Playlist (123)

1) Nicolas de Grigny (1672-1703) :

Hymne Veni creator Spiritus
Hymne Pange Lingua
Hymne Verbum Supernum
Hymne Ave Maris Stella
Hymne A Solis Ortus

= Marie-Claudine Touyère, orgue Formentelli de l'église Saint-François-de-Sales de Genève

(Gallo, mai 2002)

Nef de l'Église française de Berne (Suisse)


2) Nicolas de Grigny (1672-1703) :

Hymne Veni Creator

= Emmanuel Le Divellec, orgue Goll de l'Église française de Berne

(Gallo, avril 2005)

L'église St. Hilarius de Näfels (Suisse, canton de Glaris)


3) Johann Sebastian Bach (1685-1750) :

Sonate en trio n°4 en mi mineur, BWV 528
Sonate en trio n°5 en ut majeur, BWV 529
Sonate en trio n°6 en sol majeur, BWV 530

= Marie-Claire Alain, orgue Mathis de l'église St. Hilarius de Näfels

(Erato, septembre 1984)

Per Nørgård (1932)
Symphonies 2 et 6

John Storgårds / Oslo Philharmonic Orchestra

L'abbaye St. Urban de Pfaffnau (Suisse, canton de Lucerne) :

4) Johann Pachelbel (1653-1706) :

Magnificat II. toni -fugues 1-4
Magnificat VIII. toni -fugues 9-12
Aria et variations, en la mineur

= Michael Belotti, orgue Bossard de l'abbaye Saint-Urbain de Pfaffnau

(CPO, octobre 2009)

L'aria est en partie attribuée à Nicolaus Vetter.
Je vous avais déjà parlé de cet buffet dont l'Oberwerk en forme de triple-croix figure le blason de l'Abbé Glutz, commanditaire de l'instrument.
Avec ses leviers de registre à coulisse horizontale, son clavier à l'ancienne (octaves courtes, feintes permettant de jouer les bémol et dièse du tempérament mésotonique), son pédalier archaïque, l'instrument n'est pas facile à jouer.
Composition très riche en mutations et mixtures, j'aimerais bien entendre cet orgue dans le répertoire préclassique français où ses timbres altiers doivent faire merveille.

L'Oberwerk en forme de triple-croix :

Dinant au bord de la Meuse
(Belgique wallonne, -province de Namur)


5) Johann Krieger (1652-1735) :

Toccata en ut majeur
Preludio - Ricercar - Fuga - Passacaglia

= Luc Ponet, orgue Thomas de l'abbaye de Leffe (Dinant)

(Pavane, mai 1997)

Ravel, Concerto en sol.
Aldo Ciccolini, Orchestra Sinfonica di Milano della RAI, Arturo Tamayo.
Sala Grande del Conservatorio 'G.Verdi', Milano, 27 November 1993.

Église Lindevang de Copenhague (Danemark) :

6) Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) :

Fantaisie en fa mineur, K. 594
Andante en fa majeur, K. 616
Fantaisie en fa mineur, K. 608

= Hans Fagius, orgue Marcussen de l'église Lindevang de Copenhague

(Bis, novembre 1992)

Tiré d'un disque entièrement consacré à l'oeuvre d'orgue de Mozart (pièces originales pour Flötenuhr + transcriptions).
Joué sur un instrument de facture à la fois claire et chaleureuse.
Bien sûr qui ne vaut pas les orgues melliflus d'Autriche ou de Bavière, mais charmant, surtout que la prise de son s'avère excellente.

Abbaye de Wilhering (Autriche)


7) Max Reger (1873-1916) :

Introduction & Passacaille en ré mineur

= Friedemann Winklhofer, orgue Breinbauer de l'Abbaye de Wilhering

(Preiser, octobre 1983)

Encore un orgue dont je ne vous ai jamais parlé en playlist !
La fondation de cette abbaye cistercienne remonte au milieu du XII° siècle, et fut ravagée par les flammes en 1733.
Deux décennies plus tard, elle fut reconstruite et s'affiche aujourd'hui comme une des églises rococo les plus remarquables d'Autriche.
De fait, Polyeucte risque de trouver le décor un peu trop ornementé à son goût  
L'orgue principal (l'église dispose aussi d'un petit chororgel) fut construit par Leopold Brein-bauer en 1882, dans une esthétique sonore romantique mais compatible avec les sources baroques. A l'occasion d'une restauration en 1981 pour le centenaire de l'instrument, la façade du positif, laissée vide par Breinbauer, fut complétée par neuf jeux supplémentaires sur un troisième clavier.

