Nos petits bonheurs du jour dont tout le monde se fiche...

@Roupoil

Non mais il faut savoir dans quelle cour on joue ! Moi c'est celle du CAPES …
L'agreg c'est un autre monde (surtout en histoire/philo/lettres …)


Donc … encore mes félicitations à la lauréate (même si on savait déjà qu'elle avait le niveau ^^ … après il faut affronter l'épreuve, ce qui n'est pas rien) !

Mes félicitations Oriane, Quelle très belle réussite . Y en a au moins une qui a eu le courage d'aller au bout de ses ambitions et qui a réussi

Stefano P a écrit:

En même temps, on a moins d'heures à faire, c'est quand même une consolation...

Et en plus t'es mieux payé.
Mais c'est sûr que tu mesures plus la différence en passant de certifié à agrégé.
Un copain à moi après l'agreg s'est mis pendant un temps à 80%, pas de différence en fin de mois mais beaucoup, beaucoup plus de temps pour s'occuper des gamins qui grandissent. L'investissement travail en a valu la chandelle.
Et accessoirement la logique de l'agrégation, même si ce n'est pas une vérité absolue, te pousse à enseigner en lycée; intellectuellement, c'est quand même plus gratifiant que le niveau collège, à mon sens (élèves, collègues, rapports, conversations, etc...)

Oriane a écrit:

J'ai été reçue 27ème à l'agrégation. Tout le monde s'en moque, mais voilà, c'est la fin d'une aventure aux multiples rebondissements ...

Bravo !! 

Bravo, quell beau succès! et amplement mérité.
Et puis, même si par la suite ça n'a qu'une incidence minime, ça fait toujours plaisir d'être bien classée

néthou a écrit:

Stefano P a écrit:

En même temps, on a moins d'heures à faire, c'est quand même une consolation...

Et en plus t'es mieux payé.
Mais c'est sûr que tu mesures plus la différence en passant de certifié à agrégé.
Un copain à moi après l'agreg s'est mis pendant un temps à 80%, pas de différence en fin de mois mais beaucoup, beaucoup plus de temps pour s'occuper des gamins qui grandissent. L'investissement travail en a valu la chandelle.
Et accessoirement la logique de l'agrégation, même si ce n'est pas une vérité absolue, te pousse à enseigner en lycée; intellectuellement, c'est quand même plus gratifiant que le niveau collège, à mon sens (élèves, collègues, rapports, conversations, etc...)

Les élèves. En 1° … confondre De Gaulle et Pétain.
A quoi sert l'agrégation dans le secondaire partant de là ?
Tout le mal que je souhaite à Oriane … si c'est ce qu'elle désire, c'est d'enseigner dans le supérieur (sa vraie place).

Félicitations!! Et moi au contraire, je trouve que c'est bien que des gens brillants deviennent profs... (non pas que je ne connaisse pas de nombreux profs brillants...)

Cololi a écrit:

Les élèves. En 1° … confondre De Gaulle et Pétain.
A quoi sert l'agrégation dans le secondaire partant de là ?
Tout le mal que je souhaite à Oriane … si c'est ce qu'elle désire, c'est d'enseigner dans le supérieur (sa vraie place).

C'est un raisonnement que j'entends souvent, mais qui m'étonne un peu : ces élèves qui confondent De Gaulle et Pétain en première, ce sont bien les mêmes qui deux ans plus tard s'inscrivent en faculté, non ? D'autre part, s'ils ont des professeurs surdiplômés au lycée, ils ont peut-être plus de chance d’apprendre des choses ; ils ne sont tout de même pas congénitalement bouchés et voués à l'ignorance...

Stefano P a écrit:

Cololi a écrit:

Les élèves. En 1° … confondre De Gaulle et Pétain.
A quoi sert l'agrégation dans le secondaire partant de là ?
Tout le mal que je souhaite à Oriane … si c'est ce qu'elle désire, c'est d'enseigner dans le supérieur (sa vraie place).

C'est un raisonnement que j'entends souvent, mais qui m'étonne un peu : ces élèves qui confondent De Gaulle et Pétain en première, ce sont bien les mêmes qui deux ans plus tard s'inscrivent en faculté, non ? D'autre part, s'ils ont des professeurs surdiplômés au lycée, ils ont peut-être plus de chance d’apprendre des choses ; ils ne sont tout de même pas congénitalement bouchés et voués à l'ignorance...

