Playlist (130)

Jaan Koha : Symphony No. 2 (1968)
Symphony Orchestra of the Estonian Radio and Television
Neeme Järvi, conductor

Coul !

Sumera: Symphonie n°4/P.Järvi

+

Franck: Prélude, choral et fugue ; Prélude, aria et final ; Troisième choral (transcription) ; Danse lente ; Grand caprice ; Les plaintes d'une poupée (Stephen Hough) .

Liszt: Concerto n° 1 en mi bémol majeur pour piano ; Csárdás macabre S. 224 ; Valse oubliée n° 1 S. 215 (Brendel, LPO, Haitink) . Un premier concerto à la fois très maîtrisé et vraiment très enlevé. On n'a pas l'habitude d'entendre Alfred et Bernard se déchaîner comme ça .

Dutilleux : Symphonie n°2 (Tortelier)

Un bien beau chef d'œuvre.

Abbado dans Schubert avec l'orchestre de chambre d'Europe.
Beau plaisir d'écoute.

Erkki Sven Tuur concerto pour alto Illuminatio

Lars-Erik Larsson
Les 3 quatuors + d'autres pièces pour cordes

Dutilleux : Tout un Monde Lointain (Pergamenschikow/Tortelier)

On peut vraiment parler d'onirisme concertant, tant les climats créés par Dutilleux sont prégnants.

Aujourd’hui:

• Donizetti: L’elisir d’amore:

Roberto Alagna (Nemorimo), Angela Gheorghiu (Adina), Roberto Scaltriti (Belcore), Simone Alaimo (Dulcamara), Elena Dan (Gianetta), Evelino Pidò / Orchestre et Chœur de l’Opéra National de Lyon
Lyon, IX.1997
Decca
Pas si mal, finalement: c’est plutôt enlevé et joliment écrit pour les voix. Belle distribution avec des voix plutôt claires (quel timbre glorieux avait alors Alagna!) et des chanteurs-acteurs épatants (tout particulièrement Simone Alaimo), et un orchestre qui claque avec légèreté. C’est tout de même un petit peu long.

• Orff: Carmina burana:

Maria Venuti (soprano), Ulf Kenklies (ténor), Peter Binder (baryton), Günter Wand / NDR Sinfonieorchester, Hamburger Knabenchor St. Nikolai, Mitglieder des Opernchors der Niedersächsischen Staatstheaters Hannover, NDR Chor
En public, Hambourg, 1984
Hänssler «Profil»
Une lecture à contre-courant, qui tourne le dos au grand spectacle: jouant sur des gradations de dynamiques assez fines mais sur des tempi contrastés et des phrasés fouillés, et, surtout, faisant ressortir de façon vraiment très inaccoutumée la diversité des textures de l’orchestre (presque des strates.) Dommage que la captation rende les voix des solistes lointaines et étouffées et opacifie un peu l’image des chœur dans les dynamiques très élevées.

Édouard Lalo
* Symphonie Espagnole en ré mineur op.21
Isaac Stern, violon
Philadelphia Orchestra
Eugène Ormandy (Columbia Masterworks, 1956)

Liszt: concerto pour piano n° 2 en la majeur S. 125 ; Totentanz S. 216 (Brendel, LPO, Haitink) .

Shostakovich: Symphonie n° 14 (G. Vishnevskaya, M. Reshetin, Orchestre symphonique académique de Moscou, Rostropovich) . Ce live de février 1973, plutôt bien enregistré, est fabuleux. Je ne connais pas de version plus fiévreuse du chef-d'oeuvre de Shosta. C'est pour ma part la référence pour cette symphonie.

Alifie a écrit:

www.deezer.com/fr/album/6206599

Une interprétation habitée de la 8ème de Bruckner, captée en concert.
L'orchestre est poussé dans ses retranchements.

Caspar David Friedrich (1774-1840) -Zwei Männer in Betrachtung des Mondes, huile sur toile (détail)

Les Nuits du lied et de la mélodie...