Aujourd’hui, du répertoire français:

• Saint-Saëns: Mélodies: intégrale des cycles:

Tassis Christoyannis (baryton), Jeff Cohen (piano)
Bourges, III.2016
Aparté

• Saint-Saëns: Mélodies avec orchestre:

Yann Beuron (ténor), Tassis Christoyannis (baryton), Markus Poschner / Orchestra della Svizzera Italiana
Lugano, VIII.2016
Alpha

Deux disques absolument épatants - une révélation pour les œuvres, et des interprétations parfaites. Voir ici.

• Lully: Armide: Prologue, Actes premier et second:

Marie-Adeline Henry, Antonio Figueroa, Judith van Wanroij, Marie-Claude Chappuis, Marc Mauillon, Douglas Williams, Cyril Auvity, Emiliano Gonzalez Toro, Etienne Bazola, Christophe Rousset / Les Talens Lyriques, Chœur de Chambre de Namur / Leonardo García-Alarcón & Thibaut Lenarts
En public, Paris, XII.2015
Aparté

Cololi a écrit:

J'ai écouté ce dernier week end le CD1 d'Armide version Rousset ... mais quel ennui ...

Malheureusement, je ne saurais taxer notre Cololullyste de trollage sur ce point: à l’écoute je comprends tout à fait l’impression d’ennui que peut éprouver un auditeur qui ne serait pas déjà un lullyste convaincu. Certes, il y a là de belles choses, mais par rapport aux versions Herreweghe (au disque) et Christie (en vidéo)... Cela dit, comme ça s’améliore entre le Prologue et le II, j’attendrai d’avoir écouté le second disque pour en rendre compte.

Heu, Cololi vénère Rameau, donc côté plaintes indolentes et autres ci-devant préciosités, il n'y a pas de quoi l'effaroucher ici.

En plus, je trouve que c'est très réussi, moi, très coloré. Très différent de Herreweghe II et Christie, mais pas inférieure ! Un véritable renouvellement du propos, qui m'avait vraiment convaincu lors du concert, même dans l'immensité de la Philharmonie, alors que je redoutais un peu la comparaison (l'Armide de Herreweghe était l'une de mes premières intégrales d'opéra, après deux Haendel et L'Orfeo…).

La différence est claire : il y a de la musique chez Rameau. Non qu'il n'y ait pas de systématisme du tout chez lui ... mais c'est assez varié pour qu'on y trouve son compte.
lully, c'est juste écrit au kilomètre. Au XVII° ... on était pas obligé d'écouter lors d'un spectacle ... on était aussi sûrement attaché beaucoup plus à la mise en scène du pouvoir sur la scène de l'opéra ... d'où la possibilité de ne pas s'y ennuyer. Mais pour nous en 2017 ... pour moi ça reste un mystère (même en fantasmant de se retrouver dans une soirée de cette époque ... le temps est malgré tout très long).

A présent ... si c'est pour me faire dire que Rameau aurait été encore meilleur s'il s'était détaché encore plus de l'héritage lullyste ... oui je n'ai pas de peine à le dire.

Cololi a écrit:

lully, c'est juste écrit au kilomètre.

C'est exactement le contraire : LULLY fait du sur-mesure pour son texte. Il utilise des mesures variables selon les nécessités de la déclamation, selon les appuis du texte ou les émotions du discours… et il y a moins d'insistance sur les formes closes que chez Rameau. Mais pour ça, il faut suivre le texte, c'est sûr.

LULLY, et je le dis sans la moindre intention de troller, il faut l'écouter comme du Wagner : si on ne le met pas en relation avec son texte, ça paraît décousu, invertébré, sans intérêt. (évidemment la densité musicale n'est pas la même, mais le mode d'emploi, lui, est clairement comparable)

Et puis ce que tu dis pourrait aussi bien s'appliquer aux opéras de Monteverdi (en tout cas Ulisse et Poppea), alors ça ne me convainc guère.

