Quizz "Paroles et Musique" (4)

DavidLeMarrec a écrit:

Il faut dire que, de là où on était, les surtitres, il fallait être debout et se pencher pour en voir la moitié…

c'était machiavélique de ma part, tu ne pouvais pas te souvenir d'un mot de cet opéra

Rubato a écrit:

Toute la troupe est endormie.
La lune éclaire le camp
dans sa splendeur de minuit.
Pourquoi mon pauvre cœur frémit-il?
Quelle est cette tristesse qui m'accable?

Orlando furioso de Vivaldi?

Si tu me trouves un opéra de Vivaldi avec des descriptions, je t'offre ta prochaine place aveugle à Garnier !

Non, ça c'est un opéra romantique manifestement… Après, romantique 1840 ou romantique 1890, il y a beaucoup de champ possible…

Morloch a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Il faut dire que, de là où on était, les surtitres, il fallait être debout et se pencher pour en voir la moitié…

c'était machiavélique de ma part, tu ne pouvais pas te souvenir d'un mot de cet opéra  

Si, si, je l'avais quand même écouté une ou deux fois en bilingue tchèque-espagnol avant (pas sûr de l'avoir refait depuis, cela dit – 2008…).

Morloch a écrit:

Rubato a écrit:

Toute la troupe est endormie.
La lune éclaire le camp
dans sa splendeur de minuit.
Pourquoi mon pauvre cœur frémit-il?
Quelle est cette tristesse qui m'accable?

Orlando furioso de Vivaldi?

On en est loin!

Un deuxième extrait:

Hommes! Allez sur le rivage
creuser leurs tombes.
Et vous, femmes, venez en cortège
pour embrasser les yeux des morts.

Bon, plutôt un livret situé dans la Grèce antique ? Ou en tout cas une civilisation archaïsante…

Non non.

La Muette de Portici?

Bien vu, ce genre d'exotisme pourrait très bien fonctionner.

Mais ce ne doit pas être français : un drame sérieux de ce genre serait versifié, ou au moins rythmé… là, ça sonne bien, mais ce n'est pas la langue originale.

Camp, troupe, rivage... Si le contexte n'est pas la guerre de Troie, serait-ce quelque croisade?

Morloch a écrit:

La Muette de Portici?

DavidLeMarrec a écrit:

Bien vu, ce genre d'exotisme pourrait très bien fonctionner.

Mais ce ne doit pas être français : un drame sérieux de ce genre serait versifié, ou au moins rythmé… là, ça sonne bien, mais ce n'est pas la langue originale.

Benedictus a écrit:

Camp, troupe, rivage... Si le contexte n'est pas la guerre de Troie, serait-ce quelque croisade?

Vous en êtes loin...moi qui croyais que çà n'allait pas trainer!

Troisième extrait (fin de l'opéra)

Nous sommes des sauvages. Nous n'avons point de lois,
nous ne torturons pas, nous n'exécutons point.
Nous n'avons soif ni de sang ni de cris,
mais nous refusons de vivre avec un assassin.

Berlioz. Les Troyens.

Morloch a écrit:

Berlioz.   Les Troyens.  

Non.

Les Indes Galantes de Rameau?

Est-ce bien XIXe ?

Allemand ?

Morloch a écrit:

Les Indes Galantes de Rameau?

DavidLeMarrec a écrit:

Est-ce bien XIXe ?

Allemand ?

XIXe, mais pas Allemand.

Boris Goudounov ?

Morloch a écrit:

Boris Goudounov ?

Non.

Russe quand même ?

Roderick a écrit:

Russe quand même ?

Oui.

Ah oui, bien sûr, Prince Igor !

Les tourments nocturnes de la captivité, les batailles perdues, l'accueil du chef polovstien…

(En revanche, cette histoire d'assassin ?)

En fait, non, trop paisible.

Des guerriers dans les opéras russes, il n'y en a pas tant.

Mazeppa ? Je ne vois pas où.

Soussasine alors ?

DavidLeMarrec a écrit:

Ah oui, bien sûr, Prince Igor !

Les tourments nocturnes de la captivité, les batailles perdues, l'accueil du chef polovstien…

(En revanche, cette histoire d'assassin ?)

DavidLeMarrec a écrit:

En fait, non, trop paisible.

Des guerriers dans les opéras russes, il n'y en a pas tant.

