Mozart : Concerto pour piano n°23
Bruckner : Symphonie n°9
Staatskapelle Berlin
Daniel Barenboim, piano et direction
Dernière étape de l'intégrale Bruckner par Barenboim. Étonnamment, il n'en rajoute pas dans les 2 premiers mouvements de la 9e (1er vraiment classique, et le 2e est même assez vif et mordant !), évidemment dans une optique toujours cathédralesque. Et puis arrive un Adagio complètement hors du temps : lentissime, presque à l'arrêt, invraisemblable de plénitude sonore et de fondus à gogo (allez sur Philharmonie Live et écoutez le début de l'Adagio, plus personne n'ose demander un son pareil aux cordes !).
C'est sans doute très contestable, peut-être même scandaleux... mais quel pied
En fait c'est un peu comme manger du Nutella : on sait que c'est gras et pas recommandé, mais 1 fois par an on craque et on dégomme le pot.
Bon, il faut dire aussi que la Staatskapelle Berlin était dans un très grand soir.
On oubliera assez vite le concerto : pas bien vivant (on s'en doutait) ni même bien articulé, et un orchestre définitivement trop épais pour ce répertoire.
Accueil chaleureux mais pas délirant non plus, alors qu'après les symphonies 1-2-3 que personne ne connaît en janvier, c'était standing ovation systématique.
A noter une distribution de rose à chaque musicien de l'orchestre, c'était interminable à tel point que Barenboim n'est pas revenu saluer. Pas de conférence avec le public non plus, pourtant annoncée au micro par une sbire de la Philharmonie juste avant le début du concert, avant d'être contredite par un autre employé à la fin de l'entracte (pour une raison "d'emploi du temps de l'orchestre").