La distraction à l'Opéra, c'est davantage un phénomène du XIX siècle : au XVIIe, il y a avait peu de représentations, il coûtait assez cher d'y aller, c'était plutôt un truc d'amateurs que d'apparat – les représentations parisiennes n'étaient pas prestigieuses comme celles de la Cour, forcément.

Je n'ai jamais partagé cet avis (souvent exprimé) sur Wagner. Certes il a voulu tout baser sur le texte. Mais le résultat c'est l'inverse : sa musique est tellement inspirée du texte qu'elle parle d'elle-même ! Je n'exagère qu'à peine.
Après, les analyses de fins musicologues basées sur le catalogue des leitmotiv ... sont souvent passionnantes, on est bien d'accord. On a l'impression qu'ils révèlent ce qu'on avait fait que sentir confusément ... ou pour mieux dire en une sorte de magma émotionnel.
Mais ... ça ne rajoute rien à Wagner.

DavidLeMarrec a écrit:

En plus, je trouve que c'est très réussi, moi, très coloré. [...] Un véritable renouvellement du propos, qui m'avait vraiment convaincu lors du concert

Très coloré, ça se défend, en effet. En revanche, je peine un peu à cerner le renouvellement du propos - ou alors, si, peut-être, mais dans un sens qui ne répond pas forcément à mes attentes (une conception plus «musicale», accordant davantage d'importance à la couleur des atmosphères instrumentales qu'à la tension dramatique et à la danse, à l'expressivité des timbres et des postures vocales qu'à la déclamation? C'est à peu près tout ce que je peux extrapoler; et ça m'étonne beaucoup que tu y adhères si fort.)
Mais honnêtement, ce que j'entends surtout, c'est une soirée un peu longue à l'allumage... Cela dit, il faut que je l'entende en entier pour me prononcer. (Et puis, dans le second disque, il y aura la Haine de Mauillon, Ubalde et le Chevalier danois de Bazola et Auvity: à priori, ça devrait davantage me parler.)

DavidLeMarrec a écrit:

C'est exactement le contraire : LULLY fait du sur-mesure pour son texte. Il utilise des mesures variables selon les nécessités de la déclamation, selon les appuis du texte ou les émotions du discours… et il y a moins d'insistance sur les formes closes que chez Rameau. Mais pour ça, il faut suivre le texte, c'est sûr.

Cololi a écrit:

Je n'ai jamais partagé cet avis (souvent exprimé) sur Wagner. Certes il a voulu tout baser sur le texte. Mais le résultat c'est l'inverse : sa musique est tellement inspirée du texte qu'elle parle d'elle-même ! Je n'exagère qu'à peine.
Après, les analyses de fins musicologues basées sur le catalogue des leitmotiv ... sont souvent passionnantes, on est bien d'accord. On a l'impression qu'ils révèlent ce qu'on avait fait que sentir confusément ... ou pour mieux dire en une sorte de magma émotionnel.
Mais ... ça ne rajoute rien à Wagner.

Pour Tristan ou Parsifal, ça peut se défendre. Pour le Ring ou les Maîtres, non, il y a de grands tunnels si on ne s'intéresse pas à ce qui se passe (quitte à s'en détacher après, mais au moins avoir les lignes de force et les liens avec les apparitions précises des motifs). Ça n'empêche pas que le texte soit médiocre au demeurant, mais la musique de Wagner n'a rien d'une forme pure, qui puisse s'écouter hors contexte, sinon il y a des tas de longueurs qu'on ne s'explique pas bien. Le I de Walküre, ce n'est que du récitatif ! Et le plus clair du reste du Ring, même Götterdämmerung, une sorte de récitatif accompagné tirant vaguement sur l'arioso. Le récit de Waltraute paraît tellement banal et semblable au reste, hors contexte, les Nornes seulement décoratives, etc.

Benedictus a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

En plus, je trouve que c'est très réussi, moi, très coloré. [...] Un véritable renouvellement du propos, qui m'avait vraiment convaincu lors du concert

Très coloré, ça se défend, en effet. En revanche, je peine un peu à cerner le renouvellement du propos - ou alors, si, peut-être, mais dans un sens qui ne répond pas forcément à mes attentes (une conception plus «musicale», accordant davantage d'importance à la couleur des atmosphères instrumentales qu'à la tension dramatique et à la danse, à l'expressivité des timbres et des postures vocales qu'à la déclamation? C'est à peu près tout ce que je peux extrapoler; et ça m'étonne beaucoup que tu y adhères si fort.)

