[Jazz] Playlist

arnaud bellemontagne a écrit:

Sinon, tu as des disques de Lee Morgan aussi bons que Search of the New Land à me conseiller?

J'ai écouté ceux-ci (en spoiler) à la même époque que Search of the new land : tous plutôt très bien dans mon souvenir (néthou complètera peut-être).

Spoiler:

La règle du jeu de ces histoires improvisées :« Elle consistait à improviser une vingtaine de pièces, plutôt courtes, inspirées par un nom ou quelques mots inscrits sur 52 petits carrés de papier contenus dans un chapeau. Je n’avais plus qu’à fermer les yeux et extraire un à un ces papiers qui me serviraient de point de départ. Le tout a été enregistré en une seule prise, ce qui peut expliquer quelques redites et le côté parfois débridé ou irréfléchi... J’ai joué de la même façon que je le ferais chez moi, le matin, juste pour divaguer sur le clavier. »

Le concept est amusant et donne un aperçu de la palette de couleurs disponible dans la tête de Solal.

Ce n'est, bien sur, pas un chef d'œuvre, mais ces miniatures sont très agréables à écouter.

@ Arnaud (peut-être)

www.deezer.com/fr/album/82457092

@Thelonious :Merci du conseil.

@Alifie :Merci. Le célèbre The Sidewinder* ne fait pas partie des disques recommandables de Lee Morgan ?






*Pas écouté.

arnaud bellemontagne a écrit:

@Thelonious :Merci du conseil.

@Alifie :Merci. Le célèbre The Sidewinder* ne fait pas partie des disques recommandables de Lee Morgan ?

*Pas écouté.

Absolument, tu peux même commencer par là.

Alifie a écrit:

Absolument, tu peux même commencer par là.

Tu dois commencer par là !!

Je me souviens avoir écouté il y a longtemps Lee-Way, The Sidewinder et The Procrastinator, et ça ne m'avait pas plus emballé que ça.

Pas sensible au genre, visiblement (The Sidewinder en est l'archétype), mais tu peux essayer The Last Session, de 1971, qui a un parfum prononcé du Gil Evans de l'époque, avec Billy Harper omniprésent sur l'album et qui y signe deux compositions.

A propos de Billy Harper :



/watch?v=bFJy2jYd440

Le premier album signé par Billy Harper en 1973, taillé pour arnaud, à la fois pour la présence conjointe d'Elvin Jones et Billy Cobham, en plus d'un autre gilevansien, Warren Smith, à la batterie et pour les accents mccoytyneriens cette fois des trois premiers titres. La face B, Black, est d'inspiration plus soul : Billy Harper, formidable ténor, et Jimmy Owens y sont tous deux impressionnants de densité.

Alifie a écrit:

Pas sensible au genre, visiblement (The Sidewinder en est l'archétype)

De quel genre? Parce que, justement, dans mon souvenir, ça sonnait assez «juste milieu» entre hard bop et soul-funk.

Voilà, tu y es. Dans ma jeunesse, on désignait encore le genre, si je me souviens bien, par l'appellation jazz funky. Caractéristique principale (néthou complètera probablement), illustrée abondamment par Horace Silver ou Art Blakey, l'utilisation systématique de la structure du blues au lieu des harmonies plus sophistiquées des boppers (ou hard-boppers comme le 5tet Clifford Brown-Max Roach). On peut y ajouter (The Sidewinder est emblématique pour ça) les fréquents, pour ne pas dire systématiques, unissons des souffleurs dans l'exposé des thèmes.

Alifie a écrit:

A propos de Billy Harper :



/watch?v=bFJy2jYd440

Le premier album signé par Billy Harper en 1973, taillé pour arnaud, à la fois pour la présence conjointe d'Elvin Jones et Billy Cobham, en plus d'un autre gilevansien, Warren Smith, à la batterie et pour les accents mccoytyneriens cette fois des trois premiers titres. La face B, Black, est d'inspiration plus soul : Billy Harper, formidable ténor, et Jimmy Owens y sont tous deux impressionnants de densité.

Noté.

Alifie a écrit:

Voilà, tu y es. Dans ma jeunesse, on désignait encore le genre, si je me souviens bien, par l'appellation jazz funky. Caractéristique principale (néthou complètera probablement), illustrée abondamment par Horace Silver ou Art Blakey, l'utilisation systématique de la structure du blues au lieu des harmonies plus sophistiquées des boppers (ou hard-boppers comme le 5tet Clifford Brown-Max Roach). On peut y ajouter (The Sidewinder est emblématique pour ça) les fréquents, pour ne pas dire systématiques, unissons des souffleurs dans l'exposé des thèmes.

