Art Ensemble of Chicago

[quote="arnaud bellemontagne"]

darkmagus a écrit:

TRIBUTE TO LESTER    2003

Je viens de l'écouter. Toujours enchanté par l'instrumentarium percussif de l'Ensemble. J'ai bien aimé les saillies classisantes de Suite for Lester.En revanche, j'ai été un peu frustré par l'absence d'un deuxième souffleur, on perd un peu en interaction, je trouve.

Ah bon, ça t’as gêné à ce point ? moi ça ne me perturbe pas plus que ça, après tout ça reste un trio de haut vol quand même et la patte AEC est toujours là, amputée certes, mais toujours là, de plus je trouve que ce disque dégage beaucoup d’émotions.  

Tu as pu voyager quand même ? Tu as vu l’Afrique et les éléphants, et  les mouches aussi ?  

   mais là j'ai bien peur qu'il n'y ait que moi      

En écoute en ce moment un concert du 24 août 1987 en Suisse découvert grâce à l’ami Alifie, excellente prestation de l’AEC dans ses  meilleures années quand ils étaient encore ensemble, concert essentiellement jazzy, très « classique » donc, au moins pendant les 30 premières minutes, et donc très abordable pour tout un chacun sans aucune préparation auditive ou mentale préalable.    Vraiment très beau ! J'irai même jusqu'à dire somptueux, du niveau des meilleurs disques de l’Art Ensemble, et en même temps assez différent: peu voire pas de passage "free", très peu de "bruitisme" ou de petites percussions.

Roscoe Mitchell : anches, percussions
Joseph Jarman : anches, percussions
Lester Bowie : trompette, percussions
Malachi Favors : basse, percussions
Famoudou Don Moye : drums, percussions


/watch?v=E8sT1LUZDTc

darkmagus a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

darkmagus a écrit:

TRIBUTE TO LESTER    2003

Je viens de l'écouter. Toujours enchanté par l'instrumentarium percussif de l'Ensemble. J'ai bien aimé les saillies classisantes de Suite for Lester.En revanche, j'ai été un peu frustré par l'absence d'un deuxième souffleur, on perd un peu en interaction, je trouve.

Ah bon, ça t’as gêné à ce point ? moi ça ne me perturbe pas plus que ça, après tout ça reste un trio de haut vol quand même et la patte AEC est toujours là, amputée certes, mais toujours là, de plus je trouve que ce disque dégage beaucoup d’émotions.  

Tu as pu voyager quand même ? Tu as vu l’Afrique et les éléphants, et  les mouches aussi ?  

   mais là j'ai bien peur qu'il n'y ait que moi      

On voyage toujours avec l'AEC.

ART ENSEMBLE OF CHICAGO - URBAN BUSHMEN

A1 Promenade: Cote Bamako I  4:08  
A2 Bush Magic  5:05  
A3 Urban Magic  15:35  
B1 Sun Precondition Two  3:56  
B2 Theme For Sco  17:55  
C1 New York Is Full Of Lonely People  7:40  
C2 Ancestral Meditation  7:00  
C3 Uncle  8:50  
D1 Peter And Judith  2:22  
D2 Promenade: Cote Bamako II  5:16  
D3 Odwalla / Theme  6:08


Bass, Percussion, Melodica, Vocals – Malachi Favors Maghostut
Percussion – Famoudou Don Moye
Saxophone, Flute, Congas – Roscoe Mitchell
Saxophone, Vocals, Clarinet, Flute, Congas – Joseph Jarman
Trumpet, Bass Drum, Horn [Long Horn], Vocals – Lester Bowie


Concert Recording, May 1980, Amerika Haus München [Germany]

double CD (quadruple vinyle à l'origine)

Un premier CD très réjouissant, chaud, coloré, jovial, insouciant,
Un regret : ce solo de batterie qu’on verrait bien dans un quintet bop classique mais qui me semble ici hors de propos, petite concession à l’égo de Don Moye ? mais juste après il y a cette désopilante raillerie d’une marche militaire (clin d'œil à celles d’Albert Ayler ?) et ça part en live après, dans un joyeux foutoir totalement free. Je vous le dit : ces gars-là sont de joyeux drilles.

Changement de climat pour le deuxième disque, tout est entre nostalgie et recueillement, entre souffle contenu et petites mélodies…du free délicat et introverti, si si, ça existe.

https://www.deezer.com/fr/album/125208
https://www.musicme.com/The-Art-Ensemble-of-Chicago/albums/Urban-Bushmen-0042282939425.html

NAKED  1985/1986



1 Dancer 2:13
2 Tobago Tango 7:12
3 Flash 1 4:18
4 We Bop 6:09
5 Charm # 10 3:17
6 RMR        8:02
7 Galactic Landscape 8:09
8 Way Way Down Yonder 9:05

Bass, Electric Bass – Malachi Favors Maghostut
Drums ["Sun Percussion"] – Famoudou Don Moye
Flute, Clarinet, Soprano Saxophone, Alto Saxophone, Tenor Saxophone, Bass Saxophone – Roscoe Mitchell
Flute, Flute [Bass], Sopranino Saxophone, Soprano Saxophone, Alto Saxophone, Tenor Saxophone, Clarinet, Bass Clarinet – Joseph Jarman
Trumpet – Lester Bowie



Album situé au milieu de la carrière du groupe, NAKED est le premier disque qui suit les quatre gravés chez ECM (dans l’ordre Nice Guys, Full Force, Urban Bushmen, The Third Decade), le premier enregistré pour la firme DIW, donc de ce fait bien moins diffusé en France et donc bien moins connu. Il en est à la fois la continuité par le climat général, tout en étant beaucoup plus restrictif et beaucoup plus classique que ses prédécesseurs, moins polystyliste, plus axé sur le jazz dans ce qu’il a d’essentiel, voire d’unique : le swing.