Oui, plus coloriste que tendu, mais avec une déclamation de cette force, il n'y a pas grand besoin de forcer le trait dans le dramatique… C'est sûr que si c'était avec les chanteurs de Ryan Brown, ça ne vaudrait rien, mais en l'occurence, c'est assez parfait.

Le renouvellement est en particulier dans les choix de tempo, très différents des autres versions, et qui fonctionnent assez bien, la surprise passée. Et puis les suivantes formidables (d'une autre trempe que chez Christie), le panache (malgré le style bizarre) chez Marie-Adeline Henry, Mauillon, Auvity, le continuo mélodico-contrapuntique de Rousset… les satisfactions ne manquent vraiment pas !

Tu m'as donné envie d'écouter le disque, peut-être qu'il est moins bien que le concert – mais jusqu'à présent, ce n'était pas le cas des studios de Rousset chez Aparté !

Debussy : Masques (Gieseking)

Maurice Ravel
—
Rapsodie Espagnole
Boléro

Ces derniers jours:

=> Schubert: Winterreise - Padmore/Lewis
Toujours souverain. Mais je commence à avoir trop écouté Padmore là-dedans. Je vais me trouver une autre version ténorale...

=> Schmidt: 4ème symphonie, OS Malmö / Sinaïsky
=> Schmidt: 1ère symphonie + Ouverture de Notre-Dame (très intéressante - l'opéra est comment? Je trouve des longueurs aux Sept Sceaux, j'avoue...)

C'est vraiment très enthousiasmant tout ça. Mais ces derniers jours, je goûte une nouvelle drogue...

=> Bruckner: 5ème / Jochum DG
=> Bruckner: 4ème / Jochum DG
=> Bruckner: 6ème / Jochum DG
=> Bruckner: 7ème / Jochum DG
=> Bruckner: 5ème / Jochum DG

Je connaissais surtout la 4 et un peu la 7, mais je suis vraiment emballé par la 5ème. Je ne perçois pas encore la structure (sauf dans la 4ème), mais je ne trouve pas trop de longueurs que ça. Je ne suis pas encore réellement touché, mais il y a quelque chose de très fascinant et plaisant dans tout ce massif.

Je m'en vais écouter la 8ème... (même version, je me suis - enfin - offert l'intégrale)

Guillaume a écrit:

=> Schmidt: 1ère symphonie + Ouverture de Notre-Dame (très intéressante - l'opéra est comment? Je trouve des longueurs aux Sept Sceaux, j'avoue...)

J'aurais eu tendance à répondre «moins scotchant que les Sept Sceaux», alors...

Guillaume a écrit:

C'est vraiment très enthousiasmant tout ça. Mais ces derniers jours, je goûte une nouvelle drogue...
=> Bruckner: 5ème / Jochum DG
=> Bruckner: 4ème / Jochum DG
=> Bruckner: 6ème / Jochum DG
=> Bruckner: 7ème / Jochum DG
=> Bruckner: 5ème / Jochum DG
Je connaissais surtout la 4 et un peu la 7, mais je suis vraiment emballé par la 5ème. Je ne perçois pas encore la structure (sauf dans la 4ème), mais je ne trouve pas trop de longueurs que ça. Je ne suis pas encore réellement touché, mais il y a quelque chose de très fascinant et plaisant dans tout ce massif.
Je m'en vais écouter la 8ème... (même version, je me suis - enfin - offert l'intégrale)

La 8 n'est pas forcément la plus évidente. Si tu as aimé la 5 ( ), tu devrais peut-être plutôt tenter la 1 et la 2, vraiment très réussies, et incroyablement méconnues (en plus la 1 de l'intégrale Jochum DG est une des toutes meilleures versions).

Et puis, quand tu auras fini l'intégrale Jochum, tâche d'essayer celle d'Andreae...

La 8° n'est pas évidente ... mais la 5°, encore moins. Donc ...

Je suis très étonné que Guillaume très orienté répertoire germanique, ne découvre que maintenant. Mais à la bonne heure ! Il n'est jamais trop tard.

