Playlist (135)

Anaxagore a écrit:

C’est la troisième ou quatrième fois que j’écoute cette œuvre de Karlheinz et le problème est toujours le même. Je ne suis pas insensible à la séduction immédiate résultant de l’alchimie des timbres, surtout quand, comme ici, c’est Berlin qui officie ; mais cela reste somme-toute un plaisir très superficiel. Quand je veux aller au-delà, je peine — c’est le moins qu’on puisse dire — à percevoir à l’audition la cohérence sérielle du discours, dont je ne conteste pas la réalité sur le papier — même si je n’ai pas analysé la partition — mais dont j’interroge l’audibilité effective. Y a-t-il au moins, en quelque mesure, un passage possible de la « musique pour l’oeil » à la « musique pour l’oreille » ? Il me faudrait sans doute — si j’en avais le courage    — accumuler les auditions pour répondre à la question.

Gruppen est pourtant l'une des pièces les plus immédiatement évidentes de Sto, avec beaucoup de pôles, mais tu poses là la grande question de la musique contemporaine : avons-nous accès au discours ou sommes-nous réduit à observer de loin des formes mouvantes ?

On a quelquefois cette impression en effet, et à mon sens c'est un peu dommage parce que l'émotion ne peut pas être la même que lorsqu'on comprend un minimum ce qui se passe, qu'on peut anticiper, être surpris, etc., mais il faudrait repasser toute l'histoire du XXe au tamis et soulever de nombreuses controverses pour répondre à la simple question que tu poses.

Donc je vais me contenter de la réponse paresseuse : Gruppen c'est vraiment pas mal, et ça mérite l'effort de la réécoute, en effet. (plus que le joli Grabstein, assez loin de ce qui fait l'intérêt de Kurtág, à mon sens)

Wagner : Tannhauser Acte III (Cluytens 55)

Plus le temps passe et plus j'adore cet opéra, qui est peut être mon préféré parmi les 3 premiers Wagner "officiels".

Ce dimanche, après Alpaerts:

• Debussy: Prélude à l’après-midi d’un faune. Jeux:

François-Xavier Roth / Les Siècles
Paris, I.2018
Harmonia Mundi
Je n’ai pas tellement aimé le Prélude, prosaïque, mais cette version de Jeux est peut-être la plus belle qu’il m’ait été donné d’entendre et réalise une sorte de quadrature du cercle. Voir ici.

• Auric: Phèdre, ballet:

Arturo Tamayo / Orchestre Philharmonique du Luxembourg
Luxembourg, II.2005
Timpani
Écouté par hasard - et une sacrée découverte! Contre toute attente, une œuvre ambitieuse, opulente, parfois grandiloquente mais d’une grande intensité dramatique. Voir ici.

• Dufourt: Burning Bright (2014) pour 6 percussions:

Les Percussions de Strasbourg
Strasbourg, III.2016
Percussions de Strasbourg
Une œuvre fascinante - l’auditeur est comme immergé au cœur d’une dramaturgie sonore aux climats terriblement persuasifs. Voir ici.

DavidLeMarrec a écrit:

Anaxagore a écrit:

C’est la troisième ou quatrième fois que j’écoute cette œuvre de Karlheinz et le problème est toujours le même. Je ne suis pas insensible à la séduction immédiate résultant de l’alchimie des timbres, surtout quand, comme ici, c’est Berlin qui officie ; mais cela reste somme-toute un plaisir très superficiel. Quand je veux aller au-delà, je peine — c’est le moins qu’on puisse dire — à percevoir à l’audition la cohérence sérielle du discours, dont je ne conteste pas la réalité sur le papier — même si je n’ai pas analysé la partition — mais dont j’interroge l’audibilité effective. Y a-t-il au moins, en quelque mesure, un passage possible de la « musique pour l’oeil » à la « musique pour l’oreille » ? Il me faudrait sans doute — si j’en avais le courage    — accumuler les auditions pour répondre à la question.

Gruppen est pourtant l'une des pièces les plus immédiatement évidentes de Sto, avec beaucoup de pôles, mais tu poses là la grande question de la musique contemporaine : avons-nous accès au discours ou sommes-nous réduit à observer de loin des formes mouvantes ?

