Aimez-vous (les symphonies de) Brahms ?

Je viens d'écouter la version de la 4e en 1943, tu as raison, c'est vraiment une superbe version. Le timbalier était en forme là aussi d'ailleurs ! Merci de me l'avoir conseillée. J'écouterai prochainement la version de 1948, j'ai fait l'inverse que ce que j'avais décidé, mais j'étais trop impatient d'écouter cette version.

La récente discographie de la troisième symphonie de Brahms dans Classica a mis en évidence l'intégrale de Colin Davis avec l'Orchestre Symphonique de la Radio Bavaroise.
L'écoute de la deuxième par les mêmes interprètes m'a procuré un très vif plaisir : un orchestre sublime (quels cors !), une captation remarquable, une direction inspirée qui conjugue des moments de chaleur expressive indicible (mouvements médians) avec des moments de grandeur et de puissance (mouvements extrêmes). Bref, une révélation !
D'aucuns partagent-ils mon impression ?

Spiritus toi qui a encensé ce disque, tu le place a quel niveau dans la discographie avec le recul. Par rapport à des Haitink, Szell, Abbado, Karajan, Levine qui sont mes références.

quel disque Bertrand? Celui de Janowski je présume? Ben pour moi c'était vraiment génial, un Brahms frais et authentique, très chantant en plus, ça reste une de mes références personnelles, au même niveau qu'Abbado (dont les 1, 2 et 3 sont exceptionnelles), mieux qu'Haitink et Szell, et plus original que Karajan (mais pas plus éloquent).

D'ailleurs, j'ai de nouvelles références là dedans: Mackerras! Avec le Scottish Chamber Orchestra, il a enregistré des lectures philologiques de ces symphonies, en respectant l'effectif, les tempi indiqués par Brahms, les phrasés, en se renseignant sur la façon qu'avait le compositeur d'interpréter ses oeuvres. On sait tout le bien que je pense de ce genre de démarche, mais là, force est de reconnaître que c'est fichtrement convaincant: très fluide et léger, avec des équilibres instrumentaux surprenants, et surtout, ben c'est vraiment du Brahms romantique, avec des portamenti à foison, un rubato comme je n'en avais jamais entendu dans une lecture contemporaine, une richesse d'expression très généreuse. Pas du tout raide ou militant, c'est vivifiant et éminemment romantique et idiomatique, au contraire.

pour ma part, j'ai la 4 par Kleiber, je ne cherche rien d'autre, j'adore ++++ et la 2 et 3 par Haitink, je fais dodo des que je mets le disque... Kleiber a enregistré les 1,2 et 3 ? j'ai la possibilité d'ecouter Karajan (derniere version à priori) ou walter facilement et j'ai vu furtwangler sur "musique ouverte" de 1948/52... des idées ?
au fait cette derniere version correspond à ceci ?
http://www.amazon.com/Furtwangler-Conducts-Brahms-Complete-Symphonies/dp/B00002062I

merci encore !

miralf a écrit:

j'ai vu furtwangler sur "musique ouverte" de 1948/52... des idées ?
au fait cette derniere version correspond à ceci ?
http://www.amazon.com/Furtwangler-Conducts-Brahms-Complete-Symphonies/dp/B00002062I

Je ne sais pas exactement ce que tu as vu sur Musique Ouverte mais normalement la plupart du contenu de ce coffret s'y trouve, en particulier les légendaires 1ère de 1951 (NDR), 2ème de 1945 (Vienne) et 4ème de 1943 (Berlin). Je les ai moi-même postées et je pense que les liens marchent toujours.
On a déjà pas mal parlé de ces versions exceptionnelles ici donc je vais éviter de m'étaler à nouveau en dithyrambes!

adriaticoboy a écrit:

miralf a écrit:

j'ai vu furtwangler sur "musique ouverte" de 1948/52... des idées ?
au fait cette derniere version correspond à ceci ?
http://www.amazon.com/Furtwangler-Conducts-Brahms-Complete-Symphonies/dp/B00002062I