En plein milieu du gué, l’ AEC semble s’offrir une pause, comme une introspection, un repli, mais pas un repli sur soi, car alors il y aurait eu retour à une musique libre de toutes contraintes et à la théâtralité des débuts, mais un repli sur le jazz tel qu’il était juste avant la révolution free. Là, où dans Full Force ou Nice Guys, les clins d’œil au bop n’étaient qu’un des éléments du disque, ils en sont là la trame principale, voire la totalité si l’on exclu les trois petits thèmes inclassables que sont « Dancer », « Flash » et « Charm 10 »
NAKED n’est pas un album de free jazz, mais essentiellement un album bop d’excellente facture qui ne déparerait pas dans les catalogues Blue Note, Prestige ou Riverside, dont il constituerait même un élément majeur.

Pour ouïr le thème 1, « Dancer »: sono à fond indispensable, sinon l’attente du début du disque semblera longue, rien à signaler d’autre  sur ce petit thème peu significatif

2/ « Tobago Tango » est la continuité de « Charlie M » de « FULL FORCE » et de « Dreaming of the Master » de « NICE GUYS », c’est l’essence même du jazz qu’on y trouve, ça swingue et ça groove calmement, sûrement, irrémédiablement, inexorablement, la batterie de Don Moye fait merveille, c’est précis, net, chirurgical, à la fois souple, détendu et formidablement puissant,  les dialogues anches - cuivre sont savoureux, un grand moment de jazz bop, comme quelque chose de chaleureux, bienveillant, j’irai même jusqu’à y trouver des vertus consolantes.

3/ Flash  au titre mal trouvé, est un thème tranquille, une petite discussion à cinq sans la moindre chamaillerie, une promenade sans urgence et sans autre but que d’échanger entre amis.

4/ « We Bop », et…oui : bop ! et du pur et dur, le tout début m’évoque même Charlie Parker, ensuite on s’en éloigne pour flirter avec le bop de fin de vie, celui qui contient les prémices de ce que sera le free jazz.

5/ Charm 10 : un petit interlude paisible sur un thème très lent, mais qui semble inutile et n’apporte rien au disque…mais c’est joli.

6/ RMR : re-bop en tempo lent/medium à peine freeté sur la fin

7/ Galactic Landscape est un autre thème en tempo médium, on s’égare un poil du classicisme qui prévaut sur les titres précédents, mais rien de virulent, encore moins de provoquant.

8/ Way Way Down Yonder est encore un très bon morceau de jazz post-bop (ou pré-free) où l’on entend clairement des résurgences des albums ECM, principalement des deux premiers.


J’avais classé ce disque un peu vite dans les albums non essentiels de l’Art Ensemble, probablement parce-que non conforme dans mon esprit à ce qui était le cœur de leur production : l’avant-garde de la musique afro-américaine. Je l’ai réécouté deux fois hier, et il  m’est survenu cette évidence qu’un album de milieu de gamme de l’AEC pouvait se transformer, pour peu qu’on l’écoute sous un autre angle, en un album majeur dans un style précis, ce style finalement sans nom particulier et qui constitue la charnière entre le bop et le free, voire même être considéré comme un des chefs d’œuvre du genre, aux côtés de certains albums de Steve Lacy, Eric Dolphy et Charles Mingus.

https://www.allmusic.com/album/naked-mw0000197012

KABALABA - 1974



Bass, Percussion – Brother Malachi Favors Magoustous
Percussion [Sun-percussion] – Famoudou Don Moye
Piano – Muhal Richard Abrams
Saxophone [Alto, Tenor, Sopranino, Bass] – Roscoe Mitchell
Saxophone [Alto, Tenor, Sopranino], Clarinet [Bass], Percussion – Joseph Jarman
Trumpet – Lester Bowie

Recorded July 1974 live at Montreux International Jazz Festival.

Pour qui l’humour et le sarcasme de l’AEC irrite, cet album qui en est dépourvu est à conseiller, tout est sérieux ici, et il y a de très belles choses, notamment les superbes interventions de Muhal Richard Abrams, mais c’est le thème le plus long, « Theme For Sco – Kabalaba », (une des deux plages totalement free) ou toutes les voix s’entrechoquent (on pense au « Free Jazz » d’Ornette Coleman) et dialoguent dans une cacophonie plus volubile que véhémente, qui s’est incrusté dans mon esprit le disque fini. Pour moi pas un disque essentiel, mais il pourrait l’être pour quelqu’un qui rechercherait plus de sérieux sobriété chez l’Art Ensemble.