On a quelquefois cette impression en effet, et à mon sens c'est un peu dommage parce que l'émotion ne peut pas être la même que lorsqu'on comprend un minimum ce qui se passe, qu'on peut anticiper, être surpris, etc., mais il faudrait repasser toute l'histoire du XXe au tamis et soulever de nombreuses controverses pour répondre à la simple question que tu poses.

Donc je vais me contenter de la réponse paresseuse : Gruppen c'est vraiment pas mal, et ça mérite l'effort de la réécoute, en effet. (plus que le joli Grabstein, assez loin de ce qui fait l'intérêt de Kurtág, à mon sens)

Je ne posais pas la question en général . Parce que je connais la problématique (j'écoute de la musique contemporaine depuis 30 ans) ... et je ne voulais certainement pas raviver les controverses que tu évoques .

Je suis plus intéressé par ta réponse paresseuse : Gruppen n'est pas inaccessible. Je vais donc persévérer, comme je l'ai fait avec fruit pour d'autres pièces contemporaines .

Tu dis que tu l'as écouté quand même trois ou quatre fois…
Pour ma part une écoute au disque + une écoute en concert, et j'en suis au même point que toi. (les ouvreurs/ses proposaient des boules Quiès avant le début du concert, ce n'est pas une plaisanterie)

Lyatoshinsky: Symphonie n°2/Kuchar

Xavier a écrit:

Tu dis que tu l'as écouté quand même trois ou quatre fois…
Pour ma part une écoute au disque + une écoute en concert, et j'en suis au même point que toi. (les ouvreurs/ses proposaient des boules Quiès avant le début du concert, ce n'est pas une plaisanterie)

Oui j'ai déjà écouté deux fois ce disque Abbado et j'avais déjà écouté Gruppen deux fois, jadis, dans la version Stockhausen/Maderna/Gielen. Mais tu ne connais pas mon côté maso.... Pour moi, quatre fois ce n'est pas beaucoup. Je suis capable de bien pire ... et sans les boules Quiès des ouvreuses (excellent ça   ...).

Cela dit, tu n'as pas l'air aussi optimiste que David   . Je suis maso oui, mais seulement si ça porte du fruit ... Par contre, si c'est pour en rester toujours au même point .

Au bout de quatre écoutes, s'il n'y a pas un frémissement…
Enfin, pour moi, pour une musique qui prend autant la tête, quatre écoutes c'est déjà beaucoup!

Lyatoshinsky, symphonies No. 4 & 5
Cracow Philharmonic Orchestra, Roland Bader

On entend moins du Scriabine que dans la 3e.
Je dirais une savoureuse mélange entre Holst, Hindemith, Shostakovitch and Prokofiev
Je ne sais pas ce que la 5e raconte mais c'est claire elle raconte une histoire derrière (dernier mouvement quasiment cinématographique).

Bach : Suite Anglaise n°1 (Richter)

Dusapin, A quia (concerto pour piano, 2002)
Nicolas Hodges
Orchestre National des Pays de la Loire
Pascal Rophé

Alberto Posadas : La tentácion de las sombras pour soprano et quatuor à cordes        2011 / Sun, Quatuor Diotima
 +
Alberto Posadas : Tránsito II pour clarinette et soprano        2012 / Rosman, Sun

La maîtrise de l'écriture inter-instrumentale est assez fascinante, je trouve.

Wen-chung Chou : Clouds pour quatuor à cordes        1996 / Brentano String Quartet

Wen-chung Chou : Twilight Colors pour ensemble        2007 / Boston Musica Viva (Pittman)
 +
Wen-chung Chou : Streams pour quatuor à cordes        2003 / Brentano String Quartet

Réécoute d'une intégrale mythique ...



Beethoven: Sonates n° 1, 2 et 3 op. 2 ; Sonate n°4 op. 7 (Wilhelm Backhaus)   . Lecture ultra-rapide, sévère et d'une exemplaire sobriété. Problèmes malgré tout : Backhaus omet toutes les reprises ; et dans des œuvres qui appliquent aussi rigoureusement la forme-sonate classique, ça me pose problème, surtout les premiers mouvements avec une seule exposition. Par ailleurs, ça ne rigole pas, c'est le moins qu'on puisse dire. Pas de place pour l'humour, pourtant bien présent dans ces sonates de jeunesse.

Bruckner: Psaume 150 ; Helgoland (Ruth Welting, Chicago Symphony Chorus, CSO, Barenboim).