Je ne sais pas exactement ce que tu as vu sur Musique Ouverte mais normalement la plupart du contenu de ce coffret s'y trouve, en particulier les légendaires 1ère de 1951 (NDR), 2ème de 1945 (Vienne) et 4ème de 1943 (Berlin). Je les ai moi-même postées et je pense que les liens marchent toujours.
On a déjà pas mal parlé de ces versions exceptionnelles ici donc je vais éviter de m'étaler à nouveau en dithyrambes!

effectivement ce ne sont pas les memes dates ni orchestre
j'ai trouvé les tiennes, je prends merci

J'écoute les Brahms de Svetlanov depuis hier soir et je suis loin d'être emballé. Au niveau des tempi c'est souvent plus lent que Karajan : sa symphonie n°1 fait 5 minutes de plus, le record étant atteint pour le premier mouvement de la deuxième symphonie : 14 minutes chez Karajan, pas moins de 21 minutes chez Svetlanov !

L'Allegro non troppo de la 4 est raté : tout est sec et brusqué, c'est dommage, l'introduction de la 1ère symphonie n'est pas non plus très menaçante. Bref, je trouve que cette interprétation manque un peu d'âme... Et le son de l'orchestre symphonique de l'URSS qui me transporte tellement dans Miaskovsky peine ici à séduire mon oreille...

Quelqu'un d'autre connaît ?

j'ai pas osé l'acheter

bonsoir à tous
pour ma part je tiens à vous signaler l'intégrale des symphonies de Brahms d'Antan Dorati qui reste d'un haut niveau et d'un engagement rare: du vrai puntch ( seul Mravinsky en fait autant)
Jochum c'est très bien aussi
Carlos Kleiber pour sa 4ième est génial, il a fait une très bonne 2ième mais en DvD ( on peut le voir sur Youtube)
Fritz Reiner reste ici aussi d'un très haut niveau ( comme toujours!) mais pas Szell qui n'est pas tout à fait au top sauf pour la 3ième ou il est très bon comme Carlo Maria Giulini avec le philarmonia.

Je relis l'ensemble de ce sujet et je suis quelque peu étonné que personne ne mentionne une intégrale (très économique) que je trouve très réussie: celle de Sanderling avec la Staatskapelle de Dresde en 1972 (c'est l'époque de l'intégrale Schumann de Sawallisch avec le même orchestre).

C'est un peu la quadrature du cercle: transparence et puissance. Les problèmes que peuvent poser ces symphonies (orchestre opaque, grosses plâtrées de cuivres en lourdes tenues, avancée du discours gênée par la multiplication des motifs) sont résolus avec une classe, un son d'orchestre renversant - prise de son est-allemande de 1972 d'une profondeur et d'une clarté éblouissantes. On peut faire quelques reproches ça et là: quelques tempos ralentissent au moment des seconds thèmes, d'autres tempos peuvent paraître trop tranquilles (troisième mouvement de la première symphonie), on peut trouver ça pas assez "habité" ou "métaphysique", mais pour ma part devant un orchestre aussi limpide mais sans mollesse je rends les armes: on entend tout et on se régale, et pourtant pas une once d'esbrouffe ni de grandiloquence là-dedans. Inutile de préciser que la justesse et la mise en place approchent de la perfection - avec une petite particularité locale: le vibrato du 1er cor solo (Peter Damm j'imagine).

Ah oui, c'est très possible que ce soit excellent. Pour moi j'ai écouté l'autre intégrale de Sawallisch, celle, plus tardive (début des années 90) chez Brilliant avec le London Symphony, et là c'est fort ennuyeux, très statique, les phrasés sont complètement lissés et il ne se passe strictement rien: l'interprétation la plus soporifique que j'ai pu entendre! pour le reste en plus c'était pas trop mal, prise de son très lointaine et réverbérée, style salle de bains de palace monagésque, mais très bel orchestre avec des cordes toutes romantiques et des interventions de cuivres claires et directes. Mais la lecture des phrasés gâche tout, c'est vraiment mortel.

Mais là je ne parle pas de Sawallisch... c'est Sanderling. Et il n'est sacrément pas soporifique, je te le dis!

oh pardon! tu as écrit Sawallisch dans ton message, du coup j'ai lu trop vite!

de fait, mon intervention ne sert plus à rien.