Il y a encore beaucoup de disques intéressants,  je donne juste quelques autres pistes pour qui voudrait s’aventurer dans leur discographie, d’abord parmi les nombreux disques issus des années parisiennes (1969 et 1970), disques vinyles à l’origine souvent regroupés maintenant par deux en CD : dans l’ordre de mes préférences : A Jackson In Your House, disque majeur : à la fois le premier paru sous le nom de l’Art Ensemble of Chicago, (un disque était paru en 1967 regroupant les quatre fondateurs mais sous le nom de Lester Bowie) mais aussi un des tous meilleurs et un des plus célèbres, Message to Our Folks, With Fontella Bass, Go Home, Live in Paris, Certain Blacks, avec l’apport  des bluesmen Chicago Beau (sax) et Julio Finn (harmonica), Eda Wobu, Reese and the Smooth Ones, (un album qui doit plaire à Benedictus, c’est du rude, du râpeux, du brutal), Chi-Congo...

Ensuite, parmi les enregistrements plus tardifs , deux doubles CD issus de concert qui ne manquent pas d’intérêt :

ZERO SUN NO POINT 1996

Album dédicacé à Sonny Blount « Sun Ra » et au philisophe polonais Salomo Friedlaender « Mynona »

Hartmut Geerken & The Art Ensemble Of Chicago ‎– Zero Sun No Point (Dedicated To Mynona & Sun Ra)

Trumpet, Flugelhorn, Gong, Bass Drum, Voice – Lester Bowie

Bass, Kalimba, Gong, Percussion, Whistle, Voice – Malachi Favors Maghostut
   
Drums, Gong [Gongs], Percussion, Timpani [Tympanies], Toy [Tops], Kalimba [Kongoma], Chimes, Balafon, Percussion [African Drums], Performer [Bird Calls], Whistle [Whistles], Voice – Famoudou Don Moye
   
Harp, Prepared Piano, Gong, Percussion, Kalimba, Angklung, Xylophone, Balafon, Percussion, Stylophone, Waterphone, African Drums, Siren, Harp, Marimba, Reeds, Voice – Hartmut Geerken
   
Tenor Saxophone, Alto Saxophone, Soprano Saxophone, Sopranino Saxophone, Flute, Piccolo Flute, Gong, Percussion, Angklung, Cowbell, Bongos, Goblet Drum, Chimes, Wood Block, Voice –  Roscoe Mitchell
Text By  –   Amiri Baraka / Salomo Friedlaender –Mynona / Sun Ra
Concept By, Script By, Directed By, Music By –  Hartmut Geerken

Recorded 25th and 26th October 1996 at the Marstall/Bayerisches Staatsschauspiel in Munich


Zero Sun No Point est un très intéressant double disque avec Hartmut Geerken, percussionniste, écrivain, et cinéaste allemand, Il y a de très belles choses dans cet opus qui aurait cependant gagné à être réduit à un seul disque en supprimant notamment les trop fréquentes interventions vocales, textes ou poèmes, déclamés en anglais, allemand ou français, mais bon, ça aurait été à l’encontre du concept du concert, qui semblait être à la recherche d’une forme d’art total, incluant même la participation du public (certains spectateurs ont été présélectionnés pour lire des textes au micro), engendrant des réponses improvisées des musiciens.
On y entends la voix de Sun Ra (je crois même que son hologramme était projeté sur la scène) ainsi que des extraits de poèmes de Mynona.    Lester Bowie lit un poème d'Amiri Baraka, les extraits de textes sont lus dans trois langues, anglais, allemand et français, pour qui a entendu le « Godard – Spillane » de John Zorn, il y a un effet de similitude évident.

https://www.allmusic.com/album/zero-sun-no-point-dedication-to-mynona-sun-ra-mw0000017546

NON COGNITIVE ASPECT OF THE CITY - 2004

Art Ensemble Of Chicago ‎– Non-Cognitive Aspects Of The City - Live At Iridium



1.1 Song For My Sister 17:00  
1.2 The Morning Mist 6:47  
1.3 Song For Charles 8:52  
1.4 On The Mountain 19:25  
1.5 Big Red Peaches 7:34  
1.6 Odwalla 5:21  
2.1 Erika 19:59  
2.2 Malachi 9:01  
2.3 The J Song 11:46  
2.4 Red Sand Green Water 14:28  
2.5 Slow Tenor And Bass 2:27  
2.6 Odwalla 3:59  



Bass, Electric Bass, Percussion –  Jaribu Shahid
Drums, Drums [African Drums], Congas, Bongos – Don Moye
Sopranino Saxophone, Alto Saxophone, Tenor Saxophone, Flute, Flute [Bass], Percussion, Vocals –  Joseph Jarman
Sopranino Saxophone, Soprano Saxophone, Alto Saxophone, Tenor Saxophone, Flute, Piccolo Flute, Percussion –  Roscoe Mitchell
Trumpet, Trumpet [Pocket], Flugelhorn, Percussion – Corey Wilkes

Recorded 2, 3 April 2004 at Iridium Jazz Club, NYC.
Mixed August - October 2005. Mastered April 2006.