Oh mais … je connais un enseignant en fac d'histoire … donc oui évidemment que tu as raison sur le 1° point.
Sur le 2° … si l'agrégé ne s'ennuie pas … il n'y a pas de problème. Tout le problème surgit dans le cas contraire.

Pour le reste, il me semble avoir toujours défendu que le fait d'en savoir beaucoup plus … était un atout pour les élèves. Maintenant avec ma petit expérience terrain … je nuancerai pas mal ce propos (David a gagné )

De toute façon, la gestion des deux concours de recrutement de l'EN n'a absolument aucun sens. Avoir deux concours différents qui ouvrent la porte (du moins sur le papier, mais en pratique il y a de fait un chevauchement plus ou moins grand selon les matières) aux mêmes postes, avec comme seule différence que certains sont payés plus pour en faire moins, c'est quand même assez fascinant. Mais bon, comme par les temps qui courent les propositions de refonte ne manqueront de continuer à être basés sur du "ah ben très bien, on va mettre tout le monde à chaque étage sur le statut le moins avantageux actuellement disponible, ça fera de bonnes économies", les profs ne risquent pas de vouloir autre chose qu'un statu quo.

Roupoil a écrit:

De toute façon, la gestion des deux concours de recrutement de l'EN n'a absolument aucun sens. Avoir deux concours différents qui ouvrent la porte (du moins sur le papier, mais en pratique il y a de fait un chevauchement plus ou moins grand selon les matières) aux mêmes postes, avec comme seule différence que certains sont payés plus pour en faire moins, c'est quand même assez fascinant. Mais bon, comme par les temps qui courent les propositions de refonte ne manqueront de continuer à être basés sur du "ah ben très bien, on va mettre tout le monde à chaque étage sur le statut le moins avantageux actuellement disponible, ça fera de bonnes économies", les profs ne risquent pas de vouloir autre chose qu'un statu quo.

Oui … mais il s'explique. Le CAPES était prévu pour le collège, quand il y a eu une démocratisation de l'enseignement en collège.
L'enseignement en lycée s'est lui-même démocratisé à la suite de cela … il a donc fallu plus de profs.
Sauf que le niveau baisse à mesure de ce processus … (pour s'en convaincre, il suffit de comparer des manuels) … d'où des agrégés surdimensionnés.
Se rajoute à cela l'étage "enseignement supérieur". Dans des matières comme lettres, histoire, philo … l'agreg sert en fait de moyen de sélection pour le supérieur (non qu'elle suffise … mais elle est nécessaire) : on oblige des jeunes étudiants à passer l'agreg … alors qu'ils veulent être prof à la fac … sauf que rien ne leur garantit un poste à la fac ! Et ils se retrouvent obligés d'aller dans le secondaire (parfois pour toujours ^^).
En histoire en tout cas … c'est très clair : les universitaires ne veulent pas toucher à l'agreg … car ils veulent contrôler par ce biais l'accès l'enseignement supérieur.

Mais ça n'explique en rien pourquoi on n'a pas un concours "enseignement supérieur" qui ne mène à rien d'autre. On sait très bien de combien de profs on a besoin dans le supérieur dans chaque matière, donc il n'y aurait absolument aucune difficulté à redimensionner le nombre de places à l'agrég pour qu'il corresponde aux besoins du supérieur et qu'aucun agrégé n'aille enseigner en lycée (et de même pour lycée/collège).

Roupoil a écrit:

Mais ça n'explique en rien pourquoi on n'a pas un concours "enseignement supérieur" qui ne mène à rien d'autre. On sait très bien de combien de profs on a besoin dans le supérieur dans chaque matière, donc il n'y aurait absolument aucune difficulté à redimensionner le nombre de places à l'agrég pour qu'il corresponde aux besoins du supérieur et qu'aucun agrégé n'aille enseigner en lycée (et de même pour lycée/collège).