Clemens Gadenstätter : Sad songs pour saxophones, guitare électrique, percussions et piano        2011-12 / Ensemble Nikel
 
Malin Bång : kobuschi burui pour saxophone ténor, percussion, piano, guitare électrique et quatre objets         2012 / Ensemble Nikel

Georg Katzer : after Carroll (Jabberwocky) pour soprano et ensemble        2012 / Ensemble Asamisimasa
 +
Beat Furrer : linea dell'orizzonte pour huit instrumentistes        2012 / Ensemble Ascolta (Kalitzke)
 +

Rebecca Saunders : ...of water making moans pour accordéon        2013 / Anzellotti
 +
Gérard Pesson : Peigner le vif pour alto et accordéon         2007 / Desjardins, Anzellotti
 +
Marco Stroppa : Il peso di un pensiero pour alto        2015 / Desjardins

Hans Zender : Ein wandersmann... zornig... pour accordéon et voix        2013 / Anzellotti, Desjardins
 +
Marco Stroppa : Nous sommes l'air, pas la terre pour accordéon et alto         2003-04-09 / Anzellotti, Desjardins
 +

Emeryck a écrit:

Clemens Gadenstätter : Sad songs pour saxophones, guitare électrique, percussions et piano        2011-12 / Ensemble Nikel
 
Malin Bång : kobuschi burui pour saxophone ténor, percussion, piano, guitare électrique et quatre objets         2012 / Ensemble Nikel

Georg Katzer : after Carroll (Jabberwocky) pour soprano et ensemble        2012 / Ensemble Asamisimasa
 +
Beat Furrer : linea dell'orizzonte pour huit instrumentistes        2012 / Ensemble Ascolta (Kalitzke)
 +

Oui, je n'ai pas l'impression que 2012 ait été un très grand cru à Donaueschingen...
(Et puis voir Roth diriger un programme Gander / Bedrossian, ça met un peu la misère.)

Benedictus a écrit:

Emeryck a écrit:

Clemens Gadenstätter : Sad songs pour saxophones, guitare électrique, percussions et piano        2011-12 / Ensemble Nikel
 
Malin Bång : kobuschi burui pour saxophone ténor, percussion, piano, guitare électrique et quatre objets         2012 / Ensemble Nikel

Georg Katzer : after Carroll (Jabberwocky) pour soprano et ensemble        2012 / Ensemble Asamisimasa
 +
Beat Furrer : linea dell'orizzonte pour huit instrumentistes        2012 / Ensemble Ascolta (Kalitzke)
 +

Oui, je n'ai pas l'impression que 2012 ait été un très grand cru à Donaueschingen...
(Et puis voir Roth diriger un programme Gander / Bedrossian, ça met un peu la misère.)

C'est sûr... Je n'ai pas encore écouté les deux autres CDs mais je connais déjà Itself de Bedrossian donc je crois que je ne vais pas la réécouter, hein, clairement - c'est pas du Cendo mais quand même... 

Hugues Dufourt : La tempesta d'après Giorgione pour ensemble        1976 / Rophé

ce matin :
josquin Desprez missa l'Homme Armé sexti toni   A Sei Voci    

maintenant :
john Adams Harmonielehre   edo de waart/san francisco symphony

Un "classique" de mes cd symphoniques , sans doute dans les 100 premiers de ma liste ...  

Les Tuyaux de la Nuit...






Au programme ce soir :     J.S. Bach – F. Correa de Arauxo – D. Antalffy-Zsiross – E. Gigout

• Schoenberg: Die Jakobsleiter:

Siegmund Nimsgern (Gabriel), Kenneth Bowen (Ein Berufener), Ian Partridge (Ein Aufrührerischer), Paul Hudson (Ein Ringender), John Shirley-Quirk (Der Auserwählte), Anthony Rolfe-Johnson (Der Mönch), Ortrun Wenkel (Der Sterbende), Mady Mesplé (Die Seele), Pierre Boulez / BBC Symphony Orchestra, BBC Singers
Paris, V.1980
Sony

Voilà pour moi une forme d’idéal: un texte fort, à la fois fascinant et irritant, porté par une forme de mysticisme inquiet; une musique-somme extraordinaire à l’écriture complexe, mobile et contrastée, constamment tendue et d’une intensité expressive à couper le souffle; une lecture orchestrale et chorale finement détaillée et d’une rectitude absolues, mais très animée et sachant faire ressortir élans et ruptures; et enfin un plateau éblouissant réunissant la fine fleur des chanteurs-diseurs de l’école anglaise (Patridge, Shirley-Quirk, Rolfe-Johnson!), un des plus beaux contraltos de l’école allemande (Ortrun Wenkel) et tout simplement les deux plus grands chanteurs du monde deux de mes chanteurs les plus absolument préférés: Siegmund Nimsgern et Mady Mesplé (leur dialogue final!)