Guillaume a écrit:

=> Schubert: Winterreise - Padmore/Lewis
Toujours souverain. Mais je commence à avoir trop écouté Padmore là-dedans. Je vais me trouver une autre version ténorale...

Araiza, sans hésiter ! Ou bien Bostridge-Drake (pas la version molle avec Andsnes), ou encore Haefliger en HIP, ou Dermota pour flatter ta fibre rétro… Il y a du choix.

Citation :

(très intéressante - l'opéra est comment? Je trouve des longueurs aux Sept Sceaux, j'avoue...)

L'opéra, c'est du gros postromantisme, moins personnel que les Sept Sceaux. Le plus intéressant y sont précisément les interludes orchestraux.

Citation :

Je m'en vais écouter la 8ème... (même version, je me suis - enfin - offert l'intégrale)

Comme le dit Benedictus, si la Huitième ne passe pas (la seule que je n'aime pas, pour ma part), passe aux premières qui sont très accessibles avec tes habitudes d'écoute… ou bien à la Neuvième très wagnérocompatible.

Journée valeurs sûres dans un monde qui change :

¶ Czerny – Symphonie n°1 – Brandenburgisches Staatsorchester, Athinäos


¶ LULLY – Roland – Rousset (actes I à III)


¶ Joni Mitchell – Court and Spark
Un de ses albums ciselés.

Debussy: L'Enfant prodigue/Franck

+

Guillaume a écrit:

C'est vraiment très enthousiasmant tout ça. Mais ces derniers jours, je goûte une nouvelle drogue...

=> Bruckner: 5ème / Jochum DG
=> Bruckner: 4ème / Jochum DG
=> Bruckner: 6ème / Jochum DG
=> Bruckner: 7ème / Jochum DG
=> Bruckner: 5ème / Jochum DG

Je connaissais surtout la 4 et un peu la 7, mais je suis vraiment emballé par la 5ème. Je ne perçois pas encore la structure (sauf dans la 4ème), mais je ne trouve pas trop de longueurs que ça. Je ne suis pas encore réellement touché, mais il y a quelque chose de très fascinant et plaisant dans tout ce massif.

Je m'en vais écouter la 8ème... (même version, je me suis - enfin - offert l'intégrale)

La 9ème est hautement recommandable.

Ce soir passage par Berlioz : Nuits d'été /watch?v=3HrRrTl88FM

Véronique Gens, soprano,
Lionel Bringuier, direction

hr-Sinfonieorchester (Frankfurt Radio Symphony Orchestra)

Liza Lim (1966–) :
Street of Crocodiles for 9 musicians (1995)
The Heart’s Ear for 6 musicians (1997)
Voodoo Child for soprano and 7 musicians (1989)
Inguz (Fertility) for clarinet and cello (1996)
Koto for 8 musicians (1993)
The Alchemical Wedding for 22 musicians (1996)
Deborah Kayser
Carl Rosman, Rosanne Hunt
ELISION Ensemble
Ensemble Modern
Ingo Metzmacher, Carl Rosman, Sandro Gorli, Dominique My

Benedictus a écrit:

Guillaume a écrit:

=> Schmidt: 1ère symphonie + Ouverture de Notre-Dame (très intéressante - l'opéra est comment? Je trouve des longueurs aux Sept Sceaux, j'avoue...)

J'aurais eu tendance à répondre «moins scotchant que les Sept Sceaux», alors...

Guillaume a écrit:

C'est vraiment très enthousiasmant tout ça. Mais ces derniers jours, je goûte une nouvelle drogue...
=> Bruckner: 5ème / Jochum DG
=> Bruckner: 4ème / Jochum DG
=> Bruckner: 6ème / Jochum DG
=> Bruckner: 7ème / Jochum DG
=> Bruckner: 5ème / Jochum DG
Je connaissais surtout la 4 et un peu la 7, mais je suis vraiment emballé par la 5ème. Je ne perçois pas encore la structure (sauf dans la 4ème), mais je ne trouve pas trop de longueurs que ça. Je ne suis pas encore réellement touché, mais il y a quelque chose de très fascinant et plaisant dans tout ce massif.
Je m'en vais écouter la 8ème... (même version, je me suis - enfin - offert l'intégrale)

La 8 n'est pas forcément la plus évidente. Si tu as aimé la 5 ( ), tu devrais peut-être plutôt tenter la 1 et la 2, vraiment très réussies, et incroyablement méconnues (en plus la 1 de l'intégrale Jochum DG est une des toutes meilleures versions).