Au programme ce soir :     H. Górecki – F. Delius – R. Schumann – R. Strauss – F. Poulenc

Maurice Ravel
* Pavane pour une infante défunte
André Laplante, piano
Analekta, 2008


Le pianiste André Laplante

1) Henryk Górecki (1933-2010) :

Symphonie n°3, "les chants plaintifs" Op. 36

= Christine Brewer, soprano ; Donald Runnicles, Orchestre symphonique d'Atlanta

(Telarc, juin 2008)

J. Shirley-Quirk
(1931-2014)


2) Frederick Delius (1862-1934) :

Sea Drift

Once Paumanok - Till of a sudden - O rising stars - O I am very sick and sorrowful

= John Shirley Quirk, baryton ; Richard Hickox, Chœurs symphoniques de Londres, Royal Philharmonic Orchestra

(Argo, avril 1980)

Magique !
Chef d'œuvre d'après un poème de Walt Whitman, Sea Drift mêle l'évocation de la mer et de la destinée humaine en de fascinantes allégories.
Anecdote mercantile : le petit logo commercial sous le label indique simplement que l'enregistrement était sponsorisé par ce fabricant de photocopieurs.

Aujourd’hui:

• Chopin: Les Préludes:

Rafał Blechacz (piano)
Hamburg-Harburg, VII.2007
DG
Réécouté ce matin: pas «mon» Chopin, mais une grande version moderne d’approfondissement. Voir ici.

• Murail: Le lac (2001) pour grand ensemble:

Michel Galante / Argento Chamber Ensemble
New York, 16-17.X.2004
æon
Décidément une très, très grande œuvre orchestrale - très prenante, avec ses jeux de textures et de couleurs très «impressionnistes», et ce discours très articulé mais mystérieux qui semble progresser par flux successifs, mais en fait toujours anticipés quelque part dans le spectre orchestral.

D. Fischer-Dieskau
(1925-2012)


3) Robert Schumann (1810-1856) :

Dichterliebe, cycle de lieder Op. 48

= Dietrich Fischer-Dieskau, baryton ; Vladimir Horowitz, piano

(RCA, mai 1976)

Concert du siècle ? Une belle brochette de vedettes, en tout cas, réunies ce 18 mai au Carnegie Hall.
Pour un résultat parfois surprenant, pour dire les choses poliment.
Un double concerto de Bach ou les crincrins de Stern et Menuhin semblent désaccordés,
un alléluia du Messie où les choristes soulève plus l'irrision que l'enthousiasme...
Quant à ces Amours du poète, la rencontre semble improbable -une rarissime occasion d'entendre Horowitz comme accompagnateur.
Il a le bon goût de ne point trop en faire. DFD est chez lui dans cette partition,
mais les spectaculaires circonstances semblent l'éloigner de l'intimité nécessaire au genre.
Bon sang ne saurait trahir, mais certaines étapes se brûlent les ailes.
Ainsi, le plus contestable, ces alten, bösen Lieder qui poussent le baryton au brio,
au point qu'il semble en perdre la mesure, au sens rythmique et emphatique.

M. Caballé (1933-)


4) Richard Strauss (1864-1949) :

Ich liebe dich, Op. 37 n°2
Ruhe, meine Seele, Op. 27 n°1
Ich schwebe, Op. 48 n°2
Traum durch die Dämmerung, Op. 29 n°1
Zueignung, Op. 10 n°1
Wie sollten wir geheim sie halten, Op. 19 n°4
Wiegenlied, Op. 41 n°1
Ich trage meine Minne, Op. 32 n°1
Freundliche Vision, Op. 48 n°1
Schlechtes Wetter, Op. 69 n°5
Morgen!, Op. 27 n°4
Befreit, Op. 39 n°4
Die Nacht, Op. 10 n°3
Cäcilie, Op. 27 n°2

= Montserrat Caballé, soprano ; Miguel Zanetti, piano

(RCA, décembre 1964)

L'accent est rigolo, la prononciation improbable, mais alors vocalement, quelle gourmandise !  

P. Bernac (1899-1979), avec F. Poulenc


5) Francis Poulenc (1899-1963) :

Quatre Poème de Guillaume Apollinaire
Tu vois le Feu du Soir [Éluard]
Main dominée par le Cœur [Éluard]
Calligrammes [Apollinaire]

= Pierre Bernac, baryton ; Francis Poulenc, piano

(Columbia, mars 1950)

Celui en bleu c'est la Symphonie no.8 pour orchestre de chambre (1970) de Revol Bounine...

Une belle interprétation marquée par une recherche d'harmonie et de cohésion.

Messiaen : Visions de l'Amen (Osborne/Roscoe)

Dutilleux : L'Arbre des Songes (Charlier/Tortelier)

Ravélavélo a écrit:

Celui en bleu c'est la Symphonie no.8 pour orchestre de chambre (1970) de Revol Bounine...