Non-cognitive Aspects of the City, 2004, double CD où Correy Wilkes et Jaribu Shahid tiennent respectivement la trompette et la basse en lieu et place de Lester Bowie et Malachi Favors, les trois autres créateurs historiques du quintet étant toujours en place.
Un disque plaisant, l’esprit AEC est toujours là, malgré les absences de Lester Bowie et Malachi Favors
de beaux moments dans Song For My Sister, The Moming Mist, On The Mountain, Big Red Peaches, Erika, The J Song, où Wilkes a bouché sa trompette (il y a comme un petit parfum de Miles), mais dans  Malachi on regrette vraiment Lester Bowie.

https://www.allmusic.com/album/non-cognitive-aspects-of-the-city-live-at-iridium-mw0000432402

Voilà, j’en ai fini avec ma présentation des principaux (àmha) disques de l’Art Ensemble of Chicago et je me rends bien compte à la fois de ma prétention et de ma naïveté à la proposer sur un forum de musique classique, même si beaucoup de membres ne sont pas réticents à l’écoute de la musique contemporaine, il y a là trop de rythmes syncopés avec contrebasse en pizzicati, trop de trompette et de saxophones exacerbés, trop de liberté d’expression et d’absence de cadre structuré, pour toucher un public habitué à une musique plus logique et plus réfléchie, et qui semble préférer en deuxième genre musical le rock, souvent sous sa forme métallique, ou la variété.

Mais je ne suis pas sûr que sur un forum jazz, il y aurait eu beaucoup plus d’amateurs, parce-que cette musique qui propose souvent de longues plages arythmiques proches des certaines œuvres classiques contemporaines comme on peut en rencontrer chez Takemitsu ou d’autres compositeurs contemporains adeptes des percussions, ne correspond pas aux critères du jazz comme on l’imagine trop souvent, en quartet ou quintet avec sa succession de solo.

Tout cela contribuant à dérouter (dans son premier sens) les adeptes des deux chapelles.

Si, (mais je me rends bien compte de l’improbabilité de ma supposition), si donc un lecteur curieux et aventureux de ce fil s’aventurait à vouloir découvrir l’univers de l’Art Ensemble of Chicago, je lui conseillerai de piocher dans trois époques différentes, (je donnerai d'ailleurs le même conseil pour les disques de Miles Davis) et de ne pas abandonner dès le premier disque si celui-ci ne lui plait pas, la production de l’AEC traverse de nombreux paysages, dans des climats très variés et raconte des histoires très différentes d’un disque à l’autre.

La pulsation rythmique dans le jazz, qui peut parfois se réduire à sa forme la plus sommaire, même si il y a, je le crois, un monde entre le rythme binaire chez Jimmie Lunceford et Rondo Veneziano, l'hyper vélocité des boppers et de leurs suiveurs, quelques boursuflures pseudo-classiques, à l'époque du Third Stream particulièrement, la simplicité harmonique du jazz modal, les turbulences du free, tout participe à priori à détourner le pur amateur de musique classique de ce genre (que nous affectionnons particulièrement). Mais les fils jazz du forum sont au moins aussi fréquentés que ceux consacrés au métal, au rock, à la variété... ou aux musiques savantes extra-européennes, point de défaitisme donc, d'autant plus que l'Art Ensemble est une excellente prescription, docteur.

 

J’ai joint quelques liens de sites de streaming à la plupart des disques cités plus haut afin d’en faciliter la découverte à ceux qui seraient intéressés

J’en profite pour signaler un autre disque digne d’intérêt



LIVE AT TOKYO  1990


Art Ensemble Of Chicago  
1 Yobu-Sun    4:35  
2 Ride The Line    3:56  
3 Song For Atala  2:49
 
Lester Bowie's Brass Fantasy  
4 Night Time (Is The Right Time)    3:04  
5 Good Morning Heartache    8:34  
6 Music Of The Night    7:13
 
Art Ensemble Of Chicago & Lester Bowie's Brass Fantasy
7 The Emperor    13:45  
8 Variations    9:07  
9 Jackson In Your House    4:50  
10 Great Pretender    3:10


Crédits

Bass, Percussion – Malachi Favors Maghostut
Drums – Vinnie Johnson
Drums, Percussion – Famoudou Don Moye
French Horn – Vincent Chancey
Leader [Lester Bowie's Brass Fantasy] – Lester Bowie
Soprano Saxophone, Alto Saxophone, Tenor Saxophone, Bass Saxophone, Clarinet, Flute, Percussion – Roscoe Mitchell
Soprano Saxophone, Alto Saxophone, Tenor Saxophone, Clarinet, Flute, Percussion, Synthesizer – Joseph Jarman
Trombone – Clifton Anderson
Trombone, Conch [Shell] – Steve Turre
Trumpet – E.J. Allen, Gerald Brazel
Trumpet, Percussion – Lester Bowie
Trumpet, Trumpet [Piccolo] – Stanton Davis
Tuba – Bob Stewart


https://www.allmusic.com/song/yobu-sun-mt0006070213

Création le 18 janvier prochain de Useful News de Roscoe Mitchell, par l'Ensemble intercontemporain.
Je suis curieux d'entendre ça.
→ http://www.accentsonline.fr/2019/01/03/free-style-entretien-avec-roscoe-mitchell/
Dans l'entretien, il parle de sa rencontre avec Pierre Boulez dans les années 70 et d'un projet qu'ils ont eu ensemble.
Il me semble que ça n'a pas abouti ...
Vous savez de quoi il s'agissait ?

arnaud bellemontagne en rubrique nécrologique a écrit:

Joseph Jarman saxophoniste du mythique Art Ensemble of Chicago est mort le 9 janvier.