Mazeppa ?  Je ne vois pas où.

Soussasine alors ?

Non plus!

Les dernières paroles de Z, et fin de l'opéra:

0 malheur! 0 tristesse!
Me voici à nouveau seul, tout seul!

Je ne vois pas du tout.

Je viens de jeter un œil sur les opéras russes du XIXe que j'ai écoutés… Je ne vois rien qui corresponde.

Création toute fin XIXè...tu connais, forcément !

Bon, j'ai vérifié pour Tchaïkovski, Borodine, Rimski, Moussorgski, même les anciens Glinka et Dargomyzhsky… C'est l'un d'entre eux ?

DavidLeMarrec a écrit:

Bon, j'ai vérifié pour Tchaïkovski, Borodine, Rimski, Moussorgski, même les anciens Glinka et Dargomyzhsky… C'est l'un d'entre eux ?

Non.

Il est sans doute plus connu pour son piano !

Ah ben oui, forcément, il est exilé à la fin !

Bien vu. J'étais persuadé que ça datait des années 10…

Rav-phaël a écrit:

Alors c'est Aleko de Rachmaninov... !?

Moi je cherche un opéra de Vivaldiavec des descriptions

Je voulais laisser les autres tenter, mais Rubato a effacé sa proposition…

Rubato a écrit:

J'ai souffert les plus rudes coups
Que puisse craindre un cœur tendre :
Quand le Ciel me permet d'attendre
Un sort plus calme et plus doux,
Cruelle, démentez-vous
L'espérance qu'il veut me rendre ?

A.C.D. : C.

J'avais peur de ne pas savoir me retetenir à googueuliser ce texte qui semble français. Je flaire de la tragédie lyrique, un héros a traversé des épreuves, les dieux ont décidé d'être sympas mais l'héroïne est cruelle. Du Quinault?

Pas Quinault.

DavidLeMarrec a écrit:

A.C.D. : C.

Je viens de comprendre que tu donnais la réponse !!

Spoiler:

Morloch a écrit:

J'avais peur de  ne pas savoir me retetenir à googueuliser  ce texte qui semble français. Je flaire de la tragédie lyrique, un héros a traversé des épreuves, les dieux ont décidé d'être sympas mais l'héroïne est cruelle. Du Quinault?

C'est un héritier de Quinault, la génération d'après. Un des (cinq) autres grands librettistes de l'histoire du genre.

Oui mais ce n'est pas évident, presque moins que de trouver une description de bivouac chez Vivaldi (mais je persévère), et comme tu as déjà trouvé

Zoroastre de Rameau? - il doit bien y avoir des dieux sympas et des héroïnes cruelles, sur un livret de Cahusac...

Alors, quand je disais grand librettiste, ça sous-entendait avant la décadence ramiste, où tous les livrets sont de grosses blagues.

(Zoroastre est sympa, mais c'est quand même la même action, refaite à chaque acte… au cinquième, on commence à le voir venir.)

Donc je t'aide, les autres grands de la période (c'est-à-dire qui en ont écrit plusieurs, et salués par les contemporains) : (Thomas) Corneille (Bellérophon, Médée), Fontenelle (Bellérophon, Énée & Lavinie…), La Motte (L'Europe galante, Omphale, Scanderberg…), Danchet (Tancrède, Idoménée…).

Il n'en manque qu'un qui a beaucoup écrit et qui a marqué son temps – le meilleur de tous à mon avis, aussi.

Pffff Voilà maintenant une lâche tentative de déboulonner le grand Rameau - j'avais bien aimé Castor et Pollux et aussi les Boréades avec son histoire de vent qui souffle tout le temps, enfin bref, je dis cela après avoir parcouru divers livrets de Vivaldi et je découvre stupéfait qu'il n'aimait pas décrire les bivouacs. Trahison.

Pour l'extrait de la tragédie lyrique de Rubato, ce serait de Jean-Baptiste Rousseau??

Morloch a écrit:

j'avais bien aimé Castor et Pollux

Oui, très bon livret d'ailleurs, mais Gentil-Bernard n'en a fait qu'un seul autre, il me semble.

Citation :

et aussi les Boréades avec son histoire de vent qui souffle tout le temps,

Heu, non, pas vraiment.

