[Jazz] Playlist

Spoiler:

Franchement fourre-tout et plutôt gâté par la dimension à peu près immanquablement esque du Jazz Composer's Orchestra (les arrangements ne sont pas crédités mais, à part pour celui d'Infinite Gentleness qui a un fort agréable parfum de Carla Bley, il doit y avoir du Michael Mantler là-dessous).

Tiger Trio, Unleashed (2016)
Myra Melford : piano
Joëlle Léandre : contrebasse
Nicole Mitchell : flute, flute alto, piccolo
(Paris, 2016)

Iskender a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

C'est le premier album d'Andy Emler sur lequel je me penche avec attention. Je suis curieux d'entendre les autres.

Crouch, touch, engage (2009) est un chef-d'oeuvre.

C'est effectivement un album formidable, très riche et aux climats contrastés.J'aime beaucoup l'écriture d'Emler, très souvent fondée sur des motifs rythmiques asymétriques. Cela dit, je trouve que le dernier titre, Go Down Swinging* dépare un peu vis à vis de la très haute tenue de l'ensemble...

@Barbajuan: chaleureusement recommandé.
@Thelonious connait déjà ,il me semble.


*Mais bon, il est bref.

https://joemcphee.bandcamp.com/album/legend-street-two

vraiment très très chiant ... AMHA évidemment, mais les pochettes avec des gentils p'tits sont jolies, c'est au moins ça.

Alifie a écrit:

https://joemcphee.bandcamp.com/album/legend-street-two

vraiment très très chiant ... AMHA évidemment, mais les pochettes avec des gentils p'tits sont jolies, c'est au moins ça.

Je sens qu'elle va rester celle là .

Alifie a écrit:

www.deezer.com/fr/album/7093079

Je viens de l'écouter. J'aime beaucoup. Lisse comme il faut .

Non sérieusement, c'est une agréable découverte.

Et avec Malachi Favors sur 4 des 6 titres, c'est même un disque de qu'on peut recommander à darkmagus.

Alifie a écrit:

Et avec Malachi Favors sur 4 des 6 titres, c'est même un disque de qu'on peut recommander à darkmagus.

Tout à fait .

www.allmusic.com/album/vision-blue-mw0000316504

mais malheureusement pas disponible à l'écoute en ligne sur les sites de streaming (ou alors en cherchant vraiment très bien).

Alifie a écrit:

Et avec Malachi Favors sur 4 des 6 titres, c'est même un disque de qu'on peut recommander à darkmagus.

Voui tiens ! j'écouterai peut-être ça, j'ai quelques références concernant M. R. Abrams, dans des contextes plus fournis, j'ai toujours aimé, à voir si en duo ça me branche autant

Le Kodo

Le Kodo
Bribes
Hélas
Courage
You and me and you
La fée qui rend les filles belles
Soft leg
Quelquefois

Marc Ducret, guitares
Larry Schneider, saxophones
Michel Bénita, contrebasse
Adam Nussbaum, batterie

(Label bleu, décembre 1988)

Toutes compositions par Marc Ducret, sauf Bribes (Michel Bénita), La fée (Julien Clerc) et Soft leg (Larry Schneider).
Bel album, très travaillé, que j'avais acheté il y a une vingtaine d'années, mais que je ne réécoute à vrai dire pas très souvent.

Dans les pas d'Alifie

Celui ci il est dans ma vinylothèque (que j'aurais sans doute laissée s’empoussiérer sans le forum)

Frank Lowe
The Flam (1975)
Frank Lowe - tenor saxophone
Leo Smith - trumpet, flugelhorn, wood flute
Joseph Bowie - trombone
Alex Blake - bass, electric bass
Charles "Bobo" Shaw - drums

je l'avais pas très souvent écouté, bien meilleure impression après mes détours par Ornette Coleman (et Don Cherry) ces temps derniers

... dépoussiérage (mais celui ci je l'ai écouté plus souvent, et acheté en anciens francs)

Albert Ayler
Spiritual unit (1964)
Albert Ayler (saxophone)
Gary Peacock (contrebasse)
Sunny Murray (batterie)

xoph a écrit:

Frank Lowe
The Flam (1975)



je l'avais pas très souvent écouté, bien meilleure impression après mes détours par Ornette Coleman (et Don Cherry) ces temps derniers

L'un et l'autre ont joué un rôle important à ses débuts : c'est Ornette Coleman qui l'a convaincu de tenter l'aventure new-yorkaise, avec Sun Ra et Alice Coltrane dans un premier temps, et sa rencontre avec Don Cherry, avec qui il a notamment enregistré le Brown Rice (l'album le plus inventif de Cherry AMHA), a visiblement été déterminante pour lui, lui ouvrant un espace bien plus large que le seul registre aylero-coltranien qui était le sien à ses débuts.