Dixieland Jubilee, vol 2

12th Street rag
Eh! Là-bas!
Savoy Blues
Tiger Rag
That's a Plenty
Beale Street Mama
Coney Island Washboard
Wolverine Blues

= Kid Ory's Creole Jazz Band - Albert Nicholas Alexander's Jazz band

(Vogue, octobre 1949 - septembre 1950)

Ambiance charleston. Ça gigote, se trémousse de partout. J'adore

néthou a écrit:

Alifie a écrit:

Voilà, tu y es. Dans ma jeunesse, on désignait encore le genre, si je me souviens bien, par l'appellation jazz funky. Caractéristique principale (néthou complètera probablement), illustrée abondamment par Horace Silver ou Art Blakey, l'utilisation systématique de la structure du blues au lieu des harmonies plus sophistiquées des boppers (ou hard-boppers comme le 5tet Clifford Brown-Max Roach). On peut y ajouter (The Sidewinder est emblématique pour ça) les fréquents, pour ne pas dire systématiques, unissons des souffleurs dans l'exposé des thèmes.

Tu es trop bon. jazz funky, finalement, ça convient forcément bien quand on écoute à peu près n'importe quoi d'Horace Silver, même si le terme est peut-être moins usité aujourd'hui, probablement à cause du jazz funk électrique des années 70 (celui de Miles Davis à partir d'On the Corner ou des Headhunters d'Hancock).

De toute façon, Benedictus s'en fout : tout ça est trop mainstream pour lui (et il prend ses jambes à son cou dès qu'on évoque Miles ).

On y retrouve également Horacee Arnold, l'auteur du cultissime Tales of the Exonerated Flea.  

Alifie a écrit:

De toute façon, Benedictus s'en fout : tout ça est trop mainstream pour lui (et il prend ses jambes à son cou dès qu'on évoque Miles ).

Mais-euh!
En revanche, c'est vrai qu'Horace Silver et Art Blakey, c'est l'esthétique de cette époque à laquelle j'accroche le moins (alors que j'aime bien Clifford Brown ou même des musiciens encore plus tradis comme Kenny Dorham - mais pour être honnête, ça fait plus de dix ans que je n'ai écouté ni les uns ni les autres.)

Pas grave, on ne peut pas tout aimer en jazz, comme en classique d'ailleurs (luisa en verdit souvent de rage).
Et puis, le jazz est plutôt ton second rayon, donc on te passe même de confondre Miles avec Benny Goodman.

Alifie a écrit:

Et puis, le jazz est plutôt ton second rayon, donc on te passe même de confondre Miles avec Benny Goodman.

Gnégnégné. Et puis d'abord, c'est avec Sidney Bechet que je confonds Miles Davis (je ne me souviens jamais lequel des deux est sorti avec Juliette Greco.)

 bien joué !

Pour consoler Thelonious de notre mauvaise volonté (récurrente pour ce qui est de moi) sur son fil "Le disque du jour" :



/playlist?list=OLAK5uy_m0U7WjjxdNK3-pTk3Obp51e1QVCwNtdqU

McCoy Tyner :Trident (75)



En trio avec Ron Carter et Elvin.

A noter que Tyner utilise le clavecin et le celesta sur certaines plages.

Encore un disque splendide de la part de notre pianiste (Celestial Chant ).

Benedictus a écrit:

En revanche, c'est vrai qu'Horace Silver et Art Blakey, c'est l'esthétique de cette époque à laquelle j'accroche le moins (alors que j'aime bien Clifford Brown ou même des musiciens encore plus tradis comme Kenny Dorham - mais pour être honnête, ça fait plus de dix ans que je n'ai écouté ni les uns ni les autres.)

Comme son nom l'indique, c'est effectivement un bop plus "hard" que la musique de Clifford Brown ou du vétéran Dorham, qui a commencé professionnellement en 43-44. Ça s'entend au niveau des thèmes (Il y a pas mal de standards mélodiques chez Clifford Brown où son lyrisme pouvait s'exprimer -Easy Leaving en étant le plus splendide exemple-, et de son côté Kenny Dorham a souvent penché vers un côté "latin" (Afro-Cuban, Una Mas, Trompetta Toccata) ou des collaborations originales (la harpiste Betty Glamann pour Jazz Contrasts). Il me semble même qu'il remplaça un temps Clifford Brown après son décès brutal dans le quintet avec Max Roach. Et il a joué avec Blakey (mais j'ai du mal à imaginer Blakey jouer avec une harpiste... )

Shai Maestro Trio, From one soul to another (album : The Stone Skipper)

Toutes les versions que je peux compiler, impossible de se lasser

Je vous mets même la vidéo, puisqu'elle est publiée par le producteur.