1) Johann Sebastian Bach (1685-1750) :

Sonate en trio n°1 en mi bémol majeur, BWV 525
Sonate en trio n°2 en ut mineur, BWV 526
Sonate en trio n°3 en ré mineur, BWV 527
Sonate en trio n°4 en mi mineur, BWV 528
Sonate en trio n°5 en ut majeur, BWV 529
Sonate en trio n°6 en sol majeur, BWV 530

= Kay Johannsen, orgue Metzler de l'église St. Georg de Stein-am-Rhein

(Hänssler, mars 1997)

Non loin des chutes du Rhin de Schaffhouse, en contrebas du château de Hohenklingen, repose ce magnifique village de quelque trois mille âmes.
Vieux centre admirablement préservé, avec ses maisons antérieures au XVII° siècle, leurs façades bigarrées, leurs fenêtres à oriel...
L'église municipale, fort sobre, abrite un orgue de 1992 qui compte 37 jeux sur trois claviers & pédalier.
L'interprète les sollicite avec parcimonie : pas d'anche ni mixtures, même dans le vigoureux allegro conclusif de l'ut mineur ;
un seul jeu par main dans les épisodes centraux (sauf dans la sol majeur qui double les 8').
La registration s'en tient aux fonds, laissant s'exprimer des tuyaux veloutés, éclaircis par les principaux et flûtes 2' en mélange creux (sans 4'),
et parfois quelques mutations comme larigot et nazard.
Parmi ses confrères sollicités pour l'intégrale Bach réalisée par Hänssler, Johannsen reste celui qui marqua les esprits et la discographie,
convolant de réussite en réussite, que ce soit dans les pièces de jeunesse gravées à Cappel, mobilisant la rhétorique hanséatique,
ou ici dans ces volubiles sonates qui requièrent plutôt précision contrapuntique, continuité de la polyphonie et souplesse expressive.
Les doigts engrènent les redoutables mécanismes avec une parfaite aisance, pas une ligne qui flotte, un phrasé qui s'égare ou patine à vide.
Au sein des meilleures versions de ces Triosonaten, ce CD prend place au sommet, avec Chapuis à Notre-Sauveur de Copenhague (Auvidis),
Koito à Groningen (Harmonic Records) et Koopman à la Waalsekerk d'Amsterdam (Archiv).
Acoustique moelleuse mais lisible, superbe prise de son, très réaliste.

Benedictus a écrit:

• Schoenberg:

Siegmund Nimsgern (Gabriel), Kenneth Bowen (Ein Berufener), Ian Partridge (Ein Aufrührerischer), Paul Hudson (Ein Ringender), John Shirley-Quirk (Der Auserwählte), Anthony Rolfe-Johnson (Der Mönch), Ortrun Wenkel (Der Sterbende), Mady Mesplé (Die Seele), Pierre Boulez / BBC Symphony Orchestra, BBC Singers
Paris, V.1980
Sony

Voilà pour moi une forme d’idéal: un texte fort, à la fois fascinant et irritant, porté par une forme de mysticisme inquiet; une musique-somme extraordinaire à l’écriture complexe, mobile et contrastée, constamment tendue et d’une intensité expressive à couper le souffle; une lecture orchestrale et chorale finement détaillée et d’une rectitude absolues, mais très animée et sachant faire ressortir élans et ruptures; et enfin un plateau éblouissant réunissant la fine fleur des chanteurs-diseurs de l’école anglaise (Patridge, Shirley-Quirk, Rolfe-Johnson!), un des plus beaux contraltos de l’école allemande (Ortrun Wenkel) et tout simplement les deux plus grands chanteurs du monde deux de mes chanteurs les plus absolument préférés: Siegmund Nimsgern et Mady Mesplé (leur dialogue final!)

Oui, excellente version; j'ai ça dans un coffret "Boulez".