Je ne sais pas. Une explication tout de même me vient à l'esprit: dans les matières que j'ai citées, l'agrégation a un prestige énorme … qui dépasse le cadre de l'Education Nationale (et les frontières nationales) … le risque avec un concours nouveau … c'est de détricoter quelque chose qui a une image de marque très forte. Les universitaires ont du passer ce concours … ils y sont attachés. Même un normalien n'est pas sûr de l'avoir … et dans tous les cas, même lui doit bosser et suer un minimum pour l'avoir.

Oriane a écrit:

J'ai été reçue 27ème à l'agrégation. Tout le monde s'en moque, mais voilà, c'est la fin d'une aventure aux multiples rebondissements ...

Au fait, tu accepteras encore des invitations à déjeuner de simples certifiés ou alors ça aussi, c'est fini?

Benedictus a écrit:

Oriane a écrit:

J'ai été reçue 27ème à l'agrégation. Tout le monde s'en moque, mais voilà, c'est la fin d'une aventure aux multiples rebondissements ...

Au fait, tu accepteras encore des invitations à déjeuner de simples certifiés ou alors ça aussi, c'est fini?

Moi à sa place je dirais non

Cololi a écrit:

Benedictus a écrit:

Oriane a écrit:

J'ai été reçue 27ème à l'agrégation. Tout le monde s'en moque, mais voilà, c'est la fin d'une aventure aux multiples rebondissements ...

Au fait, tu accepteras encore des invitations à déjeuner de simples certifiés ou alors ça aussi, c'est fini?

Moi à sa place je dirais non  

C'est incomplet : "Moi à sa place, je dirais non à cololi"

Peu après mes débuts, lors d'un de mes remplacements dans un (très grand) lycée de banlieue parisienne, un collègue qui jusque-là n'avait jamais daigné m'adresser la parole a fini au bout d'environ deux mois par m'aborder en me disant en gros "Désolé de ne pas t'avoir souhaité la bienvenue plus tôt, je ne savais pas que tu étais agrégé". Ensuite, c'est moi qui ne lui ai plus répondu quand il me disait bonjour...

Bienvenue dans l'Education Nationale

@Luisa : oh mais oui … les contractuels, je n'en parle même pas. Je sais que je suis un gueux !

Merci à tous pour vos messages.

Bah, vous savez bien que mon snobisme porte sur les hérétiques qui nient la supériorité des géographes et des Tchèques.

Ah merde faut avaler la supériorité de la géographie, c'est raide ça quand même

Cololi a écrit:

Bienvenue dans l'Education Nationale

@Luisa : oh mais oui … les contractuels, je n'en parle même pas. Je sais que je suis un gueux !  

Tu éxagères évidemment ; je continues à penser que tu aurais dû retenter ce foutu capes. Toi qui te lamentes sur la réforme scolaire à venir, tu n'as même pas pris la peine de te mettre à l'abri pour favoriser l'examen interne. Je comprends la démarche qui est la tienne, cela ne signifie pas que je suis d'accord avec.

Stefano P a écrit:

En même temps, on a moins d'heures à faire, c'est quand même une consolation...

Oui ça libère du temps pour le Jeu des Pochettes et autres Blind Test : quelle chance pour les activités ludiques du Forum que toute cette oisiveté !

Tu es plus que têtue
J'ai déjà expliqué, je n'y reviens pas. Je ne changerai pas d'avis … sauf argument (plus que convaincant) contraire.

Cololi a écrit:

Tu es plus que têtue
J'ai déjà expliqué, je n'y reviens pas. Je ne changerai pas d'avis … sauf argument (plus que convaincant) contraire.

Oui je suis têtue et je l'assume . Et je le suis d'autant plus qu'après avoir suivi ton parcours, de loin, certes, et été témoin de tes doutes, je ne comprends toujours pas un tel abandon.

Ca peut être lourd à entendre aussi: ça m'est arrivé pas mal de fois qu'on me parle de mon parcours et qu'on me dise "tu aurais dû faire ci, tu aurais dû faire ça", si c'est des conseils bienveillants, très bien, mais si c'est des "tu aurais dû" après coup, je t'assure que ça peut être très agaçant.

A mon âge, il est trop tard pour me faire changer sur ce point . J'espère quand même n'avoir pas que des défauts

Mes félicitations à Oriane : fils d'enseignant, j'ai baigné dans cet environnement : avoir l'agrégation est un accomplissement, et je te souhaites de pouvoir suivre un parcours conforme à tes aspirations...

