[Flood] Les Pelléas et Mélisande auxquels vous avez échappé

Comme c'est finalement un thème de flood récurrent, autant y consacrer un topic...

Du fil «Hector Berlioz: les opéras» (discographie), les 6 et 7 juin 2017:

Francesco a écrit:

PS : Sinon, je regrette qu'il n'y ait pas le même parcours pédagogique possible pour Pélléas et Mélisande. Mr. Green
(Du genre les grands extraits de l'oeuvre dirigés par Bonynge avec Sutherland/Corelli/Ghiaurov/Milnes/Horne/Tourangeau).

Polyeucte a écrit:

J'allais dire que oui, mais bon, je dois dire que déjà que je trouve Pelléas assez chiant, mais si en plus c'est dans un truc assez inaudible en langue (et Sutherland sur la ligne mélodique de Mélisande, je crains le mal de mer! ).
Par contre, Tourangeau... en Yniold??

Benedictus a écrit:

- F’est lé vent qui f’est tou tout à coup... Il est tombé pendant qué nous nous vembraffions...
- Ô-heu o-zombwheu son gwan-heu seu swaw!...
- Ellés f’enlafent zousqu’au fond dou zardin... Ah! Qu’elles f’embraffé loin dé nous!... Régardé! Régardé!
- Ah! Hi hé héwièw un awbweuh!

DavidLeMarrec a écrit:

Et bien sûr :
– Meuntenonne queu le freure de peulleuos eust sauveu, eu queu leu molodu, leu vyeuyeu seurvateu deu leu meurt eu quutteu leu cheûto…

– Absalon ! Absaloooooooooooon ! (si bémol interpolé)

Et pour finir :

Spoiler:

Du fil «Debussy - Pelléas et Mélisande (3)» (dicographie), le mercredi 10 janvier 2018:

arnaud bellemontagne a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Et puis, c'est pas pour dire, mais quel opéra extraordinaire. Et dire que les gens sont ébaubis devant Wagner, tsk, tsk.

Je suis d'accord,  l'acte V est extraordinaire, terminer un opéra de façon aussi poussive ça n'est certainement pas à la portée de Wagner.

Benedictus a écrit:

Sûr. Avec Riri, on aurait eu droit à un délire final de Mélisande pendant 20 minutes, le château se serait ensuite effondré dans les flammes avec des hurlements d’agonie de Golaud et Arkel, après quoi un chœur mystique accompagné d’une colombe (ou d’un cygne) serait venu annoncer la rédemption du royaume d’Allemagneonde en portant la couronne et l’anneau qui se seraient mis à fleurir.

DavidLeMarrec a écrit:

Par ailleurs Mélisande découvrirait que Pelléas est son frère, et il apparaîtrait dans un nimbe de harpes suivi d'un tutti cuivré sur un accord en boucle.

Rubato a écrit:

Benedictus a écrit:

En outre, si Pelléas avait été de Wagner, nous pourrions nous dispenser d'écouter toutes ces nouvelles versions avec des chanteurs vivants (parce qu'on saurait bien qu'il n'y a plus de vrai Pelléas après Windgassen ni de vraie Mélisande après Varnay) pour nous concentrer sur de vrais débats interprétatifs du genre: la version ultime, est-ce Knappertsbusch 56 ou Keilberth 55? Ça simplifierait considérablement ce fil discographique.

clemensnonpapa a écrit:

Vous êtes forts !

Adalbéron a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Par ailleurs Mélisande découvrirait que Pelléas est son frère, et il apparaîtrait dans un nimbe de harpes suivi d'un tutti cuivré sur un accord en boucle.

Ça pourrait tout aussi bien être du Verdi (au moins pour la révélation finale)

Benedictus a écrit:

Une histoire d'inceste sur une scène italienne du XIXᵉ?
En revanche, Verdi n'aurait jamais dit dès le début que Pelléas et Golaud étaient frères. On aurait juste eu ceci, à la fin du IV, et pas d'acte V:

Spoiler:

Bon allez, qui essaye de faire la fin de Pelléas par Mozart/Da Ponte, maintenant?

Adalbéron a écrit:

Exact

DavidLeMarrec a écrit:

Ok, ok, il suffit de demander.

Finale :
(Melisando sta morendo nel suo letto.)

ARKELLO
Fermate un po', Golaud !
Altra cure più gravi di queste,
Altra brama lassù la guidò !

IL MEDICO
La terzana d'avere si sembra
E le membra animar più non sa.

GOLO
Parla dunque !
Che facesti ? Che volesti ?

ARKELLO
Taci, sciagurato,
Più tempo non ha !

GOLO
Parla, parla, Melisanda, ascoltandoti sto !

IL MEDICO
Oibò, tempo non ha lei, scusate.