La Neustädter Kirche St. Johannis de Hanovre (Allemagne, Basse-Saxe)


2) Francisco Correa de Arauxo (1584-1654) :

Canto Llano de la Inmaculada Concepción

= Roland Götz, orgue Collon de l'église St. Johannis de Hanovre

(Studio XVII Augsburg, 2003)

Après la reconstruction de l'église, le facteur Detlef Kleuker érigea en 1963 un instrument néobaroque (38 jeux).
En raison d'un état devenu précaire, il fut vendu (tuyauterie et soufflet) à l'église Ichthuskerk de Urk (Pays-Bas), en 2010.
L'achat d'un Forster & Andrews de 1902 fut alors envisagé, mais le projet s'accommoda plutôt d'un instrument électronique,
en l'attente de la construction d'un orgue de type baroque allemand.

Par ailleurs, dans la galerie latérale, parallèlement à le nef, fut installé en 1998–2001 un orgue par Patrick Collon,
qui s'inspira de celui de l'Iglesia Colegial de Lerma (Castille).
La registration dispose de 18 jeux (dont cinq en demi-registre) sur un seul clavier à octave courte, avec pédalier en tirasse.
Tempérament mésotonique, diapason à 415 Hz.
Traction mécanique, et les soufflets peuvent être activés manuellement.
Jusqu'à la construction de l'orgue de l'église évangélique de Züsch (Rhénanie-Palatinat) en 2002,
il représentait l'unique exemple de facture de style baroque hispanique en Allemagne !
Il appartient à l'École supérieure de Musique et Théâtre de Hanovre, et sert aussi bien pour le culte que pour l'enseignement et des concerts.
Le facteur belge a accompli là un magnifique travail, comme on en juge par la sonorité plus ibère que nature.
Notamment des anches qui font crépiter ce plain-chant dédié à l'Immaculée Conception, une des pièces les plus célèbres de Correa de Arauxo.

Plein de Schwanengesang depuis samedi, et puis des symphonies russes :
Kalinnikov 1 ,
Liato 1 ,
Liato 3 ,
Zhurbin 1 ,
Zhurbin 2 .

DavidLeMarrec a écrit:

Kalinnikov 1 ,
Liato 1 ,
Liato 3 ,
Zhurbin 2 .

À ce point-là? Mais c'est quel genre?

L'église First Church of Christ de Boston (États-Unis, -Massachusetts)


3) Dezső Antalffy-Zsiross (1885-1945) :

Spielende Faunen

= Cherry Rhodes, orgue Aeolian-Skinner de la First Church of Christ de Boston

(OHS, août 2000)

Contemporain de Bartok, ce musicien hongrois étudia au Conservatoire de Budapest, puis à Berlin, Leipzig (composition avec Max Reger
et orgue avec Karl Straube) et Bologne (avec Enrico Bossi qui influença ses pièces de genre telles celle que nous entendons ici).
Après 1921, il émigra aux États-Unis où sa carrière se partagea entre enseignement, composition et concerts à travers le continent.
Il revint toutefois à quelques reprises dans son pays natal, par exemple pour jouer sur le tout nouvel orgue de la Cathédrale de Szeged,
qui avec ses 136 jeux comptait alors parmi les plus grands d'Europe -je l'ai déjà entendu sur place, il reste impressionnant  
A peine arrivé en Amérique, l'éditeur new-yorkais Schirmer publia ses Quatre pièces (1922) dont sont tirés ces Faunes inspirés par le peintre Arnold Böcklin.
La partition prévoit une registration très limpide, principalement sur les flûtes, qui font chanter ces pages volubiles dédiées à Marcel Dupré.
Pour entendre ces voltigeuses arabesques : watch?v=qV4qjD3Dg7c

L'orgue de la First Church of Christ fut construit en 1952 par la firme Aeolian-Skinner qui venait d'achever le colosse du Tabernacle Mormon de Salt Lake City.
Une restauration venait d'être réalisée les années précédant cet enregistrement.
Pour l'histoire, voir ici : https://www.marybakereddylibrary.org/research/the-pipe-organ-in-the-mother-church-extension/
Pour la description, voir ici : https://www.pipeorgandatabase.org/OrganDetails.php?OrganID=5081
Avec ses 166 jeux sur quatre claviers, ce joujou reste un des plus grands et prestigieux du Massachusetts.
Hélas, pour une œuvre qui doit s'ébattre dans la lumière, l'interprétation s'avère un peu pâle, et poisseuse dans les basses,
ce que n'arrange pas une prise de son trop timide.

