Franz Schubert : singspiel, opéra et musique de scène

Mélomane chevronné Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012

Un topic consacré à la discographie des opéras, Singspiele et musiques de scène.

Parmi lesquels Alfonso und Estrella, Die Verschworenen, Fierrabras, Die Zwillingsbrüder et bien sûr Rosamunde.

Mélomane chevronné Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012

Mélomaniac, in playlist, a écrit:: Catégorie orchestrale -n°170/250

Fritz Lehmann (1904-1956)

Franz Schubert (1797-1828) :

Alfons und Estrella, ouverture D. 732
Die Zauberharfe, ouverture D. 644
Rosamunde, musique de scène D. 797

= Diana Eustrati, contralto ; Fritz Lehmann, Orchestre philharmonique de Berlin, Motettenchor

(DG, novembre 1952 - janvier 1953)

Parmi les chefs de l'immédiat après-guerre, le style de Lehmann s'avère singulièrement moderne
et reste en phase avec nos habitudes d'écoute pour ceux qui aiment les lectures décantées, dégraissées.
Certes les tempi sont assez larges, mais ils permettent ainsi de soigner les nuances de couleur et phrasés, à un extrême degré de méticulosité.
Écoutez par exemple les sautillés dans la partie médiane de l'ouverture La Harpe enchantée : stupéfiant de transparence, de précision.
Ces pages laissent ici transparaître leur diaphane nervure, leurs linéaments les plus délicats.
Le règne de l'ineffable, de la souplesse qui se décline en une marquèterie admirable dans les moindres détails.
Les micros de DG captent ces essences avec une granulosité qui ne fait qu'ennoblir les textures de l'orchestre berlinois,
ici utilisé pour ses ressources de poésie plutôt que sa puissance.
Je ne connais aucune autre interprétation qui ait su ainsi peaufiner la gracilité de ces pages, sans verser dans la tiédeur ou la mièvrerie.
Déromantisée, antispectaculaire, mais alors quels trésors de subtilité !
Quelques années plus tard, le jeune Haitink grava à Amsterdam une version aussi fine, aux parfums plus caractérisés et suggestifs,
au dessin presque aussi épuré mais sans retrouver le climat d'osmose qui baigne ici les paysages de Chypre.
A noter que Lehmann enregistra les deux Ouvertures associées à la musique de scène, merci pour cette courtoisie qui ne laisse rien regretter.

Mélomaniac a écrit:: Un topic consacré à la discographie des opéras, Singspiele et musiques de scène.

Parmi lesquels Alfonso und Estrella, Die Verschworenen, Fierrabras, Die Zwillingsbrüder et bien sûr Rosamunde.

Ce topic me semble bien large, Rosamunde ne vaudrait-elle pas un topic à elle seule ?

fomalhaut

Melomaniac a tout à fait raison. Cette "Rosamunde" dirigée par Fritz Lehmann (1902-1954), Chef hélas prématurément disparu, est un enregistrement marquant et magnifique.

Pour la petite histoire, il fut réédité sur CD par DGG (474986.2) au début de ce siècle.
On peut encore trouver ce CD :

https://www.amazon.fr/Schubert-Rosamunde-musique-sc%C3%A8ne-opus/dp/B0002ID2IC/ref=sr_1_10?s=music&ie=UTF8&qid=1537255572&sr=1-10&keywords=Fritz+lehmann+schubert

Fritz Lehmann a fait plusieurs enregistrements dans l'après-guerre sous les labels DGG, Les Discophiles Français et Le club français du disque.
Certains de ces microsillons ont été transférés sur CD par "Forgotten Record" :

https://forgottenrecords.com/fr/catalogue?f=conductor~Lehmann%2C%20Fritz

fomaluaut

Mélomane chevronné Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012

Mélomaniac, in playlist, a écrit:: Franz Schubert (1797-1828) :

Die Zauberharfe, ouverture D. 644
Rosamunde, musique de scène D. 797

= Rohanzig Yachmi, contralto ; Karl Münchinger, Orchestre philharmonique et Chœur de l'Opéra de Vienne

(Decca, novembre 1974)

On devine les trésors de coloris, de grâce, que le Wiener Philharmoniker infuse dans ces pages témoin du romantisme le plus délicat.
Se déploie une vision ample, captée dans une panoramique prise de son, mais sans nuire à la clarté des plans.
Contrairement à Lehmann à Berlin (DG, 1953), ciselé à l'extrême jusqu'à l'abstraction, Münchinger n'oublie pas la vocation scénique,
flatte le contraste dramatique (sans brusquerie) et privilégie la suggestivité, par le legato, le sfumato et la souplesse de l'agogique.
Autant de moelleux instants de rêve qui s'inscrivent dans ces images de théâtre.

Après Lehmann, Munchinger...Ce sont la d'excellentes sinon superlatives versions.
On peut écrire que cette Rosemonde de Chypre a beaucoup de chance avec le disque...Essayez de trouver une autre merveille, l'enregistrement réalisé par Peter Maag à la tête du Philharmonia Hungarica, un enregistrement plus proche de celui de Lehmann que de celui de Munchinger.
Je le possède en LP (Turnabout TVS 4330), j'ignore s'il a été réédité en CD.

fomalhaut

Trois brefs extraits de Rosamunde par Daniel Barenboim avec la Philharmonie de Berlin.
* Ouverture D.644
* Entr'acte
* Ballet

Franz Schubert : singspiel, opéra et musique de scène Schub-11

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