Je veux évoquer un sujet personnel, dont le thème n'est pas éloigné :
Dans une petite commune des Hauts de France - dans l'Aisne précisément - un hommage a été rendu à mon père : une rue portant son nom a été inaugurée, en présence notamment de membres de ma famille ; à mon grand regret je n'ai pas pu y assister, j'étais à l'étranger ce jour là.
Pour modeste que soit ce témoignage, il a beaucoup d'importance pour moi.
Mon père a eu une passionnante carrière d'enseignant - chercheur : normalien, agrégé, docteur, il a enseigné en CPGE, à Normal Sup et a mené de nombreux travaux de recherche ayant donné lieu à beaucoup de publications ; il a continué à publier pratiquement jusqu'à sa disparition en 2010.
Il a été un pionnier dans des disciplines jugées aujourd'hui essentielles dans le domaine de l'environnement.
En lui conférant la légion d'honneur la République lui a rendu un hommage mérité.
Il avait accumulé une masse considérable d'archives scientifiques, dont une large collection de photos : pouvoir transmettre et conserver ces archives a été une tache complexe, finalement menée à bien grâce à une université qui a recueilli ce fonds.

Belcore

Apprendre qu'une amie de longue date (on se connait depuis plus de 30 ans) a réussi son CAPES EXTERNE. Y en a qui sont plus courageux que d'autres

Mais je ne te demande pas de juger de mon courage !

Oui, franchement, même s'il peut m'arriver de trouver discutable la pertinence stratégique de certains choix de Cololi (mais je préfère en discuter avec lui en privé), je ne permettrais jamais de les imputer à un manque de courage: quand on voit concrètement la quantité de travail qu'il peut abattre (ne serait-ce que pour la préparation d'une séquence de cours) et quand on considère avec recul les risques qu'il a été capable de prendre jusqu'ici dans son itinéraire professionnel, on doit constater que, précisément s'il y a une chose que Cololi possède en abondance, c'est bien le courage.

Courageux mais pas téméraire. M'enfin, choisir la "facilité" de l'interne, en effet, chacun ses choix

Moi aussi, j'ai passé le CAPES interne, concours "facile" (pour ne pas dire au rabais) - et je prévois, dans quatre ans, de présenter l'agrégation interne. Selon toi, c'est parce que je n'ai pas le niveau pour réussir l'externe ou juste parce que je ne suis qu'une grosse lavette?

Je me permets de répondre sur l'interne, car franchement … c'est n'importe quoi.

"Facilité" de l'interne … mais t'es tu renseignée pour affirmer une chose pareille ??? Le ratio candidats/reçus est au moins aussi raide que celui de l'externe (parfois plus) … donc …
En revanche il demande moins de travail, est plus compatible avec quelqu'un déjà en poste … ce que n'est PAS l'externe (c'est pas faute de te l'avoir dit 10 fois).

Par ailleurs … je m'en tape totalement du prestige externe/interne, surtout que si j'avais eu une bonne préparation pour l'oral de géo (la carte IGN, gestion du temps …) … l'externe c'était réussi … alors même que ça ne préjuge en rien de la capacité à s'adapter au terrain … hélas.

Enfin sur certains points si … mon incapacité à gérer le temps … je le retrouve sur le terrain, c'est vrai.

Par ailleurs il n'y a pas non plus de facilité dans un autre sens : car pour passer l'interne encore faut-il 3 ans d'ancienneté !!! Avec Blanquer … ce n'est pas absolument pas garanti pour les personnes dans ma situation … pour ne pas dire plus ...

La réponse est évidente !  

Pour répondre à Néthou, c'est un peu plus nuancé. J'ai continué à enseigner au collège même après l'agreg … parce que j'aimais ça. Et sur certains plans, je crois que ça peut être aussi riche, à condition de voir avant tout l'enseignement dans le secondaire comme un interrogation, voire un défi didactique, plus que disciplinaire. Je passe au lycée cette année, mais pour des raisons variées, qui ne se réduisent à une forme de lassitude.
Bravo Oriane, en tout cas. On a beau dire, le prendre avec distance etc. c'est un moment qui fait sacrément plaisir (mais attention à la dépression post agreg quand même … oui, ça existe).