Et celui en jaune poussin c'est la Symphonie no.7 pour grand orchestre (1972) de Jaan Rääts

Aujourd’hui:

• Orff: Catulli Carmina. Trionfo di Afrodite:

Dagmar Schellenberger (soprano), Lothar Odinius (ténor), Franz Welser-Möst / Münchner Rundfunk-Orchester, Mozart-Chor Linz / Balduin Sulzer
Munich, V.1995
EMI

Quasiment une découverte. C’est la même écriture fruste et sommaire que les Carmina burana, mais les Catulli Carmina en concentrent les aspects pénibles, alors que le Trionfo di Afrodite en tire davantage en termes d’éloquence et de climats. Voir ici.

Les jolis Chœurs de la Nuit...





Au programme ce soir :     P. Glass – C. Orff – R. Schumann – D. Kosaken – L. Dallapiccola – A. Asriel

Barrage d'Itaipu (Brésil)


1) Philip Glass (1937-) :

Itaipú, portrait symphonique

Mateo Grosso - Le Lac - Le Barrage - Vers la Mer

= Robert Shaw, Chœur et Orchestre symphoniques d'Atlanta

(Sony, 1993)

Mettre Schumann entre Glass, Orff et les Cosaques du Don, il n'y a quand même que Mélo pour oser.

Benedictus a écrit:

Aujourd’hui:

• Orff:

Dagmar Schellenberger (soprano), Lothar Odinius (ténor), Franz Welser-Möst / Münchner Rundfunk-Orchester, Mozart-Chor Linz / Balduin Sulzer
Munich, V.1995
EMI

Quasiment une découverte. C’est la même écriture fruste et sommaire que les Carmina burana, mais les Catulli Carmina en concentrent les aspects pénibles, alors que le Trionfo di Afrodite en tire davantage en termes d’éloquence et de climats. Voir ici.

Benedictus, mon cher, il est de mon devoir de t'alerter sur ta mélomaniacisation

Ça risque de devenir ma version doudou.

2) Carl Orff (1895-1982) :

Carmina Burana

Agnes Giebel, soprano
Paul Kuèn, ténor
Marcel Cordes, baryton
Wolfgang Sawallisch, Chœurs de la Radio ouest-allemande, Orchestre symphonique de la Radio de Cologne

(Electrola, juin 1956)

Quelle version !

- Bohuslav Martinů : Concerto pour double orchestre à cordes, piano et timbales - Philharmonie tchèque, Stanislav Macura.

Je ne comprends jamais grand chose à la musique de Martinů, n'y trouvant pas de repères et me demandant souvent où il veut en venir, mais malgré tout certaines pièces me plaisent et celle-là en fait partie (je n'en dirai pas autant des symphonies...).

- Eero Hämeenniemi (b.1951) : Concerto pour alto - Tommi Aalto (en voilà un nom prédestiné pour un altiste ! ) Radio Finlandaise, Hannu Lintu

Vraiment pas mal du tout. L'intérêt de cette oeuvre augmente au fil de l'écoute.

3) Andre Asriel (1922-) :

Fabeln nach Äsop, fables d'après Ésope pour chœur a cappella

= Siegfried Bimberg, Hallenser Madrigalisten

(Eterna, 1973)

Une captation proche, une acoustique mate, renforcent la dureté de cette illustration,
qui me paraît assez sèche dans son traitement vocal souvent heurté.
Hormis Le Renard et les Raisins, délicieux, très animé et moelleux.
Amusant les sifflements dans Le Serpent et le Crabe.

Cololi a écrit:

Benedictus, mon cher, il est de mon devoir de t'alerter sur ta mélomaniacisation

Écouter Carl Orff (et Donizetti: tu aurais aussi pu parler de calbotisation), c'est une mortification pour les lundis, mercredis et vendredis de Carême.

Mélomaniac a écrit:

Chœurs de la Radio ouest-allemande

Il s'agit du chœur de la WDR, en fait?

Spoiler:

4) Luigi Dallapiccola (1904-1975) :

Canti di prigionia

Preghiera di Maria Stuart - Invocazione di Boezio - Congedo di Girolamo Savonarole

= Igor Markevitch, Chœur et Orchestre de l'Académie nationale Sainte Cécile de Rome

(HMV, mai 1952)

Guère familier de ce compositeur,
je ne m'attendais pas à un langage si moderniste, mais j'aime beaucoup,
-une œuvre très forte et entêtante.