Et puis, quand tu auras fini l'intégrale Jochum, tâche d'essayer celle d'Andreae...

...ou celle de Venzago, aussi? Et l'intégrale par David au piano (j'ai déjà trouvé sur le fil "Tout sur Bruckner" son enregistrement de l'adagio de la 7).

Cololi a écrit:

La 8° n'est pas évidente ... mais la 5°, encore moins. Donc ...

Je suis très étonné que Guillaume très orienté répertoire germanique, ne découvre que maintenant. Mais à la bonne heure ! Il n'est jamais trop tard.

Je connaissais la 4 et la 7 depuis un bout de temps. Mais j'avais jamais vraiment eu le courage d'aller voir les autres. Comme je connais maintenant vraiment tout Mahler assez bien (sauf Das klagende Lied) et que je l'ai beaucoup (trop) écouté l'année passée, j'ai décidé que j'allais me mettre à Bruckner.


J'ai du mal avec la 8e de Bruckner: à part le scherzo, qui tourne quand même un peu en rond (je sais, gros cliché), je n'ai pas encore d'atome crochus avec les autres mouvements. Le I met beaucoup plus de temps à s'installer que dans la 5 et sans le panache de ce dernier.

Je crois que demain, je recommence soit avec les 1 et 2 sur les conseils de Benedictus, ou alors la 9.

DavidLeMarrec a écrit:

Guillaume a écrit:

=> Schubert: Winterreise - Padmore/Lewis
Toujours souverain. Mais je commence à avoir trop écouté Padmore là-dedans. Je vais me trouver une autre version ténorale...

Araiza, sans hésiter ! Ou bien Bostridge-Drake (pas la version molle avec Andsnes), ou encore Haefliger en HIP, ou Dermota pour flatter ta fibre rétro… Il y a du choix.

J'essayerais bien Haefliger surtout s'il y a du pianoforte et de l'HIP.   Mais Dermota doit être princier.

Tu connais, d'ailleurs, les 5 volumes d'oeuvres à plusieurs voix d'hommes de Schubert qu'ont enregistré les Singphoniker chez CPO? J'ai écouté l'autre jour le volume 5 (il y avait notamment le Gesang der Geister), c'est une toute autre ambiance que l'intégrale du Arnold Schönberg Chor (très bonne par ailleurs et avec quelques uns des meilleurs chanteurs du monde), plus intimiste, plus salon, et c'est très gracieux (beaucoup de voix mixte, ils justifient ça par des considérations HIP dans le livret).

Citation :

Citation :

(très intéressante - l'opéra est comment? Je trouve des longueurs aux Sept Sceaux, j'avoue...)

L'opéra, c'est du gros postromantisme, moins personnel que les Sept Sceaux. Le plus intéressant y sont précisément les interludes orchestraux.

Dommage... Mais je tenterais quand même.

Citation :

Citation :

Je m'en vais écouter la 8ème... (même version, je me suis - enfin - offert l'intégrale)

Comme le dit Benedictus, si la Huitième ne passe pas (la seule que je n'aime pas, pour ma part), passe aux premières qui sont très accessibles avec tes habitudes d'écoute… ou bien à la Neuvième très wagnérocompatible.

En effet, la 8e ne passe pas vraiment... (hélas, Cololi, je dois être encore trop marrecisé pour faire partie de l'élite brucknerienne )

Guillaume a écrit:

...ou celle de Venzago, aussi? Et l'intégrale par David au piano (j'ai déjà trouvé sur le fil "Tout sur Bruckner" son enregistrement de l'adagio de la 7).

Oui, enfin, Venzago, j'aime beaucoup son travail sur les textures, mais j'adhère moins dans la mesure où il cherche un peu trop à atténuer les ruptures au profit d'une sorte de flux continu.

Sinon, comme je crois que tu n'as rien contre les vieilles cires, il y a aussi plein de choses épatantes à glaner du côté de Schuricht, de van Beinum, du Böhm d'avant-guerre, de Kabasta...