Pour la différence de salaire, je suis d'accord, elle continue de me choquer, même si j'en bénéficie désormais : la différence était considérable, avec exactement le même travail (!). Et le fait qu'on soit même davantage payé en tant que professeur principal … n'a pas vraiment de sens non plus.

C'est un peu le bazar sur ce fil, on se croirait dans une salle des profs …
Plus moyen de poster mes photos d'écureuils tranquillement. Quelle seum …

Oriane a écrit:

J'ai été reçue 27ème à l'agrégation. Tout le monde s'en moque, mais voilà, c'est la fin d'une aventure aux multiples rebondissements ...

 Bravo Oriane !

Et maintenant, vas-tu être plus souvent disponible pour le forum ?

Il faut nous tenir prêt si tu essayes de nous refourguer des disques APR

J'ai préparé un paquet d'agrégatifs internes ces dernières année, et ce sont le plus souvent des collègues courageux, qui se confrontent à des exercices codés dont ils ont perdu l'habitude, et préparent un concours exigeant tout en enseignant et parfois en ayant une famille.
Je ne sais pas ce qu'il en est ailleurs, mais en Lettres Modernes, il y a beaucoup plus de candidats qu'à l'externe, et la moyenne d'admission est bien supérieure (mais on peut difficilement comparer deux concours). En tout cas, ce n'est pas du tout un concours au rabais et je trouve que c'est heureux qu'il existe ce moyen d'améliorer les carrières.

Je connais même une prof que j'ai eu à la fac … qui a fait capes interne, agreg interne … puis maître de conf. Bon aujourd'hui … ça doit être quasi impossible.

Cololi a écrit:

Je connais même une prof que j'ai eu à la fac … qui a fait capes interne, agreg interne … puis maître de conf. Bon aujourd'hui … ça doit être quasi impossible.

J'ai plusieurs collègues qui ne sont pas agrégés, et part un indélicat de temps en temps, personne n'y fait attention et ça n'empêche pas de belles carrières, une fois qu'on est recruté - et c'est là que les choses ne sont plus comme il y a vingt ans.
Je pense que c'est moins le concours en lui-même de l'interne qui serait discriminant que le fit que les conditions dans lesquelles on passe l'interne sont assez peu compatibles avec un travail de recherches, si on fait une thèse après le concours. Et l'agreg passée après la thèse, c'est rarement un bon calcul, qu'elle soit interne ou externe: on coupe avec la recherche pendant au moins un an, donc on affaiblit le dossier.
De toute façon, un poste de MCF aujourd'hui est devenu rare (alors qu'on croule sous les heures sup et qu'on appelle des armées de vacataires): on gèle, on supprime, on redéploie. Résultat, en littérature, par exemple, un ou deux postes par profil par an! Ceux qui sont auditionnés ont en général un cursus hallucinant, qu'ils aient ou non fait quelques années de secondaire: nombreux articles, organisations de colloques, directions d'ouvrage ou de numéros de revue, en plus de la thèse, publiée ou publiable, en général.

Oui, ça confirme ce qu'un collègue m'expliquait : autant il est relativement "facile" d'enseigner dans le supérieur … autant avoir le statut de maître de conf … là c'est tout à fait autre chose.

Ah oui, enseigner dans le supérieur c'est facile, je confirme.

Anecdote de première main.

J'étais en M2, le prof du séminaire nous demande à la fin de son cours : « Au fait, on cherche quelqu'un pour faire cours de xx aux premières années de yy. Ça intéresse quelqu'un ? ».

J'ai levé la main. J'étais pris.

Deux semaines plus tard, j'avais des documents dans mon casier, j'ai exercé six mois sans aucun contrôle… et on m'a reproposé l'année suivante (je ne pouvais car j'étais déjà par ailleurs en voie de professionnalisation, avec trop de contraintes horaires).

Donc oui, enseigner à la fac, c'est pas très compliqué, même pas besoin d'être bon ou méritant.

Après, avoir un poste en CDI à la fac, c'est beaucoup moins évident (chargé de cours avec un concours du secondaire), et maître de conf', alors là, c'est à peu près aussi fréquent que le Graal dans le Pentateuque.

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