Mais si, je sais que Sawallisch ne risque pas de me plaire... je n'ai que deux intégrales Brahms et des version séparées - je garde Sanderling: pas besoin d'autre chose.

bonsoir à tous
Tu devrais essayer d'écouter Hans Schmidt-Isserstedt à la tête de la NDR
tu ne seras pas déçu si tu apprécies Sandreling et Dresde.

Je vous engage à écouter l'intégrale de Christoph von Dohnanyl avec l'orchestre de Cleveland d'une beauté sidérante...Dohnanyl est un chef immense (intégrales Beethoven et Dvorak en particulier) et Cleveland peut-être la plus belle formation du monde avec Dresde et Amsterdam....La découpe rythmique , la pulsation tellurique ou la sensualité fauve des phrasés accompagnés d'une couleur d'orchestre incomparable font , à mon sens,de cette intégrale un des sommets de la discographie .

Un peu hédoniste, peut-être. Ca n'a pas beaucoup de nerf, c'est le revers de la (très belle) médaille.

Sinon, dans les plus beaux orchestres du monde, on peut aussi ajouter l'autre d'Amsterdam (la Radio), Chicago, Francfort-sur-Oder, Bergen et Trondheim.

Depuis la dernière discussion, je signale quelques remarques :

=> Spiritus a raison, Sawallisch LPO, c'est vraiment soporifique, peut-être pour moi aussi ce que j'ai entendu de moins bien. Tempi très rigide, mais sans l'incisivité et l'esprit habituels de Sawallisch. Manque de temps pour répéter, possiblement.
De très beaux bois, tout de même.

=> Emmanuel a raison, Sanderling / Dresde, c'est de la folie. On entend tout, les différents motifs sont traités très finement, et on a l'ampleur, il a très bien dit tout ça. Je n'ai écouté que la Première, l'Ouverture Tragique et la Deuxième, mais c'est sans doute la meilleure intégrale, jusqu'ici, que j'aie entendue.
D'autant plus ravi que c'est la première fois que je suis séduit par ce chef habituellement massif et opaque.

=> Je confirme que Dohnányi est superbement timbré, mais assez peu intéressant.

Pour la Première :
=> Klemperer, avec un orchestre vilain (en particulier les bois), n'est pas spécialement lourd (même s'il joue toujours avec son fameux poids sur chaque note), mais franchement pas passionnant non plus.

=> Celibidache / Münich PO est fort intéressant, très beau, tous les plans sont audibles, on se rend compte de l'impact physique remarquable que ça devait avoir. Mais avec la lenteur, on finit par perdre beaucoup trop en tension à mon goût. Rien à voir avec sa piteuse (grâce à l'orchestre...) intégrale italienne.

=> Harnoncourt / Berlin est à recommander, pas du tout extrémiste dans ses choix, à peine plus rapide que la moyenne dans les mouvements lents. Vraiment le ton juste d'un Brahms, pas si personnel en fin de compte.

=> Et une très bonne suprise, encore et toujours chez Apex, avec Lindenberg et la NWDR. Un parti pris plutôt lumineux, pas trop de mélancolie, mais beaucoup de relief, et une clarinette magnifique, peut-être la plus belle que j'aie entendue ici. Après, ce n'est pas toujours juste (les flûtes...), les cuivres sont un peu agressifs, mais face à cette sincérité touchante, je m'en fiche pas mal.

--

Et j'en profite pour rappeler l'existence d'une version infiniment émouvante.
- Swarowsky / Bamberg PO, qui est ma version de chevet, parue chez Pilz. Enormément d'idées, d'atmosphère, de relief. Je ne m'en lasse pas depuis que j'en dispose (une quinzaine d'années). Les découvertes passent, les goûts en interprétation évoluent... mais pas pour ce disque. Le souci, c'est que c'est furieusement indisponible. (Et qu'il n'est pas impossible, même si j'en doute fort vu le son et l'engagement de l'orchestre, que ce soit Scholz et son orchestre fantôme.)

Donc, à défaut, j'avais énormément aimé Solti, le son très creusé, grandiose mais sans épate, très concerné. Mais je pense que désormais la véritable alternative serait Sanderling.

