Otto KLEMPERER – le compositeur

On en a déjà parlé à plusieurs reprises, mais comme Benedictus s'y met sérieusement…

On dispose déjà de ses deux symphonies par lui-même, et CPO y adjoint désormais un album symphonique comprenant de surcroît quatre pièces symphoniques : Valse Joyeuse, Marche Funèbre, Souvenirs, Scherzo.

Benedictus a écrit:

Alun Francis / Staatsphilharmonie Rheinland-Pfalz
Ludwigshafen, VI.2003
CPO
Je prévois d’écouter les deux symphonies et ensuite de comparer avec les versions de Klemperer himself, mais pour l’instant...
Est-ce que quelqu’un saurait, dans le II de cette 1ᵉ, ce que vient faire la Marseillaise (à peine kurtweillisée) au milieu d’un mouvement lent en variations de style bergo-hindemithien?

ovni231 a écrit:

J'savais pas que ça existait !

Du coup :

Otto Klemperer : Symphony No. 1 (1960)
Concertgebouw Orchestra Amsterdam
Otto Klemperer, conductor

C'est assez déconcertant par rapport à son répertoire de prédilection. Et bizarrement, comme par le hasard, le son est vraiment pas top.

Benedictus a écrit:

J'allais justement écouter ça après le disque CPO.
De ce point de vue, la 2ᵉ, que je connais déjà, est beaucoup plus attendue.

La Deuxième a vraiment de belles couleurs, je trouve, sans être du premier choix. Ce n'est pas aussi ravigotant que Doráti (ni charmant que Weingartner), mais ça reste à cent coudées au-dessus de Furtwängler.

La Première a effectivement ce côté grinçant étrange, avec son thème un peu dérisoire au I, et cette Marseillaise absurde que n'explique pas le livret (en plus elle arrive après un très beau moment, sans aucune transition). Néanmoins, même si je peine à percevoir l'unité de tous ces climats successifs, j'aime assez.

Le disque CPO est pour une fois un brin frustrant : l'Orchestre de Rhénanie-Palatinat est certes plus à son aise que dans les Naxos de triste mémoire (le massacre des Roger-Ducasse uniques…), mais les timbres sont tout sauf avenants (ces cordes qui grincent, ces vents tièdes…)