Trifonov est décidément un des pianistes les plus passionnants de la jeune génération et son 3° de Prokofiev se place d'emblée parmi les versions les plus intéressantes de l'oeuvre. Le Concertgebouw est aux petits soins avec lui et lui offre un dialogue orchestral de grand luxe.
La Titan de Malher dirigée par Gatti nous en a mis plein les oreilles. L'orchestre est magnifique, rutilant, somptueux.... On sent qu'il pourraient presque jouer cette oeuvre en pilote automatique et on les y a connu avec Haitink, Bernstein, Chailly puis Jansons.
Gatti offre des contrastes très accentués avec des pianissimi impalpables et les crescendi submergeants qui vont avec. Il ne lésine pas non plus sur les rallentandi qui vont parfois jusqu'à suspendre le temps.
Un beau concert où ni le Prokofiev ni le Mahler n'étaient des décalcomanies de ce qu'on a l'habitude d 'entendre.