Playlist (129)

Chopin: sonate n° 1 en ut mineur op. 4, Variations sur un air national allemand, rondo op. 1, Ecossaise op. 72 n° 3, Rondo op. 5, Marche funèbre op. 72 n° 2, Rondo op. 73, Introduction, thème et variations en ré majeur pour deux pianos (Vovka et Vladimir Ashkenazy).

DavidLeMarrec a écrit:

Bertram a écrit:

Le pauvre Edward va encore en prendre plein la pomme...

Soit tu connais le prénom de Mélo, soit tu te méprends sur le destinataire.

C'est simplement la crainte qu'Elgar, depuis quelques temps, ne devienne ces derniers temps le running gag du forum, celui sur lequel tout le monde s'accorde pour désigner l'exemple du compositeur médiocre... Ce sont des choses qui restent. Comme c'est un artiste qui a des faiblesses évidentes (procédés, inspiration inégale) et aussi qu'une grande partie de son œuvre est de l'ordre de la bluette ou de la musique de kiosque, il n'a pas besoin qu'on lui charge la barque en plus !

Donc au contraire, merci à Mélo de montrer qu'on peut encore en écouter sérieusement et avec plaisir.

Beethoven, Concertos pour piano 4 et 5, Fleisher/ Szell/ Cleveland

On peut certainement trouver plus épique, mais le piano cristallin de Fleisher se marie à merveille avec les timbres de Cleveland (les bois )

Au programme aujourd'hui :

Roussel : Symphonie n°3 (Denève)

On quitte l'impressionnisme pour quelque chose de plus dru et articulé, pas loin d'un certain néo-classicisme.

ovni231 a écrit:

Benedictus a écrit:

(Après, on me demandera pourquoi j’écoute ce genre de disque. C’est une bonne question, et je vous remercie de me l’avoir posée.)

Surtout que tu aurais pu découvrir Poetoria ou l'Offrande Musicale de Rodion.

Déjà découvert.  

arnaud bellemontagne a écrit:

Roussel : Symphonie n°3 (Denève)
On quitte l'impressionnisme pour quelque chose de plus dru et articulé, pas loin d'un certain néo-classicisme.

Oui, disons que comme chez Denève, la matière orchestrale est plutôt claire et son style déjà articulé, ça accentue cette impression de néo-classicisme. Bernstein/New York, Munch/Lamoureux ou Cluytens/Conservatoire ont un son plus épais et coloré et une lecture moins distanciée, plus «physique.» Ça te plaira peut-être davantage.

Benedictus a écrit:

ovni231 a écrit:

Benedictus a écrit:

(Après, on me demandera pourquoi j’écoute ce genre de disque. C’est une bonne question, et je vous remercie de me l’avoir posée.)

Surtout que tu aurais pu découvrir Poetoria ou l'Offrande Musicale de Rodion.

Déjà découvert.  

À ce point-là ?

Non, juste pas ma came.

Ce 3ème concerto est un truc de ouf !

Benedictus a écrit:

Non, juste pas ma came.

D'accord.

Chopin: Berceuse op. 57, Barcarolle op. 60, Variations brillantes op. 12, Rondo op. 16, Boléro op. 19, Allegro de concert op. 46, Trois nouvelles études op. posth., Tarantelle op. 43 (V. Ashkenazy).

Benedictus a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Roussel : Symphonie n°3 (Denève)
On quitte l'impressionnisme pour quelque chose de plus dru et articulé, pas loin d'un certain néo-classicisme.

Oui, disons que comme chez Denève, la matière orchestrale est plutôt claire et son style déjà articulé, ça accentue cette impression de néo-classicisme. Bernstein/New York, Munch/Lamoureux ou Cluytens/Conservatoire ont un son plus épais et coloré et une lecture moins distanciée, plus «physique.» Ça te plaira peut-être davantage.

Je connais déjà Bernstein/New York

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Roussel : Symphonie n°4 (Denève)

La moins enthousiasmante des quatre, AMHA.