P.S. pour darkmagus : lu dans une de ses bios sur le net : "The saxophonists Charles Lloyd and Hank Crawford and the singer Carla Thomas were his friends"

Alifie a écrit:

P.S. pour darkmagus : lu dans une de ses bios sur le net : "The saxophonists Charles Lloyd and Hank Crawford and the singer Carla Thomas were his friends"

Pas inintéressant, mais anecdotique, c'eût été plus savoureux de savoir ce que l'un pensait de la musique de l'autre... histoire peut-être de claquer le bec à certains  

désolé, mais j'ai pas pu m'en empêcher, mais c'est toi qui m'a cherché là  

Lu dans une nécro de Frank Lowe (ses bios internetiennes sont assez succinctes) : https://forum.saxontheweb.net/archive/index.php/t-5908.html

Mr. Lowe grew up in Memphis and soaked up the remarkable musical currents of that city in the early 1960's. The saxophonists Charles Lloyd and Hank Crawford and the singer Carla Thomas were his friends and neighbors; his first music teacher outside of school was Packy Axton, the part owner of Stax Records, who also played saxophone. As a teenager, Mr. Lowe worked in the Stax recording studio and in its record store.

Rien trouvé de plus.

Alifie a écrit:

Lu dans une nécro de Frank Lowe (ses bios internetiennes sont assez succinctes) : https://forum.saxontheweb.net/archive/index.php/t-5908.html

Mr. Lowe grew up in Memphis and soaked up the remarkable musical currents of that city in the early 1960's. The saxophonists Charles Lloyd and Hank Crawford and the singer Carla Thomas were his friends and neighbors; his first music teacher outside of school was Packy Axton, the part owner of Stax Records, who also played saxophone. As a teenager, Mr. Lowe worked in the Stax recording studio and in its record store.

Rien trouvé de plus.

Pas grave, c'était juste pour te charrier un peu et je n'irai pas plus loin que toi pour savoir s'ils étaient juste copains ou s'ils s'appréciaient musicalement, je m’en fiche un peu en fait.

Par contre je n'ai jamais rien entendu de Franck Lowe dont j'ignore quasiment tout, c’est vraiment un saxophoniste intéressant ?

sonorité puissante qui se sait se faire douce comme le velours, large palette, du subtongue à Webster aux harmoniques aigus ayleriens, dont il n'use jamais comme un effet, articulation formidable qui se marie merveilleusement avec son jeu toujours précis et en tension, un groove et un swing terribles, donc oui, absolument !

Merci ! j'y jetterai une oreille prochainement !

Andrew Hill : Compulsion!!!!! (67)


Avec Freddie Hubbard et John Gilmore.

Sans doute un des disques les plus free d'Andrew.
Plus le disque avance, plus la musique gagne en consistance et en densité.
Un opus remarquable qui déborde d'audace et d'imagination.

@Alifie: j'imagine que tu connais bien ce disque.

puisque je me suis livré il y a quelques mois, sur le mode compulsif souvent pointé par la jumelle de luisa, à une revue de détail presque complète de la disco, que je ne connaissais que très partiellement, d'Andrew Hill, dans laquelle il n'y a pas grand-chose à jeter AMHA (considération des plus pratiques, qui permet d'éluder toute demande pour moi de "hiérarchiser" dans sa production discographique, gnark, gnark !).

Les Nuits du Jazz-Club...





Au programme ce soir :


   Sales crues, râles de tempête, puis le vent sifflera dans la rue des quais interlopes.
On virera ensuite de bord : vers un hommage au modèle harmonique -positions du lotus...

Bien sûr, la présence de contrepèteries dans un message de Mélo ne saurait être que purement fortuite et indépendante de sa volonté...

Malgré les lourdes apparences, y en a que 4 (je parle de tes friandises lexicales) dans ces deux phrases.

1) Tempest in the Colosseum

Freddie Hubbard, trompette
Wayne Shorter, saxophones soprano & tenor
Herbie Hancock, claviers, piano, synthétiseur
Ron Carter, basse
Tony Williams, batterie

(CBS, juillet 1977)

Un concert surchauffé, capté à Tokyo.
Un de mes premiers albums de jazz, découvert voilà plus de vingt ans, et que je réécoute toujours avec plaisir.
J'adore la dernière pièce, Red Clay, écrite par le trompettiste,
sorte de baroud d'honneur qui rassemble ses dernières forces en une agonie fière et brasillante.

2) Die Dreigrosschenoper

Joachim Kühn, piano
Daniel Humair, batterie
Jean-François Jenny-Clark, contrebasse

(Verve, décembre 1995)

Une récupération ?! non par opportunisme mais bien comme un retour aux sources,
dans la même mesure où les trépidantes roaring twenties (ses ragtime, ses fox-trot...) avaient déjà inspiré la musique de Kurt Weill.
Déjà à l'époque, le Songspiel avait connu cette réappropriation : on le jouait à la terrasse des cafés, les cabarets, les salons des grands hôtels,
repris par les big bands, bien avant qu'Ella Fitzgerald ne s'octroie Mack the Knife et que Louis Armstrong n'embouche la complainte.

