); Remiggio (Amélia Grimaldi); Torre (Adorno)). Si je me doutais que je ne serais ps déçue par Tézier, j'y allais à reculons à cause de Radva et j'avais encore Freni, Te Kanawa et Remiggio dans l'oreille. Quant à Kowaljow et Heyboer je les découvrais à l'occasion de cette soirée.

- A tout seigneur tout honneur Ludovic Tézier est un grandissime Simon. Tout y est : ligne de chant impeccable, style, phrasé, nuances. Alors oui le prologue a été un peu difficile mais dès le premier acte quelle classe. La version scénique à venir à l'ONP sera fabuleuse.

- Le cas Radva à présent. Je ne suis toujours pas fan de la dame mais elle sera une (très) belle Amélia dans les années à venir; quelques scories notamment dans l'air d'entrée mais performance intéressante. Elle ne m'a pas fait complètement oublier Remiggio, vue il y a 3 ans 1/2 à Parme, mais nul doute qu'elle fera quelques chose du seul personnage féminin de l'opéra.

- Ramon Vargas Fut un très bel Adorno. Quelle pêche. Pétard, j'ai rarement vu une telle fougue et il n'y a rien à redire tant il a donné une performance splendide.

- Vitalij Kowaljow est un Fiesco remarquable. Je n'irais quand même pas jusqu'à dire qu'il éclipse Prestia et Furlanetto, mais il se hisse à leur hauteur sans problème. Dès l'air d'entrée du prologue il donne le ton de la soirée.

- Le Paolo Albiani de André Heyboer est retors et méchant à souhait. Pendant toute la soirée je me suis dit qu'il avait une tête de méchant et il a fait transparaitre toute l'ambition et la méchanceté du personnage avec un naturel confondant.

Superbe choeur et orchestre de l'Opéra de Monte Carlo même si le chef, quasi parfait par ailleurs a eu la main un peu lourde au tout début de l'oeuvre

Une autre critique :

http://www.resmusica.com/2017/03/14/resurgence-du-chant-verdien-avec-simon-boccanegra-au-tce/

Montfort

Tout ce que je lis est dithyrambique sur cette soirée...
Je serais plus réservé...

Tézier superbe vocalement, mais manque d'implication total au prologue, absent pendant la reconnaissance de sa fille. Seuls le Conseil et le dernier acte le trouvent un peu plus investi

Radvanovsky manque de jeunesse pour un tel rôle, mais là grand investissement et quelle technique!

Vargas toujours aussi bon malgré un petit manque de projection.

Kowaljow un peu trop monolithique à mon goût (Furlanetto était autrement plus magistral à l'ONP!)

Enfin Steinberg qui nous offre quand même des moments totalement à la dérive... et un orchestre pas toujours parfait je trouve.


Oui une bonne soirée. Après, quand je vois les adjectifs d'historique, de grandissime, d'exceptionnel... je n'arrive pas à être totalement d'accord. Très bonne... seulement. Ermione oui c'était grandiose!
Donc je dois devenir un parisien blasé...

- Quand je parlais d'une "soirée grandissime" je pensais d'abord à notre Ludovic national. Alors oui l'investissement scénique était une grande lacune et tu remarqueras que je n'en n'ai pas parlé volontairement. J'ai également dit que la prochaine série de Boccanegra à l'ONP sera fabuleuse et pour cause; une Version Scénique est autrement plus motivante qu'une Version Concert. Donc on verra, je pense, une grande différence. Suite au prochain épisode.

- Et paf, la voila rhabillée pour l'hiver . Nan mais franchement si on devait distribuer des chanteuses qui ont exactement l'âge de leur personnage il y aurait des abérrations ahurissantes. Radva ne me séduit pas du tout en concert/récital mais il faut bien reconnaitre qu'elle a assuré grave.