Après ça, il y a quantité de versions valables, par exemple Wand si on aime la fluidité, Thomas Sanderling si on n'est pas dérangé par l'opacité, Celibidache si on n'est pas hostile à la 'distension', etc.

DavidLeMarrec a écrit:

Un peu hédoniste, peut-être. Ca n'a pas beaucoup de nerf, c'est le revers de la (très belle) médaille.

Je dirais "objectif" plutôt qu'hédoniste, mais en effet c'est parfois un peu plat.

DavidLeMarrec a écrit:

Depuis la dernière discussion, je signale quelques remarques :

[...]

Après ça, il y a quantité de versions valables, par exemple Wand si on aime la fluidité, Thomas Sanderling si on n'est pas dérangé par l'opacité, Celibidache si on n'est pas hostile à la 'distension', etc.

À ce panorama très instructif, j'ajouterais notamment:

- Levine-Vienne, dans la même veine que Solti (qui réussit très bien les 1 et 3), mais en moins rigide et souvent plus rapide (Solti est parfois un peu lent).

- Szell-Cleveland.

- Dorati-LSO: à entendre au moins une fois dans sa vie, pour se rincer les oreilles du Brahms ronronnant et gras.

- Rowicki-Varsovie: tout aussi intéressant que Dorati, dans une optique nerveuse et sombre.

Ce sont ces deux dernières que j'écoute le plus souvent, mais beaucoup de versions isolées sont intéressantes. Et je dois dire que je ne partage pas l'enthousiasme collectif vis à vis de Kurt Sanderling, dont je trouve la vision finalement assez convenue et massive (mais la belle prise de son permet d'entendre beaucoup de choses).

puisque David recommande sa version fétiche pour la 1ère, je recommande aussi la mienne: Karajan/Concertgebouw en 1943 (ça doit pouvoir se trouver facilement). Tout y est, les cordes romantiques parfaites, une relative clarté (même si les percussions ont disparu), et surtout cette direction magique, à la fois sèche et généreuse, très énergique et pleine de lyrisme (le mouvement lent!), avec une approche assez dramatique et beaucoup de rubato. Je ne m'en lasse pas!

Je viens d'écouter la 3ème symphonie dirigée par Kurt Sanderling et c'est effectivement magnifique, admirable de clarté, tant au niveau du son que de la direction. Par comparaison la lecture de Günther Wand me plaît moins, son orchestre est plus monumental, mais c'est un peu trop fluide et les coups d'archets du dernier mouvement perdent en férocité.

Quelqu'un a-t-il écouté la version Sawallisch avec Vienne ? Tout le monde s'accorde à dire que sa version plus tardive avec le LPO (EMI/Brilliant) est faiblarde, mais je n'ai pas lu un mot ici sur ce premier jet paru chez Philips.

Polonsky a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Un peu hédoniste, peut-être. Ca n'a pas beaucoup de nerf, c'est le revers de la (très belle) médaille.

Je dirais "objectif" plutôt qu'hédoniste, mais en effet c'est parfois un peu plat.

Je ne sais pas, moi j'entends beaucoup de soin aux timbres comme toujours. Parfois au détriment de l'urgence - il a bien changé, depuis !

Spiritus a écrit:

les percussions ont disparu

Tu vois des percussions où ?

(Toi, tu cherches des crosses... Il faut apprendre à parler diplomatiquement avant de diriger un orchestre. Parce qu'un orchestre, c'est plein de musiciens. )

Je poste ici car je ne vois pas où poster. Virgin Classics vient de rééditer cela en 2 volets :



réédition :





Je voulais savoir si quelqu'un connaît.