(Le commare nel fondo fanno il segno della croce. Campane del convento vicino.)

GOLO
Che gelo è questa mano, non ho sentito nulla…

ARKELLO
Pentiti, è l'ultimo momento !

GOLO
No, no, lasciatemi con lei,
un momento solo !

ARKELLO
Pentiti, scellerato !
L'hai uccisa !

GOLO
Io sono un infelice.

IL MEDICO
Ah! tempo più non v'è !

(Fuoco da diverse parti, il castello sparisce, e s'apre una voragine.)

Cololi a écrit:

Je vois qu'on s'amuse bien ici

Du fil «Saison 18-19 à l’ONP», le 23 janvier 2018:

DavidLeMarrec a écrit:

[Roberto Alagna]
Moi j'attends son Pelléas avec impatience, ça va être assez rigolard. Avec Tézier en Golaud, Domingo en Arkel et Pollet en Yniold, ce serait parfait.

Cololi a écrit:

Arrête de me tenter

Je me souviens aussi d'avoir posté ceci, il y a longtemps, mais je ne sais plus dans quel fil:

La photo c'est quoi? Maria Callas avec la chevelure de quelqu'un d'autre?
C'est pas mal du tout.

Mary Garden, un peu plus tard que la création.

Tu ne mesures pas bien à quel point c'est drôle avec ces noms italiens-là, faute d'être assez italoglottophile… c'est une distribution qui aurait parfaitement pu être réunie à la Scala de ces années, en plus !

Sinon, en voici un autre - mais, pour celui-ci, il faudrait plutôt dire «Les Pelléas et Mélisande auxquels vous avez jusqu'à maintenant échappé» (et toucher du bois.)

Bon, la pochette ne fait pas envie
...mais à l'écoute ça pourrait donner quoi ?  

Elle n'existe pas (encore) cette version !

Benedictus a écrit:

Sinon, en voici un autre - mais, pour celui-ci, il faudrait plutôt dire «Les Pelléas et Mélisande auxquels vous avez jusqu'à maintenant échappé» (et toucher du bois.)

Le montage est excellent !

Benedictus a écrit:

Sinon, en voici un autre - mais, pour celui-ci, il faudrait plutôt dire «Les Pelléas et Mélisande auxquels vous avez jusqu'à maintenant échappé» (et toucher du bois.)

Benedictus, ce genre de sortie est très mauvaise pour mon petit coeur.

luisa miller a écrit:

Benedictus, ce genre de sortie est très mauvaise pour mon petit coeur.

Et j'y ai cru 1 minute, avant de bien relire le message de Benedictus

Du fil «Pelléas et Mélisande (3)»:

aurele a écrit:

https://www.forumopera.com/cd/pelleas-et-melisande-allemonde-outre-atlantique
Je viens de commander sur le site du label ce live du Met à paraître le 1er février pour le chef et pour la distribution.
Ce ne sera que ma troisième version officielle ou officialisée de cet opéra dans ma discothèque/vidéothèque. Puisque j'ai Haitink TCE en vidéo non officielle et Minkowski Opéra Comique avec Kozena en audio captation radio.
La Mélisande de Moffo m'intrigue beaucoup et pourrait vachement m'intéresser.

bAlexb a écrit:

Ce que j'avais écrit au sujet de cette version :

bAlexb a écrit:

Pas de côté : Ansermet au MET (1962) avec Moffo, Gedda & London ? Pour tellement de raisons (est-ce son exotisme, après tout, avec tout ce qu'il charrie d'étrangetés) c'est l'une de mes préférées ; d'une sensibilité folle à l'orchestre (pas forcément gagné d'avance, avec cet orchestre, justement) et puissamment assumée par des êtres de chair !

bAlexb a écrit:

C'est plutôt Moffo, très "femme-femme" et sans une once de mystère, d'étrangeté qui peut (c'est paradoxal après tout, si on essaie de poser la question comme un objet en soi) sonner étrange, chez Ansermet ; disproportionnée au sens "propre" du terme. Ça donne assurément de Pelléas une dimension méphitique qui n'est pas sans intérêt dans le sens où ça l'arrache à cette espèce d'imagier abstrait, distant en tout cas dans lequel on le confine non sans une certaine complaisance, il me semble (et c'est pourquoi, à tout prendre, j'aime les versions très typées, à l'orchestre et sur le plateau) ; au IV, l’affrontement avec Arkel aura rarement sonné autant, aussi opératique, plus expressionniste qu’expressif. Contresens, peut-être ; mais sens, toujours.

Bref : fonce ! (Et si possible, à l'occasion, fais un détour par Kubelik .)

  

Ah ben, non, en fait, ça a l'air d'exister en vrai.