C'est notre cher Dark Magus qui va être attristé.  

Benedictus a écrit:

Moi aussi.

Aïe, je n'avais pas vu la mauvaise nouvelle ... Désolé.

docteur mabuse a écrit:

Création le 18 janvier prochain de Useful News de Roscoe Mitchell, par l'Ensemble intercontemporain.
Je suis curieux d'entendre ça.
→ http://www.accentsonline.fr/2019/01/03/free-style-entretien-avec-roscoe-mitchell/
Dans l'entretien, il parle de sa rencontre avec Pierre Boulez dans les années 70 et d'un projet qu'ils ont eu ensemble.
Il me semble que ça n'a pas abouti ...
Vous savez de quoi il s'agissait ?

Pas au courant en ce qui me concerne, peut-être qu'Alifie, qui a lu (je crois) le bouquin en anglais sur l'AEC sorti il y a peu pourra en dire plus

Heu, non, juste les (très intéressantes) pages accessibles via Google books :

https://books.google.fr/books?id=CNIZDgAAQBAJ&printsec=frontcover&source=gbs_ViewAPI&output=embed&redir_esc=y#%257B%257D

(pour les lectures en anglais, un peu poussif en ce qui me concerne, j'ai un Paul Bley et deux Gil Evans en cours... depuis plusieurs mois )

Merci quand même darkmagus et Alifie.  
J'étais un peu intrigué par cette histoire de collaboration parce que Boulez n'était vraiment pas réputé pour son intérêt pour le jazz ... Mais il n'était plus à une contradiction près.

Number 1 21:37
Number 2 24:27

Crédits
Alto Saxophone, Soprano Saxophone, Clarinet, Bassoon, Bells – Joseph Jarman
Alto Saxophone, Soprano Saxophone, Flute, Clarinet, Recorder, Percussion [Gourd], Bells, Gong, Painting [Cover Painting] – Roscoe Mitchell
Bass, Kazoo – Malachi Favors
Trumpet, Flugelhorn, Horn [Kelp Horn, Steer Horn] – Lester Bowie
Notes
Side A recorded 11 August 1967. Side B recorded 25 August 1967.

Disque pour collectionneur, que je n’avais jamais écouté. Il s’agit ici d’entendre l’unique enregistrement du quartet fondateur (uniquement sur « Number 2 », Joseph Jarman est absent sur «Number 1 ») deux ans avant la création de l’Art Ensemble of Chicago et son premier enregistrement officiel (avec le mythique « A Jackson In Your House » du 23 juin 1969).

Ce « Number 2 » ne présente pas un intérêt majeur, au début ça part un peu dans tous les sens, sans ligne directrice apparente, rien d’anormal dans le free de la fin des 60’, le double quartet « Free Jazz » d’Ornette Coleman, en 1960, où chacun des deux quartets devait improviser sans tenir compte de ce que faisait l’autre semble encore ancré dans l’esprit des chicagoans, mais on devine quand même ici où là les prémices de ce que sera l’essence de la future musique du groupe et que j’ai souvent cités plus haut (délicates percussions, free débridé, séquences théatrales, par contre très peu ici d’emprunts au jazz « d’avant », et c’est l’axe « free » qui est le plus présent dans ce thème.
Je préfère « Number 1 », le titre en trio, moins confus, plus structuré, moins axé sur l’extrémisme free, plus proche de ce que deviendra le meilleur AEC
Au final, disque intéressant, mais pas passionnant.




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Et puisque je reviens sur ce fil, je rebondis sur les propos de docteur mabuse :

docteur mabuse a écrit:

Dans l'entretien, Roscoe Mitchell parle de sa rencontre avec Pierre Boulez dans les années 70 et d'un projet qu'ils ont eu ensemble.

docteur mabuse a écrit:

J'étais un peu intrigué par cette histoire de collaboration parce que Boulez n'était vraiment pas réputé pour son intérêt pour le jazz ... Mais il n'était plus à une contradiction près.

Il n’y avait peut-être pas autant de contradictions que ça car l’AEC ne faisait plus du « jazz », du moins de celui qui se faisait avant la révolution free, un des objectifs des « freejazzmen » étant justement de déstructurer le jazz, de renoncer à ce qui en constituait la base (rythmique, thèmes, mélodies, trame harmonique), et de privilégier un retour à l’improvisation collective des origines du jazz.