J'ai écouté la symphonie n°4 que je trouve géniale, c'est une très bonne découverte. Pour cette première écoute, j'ai choisis la version Kleiber de 1980 avec le Wiener Philarmoniker. C'est d'une grande puissance, énergie. La couleur orchestrale est superbe. Je vais bien sûr écouter d'autres versions car ce n'est pas avec une écoute que je peux dire que c'est la version la plus géniale. Je l'ai écoutée sur le site musiclassics qui consacre cette semaine à Brahms dans la zone découverte depuis aujourd'hui. Les inscrits peuvent écouter gratuitement.

aurele a écrit:

J'ai écouté la symphonie n°4 que je trouve géniale, c'est une très bonne découverte. Pour cette première écoute, j'ai choisis la version Kleiber de 1980 avec le Wiener Philarmoniker. C'est d'une grande puissance, énergie. La couleur orchestrale est superbe. Je vais bien sûr écouter d'autres versions car ce n'est pas avec une écoute que je peux dire que c'est la version la plus géniale. Je l'ai écoutée sur le site musiclassics qui consacre cette semaine à Brahms dans la zone découverte depuis aujourd'hui. Les inscrits peuvent écouter gratuitement.

Tu ne t'es pas trompé, c'est une interprétation éclatante. Un des disques de l'île déserte pour moi, si on a le droit à une trentaine...

Je viens de découvrir la symphonie n°2 sous la direction de Karajan en 1949 à la tête de l'Orchestre Philarmonique de Vienne. J'aime beaucoup le deuxième mouvement. Je trouve Karajan peu inspiré. Il fait bien sonner l'orchestre, il y a une très belle couleur orchestrale mais cela s'arrête là.

Mercredi prochain, l'émission du Goût des autres sera consacrée à la symphonie n°3.

Dans une autre écoute comparative il y a peu, c'est Maris Jansons qui avait retenu les suffrages…

Voici les 9 versions de l'écoute comparée sur Radio Classique dans "Le Goût des autres" de la symphonie n°3.

_Furtwängler, Berliner Philarmoniker, 27 avril 1954
_Walter, New York Philarmonic Orchestra, 1953
_Kubelik, Wiener Philarmoniker, 1957
_Karajan, Berliner Philarmoniker, 1964
_Szell, Orchestre de Cleveland, 16-17 octobre 1964
_Haitink, Orchestre royal du Concertgebouw d'Amsterdam, mai 1970
_Sanderling, Dresden Staatskapelle, 1971
_Abbado, Berliner Philarmoniker, 1989
_Krivine, Orchestre symphonique de Bamberg, 1992

Il n'y a pas eu d'écoute du deuxième mouvement. Voici le détail des éliminations après chaque mouvement :

après écoute 1er mouvement : Furtwängler, Karajan et Sanderling
après écoute du 3e mouvement : Kubelik

La version choisie à été celle d'Abbado diffusée intégralement ensuite dans "Patrimoine classique". Cela s'est joué entre cette version et celles de Haitink et Krivine qui apparaissent effectivement à tarvers ces écoutes comme les meilleures. C'est une magnifique symphonie en tout cas et la version d'Abbado est excellente. La plus belle au niveau des couleurs orchestrales reste celle d'Haitink, elle est moins intéressante que celle d'Abbado qui rend bien la dimension sombre de cette symphonie. Karajan est ennuyeux je trouve. Je n'ai pas été convaincu par les autres versions. Je n'ai pas du tout aimé celle de Furtwängler car l'orchestre est très approximatif et la direction est beaucoup trop pesante.

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moly a écrit:

Excellente liste !

Mais entre Abbado et Karajan, il faut comparer ce qui est comparable. Le Berlin de 64 n'est pas encore celui de 89. Il serait plus juste de comparer Abbado 89 avec Karajan 88.

http://www.musicme.com/Berliner-Philharmoniker/albums/Brahms:-The-4-Symphonies-0028947426325.html#
(attention dans ce coffret : 1-2-3 sont de 86-88 et la 4 de 78).

J'ai suivi votre conseil et j'ai écouté la version de Karajan de 88 de la symphonie n°3. Sur le plan de la beauté orchestrale, c'est magnifique. La direction de Karajan est beaucoup plus intéressante que dans le peu que j'ai pu entendre de la version de 1964. Il a une direction qui va quelque part et ne se contente pas de faire du son. Très bonne version donc.