Sinon, au piano, je ne suis pas sûr que David ait enregistré l'intégrale.
En revanche, la Bruckner Society of America a publié des transcriptions à quatre mains des sept premières symphonies numérotées par les pianistes Dino Sequi et Gerhard Hofer. (J'ai téléchargé ça, mais pas encore écouté.)

Un petit tour du côté des chroniques de Niquet : /watch?v=NmxD3nCvkqg

luisa miller a écrit:

Un petit tour du côté des chroniques de Niquet : /watch?v=NmxD3nCvkqg

Celle ci est particulièrement savoureuse : /watch?v=tQbMsupVuLc

Guillaume a écrit:

...ou celle de Venzago, aussi?

Venzago est plus égale, plus confortable sur le plan du son. Andreae est le plus radical, ça ne fonctionne pas totalement (les mouvements lents sont un peu massacrés), mais c'est à essayer, au moins pour bien voir, à côté du Bruckner qu'on entend le plus souvent, ce qu'on peut aussi en faire – et qui fonctionne remarquablement !

Citation :

J'essayerais bien Haefliger surtout s'il y a du pianoforte et de l'HIP.   Mais Dermota doit être princier.

Dermota est magnifique, mais au niveau de l'expression, Haefliger (en très bonne forme vocale) est à un autre niveau, très moderne dans sa façon. C'est d'ailleurs la première intégrale discographique sur piano ancien.

Citation :

Tu connais, d'ailleurs, les 5 volumes d'oeuvres à plusieurs voix d'hommes de Schubert qu'ont enregistré les Singphoniker chez CPO? J'ai écouté l'autre jour le volume 5 (il y avait notamment le Gesang der Geister), c'est une toute autre ambiance que l'intégrale du Arnold Schönberg Chor (très bonne par ailleurs et avec quelques uns des meilleurs chanteurs du monde), plus intimiste, plus salon, et c'est très gracieux (beaucoup de voix mixte, ils justifient ça par des considérations HIP dans le livret).

Ah non, je n'avais pas vu que c'était sorti, merci, ça m'intéresse vivement (comme tu peux t'en douter !).

Citation :

Dommage... Mais je tenterais quand même.

Il faut ! Tu auras ta propre opinion ainsi. Mais il ne faut pas y attendre une Tote Stadt, tu serais déçu. C'est plus l'équivalent tardif de Louise Bertin…

Benedictus a écrit:

Sinon, au piano, je ne suis pas sûr que David ait enregistré l'intégrale.

Ce n'est pas parce que les majors conspirent contre moi qu'il faut préjuger de mon répertoire.

Citation :

En revanche, la Bruckner Society of America a publié des transcriptions à quatre mains des sept premières symphonies numérotées par les pianistes Dino Sequi et Gerhard Hofer. (J'ai téléchargé ça, mais pas encore écouté.)

Oh, je n'avais vu que la 3 chez Gold MDG (très intéressant pour radiographier, mais ça ne fonctionne pas aussi bien que la propre version de Bruckner de l'adagio de la 7, ni que la version de chambre Eisler & Freunde). Très intéressant !

DavidLeMarrec a écrit:

Journée valeurs sûres dans un monde qui change

As-tu pensé à ceux qui viennent sur le Forum respirer un air pur à l'abri des émanations médiatiques ?!

On préférerait d'ailleurs : valeurs qui changent dans un monde plus sûr.

DavidLeMarrec a écrit:

¶ Czerny – Symphonie n°1 – Brandenburgisches Staatsorchester, Athinäos

Tu vois, quand tu es bien influencé, tu écoutes de la bonne musique

Gustav Mahler (1860-1911) :

Symphonie n°5 en ut dièse mineur

= Hermann Scherchen, Orchestre de l'Opéra de Vienne

(Westminster, 1952)

Toujours aussi décapant.
Non seulement les tempos (souvent de la folie !), mais les phrasés en contorsion, les instruments forcés au plus suggestif de leur timbre, en couleurs criardes, quitte à l'aigreur, la difformité, la laideur.
Ça claque et ça crie.
Un expressionnisme à peu près sans équivalent dans la discographie.
Pour une analogie picturale : la cyclothymie mahlérienne sous les traits des masques peints par Emil Nolde.