De plus une écoute récente (et qui fut une découverte pour moi) des « Domaines » de Boulez m’a rappelé certains climats propres à l’AEC et m’a suggéré que c’était probablement le côté percussif et son aspect aléatoire de l’AEC qui aurait pu lui plaire, plutôt que la face jazz du groupe de Chicago bien que plutôt sous-jacente à cette époque, quand on sait qu’effectivement Boulez n’était pas friand de jazz.

Argument tout personnel, basé sur mon seul « ressenti » (je suis incapable d’analyses plus pertinentes en musique) et probablement facilement démontable par plus expert que moi.

L’œuvre de Boulez (et « Domaines » n’y échappe pas) est bien entendu très structurée, mais provoque également un sentiment de musique aléatoire, improvisée, voire « hasardeuse », ce dont lui-même convenait (et semblait regretter) pour l’ensemble de sa musique dans une vidéo visible sur le net (youtu.be/R6hYMN0EoRE à partir de 0 :35)

Comme par hasard (encore) « Domaines » date de 1968, et la rencontre de Pierrot avec les membres de l’Art Ensemble a dû se faire entre juin 1969 et juillet 1970, dates du séjour parisien des membres de l’AEC. Il se peut que Boulez ait été fasciné par cette musique, dont certains aspects n’étaient finalement pas si éloignés de la sienne, bien qu’issue de procédés diamétralement différents. Il ne serait pas impossible qu’une musique aléatoire (ou presque puisque improvisée), qui n’était plus du jazz comme on le connaissait, et qui se voulait novatrice ait pu attirer son attention.

Un intérêt de Boulez pour l’AEC n’aurait rien eu de surprenant car dans ces années 70, la mode chez les compositeurs classique était au rapprochement avec ces autres musiques iconoclastes et/ou novatrices, j’avais repéré quelques similitudes dans l’esprit plus que dans la forme (ressenti encore) entre certaines œuvres de Takemitsu et le Miles Davis de la même époque, (début des 70’) .

Ces nouvelles expressions musicales (free jazz, jazz rock) semblaient bien être observées de près par des compositeurs classiques novateurs comme le furent Boulez, Takemitsu, ou le premier Penderecki, car c’est aussi à cette époque (le 17 octobre 1971) que ce dernier se commettra en concert avec une formation free conduite par Don Cherry, collaboration éphémère et peu concluante qui n’aura pas de suite.

C’est à cette époque également (1967) que Pierre Henry enregistrera sa « Messe pour le temps présent » et son célèbre « Psyché rock ». Il y a probablement de nombreux autres exemples qui m’échappent ou que j’ignore et que ne manqueront pas de souligner quelques experts du forum. (Alifie ?)

 Darkmagus.

Il est probable que Pierre Boulez, comme d'autres, n'est pas été indifférent à la créativité de l'AEC et de quelques autres musiciens de jazz.
Il me semble qu'il était plus particulièrement séduit par leur talent d'instrumentistes et qu'il y voyait de nouvelles possibilités pour pouvoir jouer sa musique. Des possibilités auxquelles les musiciens classiques étaient certainement moins enclins ...
Boulez a toujours été assez friand de virtuosité et n'hésitait pas à beaucoup solliciter ses interprètes.
Je vois que c'est d'ailleurs Michel Portal, un "jazzman", qui a créé la version révisée de Domaines en 1970.

Si l'AEC a pu inspirer Boulez, l'inverse est très probable aussi. J'ai été étonné à quel point la création de Roscoe Mitchell Useful News (dont je parlais juste au-dessus) sonnait comme du Pierre Boulez. D'ailleurs c'était plutôt décevant. De sa part, on aurait pu espérer quelque chose de plus imaginatif. Mais c'était comme s'il s'était bridé par rapport à ce qu'on attendait de lui.

Il y aurait beaucoup à dire sinon sur les liens entre le jazz et la musique contemporaine ...

Bernard Lubat :

Dictionnaire du jazz a écrit:

travaille dans le domaine de la musique contemporaine avec Diégo Masson, joue Varese, Bartok, Xenakis, participe à la création de Chemin 2, de Luciano Berio, à la Scala de Milan, ainsi qu’à l’enregistrement de Laborintus.

Je crois l'avoir également entendu dire qu'il avait collaboré avec Xenakis.

Le Jazz européen s'est nourri de musique contemporaine. L'inverse est surement vrai aussi, mais moins facile à admettre peut-être   .

Je crois que l'on pourrait aussi citer d'autres chicagoans comme Braxton et George Lewis (et même Muhal Richard Abrams).  

Wadada Leo Smith aussi, mais plus tard (de Saint-Louis mais lié avec les chicagoans), voire Julius Hemphill.

Leroy Jenkins aussi.

Il y a aussi le coffret "Free Improvisation" publié en 1974 par Deutsche Grammophon, avec New Phonic Art (dont Portal), Iskra 1903 (Paul Rutherford, Derek Bailey et Barry Guy) et Wired (avec Michael Ranta) : https://www.discogs.com/fr/New-Phonic-Art-1973-Iskra-1903-Wired-Free-Improvisation/release/772117

Plus "classiques", il y a aussi Bertram Turetzky et Frederic Rzewski.