J'avais parié que si Bernstein ou Abbado etait dans la competition, l'un d'eux sera choisi et ca n a pas raté. En coisissant Abbado, ils perpetuent l'image d'un Brahms vieille barbe, pepere. Abbado est lisse à mourir, desarticulé, sans asperité avec des effets à deux sous ca et la qui alourdissent encore plus le discour. Je commencais à peine à me réjouir qu'ils se rendent enfin compte que Karajan etait tout sauf un musicien que deriere les cordes ronflantes et vibrantes il y avait le vide sidérale, qu'ils s'amourachent d'un autre chefaillon sans relief. Je vous rappelle que cette version d'Abbado a été descendue en fleche, à juste titre, lors de l'écoute comparée de Classica. C'est vrai que c etait à l'aveugle et donc defendre à tout prix son poulin devenait difficile. Toute l'integrale Brahms d'Abbado est un rattage monumentale, la 1ere et la 2e gonflees aux hormones sont insipides, la 4e est un vrai nauffrage. La musique de Brahms est déjà dense et rajouter encore du sirop la rend insupportable.

.

Depuis que je fréquente l'intégrale de Kurt Sanderling conseillée par Emmanuel quelques pages en arrière, je ne ressens plus le besoin d'écouter d'autres versions tant celles-ci me semblent parfaites. Comment ont-ils pu l'éliminer au premier tour ? C'est vraiment n'importe quoi.

moly a écrit:

Kal a écrit:

Je commencais à peine à me réjouir qu'ils se rendent enfin compte que Karajan etait tout sauf un musicien, que deriere les cordes ronflantes et vibrantes il y avait le vide sidérale, qu'ils s'amourachent d'un autre chefaillon sans relief.

Kal a écrit:

Toute l'integrale Brahms d'Abbado est un rattage monumentale, la 1ere et la 2e gonflees aux hormones sont insipides, la 4e est un vrai nauffrage. La musique de Brahms est déjà dense et rajouter encore du sirop la rend insupportable.

Eh bien moi, de "l'insipide" et des "naufrages" comme ça, j'aimerais bien en entendre plus souvent.
L'intégrale d'Abbado est une grande réussite et sa 4ème est une des plus belles que je connaît.
http://www.musicme.com/Compilation/Brahms:-Symphony-No.4-In-E-Minor,-Op.-98;-Haydn-Variations,-Op.-56a;-Nänie,-Op.-82-0028943534925.html#

Libre à toi d'aimer ton Brahms grassouillet et hypercholesterolemique, tous les gouts sont dans la nature et je respecte ca. Tres peu pour moi ce brahms avec 100 cordes, avec des basses etouffantes, sans articulations et statique. Abbado n'a aucune idée de l'equlibre entre les pupitres, pire encore au sein meme d'un meme groupe l'equilibre est inexistant; tout au long de la premiere symphonie par ex les altos n'ont pas droit à l'existance etouffés par les violoncelles et les violons. Ou est donc l'apport d"abbado, en laissant la philhamonie de berlin jouer tout seul donnerait le meme resultat ou peut etre mieux.

Bon alors, kal, toujours là pour défoncer les chefs "germanistes", mais on dirait que tu n'oses plus mettre en avant ton chouchou, tu n'as toujours pas cité le nom magique. Allez, passe nous le sel !

Spoiler:

Spoiler:

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adriaticoboy a écrit:

Bon alors, kal, toujours là pour défoncer les chefs "germanistes", mais on dirait que tu n'oses plus mettre en avant ton chouchou, tu n'as toujours pas cité le nom magique. Allez, passe nous le sel !

Spoiler:

Spoiler:

Absolument pas et je le clame haut et fort et sans la moindre hesitation Szell est de loin mon chef favoris. Mais je reconnais aussi quand il se plante, personne n est parfait. J'aime beaucoup Jochum (y a pas plus germaniste je crois), Wand et Bohm sont excellents, j'adore aussi Walter.

moly a écrit:

Kal a écrit:

Libre à toi d'aimer ton Brahms grassouillet et hypercholesterolemique, tous les gouts sont dans la nature et je respecte ca. Tres peu pour moi ce brahms avec 100 cordes, avec des basses etouffantes, sans articulations et statique. Abbado n'a aucune idée de l'equlibre entre les pupitres, pire encore au sein meme d'un meme groupe l'equilibre est inexistant; tout au long de la premiere symphonie par ex les altos n'ont pas droit à l'existance etouffés par les violoncelles et les violons. Ou est donc l'apport d"abbado, en laissant la philhamonie de berlin jouer tout seul donnerait le meme resultat ou peut etre mieux.