C'est plutôt pas trop moderne, pour du Dallapiccola.
Je te conseille le Prisonnier et surtout Vol de nuit, si tu ne connais pas encore; deux très beaux opéras.

Le cycle des Liriche greche pour soprano et ensemble est très beau aussi.

Benedictus a écrit:

Parce qu'en fait c'est la «Radio de l'ouest de l'Allemagne» (c'est la radio publique du land de Rhénanie-du-Nord-Palatinat) et pas «de l'Allemagne de l'Ouest» (aka BRD as opposed to DDR.) Or dans nos générations, cher Mélo , quand on disait «ouest-allemand», ça voulait dire «de l'Allemagne de l'Ouest.»
Mais peut-être qu'à présent, pour les petits jeunes du forum pour qui Honecker doit être un compositeur du Groupe des Six et Jaruzelski un contre-ténor français, «ouest-allemand» veut juste dire «de l'ouest de l'Allemagne.»

Effectivement, à première lecture, je m'étais figuré que c'était le chœur de la RIAS (Radio Berlin-Ouest), avant de voir que, l'orchestre étant de Cologne, c'était plutôt la Radio de l'Ouest de l'Allemagne en effet (WDR).

Mais ça tient à notre habitude du sens politique particulier d'Allemagne de l'Ouest, ce n'est pas une traduction absurde en soi.

Citation :

les petits jeunes du forum pour qui Honecker doit être un compositeur du Groupe des Six et Jaruzelski un contre-ténor français

5) Robert Schumann (1810-1856) :

Meerfey, Op. 69
An die Sterne, Op. 141
Ungewisses Licht, Op. 141

= Thomas Hengelbrock, Chœur Balthasar Neumann

(DHM, juillet 2011)

Tiré d'un magnifique album consacré au romantisme germanique,
avec récitation de poèmes entrecroisée avec les chants.

Benedictus a écrit:

Parce qu'en fait c'est la «Radio de l'ouest de l'Allemagne» (c'est la radio publique du land de Rhénanie-du-Nord-Palatinat) et pas «de l'Allemagne de l'Ouest» (aka BRD as opposed to DDR.) Or dans nos générations, cher Mélo, quand on disait «ouest-allemand», ça voulait dire «de l'Allemagne de l'Ouest.

Oui, c'est le choeur de la WDR, pour le reste on constate que tu as rejoint le Club des cuistro-pinailleurs que parraine David
Dommage qu'il ait pris cause pour ma défense, je vais devoir lui être agréable

6) Chants du Don

Marche des Cavaliers
Monotone la clochette sonne
Adieu
Les Bateliers de la Volga
L'Histoire de la Forêt
Le Sarafan rouge
Le Chant de l'Ataman Platoff
La Cueillette des Framboises

= Serge Jaroff, Chœur des Cosaques du Don

(DG, octobre-novembre 1953)

 Les premiers enregistrements des Cosaques chez DG.
Inimitable, -une tuerie évidemment...
En écoutant, j'ai eu plus d'une fois envie de fracasser mon verre dans la cheminée en claquant les talons,
mais un whisky japonais de ce prix dans du Baccarat, c'est pas un vil godet de vodka  

ovni231 a écrit:

Ravélavélo a écrit:

Celui en bleu c'est la Symphonie no.8 pour orchestre de chambre (1970) de Revol Bounine...

Et celui en jaune poussin c'est la Symphonie no.7 pour grand orchestre (1972) de Jaan Rääts

Ah oui,
j'ai trouvé ce nom en traduisant les lettres,
la traduction était bonne.
Merci de le mentionner.

Iskender a écrit:

- Bohuslav Martinů : Concerto pour double orchestre à cordes, piano et timbales - Philharmonie tchèque, Stanislav Macura.

Je ne comprends jamais grand chose à la musique de Martinů, n'y trouvant pas de repères et me demandant souvent où il veut en venir, mais malgré tout certaines pièces me plaisent et celle-là en fait partie (je n'en dirai pas autant des symphonies...).

Ca m'a fait la même chose au début, je ne comprenais rien mais c'est devenu une de mes œuvres préférées de Martinu, certaines harmonies me rendent hystérique !
Réessaie !

Poul Ruders [1949-]
Concerto pour alto (1994/2003)