Benedictus a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Kalinnikov 1 ,
Liato 1 ,
Liato 3 ,
Zhurbin 2 .

À ce point-là? Mais c'est quel genre?

Pas vraiment de points communs. Kalinnikov c'est du romantisme bon teint, rendu exaltant par l'usage immodéré de thèmes folkloriques. Liatochynsky du postromantisme chargé, quasiment décadent (un côté Herbstsymphonie, avec des moyens très différents, davantage par blocs que contrapuntique), et Zhurbin (soviétique tardif, voire russe d'aujourd'hui), ça varie énormément entre la Première Symphonie assez sévère et la Deuxième « Giocosa », farcie de citations classiques très bien intégrées.

Église Sainte-Marie de Mirande (France, -Gers)


4) Eugène Gigout (1844-1925) :

Cantilène, en la majeur
Scherzo, en sol mineur
Absoute, en ut mineur

= Daniel Matrone, orgue Magen de l'église Sainte-Marie de Mirande

(REM, 1997)

Superbe disque, comme tout ce qu'a enregistré Matrone.
« Monuments aux statues héroïques, fanfares lugubres et plaintes de tendresse.
Dans un dernier sanglot, tout s'éloigne, murmure, disparaît » nous dit-il d'Absoute dans le livret.
Et un decrescendo de registre à couper le souffle.
Fabuleux !  

Scriabine: Prométhée/Inbal

Pas "faciles" ces quatuors !

Mahler symphonie No. 7
Staatskapelle Berlin

J'ai souvent oublié celui-là mais sans conteste le meilleur Mahler de Barenboïm et l'un des meilleures 7e tout court.
Je ne sais pas si c'est dû la direction ou les astuces postproduction, mais les cuivres basses et les bois ressortent bien qu'ailleurs. Le mouvement central est pris très rapide.

J'ai aussi écouté Inbal/Frankfurt dans le même œuvre, surpris par la prise de son qu'on a tant louée que je trouve tout simplement trop réverbéré et confuse. La direction est correcte mais fade à mon goût. Un enregistrement mal vieilli.

Beethoven: Sonates n° 5, 6, 7 op. 10 et n° 8 op. 13 (Wilhelm Backhaus) . En dépit des reprises omises et de prises de son de qualité très variable, les 6, 7 et surtout 8 sont remarquables. La 5, assez terne, est un peu en retrait.

Maurice Ohana, In dark and blue, Concerto pour violoncelle et orchestre, Sonia Wieder–Atherton, Arturo Tamayo et l'Orchestre Philharmonique du Luxembourg

non découverte. ou comment prolonger son plaisir lorsque Tout un monde lointain... est terminé ! il n'y a pas plus d'un pas entre ces deux oeuvres/compositeurs ici. Ohana est oublié. Dutilleux trouvé. Étonnant. L'oeuvre est composée à la fin de sa vie (1990), et commandée/dédiée par/à Rostropovitch...

Maurice Ohana, Synaxis, Concerto pour deux pianos percussions et grand orchestre, Pascal Devoyon et Christian Ivaldi, Arturo Tamayo et l'Orchestre Philharmonique du Luxembourg

découverte. très beau ! Toujours cette sensation prégnante chez Ohana d'une certaine magie sonore couplée à une primitivité, tant charnelle que spirituelle ; voir les références ici à la musique très ancienne (Sibile, Tropes, Clameur, Organum, Antiphonie, etc.).

Debussy : Jeux (Roth)

Timbres superbes, direction cursive et supérieurement articulée : une merveille.

arnaud bellemontagne a écrit:

Debussy : Jeux (Roth)

Timbres superbes, direction cursive et supérieurement articulée : une merveille.

Décidément, il va falloir que je découvre Roth dans Debussy ...