Et n'oublions pas les incursions d'Ornette Coleman (Skies of America, Forms & Sounds).

Je tourne autour de ce groupe depuis longtemps (j'ai pas mal écouté Nice Guys que j'aime beaucoup, j'ai lu plusieurs fois ce topic, merci darkmagus, et les quelques chroniques/commentaires de gutsofdarkness) mais la plupart des disques sont chers, même en occasion, du coup je me suis carrément lâché (trouvé à vil prix sur discogs) :





J'ai complété avec A jackson in your house / Message to our folks, Les Stances à Sophie / People in sorrow et Fanfare for the warriors.

Avec ça je suis tranquille, je vais pouvoir prendre mon temps pour m'immerger dans leur univers. Ca va être chouette je le sens, j'adore quand une grande période d'exploration s'annonce   

A signaler également la sortie en français du livre de Paul Steinbeck dont vous parliez plus haut, prévue le 29 Avril apparemment :



https://livre.fnac.com/a15660644/Paul-Steinbeck-The-Art-ensemble-of-Chicago

Thomasl47 a écrit:

A signaler également la sortie en français du livre de Paul Steinbeck dont vous parliez plus haut, prévue le 29 Avril apparemment

  Ça c’est une super nouvelle, merci pour l’info!

Thomasl47 a écrit:

 Je tourne autour de ce groupe depuis longtemps (j'ai pas mal écouté Nice Guys que j'aime beaucoup, ……  du coup je me suis carrément lâché (trouvé à vil prix sur discogs) :



J'ai complété avec A jackson in your house / Message to our folks, Les Stances à Sophie / People in sorrow et Fanfare for the warriors.

Avec ça je suis tranquille

Tu peux être tranquille en effet, avec les cinq disques parus chez ECM, estampillés « Art Ensemble » que tu as dans ton coffret, plus les 3 (5 si on le traduit en vinyles) achetés séparément, et qui sont probablement les cinq meilleurs de la 1ère période, tu as bien plus qu’une approche de l’art de l’Ensemble. Il ne te resteras plus qu’à trouver les trois ou quatre CD essentiels post ECM. Je te recommande principalement « Ancient To The Future »(Dreaming of the Masters vol. 1), et "Naked", qui suivent directement les 4 premiers enregistrements ECM.

Et surtout, n’hésite pas à donner tes impressions post écoutes sur ce fil  

https://www.leonardejones.com/album > AACM 1966-72 (fonction diaporama en haut à droite de la page)

Quelques mois plus tard, un petit retour sur mon immersion dans l'Art Ensemble of Chicago  

Déjà j'ai beaucoup beaucoup écouté, de toutes les périodes : des disques les plus sages aux plus free sans chercher à hiérarchiser ou à suivre une quelconque chronologie.
Durant cette période chez moi ça a pris toute la place, je n'ai quasiment écouté que ça en occultant (presque) tout ce que j'écoutais en terme de jazz jusque là et globalement c'est quand même la grosse claque, je sais aujourd'hui que c'est un groupe qui va me poursuivre pendant des années voir des décennies à l'image d'un Miles Davis ou d'un Coltrane.

Pour l'instant je me rends compte que ce qui tourne le plus c'est clairement la partie la plus accessible du groupe : Les stances à Sophie, Naked et Certain Blacks notamment sont des trucs que j'ai énormément écouté. Les Stances à Sophie en particulier est un disque assez extraordinaire, d'une évidence absolue : le premier titre est hallucinant, simple et terriblement puissant, ça groove et ça prends littéralement aux tripes, certainement la porte d'entrée idéale pour accéder au groupe en plus d'être un chef d’œuvre du jazz.

La caractéristique qui semble première dans cette musique c'est vraiment la liberté, non pas que tous les disques soient "free" loin de là mais le groupe semble ne rien s'interdire pour exposer ses sentiments : ça fourmille, ça frappe, ça caresse, ça susurre, ça secoue, ça crie, ça chante, c'est bruitiste parfois, hyper mélodique à d'autres moments etc. Bref tout est bon pour immerger l'auditeur, pour stimuler ses sens, et en même temps ça reste cohérent et ça respire le plaisir de la musique. Un vrai bonheur.

Par contre finalement j'ai assez peu (c'est relatif, j'ai tout écouté au moins une fois et certains beaucoup plus) pratiqué le coffret ECM, ce ne sont pas les disques qui m'ont le plus immédiatement accroché (hormis Nice Guys que je connaissais déjà bien) même si je sais que je vais y revenir plus tard, il y a des joyaux là dedans même en dehors de l'Art Ensemble stricto sensu (I Only Have Eyes For You   ).