Citation :

enfin bref, je dis cela après avoir parcouru divers livrets de Vivaldi et je découvre stupéfait qu'il n'aimait pas décrire les bivouacs. Trahison.

Tu découvres surtout que c'est toujours le même, il remplace Cornélia par Griselda, et hop.

Citation :

Pour l'extrait de la tragédie lyrique de Rubato, ce serait de Jean-Baptiste Rousseau??  

Rousseau détestait la tragédie en musique (les philosophes étaient de pauvres nazes en matière de musique, et Rousseau était le plus instruit d'entre eux ).

Ah mais si, je suis hyper-sensible et en écoutant Les Boréades j'ai ressenti ce blizzard glacial mêlé de cyclones tropicaux et tous ces alizés contraires qui se transforment d'une rafale en sirocco avant de finir en doux zéphyrs musicaux. C'est parce que tu es insensible que tu n'as pas compris à quel point ça défrise. J'ajoute que le devin du village est une de mes œuvres de chevet, par la profondeur de son argument (et si seulement je retrouvais sur quel disque dur j'ai laissé l'enregistrement que j'avais je l'écouterais à l’instant).

Cela dit, étant donné que ce n'est pas de Rousseau (Jean-Baptiste, pas Jean-Jacques), peut être de Pierre-Charles Roy? Dans un opéra de Destouches?

Morloch a écrit:

Ah mais si, je suis hyper-sensible et en écoutant Les Boréades j'ai ressenti ce blizzard glacial mêlé de cyclones tropicaux et tous ces alizés contraires qui se transforment d'une rafale en sirocco avant de finir en doux zéphyrs musicaux. C'est parce que tu es insensible que tu n'as pas compris à quel point ça défrise.  J'ajoute que le devin du village est une de mes œuvres de chevet, par la profondeur de son argument (et si seulement je retrouvais sur quel disque dur j'ai laissé l'enregistrement que j'avais je l'écouterais à l’instant).

Cela dit, étant donné que ce n'est pas de Rousseau (Jean-Baptiste, pas Jean-Jacques), peut être de Pierre-Charles Roy? Dans un opéra de Destouches?

Ouiiiii, et l'opéra s'intitule... ?

Peut-être Callirhoé, mais je ne parviens pas à mettre la main sur le livret. Enfin le héros courageux serait Agénor, l'héroïne cruelle malgré elle serait Callirhoé et les dieux sympas seraient les dieux... Bon ce n'est pas le Carnaval et la Folie, enfin je ne pense pas, ce n'est pas exactement une tragédie lyrique, et comme ce sont les deux seules œuvres de Destouches que je connais

P.S. Si ce n'est pas Callirhoé, c'est Semiramis

C'est bien Callirhoé !

Oui mais alors qu'est ce que ABCD ??? Enfin donc c'est David qui a trouvé la bonne réponse

Non, non, c'est toi qui as fait les efforts (je n'ai aucun mérite, j'ai abondamment joué ça, je n'ai rien deviné du tout). Tu peux nous proposer la première description vivaldienne que tu trouves.

Morloch a écrit:

Oui mais alors qu'est ce que ABCD ???  Enfin donc c'est David qui a trouvé la bonne réponse

ACDC.

C'est un groupe de hard rock. Un peu comme la Joconde est un tableau de peintre. Tsk, tsk.

André Cardinal Destouches : Callirhoé.

Ah oui ACDC pas ABCD, bah ce n'est pas pire que Jean-Jacques pour Jean-Baptiste

Bon j'essaie ceci :

Texte mystère a écrit:

Dors dans les plis de mon voile
Dors ô mon enfant
Jusqu'à toi la pâle étoile
Glisse en souriant
Je te dirai quelque conte
Quelque simple chant
Mais au ciel la lune monte
Dors ô mon enfant

Du Térek longeant la rive
Et rempant sans bruit,
Le Lesghin vers nous arrive
A travers la nuit
Sois sans crainte,
Ton vieux père a vu maints combats
En riant, clos ta paupière
Ne t'éveille pas !

C'est français ?
Mélodie ?

Oui, c'est une mélodie.

Le texte ici en français est une traduction, élaborée pour être chantée, je l'ai même récupéré sur une partition donc cela doit pouvoir être chanté en français; mais le texte original est étranger et c'est chanté dans la langue originale.

La mise en musique est française.

Russe donc ?