- On est d'accord sur Vargas encore que pour la projection ... Ceci dit j'étais plutôt très bien placée

- Je ne l'ai pas trouvé si monolithique que cela moi Kowaljow. Mais là aussi le placement joue beaucoup

Je crois / suppose que Polyeucte parlait de la maturité / largeur de la voix de Radvanovsky, non ? C'est vrai que pour une jeune fille, elle est ample, et même en matière d'interprétation, très raffinée et mûre… donc ce ne sont que des qualités, qui ne peuvent pas déplaire, mais je m'étais dit effectivement que c'était une association inhabituelle.

Après, je n'y étais pas…

luisa miller a écrit:

- Quand je parlais d'une "soirée grandissime" je pensais d'abord à notre Ludovic national. Alors oui l'investissement scénique était une grande lacune et tu remarqueras que je n'en n'ai pas parlé volontairement. J'ai également dit que la prochaine série de Boccanegra à l'ONP sera fabuleuse et pour cause; une Version Scénique est autrement plus motivante qu'une Version Concert. Donc on verra, je pense, une grande différence. Suite au prochain épisode.

Oui, c'est un peu le soucis... Version de concert + prise de rôle + Téziet... ça donne quelque chose d'un peu plat je trouve.

Citation :

- Et paf, la voila rhabillée pour l'hiver . Nan mais franchement si on devait distribuer des chanteuses qui ont exactement l'âge de leur personnage il y aurait des abérrations ahurissantes. Radva ne me séduit pas du tout en concert/récital mais il faut bien reconnaitre qu'elle a assuré grave.

Comme l'a indiqué David, c'est en effet le timbre et la voix qui donnent à entendre un personnage un peu trop mûr pour moi. parce que sinon, elle était assez fabuleuse! Et je ne jugerai jamais une adéquation à un rôle en fonction de l'âge!

Citation :

- Je ne l'ai pas trouvé si monolithique que cela moi Kowaljow. Mais là aussi le placement joue beaucoup

Par rapport à un Furlanetto par exemple, j'ai trouvé un peu trop rude et dur...

DavidLeMarrec a écrit:

Je crois / suppose que Polyeucte parlait de la maturité / largeur de la voix de Radvanovsky, non ?  C'est vrai que pour une jeune fille, elle est ample, et même en matière d'interprétation, très raffinée et mûre… donc ce ne sont que des qualités, qui ne peuvent pas déplaire, mais je m'étais dit effectivement que c'était une association inhabituelle.

Après, je n'y étais pas…

Voilà! On a plus l'habitude de Freni ou Frittoli (enfin moi!) donc beaucoup plus lyrique globalement et moins dramatique! Après, Varnay l'a bien chanté alors bon

Ah ben non alors. On peut dire beaucoup de choses sur Tézier, mais plat? Bon OK c'était une prise de rôle, mais quand même

Polyeucte a écrit:

Par rapport à un Furlanetto par exemple, j'ai trouvé un peu trop rude et dur...

Kowaljow a fait d'assez beaux Wotan il y a déjà bien quinze ans… dans Verdi, ça doit sûrement se sentir. Mais je suis assez curieux de ce décalage, je dois dire, de même que pour Radvanovsky. Ça a été capté ?

Citation :

Après, Varnay l'a bien chanté alors bon

DavidLeMarrec a écrit:

Polyeucte a écrit:

Par rapport à un Furlanetto par exemple, j'ai trouvé un peu trop rude et dur...

Kowaljow a fait d'assez beaux Wotan il y a déjà bien quinze ans…

Tant que ça?
Avec Barenboïm à la Scala, c'est en 2010.

Côté people, j'étais placée à côté de Roselyne Bachelot

Polyeucte a écrit:

Tout ce que je lis est dithyrambique sur cette soirée...
Je serais plus réservé...
Oui une bonne soirée. Après, quand je vois les adjectifs d'historique, de grandissime, d'exceptionnel... je n'arrive pas à être totalement d'accord. Très bonne... seulement. Ermione oui c'était grandiose!
Donc je dois devenir un parisien blasé...