Benedictus a écrit:

Et puis d'abord, c'est avec Sidney Bechet que je confonds Miles Davis (je ne me souviens jamais lequel des deux est sorti avec Juliette Greco.)

Moi je dis qu'une âme de midinette, ça fausse le jugement esthétique.



(mais si quelqu'un me trouve une version de Petite fleur ou des Oignons par Miles Davis, je veux bien réviser mon jugement...)



(et le pire, c'est que ça existe peut-être. M'enfin Alifie, ne perds pas trop ton temps... )

Leverkusener Jazztage, Germany, 2007

Richard Galliano - accordéon et accordina
Gary Burton - vibraphone
Philippe Aerts - basse
Clarence Penn - drums


/watch?v=vAw-LV3BRl0

Concert d'ouverture des "100 ans du Bauhaus"

Michael Wollny - Concept, piano & composition
Emile Parisien - Saxophone soprano 
Wolfgang Heisig - Phonola
Leafcutter John - Electronique
Max Stadtfeld - Batterie

toujours modernes ! (et gaffe aux décennies à venir)
https://www.arte.tv/fr/videos/086298-001-A/concert-d-ouverture-des-100-ans-du-bauhaus-depuis-berlin/

Avec un cast qui fait envie (Elvin, Mouzon...)

De cette époque-là, arnaud, il faut au moins écouter, si tu ne connais pas déjà, Svengali, qui va suivre celui-ci (paru en 1981) :



www.discogs.com/Gil-Evans-Where-Flamingos-Fly/release/2872642

Svengali:
J'ajouterais bien There Comes a Time, Priestess et The Gil Evans Orchestra Plays the Music of Jimi Hendrix.

J'ai Svengali et Priestess.

Pour les autres il faudra que je vérifie, j'ai pas mal de Gil Evans période "électrique"...

Benedictus a écrit:

Svengali:  
J'ajouterais bien There Comes a Time, Priestess et The Gil Evans Orchestra Plays the Music of Jimi Hendrix.

Oui, je voulais dire avant Plays Hendrix. Celui que je viens de poster est le moins intéressant des 4 (en comptant l'album japonais avec Masabumi Kikuchi).

arnaud bellemontagne a écrit:

J'ai Svengali et Priestess.

Pour les autres il faudra que je vérifie, j'ai pas mal de Gil Evans période "électrique"...

Le must de sa période électrique, c'est pour moi les deux Live at Sweet Basil de 1984 :

www.discogs.com/Gil-Evans-The-Monday-Night-Orchestra-Live-At-Sweet-Basil/release/3732953
/watch?v=nwXyzLR1vaU

www.discogs.com/Gil-Evans-The-Monday-Night-Orchestra-Live-At-Sweet-Basil-Vol2/release/13014409
/watch?v=PPdsql6KvXM

Oui, j'adore, mais ce n'est déjà plus tout à fait le même univers sonore, je trouve.

C'est vrai, largement plus dans l'improvisation collective, avec des solistes très extravertis, un peu comme chez Sun Ra dans les années 70.

1974

     
Celui-ci, je l'adore. Ce Crosstown Traffic .

Et juste avant je m'étais écouté :



1988

Yeahhhh !

McCoy Tyner : Fly With The Wind (76)



Un des mes Tyner de chevet avec une ambiance et un souffle proche des grands disques de jazz-rock de l'époque (la présence électrisante de Billy Cobham n'y est sans doute pas pour rien).

Dans un tout autre genre, pas vraiment pour les plus assidus du jazz-club   :

Spoiler:

www.deezer.com/fr/album/41276441 ou /watch?v=1gSCEW0uAGs

Comme je l'avais déjà noté ici: c'est amusant comme Previn fait BCBG coincé sur les pochettes de ses disques de jazz, alors que sur sur celles de ses disques classiques, il affiche un look psychédélique débridé.

Alifie a écrit:

Spoiler:

Je prends celui du bas .

C'était l'idée, en effet.  

P.S. l'album country de Scofield, avec un clin d'oeil final au Way Out West de Rollins est plutôt très chouette (sur deezer et spotify aussi)