En effet. Cela dit, Denève et ses Écossais, excellents dans le post-debussysme des 1 et 2, ne sont pas l'idéal pour les 3 et 4; je te conseille vraiment d'essayer un orchestre moins transparent, plus typé français et un chef un peu plus véhément (Munch) ou sanguin (Cluytens.)

Je note.

Les Maestros de la Nuit...





Au programme ce soir :   R. Schumann – F. Liszt – G. Enescu – B. Bartók – W. Lutosławski  

1) Robert Schumann (1810-1856) :

Symphonie n°3 en mi bémol majeur, Op. 97

= Bernard Haitink, Orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam

(Philips, novembre 1981)

Avec une telle enseigne, on pourrait s'attendre à une interprétation -seulement- luxueuse et confortable, garantie sans trouble.
Or, par une agogique très mouvante et nerveuse, Haitink tire des prodiges de virtuosité de son fabuleux orchestre,
qui signe une interprétation incroyablement ductile, vibrionnante (même si l'assise reste bien sûr royale), et d'une sonorité finement veinée.

Solti et Margaret Hillis (directrice du Chœur),
tenant leur Grammy Award reçu en 1986.


2) Franz Liszt (1811-1886) :

Eine Faust-Symphonie, in drei Charakterbildern nach Johann Wolfgang von Goethe

= Siegfried Jerusalem, ténor ; Georg Solti, Chœur et Orchestre symphoniques de Chicago

(Decca, janvier 1986)

Une excellente interprétation, qui valut au maestro hongrois un Grammy Award,
un prix prestigieux qu'il obtint à 31 reprises au cours de sa carrière (un record historique pour un chef !)
dont 24 récompensant ses enregistrements avec l'orchestre de Chicago.
Celui reçu par Hillis honorait la prestation du Chicago Symphony Chorus dans les Carmina Burana dirigés par Levine (DG, 1984).

Comment tu la situes par rapport à la fameuse version Bernstein ?

Après Cololi, à mon tour de plonger dans le Couperin récemment paru chez Aparté de Blandine Verlet

François Couperin (1668-1733)
• Livre III (13ème et 18ème ordres)
• "La favorite" Troisième ordre

et d'y aller de ma bafouille
https://classik.forumactif.com/t1755p100-francois-couperin-oeuvres-pour-clavier#1107882

3) George Enescu (1881-1955) :

Symphonie n°2, en la majeur, Op. 17

= Lawrence Foster, Orchestre philharmonique de Monte-Carlo

(Emi, novembre 1992)

Tout bien pesé, ma préférée des trois symphonies (achevées) d'Enesco.
Large format (plus de trois quarts d'heure), des ambiances riches, des harmonies complexes,
un art de subtil coloriste, un propos si ce n'est imagé du moins suffisamment évocateur.
-une partition qui offre de quoi plaire aux amateurs de symphonies post-romantiques un brin décadentes

Oui, j'avais beaucoup aimé cette symphonie, en effet, quand ce disque était sorti. En revanche assez frustré par la direction de Foster et la prise de son - raison pour laquelle je ne l'ai pas tellement réécoutée. Il y a sûrement des enregistrements plus habités et avec davantage de relief et de couleurs qui sont sortis depuis, il faudrait que je regarde. Merci de m'y avoir fait penser!

4) Béla Bartók (1881-1945) :

Concerto pour orchestre

= Herbert von Karajan, Orchestre philharmonique de Berlin

(Emi, mai 1974)

Treize ans après son enregistrement avec le Philharmonia en 1953, Karajan remettait le couvert à Berlin pour les micros de DG,
et livrera encore avec le même orchestre la troisième lecture que voilà.
Prestation virtuose et romantisée, on s'en doute, luxueuse et démonstrative (la profondeur des basses allemandes dans l'intro !)
La discographie de l'oeuvre regorge quand même d'excellentes versions !
Pour départager tout ça, il faudrait qu'on se fasse une écoute comparée  

5) Witold Lutosławski (1913-1994) :

Musique funèbre pour cordes

= Witold Rowicki, Orchestre de la Philharmonie nationale de Varsovie

(Philips, 1964)

Schubert: sonates en la mineur D. 845 et en sol majeur D. 894 (Radu Lupu) .