Je serais d'accord avec toi si Brahms était un compositeur du 18ème siècle...
Si les plus beaux orchestres romantiques et charnus ne peuvent pas se donner à fond dans ce répertoire, que leur reste-t-il ?

Au contraire, c est dans Brams qu'il faut élaguer et eclaircir la texture. L'ecriture de Brahms est dense souvent par couches superposees, il faut donc un equilibre savant dans l'interpretation pour faire ressortir tout le genie de Brahms sinon on passe à coté de l'essentiel (contechant, nuances...) au detriment d'un son roflant, beau au demeurant, mais ca ne suffit pas pour savourer les tresors chachés de cette musique.

Bien dit !

Spoiler:

WoO a écrit:

Depuis que je fréquente l'intégrale de Kurt Sanderling conseillée par Emmanuel quelques pages en arrière, je ne ressens plus le besoin d'écouter d'autres versions tant celles-ci me semblent parfaites. Comment ont-ils pu l'éliminer au premier tour ? C'est vraiment n'importe quoi.

Rassure toi, ils etaient la seulement pour Abbado. Ils n'avaient rien à cirer des autres versions avant meme de les ecouter. Si Sanderling te comble, reste avec lui et ne laisse aucun bonze te dicter ses preferences.

DavidLeMarrec a écrit:

Bien dit !

Spoiler:

Je dirais même plus:

Spoiler:

Un chef à prendre au sérieux !

.

aurele a écrit:

moly a écrit:

Excellente liste !

Mais entre Abbado et Karajan, il faut comparer ce qui est comparable. Le Berlin de 64 n'est pas encore celui de 89. Il serait plus juste de comparer Abbado 89 avec Karajan 88.

http://www.musicme.com/Berliner-Philharmoniker/albums/Brahms:-The-4-Symphonies-0028947426325.html#
(attention dans ce coffret : 1-2-3 sont de 86-88 et la 4 de 78).

J'ai suivi votre conseil et j'ai écouté la version de Karajan de 88 de la symphonie n°3. Sur le plan de la beauté orchestrale, c'est magnifique. La direction de Karajan est beaucoup plus intéressante que dans le peu que j'ai pu entendre de la version de 1964. Il a une direction qui va quelque part et ne se contente pas de faire du son. Très bonne version donc.

C'est ma version et j'en suis pleinement satisfait aussi.

WoO a écrit:

Depuis que je fréquente l'intégrale de Kurt Sanderling conseillée par Emmanuel quelques pages en arrière, je ne ressens plus le besoin d'écouter d'autres versions tant celles-ci me semblent parfaites. Comment ont-ils pu l'éliminer au premier tour ? C'est vraiment n'importe quoi.

Pas vraiment n'importe quoi si on écoute justement le premier mouvement de la Troisième: le tempo n'est vraiment pas "con brio", au point que le retour au tempo de départ à la fin de la section lente du développement ne fait pas l'effet escompté. Au milieu d'autres versions c'est sans doute péché mortel, et la magnifique clarté de l'orchestre ne suffit pas à compenser ce défaut. Sans doute le point faible de l'intégrale, ce mouvement.

La Troisième en général n'est pas très bien réussie dans cette intégrale, et même dans la plupart des versions. C'est aussi, je trouve, de loin la plus faible du lot.

DavidLeMarrec a écrit:

La Troisième en général n'est pas très bien réussie dans cette intégrale, et même dans la plupart des versions. C'est aussi, je trouve, de loin la plus faible du lot.

Bien au contraire, c'est d'ailleurs ma préférée.
Je vais voir si Beinum est libre de droit pour la poster…
PS : oui, septembre 1956.

Jaky a écrit:

c'est d'ailleurs ma préférée.

Précisément, je trouve qu'elle dégouline un peu complaisamment et mollement.