Philharmonie_Anderszewski-Gardiner+LSO_Mozart_Schumann_13III

Concert "tout Schumann" à l'origine dont la programmation a été modifiée suite à la "retraite" de Maria Joao Pires, remplacé par Piotr Anderszewski.
Ce sera donc Mozart et Schumann avec toujours Gardiner et le LSO.

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Schumann - Ouverture de Genoveva

Mozart - Concerto pour piano n° 25 en ut majeur K503

Entracte

Schumann - Ouverture, Scherzo et Finale
Symphonie n° 4

London Symphony Orchestra
Sir John Eliot Gardiner, direction
Piotr Anderszewski, piano

Piotr Anderszewski est souffrant, c'est Isabelle Faust qui le remplace.
Elle va faire de son mieux dans le 25e concerto pour piano de Mozart ;-)

Blague à part, elle jouera le concerto pour violon de Schumann à la place.

C'est une excellente musicienne. J'ai eu la chance de la voir à Poitiers et c'est un des plus beaux concerts que j'ai eu l'occasion de voir

Et si Isabelle Faust a un empêchement, qu'est-ce qui est prévu?

Alors là, vous avez un problème sérieux mon capitaine

En dernier ressort, Sir John fera une improvisation au sacqueboute puis les variations Goldberg à la vielle à bras !

Kir75 a écrit:

En dernier ressort, Sir John  fera une improvisation au sacqueboute puis les variations Goldberg à la vielle à bras !

Plus sérieusement, si Faust devait renoncer pour une raison ou pour une autre, ça serait la faute à pas de chance.

Ou alors, Rojdestvenski viendra diriger la musique de scène intégrale de L'Arlésienne de Bizet (avec Anja Harteros comme récitante dans les mélodrames.)

luisa miller a écrit:

C'est une excellente musicienne...

Peut-être mais son disque du concerto de Schumann est décevant. J'attends de voir si elle (Isabelle Faust) sera galvanisée par Gardiner.

Ah mais là, c'est une autre affaire. Le studio lui convient peut-être moins bien que le live

luisa miller a écrit:

Ah mais là, c'est une autre affaire. Le studio lui convient peut-être moins bien que le live

Elle fait de magnifiques enregistrements en studio avec Beethoven, Brahms, Dvorak, Bartok, etc. mais ses Schumann et Mendelssohn tombent à plat. Je pense à force de vouloir faire différemment, elle tombe à travers, ou soit elle a pris une mauvaise direction.

Mon impression sur ce concert : entre "bien, sans plus" et "un peu décevant".

J'avais des attentes très élevées par rapport à la qualité de l'orchestre, je suis un peu resté sur ma faim.
Je n'avais pas spécialement d'attente concernant le concerto pour violon. Je n'ai pas eu de révélation.
La direction de Gardiner m'a globalement un peu dérouté.

Dans l'"ouverture, scherzo et finale", l'orchestre a été bon mais je ne lui ai pas trouvé pas autant de caractère que le philharmonique de Münich, le Gewandhaus ou l'orchestre du festival de Budapest par exemple.

Dans le concerto pour violon de Schumann, le violon d'Isabelle Faust sonnait un peu petit et trop métallique à mon goût. La direction de Gardiner était placide. J'ai assez vite décroché.

Dans la quatrième symphonie, Gardiner a fait jouer tout le monde debout, sauf les violoncelles et le timbalier. Les violons m'ont semblé aigrelets. Les cuivres, au contraire étaient très bien. Pas de séduction particulière du côté de la petite harmonie. De beaux moments mais je n'ai pas retrouvé le côté survolté et éblouissant du même Gardiner avec le même orchestre dans les disques Mendelssohn récents.

Grand cadeau que ce concerto pour violon (dans l'absolu, mais aussi quand on s'attendait à un Mozart 25 par un pianiste que je ne trouve pas fabuleux du tout… nous ayant vendu un programme tout Schumann et avec Pires, ça faisait mal), on ne peut guère leur faire grief de ne pas avoir eu le temps de le répéter de façon intéressante, d'autant que c'est écrit de façon assez impossible, Schumann n'a jamais fait plus opaque que ça, très peu de chefs arrivent à animer vraiment le discours orchestral là-dedans.

Pour le reste, j'ai envie de te demander où tu étais placé : j'étais au second balcon en première partie, et je me suis senti très loin, le son de portait pas, tout paraissait propret. Je me suis replacé plus près, à l'arrière-scène après la pause, et même s'il s'agit toujours du Gardiner aimable (effectivement, les cordes sans vibrato portaient peu), là on entendait la netteté de trait, la direction des intentions… ça changeait absolument tout.