Antoine de Févin
Anthonius Divitis

LuxPerpetua
Requiem

voir ICI

Rubato a écrit:

Antoine de Févin
Anthonius Divitis

LuxPerpetua
Requiem

voir ICI

Rav-phaël a écrit:

Maurice Ohana, In dark and blue, Concerto pour violoncelle et orchestre, Sonia Wieder–Atherton, Arturo Tamayo et l'Orchestre Philharmonique du Luxembourg

non découverte. ou comment prolonger son plaisir lorsque Tout un monde lointain... est terminé ! il n'y a pas plus d'un pas entre ces deux oeuvres/compositeurs ici. Ohana est oublié. Dutilleux trouvé. Étonnant. L'oeuvre est composée à la fin de sa vie (1990), et commandée/dédiée par/à Rostropovitch...

Maurice Ohana, Synaxis, Concerto pour deux pianos percussions et grand orchestre, Pascal Devoyon et Christian Ivaldi, Arturo Tamayo et l'Orchestre Philharmonique du Luxembourg

découverte. très beau ! Toujours cette sensation prégnante chez Ohana d'une certaine magie sonore couplée à une primitivité, tant charnelle que spirituelle ; voir les références ici à la musique très ancienne (Sibile, Tropes, Clameur, Organum, Antiphonie, etc.).

Bonjour à 2 revenants : Rubato  et Rav-phaël    Bonne Année !



Larmes de résurrection   La Tempête, Simon-Pierre Bestion

Schütz Historia der Auferstehung Jesu christi ,swv 50  (1623)

Schein Israelis Brünnlein  (1623)

Comment transformer une oeuvre "austère" (le Schütz) ? D'ëtre schotté pendant 77 minutes  ? Bravo à La Tempëte !  
voix magnifique  , un evangeliste qui narre cette histoire de la resurrection à la façon d'un chantre byzantin , un groupe instrumental impliqué .

greg skywalker a écrit:

Bonjour à 2 revenants : Rubato  et Rav-phaël    Bonne Année !

Bonne année à toi aussi greg skywalker !

Bruno Luong a écrit:

Lyatoshinsky, symphonies No. 4 & 5
Cracow Philharmonic Orchestra, Roland Bader

On entend moins du Scriabine que dans la 3e.
Je dirais une savoureuse mélange entre Holst, Hindemith, Shostakovitch and Prokofiev
Je ne sais pas ce que la 5e raconte mais c'est claire elle raconte une histoire derrière (dernier mouvement quasiment cinématographique).

Je trouve au contraire que la 4e est plus scriabinienne encore que la 3e. M'enfin, c'que je dis moi...

DavidLeMarrec a écrit:

Plein de Schwanengesang depuis samedi, et puis des symphonies russes :
Kalinnikov 1 ,
Liato 1 ,
Liato 3 ,
Zhurbin 1 ,
Zhurbin 2 .

Liato c'est ukraïnien, sinon.

Bruno Luong a écrit:

Isang Yun
Concerto pour violoncelle
Concerto pour violon

Pour moi c'est horrible.

Essaie les enregistrements (si on les trouve encore) chez Camerata, peut-être que... D'ailleurs, Isang en a écrit trois de concertos pour violon... Bonne chance.

ovni231 a écrit:

Je trouve au contraire que la 4e est plus scriabinienne encore que la 3e. M'enfin, c'que je dis moi...

La 4e est plus soviétisante et moins postromantique que les trois précédentes, en tout cas. Après, est-ce du Scriabine de jeunesse dans les unes et de maturité dans l'autre, c'est possible.

ovni231 a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Plein de Schwanengesang depuis samedi, et puis des symphonies russes :
Kalinnikov 1 ,
Liato 1 ,
Liato 3 ,
Zhurbin 1 ,
Zhurbin 2 .

Liato c'est ukraïnien, sinon.

Je sais, sinon j'aurais écrit Lyatochinski et pas Liatochynsky. Mais exactement la même aire stylistique – et puis à cette date, la distinction n'a même plus vraiment de sens. J'aurais dû dire « russe et soviétique » ou « russe et ukrainien », mais bon, dans un bout de playlist, ça ne m'avait pas paru une distinction essentielle.

Poulenc, Les Mamelles de Tiresias [Cluytens]

Adalbéron a écrit:

Poulenc, Les Mamelles de Tiresias [Cluytens]

(Voir, ici : https://classik.forumactif.com/t8744-poulenc-ballets-et-opras-hors-dialogues-des-carmlites .)

Beethoven: Sonates n° 9 et 10 op. 14 ; n° 11 op. 22 ; n° 12 op. 26 (Wilhelm Backhaus) . Magnifique et sans concession à quelque forme de charme.