Nature morte aux masques, d'Emil Nolde (1867-1956) :

J'écoute toujours la Première de Czerny, depuis quinze ans que je l'ai découverte par hasard à la radio… (époque où Radio Classique diffusait plein de choses assez rares du second XVIIIe et premier XIXe…)

Mélomaniac a écrit:

Gustav Mahler (1860-1911) :

Symphonie n°5 en ut dièse mineur

= Hermann Scherchen, Orchestre de l'Opéra de Vienne

(Westminster, 1952)

Ce n'est pas la version qui est coupée ? Écouté ça il y a fort longtemps. Décapant, mais je ne crois pas y avoir trouvé vraiment de contrepartie hors du son abrupt – moins abouti que leurs symphonies de Beethoven, de ce point de vue.

DavidLeMarrec a écrit:

Ce n'est pas la version qui est coupée ?  Écouté ça il y a fort longtemps. Décapant, mais je ne crois pas y avoir trouvé vraiment de contrepartie hors du son abrupt – moins abouti que leurs symphonies de Beethoven, de ce point de vue.

La version coupée est celle avec l'ORTF et Philhadelphia. La version studio officielle avec VSOO est complète.

Gérard Zinsstag (1941–) :
— Wenn zum Beispiel... pour 4 récitants et 5 instrumentistes (1975)
Marianne Burg, Beatrix Köhler, Michael Maassen, Hans Suter
Werner Bärtschi, Dieter Dyk, Willy A. Wohlgemuth, Erwin Nowak, Runo Ericksson
— Innanzi pour contrebasse et grand orchestre (1978)
Gabin Lauridon
Orchestre National de France (Zoltán Peskó)
— Foris pour grand orchestre (1979)
Sinfonieorchester des Südwestfunks (Ernest Bour)
— Trauma pour double chœur a cappella (1980–81)
Südfunk Chor (Klaus Martin Ziegler)

Les Pianos de la Nuit...





Au programme ce soir :   W.A. Mozart - J. Field - S. Mayr - S. Rachmaninov - R. Schumann - B. Bartók

1) Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) :

Concerto n°22 en mi bémol, K. 482

= Christian Zacharias, piano ; David Zinman, Orchestre de la Staatskapelle de Dresde

(Emi, juin 1985)

Robert Schumann
13 kinderszenen

  Von fremden Ländern und Menschen
  Kuriose Geschichte
  Hasche-Mann
  Bittendes Kind
  Glückes genug
  Wichtige Begebenheit
  Träumerei
  Am Kamin
  Ritter vom Steckenpferd
  Fast zu ernst
  Fürchtenmachen
  Kind im Einschlummern
  Der Dichter spricht

Paul Badura-Skoda (piano)

Label Naive

2) Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) :

Concerto n°22 en mi bémol, K. 482

= Murray Perahia, piano, English Chamber Orchestra

(CBS, Avril 1979)

3) John Field (1782-1837) :

Concerto n°5 en ut "L'incendie par l'orage", H. 39

= Paolo Restani, Marco Guidarini, Orchestre philharmonique de Nice

(Brilliant, septembre 2007)

4) Simon Mayr (1763-1845) :

Concerto n°1 en ut majeur

= Maria Littauer, piano ; Alois Springer, Orchestre symphonique de Hambourg

(Vox, avril 1972)

5) Sergueï Rachmaninov (1873-1943) :

Concerto n°3 en ré mineur, Op. 30

= Harvey Lavan Cliburn, piano ; Kiril Kondrachine, Orchestre symphonique on the air

(RCA, live mai 1958)

Un concert légendaire !
Auréolé par une éclatante victoire au Concours Tchaïkovsky de Moscou, c'est ce pianiste de vingt-trois ans qui fit un retour triomphal aux États Unis, paradant sous les ovations dans les rues de New York, alors que la presse titrait « Le Texan qui a conquis la Russie ».
Kiril Kondrachine avait fait le voyage avec lui et deux jours plus tard, le 19 mai 1958, ils donnaient le Troisième Concerto de Rachmaninov en concert public au Carnegie Hall.

DavidLeMarrec, au sujet de Mahler V / Scherchen, a écrit:

Ce n'est pas la version qui est coupée ?

https://classik.forumactif.com/t1602p250-mahler-5eme-symphonie#1083760