Je trouve que le son se brouille avec les grands orchestres dans les places proches de la scène, dans cette salle, mais dans cette configuration, c'était l'inverse, aucun impact physique depuis le fond… et ça changeait honnêtement tout, de l'ennui poli à un très agréable enchantement.

(Mais oui, moi aussi j'ai été surpris : je m'attendais à un LSO viril et rendu plus anguleux par Gardiner, un peu comme si ses Beethoven avec l'ORR avaient été mis sur les timbres brillants habituels du LSO… alors que j'ai entendu un orchestre très doux, avec un Gardiner qui tenait au contraire la bride très serrée aux épanchements, aucune violence, jamais. Surprenant – et moins convaincant que ce à quoi je m'attendais, mais très bien quand même… une fois rapproché !)

En première partie j'étais au second balcon de face.
En deuxième partie, je me suis avancé de quelques rangs et décalé un peu vers la droite (quand on regarde la scène), toujours au second balcon.
Dans le symphonique, je suis en général satisfait du second balcon de face.
Cette fois ci, j'aurais peut-être dû essayer de me rapprocher davantage.
Pas évident pour moi à la philharmonie car je n'en connais pas encore tous les méandres.

Je ne ré entendrai pas le LSO cette année. Prochain rdv en novembre 2018 avec Roth et Queyras dans Debussy, Dvorak et Strauss.

Pareil pour moi, j'adore le second balcon, équilibres extraordinaires, vraiment le son parfait. Mais pour des instruments anciens (ou comme ici, des cordes totalement sans vibrato), le son est court (alors que de près, avec du symphonique, je trouve le son plus nébuleux).

Tout ça pour dire que ce n'était pas si mal en fait… à condition d'être vraiment proche pour entendre. Première fois que ça me fait ça (enfin, si, mais c'était avec Armide de LULLY, pas vraiment comparable).

Kir75 a écrit:

Mon impression sur ce concert :  entre "bien, sans plus" et "un peu décevant".

J'avais des attentes très élevées par rapport à la qualité de l'orchestre, je suis un peu resté sur ma faim.
Je n'avais pas spécialement d'attente concernant le concerto pour violon. Je n'ai pas eu de révélation.
La direction de Gardiner m'a globalement un peu dérouté.

Dans l'"ouverture, scherzo et finale", l'orchestre a été bon mais je ne lui ai pas trouvé pas autant de caractère que le philharmonique de Münich, le Gewandhaus ou l'orchestre du festival de Budapest par exemple.

Dans le concerto pour violon de Schumann, le violon d'Isabelle Faust sonnait un peu petit et trop métallique à mon goût. La direction de Gardiner était placide. J'ai assez vite décroché.

Dans la quatrième symphonie, Gardiner a fait jouer tout le monde debout, sauf les violoncelles et le timbalier. Les violons m'ont semblé aigrelets. Les cuivres, au contraire étaient très bien. Pas de séduction particulière du côté de la petite harmonie. De beaux moments mais je n'ai pas retrouvé le côté survolté et éblouissant du même Gardiner avec le même orchestre dans les disques Mendelssohn récents.

tout pareil. l'ouverture/scherzo/finale restera le meilleur moment du concert. le concerto pour violon de schumann j'aime pas symphonie de schumann transparente, ça rentre par une oreille ça ressort de l'autre. Je ne connaissais pas cette version, cela aura été la seule surprise du concert.

Assez déçu moi aussi. J'ai trouvé Gardiner et l'orchestre très proprets, légers mais sans rien qui dépasse, sans souffle, sans frisson (à l'image du fantastique timbalier qui officie aussi au Chamber Orchestra of Europe, au cordeau mais assez discret). C'était mieux dans la symphonie (je précise que je suis resté à ma place, au 1er balcon latéral), mais quel dommage de jouer cette version originale, qui escamote les plus beaux moments du I et du IV !

Le concerto était effectivement très intimiste, même à quelques mètres d'Isabelle Faust le son du violon n'était pas fort (et celui de l'orchestre non plus). Une grande violoniste tout de même.

Gardiner a pris la parole au micro pour annoncer le changement de soliste et de programme... sans préciser qu'il supprimait l'ouverture Genoveva ! Bon, on a pu l'entendre avec Harding et l'OP quelques jours avant, pas si grave.

Ah et j'oubliais le meilleur pour la fin : la fin du Scherzo de la 2e symphonie, joué à une vitesse folle et avec un mordant hallucinant. Une minute qui valait finalement à elle seule le déplacement