C'est en assistant à une représentation par le Berliner Ensemble que Joachim Kühn eut l'idée d'arranger quelques airs pour son trio d'alors,
aussitôt enregistrés pour la Radio de Leipzig en 1965 : l'année où il rencontra le regretté Jean-François Jenny-Clark, disparu il y a 20 ans cette année,
auprès de qui il formait avec Daniel Humair une des formations françaises les plus durables depuis 1970.
Une longévité qui favorisa la connivence et la réalisation de projets complices tel cet album,
le premier qu'ils signèrent chez Polygram, enregistré quelques jours avant Noël 1995.

Dans la notice du CD, Kühn explique qu'il s'est surtout contenté d'écrire pour son piano, faisant confiance à l'instinct créatif de ses deux partenaires.
Illustration dès le Seerauberbraut quand, une fois le décor planté, les pincements de la contrebasse introduisent,
désarticulent la chanson de la fiancée du pirate, jadis immortalisée par Lotte Lenya.
On s'en doute : le matériau thématique de L'Opéra de quat'sous devient ici prétexte à invention, à improvisation,
quitte à déjouer le substrat lyrique qui en forme l'enjeu : le choral matinal de Peachum, on cherchait à le déceler, on ne l'attendait plus,
quand il s'impose soudain finalement dans son intacte force hymnique !
Le Anstatt dass se laisse aussi désirer, dans une fébrilité croissante : puis enfin scandé en chœur par le clavier et les pizzicati.
Les balais magiques de Daniel Humair (on doit être un peu sorcier pour s'y envoler ainsi...) viennent alors frotter la caisse
pour introduire une soudaine apesanteur dont Kühn et Jenny-Clark s'enivrent pour sustenter un essor poétique prodigieusement tenu dans la durée.
Cultissime !

3) Jade Visions

Stephan Oliva, piano
Bruno Chevillon, contrebasse
François Merville, batterie

(Owl, juin 1995)

Un album léché à mort, sous les auspices de Bill Evans, bien sûr.
Climats végétatifs de confidences éthérées, de chuchotements, tout en ombres et nuances, en statismes,
en hiatus et syncopes, dégageant une interprétation de grave sérénité malgré quelques emports circonscrits.
Une subtilité harmonique, une itinérance intérieure et contemplatrice qui rend hommage à l'inspirateur.

Mélomaniac a écrit:

2) Die Dreigrosschenoper

Joachim Kühn, piano
Daniel Humair, batterie
Jean-François Jenny-Clark, contrebasse

Spoiler:

Cultissime !

Cet autre trio, enregistré l'année précédente, complèterait assez heureusement ce programme Kurt Weill sans les vocalises, qui s'avèrent rapidement insupportables, du pourtant plus qu'intéressant pianiste Masabumi Kikuchi : www.discogs.com/fr/release/1163724-Play-Kurt-Weill/images , cf. /playlist?list=PL15279A8374B2AE96

/watch?v=ZFgPmiGk8nQ

Enregistré en Hollande à l'automne 1966, peut-être le plus bel album en trio de Paul Bley. Programme idéal (6 thèmes d'Annette Peacock, dont le répertoire lui va à merveille, deux de lui-même, un de Carla Bley et le Ramblin' d'Ornette Coleman), un trio parfaitement équilibré, où Mark Levinson et Barry Altschul sont tous deux impressionnants, le sens de l'espace propre à Bley dans ses meilleures années, un jeu de piano toujours inventif et d'une légèreté joyeuse : un vrai moment de grâce et d'inspiration !

Les Nuits du Jazz-Club...





Au programme ce soir :

Des baguettes de Paname jusqu'aux crincrins de New Orleans -et pour finir à peine 3000 bornes au compteur !

1) Jazz Time in Paris -vol 4, 5, 6

Free Press Oui
Blue Panassié
Real crazy
I Only have Eyes for You
Walking at the Trocadero
Completely crazy
September in the Rain
More crazy
Always
More and more crazy

Walter Williams, trompette
Al Hayse, James Cleveland, trombone
Milton Mezzrow, clarinette
Clifford Scott, Alix Combelle, saxophone ténor
Claude Bolling, piano
Billy Mackel, guitare
William Montgomery, basse
Curly Hamner, batterie
Lionel Hampton, vibraphone

(Vogue, septembre 1953)

Découverte ! Ça balance...

2) Louissiana

autour d'Eddy Louiss, orgue Hammond

(Initial, février-août 1995)

Remonté des caves de ma jazzothèque.
Toutes compositions d'Eddy Louiss, sauf Tou Piti de son papa Pierre.
Comme l'indique son titre, un album imprégné par la Nouvelle Orléans (où fut d'ailleurs enregistré un des morceaux, le narquois Zigaboo).
Mes pièces préférées : Old School, et la sombre équipée de No more beer.