Pas beaucoup de Verdis de ce niveau (au moins vocal) à Paris ces 10 dernieres années, non? Trovatore/Netrebko, Aida/Radva, Don Carlo au TCE, à part ca, tu vois quoi?

Grandissime non mais exceptionnel, oui. (Je suis sur qu'au Met dans les années 70 il y avait un Verdi de ce niveau chaque semaine...)

luisa miller a écrit:

Ah ben non alors. On peut dire beaucoup de choses sur Tézier, mais plat? Bon OK c'était une prise de rôle, mais quand même

Ben quand même... la voix manque un peu d'expressivité je trouve malgré toutes les nuances (ça reste hyper rond) et l'interprète peine un peu à vraiment se livrer je trouve.

DavidLeMarrec a écrit:

Citation :

Après, Varnay l'a bien chanté alors bon

Rien que pour toi :

Patzak a écrit:

Pas beaucoup de Verdis de ce niveau (au moins vocal) à Paris ces 10 dernieres années, non? Trovatore/Netrebko, Aida/Radva, Don Carlo au TCE, à part ca, tu vois quoi?

Grandissime non mais exceptionnel, oui. (Je suis sur qu'au Met dans les années 70 il y avait un Verdi de ce niveau chaque semaine...)

Ah mais c'est sûr que ça n'est pas récent... mais quand même comme ça :
- Extraits des Vêpres en 2012 au TCE (Noseda)
- Don Carlo au TCE en 2013 (Noseda)
- La Traviata à l'ONP en 2016 (Jaho/Hvorostovsky)
- Requiem à la Philharmonie en 2016 (Noseda encore et toujours!)

Je suis d'accord que ce n'est pas beaucoup. mais justement, exceptionnel doit être une exception... et même si la soirée était très bonne, il y avait quelques petits manques à droite et à gauche je trouve.
Mais je dois être difficile...

Polyeucte a écrit:

Warf . Pourquoi ne suis je pas surprise de te voir sortir une de ces raretés dont tu as le secret ?

Polyeucte a écrit:

Ah mais c'est sûr que ça n'est pas récent... mais quand même comme ça :
- Extraits des Vêpres en 2012 au TCE (Noseda)
- Don Carlo au TCE en 2013 (Noseda)
- La Traviata à l'ONP en 2016 (Jaho/Hvorostovsky)
- Requiem à la Philharmonie en 2016 (Noseda encore et toujours!)

Bon, je vais pinailler un peu:

-les extraits ne comptent pas!
-les Requiems ne comptent pas (c'est une affaire de choeur, orchestre et chef, pas besoin de solistes exceptionnels)
-Traviata: OK, mais c'est le moins difficile à distribuer des grands Verdi, tres souvent donné; je pense plutot à des Aida et Otellos...

Donc finalement on retombe sur une poignée de productions qui nous comblent à peu pres, dont ce Simon!

(ah, où sont les Solti et Ozawa d'antan? Pas à Paris en tout cas)

Bon, la saison prochaine propose quand-meme des Verdis parisiens qui pourraient etre exceptionnels....

- Extraits des Vêpres dans lesquels Radva ne s'est vraiment pas montrée à son avantage. Même si elle s'est montré sous un jour nettement meilleur en Amélia elle ne m'a pas fait oublier Remiggio. Et pour remonter un peu plus loin Freni et Te Kanawa ont fait des très belles choses dans ce rôle. A sa décharge [à Radva] c'était une prise de rôle, très belle certes mais quand même.

- Pour les admirateurs de la dame elle reviendra pour Ballo et Trovatore

- Pour Tézier il revient dès le début de saison pour Don Carlos. Et comme il maitrise parfaitement le rôle de Posa ...

Et plutôt que Traviata qu'on connait effectivement quasiment par coeur, je verrais d'un bon oeil des oeuvres comme Vêpres/Vespri; I lombardi/Jérusalem; Stiffelio; Giovanna d'Arco ou La battaglia di Legnano. Les trois derniers étant à classer dans la catégorie Raretés.

