J'étais à la représentation de cet après midi, la dernière de la série.
Direction musicale : Didier Benetti
Mise en scène : Jean-Louis Grinda
Assistant metteur en scène : Jean-Philippe Corre
Décors : Bruno de Lavenère
Costumes : David Belogou
Chorégraphie : Eugénie Andrin
Lumières : Jacques Chatelet, réalisés par Cyril Slama
Cervantes / Don Quichotte : Nicolas Cavallier
Sancho Pança : Raphael Brémard
Aldonza / Dulcinea : Estelle Danière
Antonia : Ludivine Gombert
Le Gouverneur / L'aubergiste : Frank T'Hézan
Le Duc / Chevalier aux miroirs / Dr Carrasco : Jean François Vinciguerra
La Gouvernante : Christine Solhosse
Maria / Fermina : Eleonore Pancrazi
Le barbier : Philippe Ermelier
Le Padre : Jean-Philippe Corre
Pedro : Yvan Sautejeau*
Anselmo : Mickaël Chapeau*
José : Jean Marc Bertre*
Tenorio : Emmanuel Zanarolli*
Les muletiers : Jean Michel Mounès* et Sylvain Bocquet*
*Artistes des Choeurs de l'Opéra de Tours
Orchestre Symphonique Région Centre-Val de Loire/Tours
C'était une découverte pour moi. Pourtant l'oeuvre a été créée en 1965; la production actuelle date de 2010 et a été modifiée au fil des reprises et des changements de metteur en scène. A Tours c'était J.L Grinda qui assurait la mise en scène; il a ajouté des détails de mise en scène que je ne saurais énoncer car je ne connaissais pas la production AVANT et un rôle secondaire en plus (existait il à la création en 1965 je n'en sais rien). Quel pied de voir un travail exonéré de toute velléité de modernisme sans intérêt; ajoutons à cela des costumes magnifiques, des décors qui fonctionnent très bien et des effets spéciaux splendides. Bref, le travail réalisé en amont met les chanteurs dans un écrin.
Sur scène Nicolas Cavallier (Cervantès/Don Quichotte) domine le cast de la tête et des épaules. Je l'avais vu juste avant la représentation et il m'avait confié être épuisé (les trois soirée étaient donnés vendredi, samedi et aujourd'hui ce qui est très inhabituel pour Tours) et avoir mal à la gorge. Moi des malades comme ça j'en veux bien tous les jours. Qu'il s'agisse des dialogues (parfaitement maitrisés) ou des parties chantées, une "Quête" magistralement interprétée, il n'y a rien à jeter la voix est parfaitement projetée et superbe, la ligne de chant est impeccable. Je serai plus circonspecte en ce qui concerne Raphaël Brémard (Sancho). Pendant toute la première partie la voix était clairement forcée; il a recadré au bout d'un moment mais je suis plutôt mitigée bien que la voix soit visiblement belle. Estelle Danière est une très belle artiste; la voix est bien adaptée aux rôles de Dulcinea et Aldonza dont elle ne fait qu'une bouchée. Pléiade de beaux rôles secondaires. Dans la fosse l'orchestre accueillait un guitariste et un accordéoniste; l'ensemble était fort bien dirigé par le nouveau chef du Grand Théâtre.
Bref un très bel après midi malgré un Sancho en demi teinte