Benedictus a écrit:

C'est nouvau-nouveau ou c'est juste une réédition sous étiquette Sony des enregistrements Arte Nova?

Réédition Arte Nova

Bruckner par Maazel avec le BRSO, Symphonie n°4.
L'orchestre tient la route, c'est assez spectaculaire mais ça manque de profondeur et de cohérence d'ensemble.

Canteloube : Chants d'Auvergne - vol 1 (Gens / Casadesus)
Bartók : Le Prince de bois (Dorati)

Rudolf von Alt (1812-1905), -Chambre du Palais Lanckoronski (détail)

Les Nuits du boudoir...





Au programme ce soir :    A. Dvořák – L. Beethoven – M. Giuliani – M. Ravel – P. Hindemith

1) Antonín Dvořák (1841-1904) :

Quatuor n°4 en mi mineur, B. 19
Quatuor n°5 en fa mineur, B. 37

Břetislav Novotný, violon
Karel Přibyl, violon
Lubomír Malý, alto
Jan Širc, violoncelle

(DG, janvier 1976 - mars 1977)

Kir75 a écrit:

Bruckner par Maazel avec le BRSO, Symphonie n°4.
L'orchestre tient la route, c'est assez spectaculaire mais ça manque de profondeur et de cohérence d'ensemble.

Je ne trouve pas que ça manque de cohérence, ça me paraît très honnête, juste assez standard en toute chose. Ça suffit complètement, mais dans une discographie qui propose des lectures aussi fortes, c'est assez peu indispensable – à tout prendre, dans le genre « neutre », j'ai un faible pour Paternostro avec la Württembergische Philharmonie Reutlingen, on sent plus d'investissement et moins de confort, ne serait-ce que parce que la virtuosité de l'orchestre n'est pas la même.

Pas écouté de musique ces derniers jours, occupé à mes balades sylvestres à Saint-Cloud, Versailles et Montmorency pour profiter des effets des frimas.

C'est aussi le moment pour ressortir des valeurs sûrs : le Crépuscule des Dieux pour quintette à cordes et deux flûtes, tel qu'arrangé par Matuz.

https://www.youtube.com/watch?v=mAHem5kjDzU&t=407s

Irrésistible.

DavidLeMarrec a écrit:

balades sylvestres à Saint-Cloud, Versailles et Montmorency pour profiter des effets des frimas

sylvestres et nivéales. Mais les frimas ne vont pas durer en cette époque pré-vernale.

Mélomaniac a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

balades sylvestres à Saint-Cloud, Versailles et Montmorency pour profiter des effets des frimas

sylvestres et nivéales. Mais les frimas ne vont pas durer en cette époque pré-vernale.

Quel rabat-joie, on dirait presque du Müller !

Un froid reflet des blancs frimas
A couvert le front de ma jeune tête.
J'ai cru être un vieillard déjà,
Et sentais mon coeur en fête.

Hélas, le givre a tôt fondu,
Je reprends mes cheveux sombres,
Et pleure mon âge perdu :
Si loin est donc ma tombe !

(Der greise Kopf, traduction chantable maison)

2) Ludwig van Beethoven (1770-1827) :

Quatuor n°9 en ut majeur, Op. 59/3

Norbert Brainin, violon
Siegmund Nissel, violon
Peter Schidlof , alto
Martin Lovett , violoncelle

(DG, live janvier 1983)

Capté au Wigmore Hall de Londres, le concert anniversaire des 35 ans des Amadeus.
Enregistrement devenu fort rare puisque le microsillon n'a jamais connu de réédition officielle en CD.
Pour ce Razoumovsky, à comparer aux deux autres versions mieux connues de 1959 et 1987.

3) Mauro Giuliani (1781-1829) :

Sonate en ut majeur, Op. 15
Sonate en ré majeur, Op. 71 n°3

= Narciso Yepes, guitare

(DG, janvier 1977)

DavidLeMarrec a écrit:

C'est aussi le moment pour ressortir des valeurs sûrs : le Crépuscule des Dieux pour quintette à cordes et deux flûtes, tel qu'arrangé par Matuz.

https://www.youtube.com/watch?v=mAHem5kjDzU&t=407s

Irrésistible.