Si je fais la somme de ce que j'ai écouté/acheté à aujourd'hui (en m'en tenant à l'AEOC uniquement), j'en arrive à ça (avec ptites notations au vol sur 5, comme ça au ressenti du moment pour hiérarchiser mes envies de réécoutes, ça évoluera certainement beaucoup dans les mois/années à venir) :

A jackson in your house +++
Live in Paris ++
Message to our folks +++
People in sorrow +++
Reese and the smooth ones +
Certain Blacks ++++
Go Home +++
Les stances à Sophie +++++
With fontella bass ++++
Fanfare for the warriors +++
Nice guys ++++
Full force +++
Urban bushmen +++
The third decade +++
Naked ++++
Ancient to the future, vol.1 +++
Coming home Jamaïca +++
Tribute to Lester ++

Une grand groupe, merci Darkmagus pour avoir été un des déclencheurs de ma découverte via ce topic  

Pour compléter le panorama de darkmagus, une série d'enregistrements live, qu'on trouve à écouter/voir sur le net :



www.youtube.com/watch?v=gUUfu4lTdL8                         www.youtube.com/watch?v=Ro4P-2LETmM



www.youtube.com/watch?v=EjlY92j_rek            www.youtube.com/watch?v=OecS9aw3Q24        https://youtu.be/1n3V18g6hR4&t=407



www.youtube.com/watch?v=2dPZv3njoh8          https://vk.com/video642705359_456239041     https://shorturl.at/aeBD4



www.youtube.com/watch?v=F3Oz8a3GH-E         https://vk.com/video642705359_456239040      https://shorturl.at/izEGK
                                                               extrait vidéo: https://youtu.be/o2LZ0KlqIVs



www.youtube.com/watch?v=RKhQHMlRNzg        www.youtube.com/watch?v=1xRgFnxqOJo (Jazz Showcase, Chicago, 1981)



https://vk.com/video642705359_456239029       https://youtu.be/RXzQUa9qHhY + https://youtu.be/60HhZmssjPE

(La Roche-sur-Yon, juin 1997)

www.youtube.com/watch?v=3VwOIlXUbZM        https://musify.club/release/art-ensemble-of-chicago-urban-magic-2003-285119

Hé bé ! Y’a du boulot

Sinon, dans le fil « playlist » :

Alifie a écrit:

https://musify.club/release/art-ensemble-of-chicago-tribute-to-lester-2001-285511

Un des meilleurs albums de la formation pour moi, en version chambriste contrainte (prise de son superlative, sans les habituels travers du label).

Et j'adhère

darkmagus a écrit:

Hé bé !     Y’a du boulot  

Pour la mise en page, surtout, mais c'était pour une noble cause.

Un lien alternatif déjà, de meilleure qualité, pour le Jazz Showcase : https://youtu.be/u3VmWgCKJow

A compléter, en audio comme en vidéo, pour ce qui est de ces enregistrements live sur le net.

Liens vidéo, de qualité variable (celui de Cagliari est pour inconditionnels seulement), en reprenant les 3 déjà cités :

. émission TV "Jazzland", 1970 (court enregistrement en studio) : www.youtube.com/watch?v=aQppbyArI5M&t=53
. Châteauvallon, août 1970 (qu'on retrouve sur le faux "Live in Paris" Byg) : www.youtube.com/watch?v=gUUfu4lTdL8
. Montreux 1974 : www.youtube.com/watch?v=tEMS0aKhCXw&t=75
. Lugano 1979 : www.youtube.com/watch?v=ZA7ITxdOAJ4
. Kongsberg 1980 ("Charlie M") : www.youtube.com/watch?v=o2LZ0KlqIVs
. documentaire Great Black Music "Ancient To The Future" : https://youtu.be/miaQbIfon9I + crédits : www.bright-thoughts.co.uk/great-black-music.html
. Jazz Showcase, Chicago 1981 : www.youtube.com/watch?v=u3VmWgCKJow
. Cagliari 1982 : www.youtube.com/watch?v=DRQv2TLGL2M
. Varsovie 1982 : https://youtu.be/OZV6FzLeWeo + https://youtu.be/00VdE0uQqYY + https://youtu.be/ztDuOUhlmvA + https://youtu.be/D0MF3v_kJVc
. Montreux 1983 : www.youtube.com/watch?v=5GYvPePkI-w
. Paris 1984, avec Cecil Taylor : www.youtube.com/watch?v=9u1NTlOv9m8
. Pori 1987 : www.youtube.com/watch?v=am1tfM9TaQs
. Donostia/San Sebastián 1987 : www.youtube.com/watch?v=XBQ0ybqwi08
. Molde 1990 (brève séquence) : www.youtube.com/watch?v=cfsqKm8MX64
. Hambourg 1991 : www.youtube.com/watch?v=zEesihRZcNI
. Berlin 1991 + Guests (Lester Bowie's Brass Fantasy & Amabhuto Male Chorus) : www.youtube.com/watch?v=SOEe_hG6mio
. Lugano 1993 "Tribute to the blues tradition" : www.youtube.com/watch?v=BT9Y5e9wePs
. Budapest 1995 : www.youtube.com/watch?v=sRN0NR64kYQ + www.youtube.com/watch?v=jjDvCd07fjg
. Hamburg 1995 + Sun Percussion : www.youtube.com/watch?v=HSNPe5epd5o

n.b. je m'en suis tenu à l'Art Ensemble "historique" (Bowie/Mitchell/Jarman/Favors/Moye)