Encore une critique positive :

http://www.altamusica.com/concerts/document.php?action=MoreDocument&DocRef=6217&DossierRef=5683

Comme je l'ai indiqué, ma familiarité avec l'oeuvre est limitée : peut -etre n'ai - je pas décelé d'éventuelles insuffisances ?
Concernant l'interprétation d'Amelia, j'ai lu quelque part qu'on citait comme exemple Kiri Te Kanawa : à lire les commentaires sur l'enregistrement de Solti, il ne semble pas qu'elle s'impose vraiment dans ce role...

Montfort

Oui, c'est moi qui parlais de Te Kanawa; j'ai deux CDs de l'oeuvre, l'une avec Freni en Amélia, l'autre avec Te Kanawa dans ce rôle. Tout ça pour dire que même si Radva a fait une belle prise de rôle elle a encore du boulot pour devenir une grande Amélia

Ben je dois être le seul à être désagréable...

Sinon pour Radvanovsky, elle ne sera pas forcément une grande Amélia à mon avis, la faute à une voix qui à mon sens ne colle pas vraiment avec la jeunesse et le lyrisme du personnage (surtout dans le premier acte!).

Après niveau références, bien sûr Mirella Freni... et plus proche de nous, Barbara Frittoli est aussi superbe (enregistrement chez DELOS, avec rien moins que Hvorostovsky en Simon, Abdrazakov en Fiesco et Secco en Gabriele... le tout dirigé par Orbelian. superbe version d'ailleurs!)

Polyeucte a écrit:

Ben je dois être le seul à être désagréable...

Sinon pour Radvanovsky, elle ne sera pas forcément une grande Amélia à mon avis, la faute à une voix qui à mon sens ne colle pas vraiment avec la jeunesse et le lyrisme du personnage (surtout dans le premier acte!).

Après niveau références, bien sûr Mirella Freni... et plus proche de nous, Barbara Frittoli est aussi superbe (enregistrement chez DELOS, avec rien moins que Hvorostovsky en Simon, Abdrazakov en Fiesco et Secco en Gabriele... le tout dirigé par Orbelian. superbe version d'ailleurs!)

Ah oui! Quel cast . Mais à propos d'Abdrazakov, C'est Ildar ou l'autre ?(car si je ne m'abuse ils sont deux en activité)

J'y étais aussi et je partage assez l'avis de Polyeucte : c'était très bien mais sans mériter tout à fait les hyperboles qu'on a pu lire ailleurs. Mes deux réserves principales :

• Je ne suis pas non plus convaincu que ce soit le rôle le plus adéquat pour Radvanovsky (que je vénère, pourtant !). Techniquement c'est bien sûr irréprochable, mais du point de vue du format on n'y est pas du tout. C'est un rôle taillé trop petit pour elle, ce qui fait que ce qu'elle proposait était loin d'être gracieux.  Ce n'est pas un ratage, loin de là, mais ce n'est certainement pas le rôle qui la met le plus en valeur.
  
• Et Tézier élégant, raffiné, mais si peu engagé, ni dans la gestuelle ni dans les intonations. Il gagnera sans doute en sens du drame en passant à la scène. Mais c'était la première fois que je l'entendais en salle dans ce répertoire, à vrai dire, sans qu'il m'ait jamais vraiment renversé dans ce que j'ai entendu en captation de ses Verdi (tout récemment son Amonasro avec Pappano n'avait quand même pas grand intérêt).
  

Pas de captation, non. Mais allez savoir ce qui peut circuler sous le manteau…

Je rappelle, mais est ce nécessaire?, qu'il s'agissait d'une prise de rôle. Le Simon de Tézier, comme d'ailleurs son Macbeth (prise de rôle au Liceu de Barcelone en octobre dernier), va forcément mûrir. Et lorsqu'il passera à la scène, je reste convaincue que ça va déménager grave.