Comment résister aux filles du Rhin ?

C'est vrai que ça sonne drôlement bien arrangé de la sorte, ça fait ressortir la dimension chatoyante et impressionniste de la scène.

4) Maurice Ravel (1875-1937) :

Trio en la mineur

Menahem Pressler, piano
Isidore Cohen, violon
Bernard Greenhouse, violoncelle

(Philips, mai 1983)

Roussel : Bacchus et Ariane (Denève)

Un vrai magicien de l'orchestre.

5) Paul Hindemith (1895-1963) :

Sonate pour cor et piano
Sonate pour tuba et piano

Mason Jones, cor
Abe Torchinsky, tuba
Glenn Gould, piano

(CBS, juillet-septembre 1975)

Schubert: Sonates en la bémol majeur D. 557 et en ut mineur D. 958, Scherzi D. 593, Moments musicaux D. 780 (Radu Lupu) . Le chant comme venu d'ailleurs, la pudeur, la douceur du toucher, l'usage parcimonieux de la pédale, une bonne (pour une fois) prise de son : tout concourt à rendre ces interprétations miraculeuses.

Mariss Jansons, à la tête du Concergebouw d'Amsterdam, dans la 3ème de Bruckner.
Une interprétation qui ne se départit pas d'une grande élégance et de la beauté de timbres propre à Amsterdam.
Loin des extrêmes cependant, certains pourront la trouver trop tiède à leur goût.
Le final est splendide.

Symphonies n°3 et 5

Symphonie No. 7 Op. 47 (1973)
Quintette pour piano No. 3 Op. 38 (1970)
Sept préludes tirés des Vingt-quatre préludes pour piano Op. 33 (1968)

En fait, à partir de la fin des années 1960, Rääts est l'intermédiaire de BAT et Eshpaï avec un brin de minimalisme américain à la sauce nordique entêtée

Artur Schnabel
- Quintette pour piano, 2 violons, alto et violoncelle
- Sonate pour piano

Pellegrini quartet & Irmela Roelcke (piano) & Sibylle Kamphues (alto)

Label CPO

Suite au fil 'Artur Schnabel' dans le chapitre Général

Ce n'est pas une musique qui se livre à la 1ère écoute. Elle surprend doublement:
- Ne me demandez pas de qualifier le modernisme, mais c'est bien une musique moderne que délivre A.S. et que j'entends.
Je ne peux rattacher A.S. à une école, mais Benedictus a rappelé que A.S. avait été l'élève de A.Schoenberg.
Le quintette date de 1915 et la sonate de 1923.
Par curiosité, Richard Strauss donne une symphonie alpestre en 1915 et Intermezzo en 1923.
- Cette écriture n'a aucun point commun avec A.S., interprète de L.van Beethoven, F.Schubert, J.Brahms. Etonnante plasticité de l'intelligence de pouvoir penser 2 fois et aussi différemment la musique.
W.Furtwängler et S.Feinberg ne se sont pas aussi éloignés dans leur écriture de leur vécu musical.

Et oui, la sonate est singulière.

Erik Chisholm (1904-1965)
Concerto pour violon (1950)
Matt Trusler
Martyn Brabbins, BBCSO

charles.ogier a écrit:

W.Furtwängler et S.Feinberg ne se sont pas aussi éloignés dans leur écriture de leur vécu musical.

C'est vrai, mais Andreae et Klemperer, si !

Chants de l'Eglise de Rome - période byzantine (Organum)

Anaxagore a écrit:

Schubert: Sonates en la bémol majeur D. 557 et en ut mineur D. 958, Scherzi D. 593, Moments musicaux D. 780 (Radu Lupu) . Le chant comme venu d'ailleurs, la pudeur, la douceur du toucher, l'usage parcimonieux de la pédale, une bonne (pour une fois) prise de son : tout concourt à rendre ces interprétations miraculeuses.

Dommage que ce coffret n'inclue pas les Impromptus,
là aussi c'est miraculeux