On est bien d'accord ; c'est aussi ce que j'espère et je l'entendrai sur scène avec plaisir.

J'avais déjà vu Tézier dans La favorite en 2013; soirée dont j'étais ressortie avec une impression très mitigée. Les progrès réalisés en quatre ans sont frappants et moi, des artistes qui progressent comme ça dans un laps de temps si,court j'ai envie de les défendre

http://erikcarnets.fr/?p=1222#more-1222

Poly, ton CR est très bien construit, comme toujours, mais attention à ne pas hispaniser les noms, fussent ils "fictifs"

- Paolo Albiani

- Fabio Bonavita

Merci!
Et c'est corrigé... j'ai écrit trop vite...

Bah rien de vital non plus .

Zip a écrit:

J'y étais aussi et je partage assez l'avis de Polyeucte : c'était très bien mais sans mériter tout à fait les hyperboles qu'on a pu lire ailleurs. Mes deux réserves principales :

• Je ne suis pas non plus convaincu que ce soit le rôle le plus adéquat pour Radvanovsky (que je vénère, pourtant !). Techniquement c'est bien sûr irréprochable, mais du point de vue du format on n'y est pas du tout. C'est un rôle taillé trop petit pour elle, ce qui fait que ce qu'elle proposait était loin d'être gracieux.  Ce n'est pas un ratage, loin de là, mais ce n'est certainement pas le rôle qui la met le plus en valeur.
  
• Et Tézier élégant, raffiné, mais si peu engagé, ni dans la gestuelle ni dans les intonations. Il gagnera sans doute en sens du drame en passant à la scène. Mais c'était la première fois que je l'entendais en salle dans ce répertoire, à vrai dire, sans qu'il m'ait jamais vraiment renversé dans ce que j'ai entendu en captation de ses Verdi (tout récemment son Amonasro avec Pappano n'avait quand même pas grand intérêt).
  

Pas de captation, non. Mais allez savoir ce qui peut circuler sous le manteau…

Assez d'accord avec toi sur cette "performance" studio; notre Ludovic national vaut mieux que ça. J'ai assez hâte de découvrir son Posa

luisa miller a écrit:

Assez d'accord avec toi sur cette "performance" studio; notre Ludovic national vaut mieux que ça. J'ai assez hâte de découvrir son Posa

Ah mais en plus Posa est le rôle de Verdi où il est le plus à l'aise. Sa jeunesse de timbre et sa relative raideur vont parfaitement avec ce personnage!

Polyeucte a écrit:

luisa miller a écrit:

Assez d'accord avec toi sur cette "performance" studio; notre Ludovic national vaut mieux que ça. J'ai assez hâte de découvrir son Posa

Ah mais en plus Posa est le rôle de Verdi où il est le plus à l'aise. Sa jeunesse de timbre et sa relative raideur vont parfaitement avec ce personnage!

C'est un rôle dont je ne connais que des extraits vus sur YT. Visiblement c'est superbe, mais rien ne vaut un passage en salle

Xavier a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Polyeucte a écrit:

Par rapport à un Furlanetto par exemple, j'ai trouvé un peu trop rude et dur...

Kowaljow a fait d'assez beaux Wotan il y a déjà bien quinze ans…

Tant que ça?
Avec Barenboïm à la Scala, c'est en 2010.

Il me semble m'être dit que c'était justement étonnant qu'il soit toujours capable de le chanter à ce moment-là, mais j'ai peut-être cru que c'était quelqu'un d'autre, il faudrait fouiller pour confirmer ou infirmer (mais ça paraît bizarre en effet… déjà faire un Verdi alors qu'on chante de gros Wagner depuis près de dix ans…).

Une critique de la deuxième soirée monégasque. La seule ou Vitalij Kowaljow a été remplacé par Colombara :

http://www.podcastjournal.net/Drame-genois-a-Monaco_a23749.html