Cycles de lieder sur instruments anciens

Il y en a beaucoup, je commence par ceux que j'ai écoutés…

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ZELTER : LIEDER
¶ Goethe-Lieder volume 1 : Hans Jörg Mammel (ténor de caractère), Ludwig Holtmeier (Ars Musici)
¶ Goethe-Lieder volume 2 : Hans Jörg Mammel (ténor de caractère), Ludwig Holtmeier (Ars Musici)
Les deux se trouvent en coffret. Joué sur le piano de la maison de Goethe à Weimar (pas très beau, il vaut mieux ne pas être un absolutiste des fondus ou de la rondeur des attaques).

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SCHUBERT : DIE SCHÖNE MÜLLERIN
¶ Ernst Haefliger (ténor lyrique), Jörg Ewald Dähler (Claves)
¶ Guy de Mey (ténor de caractère), Guy Penson (Ricercar)
¶ David Breitman (baryton central), Sanford Sylvan (1991)
¶ Max van Egmond (baryton de caractère), Penelope Crawford (Musica Omnia)
¶ Michael Schade (ténor de caractère), Malcolm Martineau (CBC)
¶ Hans Jörg Mammel (ténor de caractère), Arthur Schoonderwoerd (Raum Klang)
¶ Maximillian Schmitt (ténor lyrique léger), Gerold Huber (Oehms)
¶ Ian Kobow (ténor lyrique léger), Kristian Bezuidenhout

Je suis étonné pour Martineau et Huber, mais c'est ainsi que je l'ai noté sur mes papiers. À vérifier avant d'acheter !

Haefliger superbe, mais moins absolu que dans le Winterreise (un peu sérieux / tourmenté, peut-être, voix moins séduisante aussi), idem pour Mammel (pas très joli dans ce cycle plus purement mélodique), van Egmond toujours très parlando, Schmitt surtout lyrique, je trouve que les références habituelles sont moins marquantes dans ce cycle, et les versions sur piano ancien arrivent assez loin…

La version Breitman a même la particulier d'être de loin la pire que j'aie entendue – c'est tout simplement mal chanté, avec des carences techniques majeures, on se demande comment on peut éditer une cycle avec un seul soliste… dont la voix ne semble même pas placée.

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SCHUBERT : DIE WINTERREISE

¶ Ernst Haefliger (ténor de caractère), Jörg-Ewald Dähler (Claves 1980)
¶ David Wilson-Johnson (baryton-basse), David Owen Norris (1984)
¶ Zeger Vandersteene (ténor léger), Levente Kende (Northern Flowers 1987)
¶ Max van Egmond (baryton de caractère), Jos van Immerseel (1989)
¶ Ulf Bästlein (baryton léger), Stefan Laux (Ars Musici 1995)
¶ Christoph Prégardien (ténor lyrique léger), Andreas Staier(1997)
¶ László Polgár (basse chantante), Jan Schultsz (1997)
¶ Max van Egmond (baryton de caractère), Penelope Crawford (Musica Omnia 2001)
¶ Thomas Bauer (baryton central), Siegfried Mauser (Oehms 2004)
¶ Hans Jörg Mammel (ténor de caractère), Arthur Schoonderwoerd (Alpha 2005)
¶ Werner Güra (ténor lyrique léger), Christoph Berner (Harmonia Mundi 2009)
¶ Jan van Elsacker (ténor léger), Tom Beghin
¶ Stephan Genz (baryton lyrique), Michel Dalberto (Claves)
¶ Thomas Bauer (baryton central), Jos van Immerseel (Zig-Zag Territoires)

J'ai des doutes sur Kende, Laux, Berner et surtout Mauser (réécouté récemment, j'aurais juré que c'était un piano moderne), à vérifier avant achat. Ils apparaissent comme tels sur mon listing, mais j'ai pu me tromper.

Je précise que les versions Bauer-Immersel, Mammel-Schoonderwoerd et Genz-Dalberto sont des merveilles qui mettent le verbe très en valeur. En revanche pour Egmond (plus à son aise, paradoxalement, chez Crawford), il faut être prêt à entendre du parlé-chanter. Ça fonctionne très bien et la voix est toujours aussi charmeuse, mais il ne faut pas en attendre quelque chose de réellement chanté dans le sens où on l'entend d'habitude (à côté Fischer-Dieskau avec Perahia, c'est le legato de Montserrat Caballé…).

Il y en a aussi que je trouve peu réussis (Bauer est en très petite forme en Sibérie, la voix de Polgár n'est pas très adaptée au répertoire…) ou qu'on peut trouver irritants (Egmond, Elsacker surtout – qui chante ça avec une voix très étroite et pincée de ténor de caractère issu du baroque –, voire Mammel). Demandez si nécessaire, puisque j'ai écouté tout ça.

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Johanna KINKEL
¶ Ingrid Schmithusen, Thomas Palm (CPO 2006)
Jalon remarquable d'un des meilleurs compositeurs de lied (génération 1810), et d'une histoire assez incroyable (sa musique nourrissait le ménage tandis que le mari dilapidait tout en vaine politique !).

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SCHUMANN : LIEDERKREIS Op.24 (Heine)
¶ Mark Padmore (ténor lyrique léger), Christian Bezuidenhout
¶ Pizzaro, Aijón


Il faudrait vérifier pour Güra-Berner, Saelens-Spinette, Immler-Starobinski, Ludlow-Tong, je ne crois pas, mais je peux me tromper.
(Vérifié Stephan Genz & Claar Ten Horst, une des plus belles versions mais piano moderne.)

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SCHUMANN : KERNER-LIEDER Op.35

Je signale juste que Bästlein & Laux sont ici sur piano moderne. Je n'ai pas de version sur instrument ancien à proposer, pareil pour Frauenliebe.

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SCHUMANN : LIEDERKREIS Op.39 (Eichendorff)
¶ Paul Esswood (contre-ténor), Nicholas McGegan
¶ Zeger Vandersteene (ténor léger), Levente Kende (Northern Flowers)
¶ Christian Elsner, Wangler
¶ Pizzaro, Aijón

(En encore, à vérifier.)

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SCHUMANN : DICHTERLIEBE Op.48
¶ Paul Esswood, Nicholas McGegan (Hungaroton ?)
¶ Vandersteene, Kende (Northern Flower)
¶ van Egmond, Slowik
¶ Christian Elsner (ténor dramatique), Wangler
¶ Mark Padmore (ténor lyrique léger), Christian Bezuidenhout

Laux n'est sur instrument ancien. Il y a aussi un Haefliger que je n'ai pas écouté, je ne sais plus si c'est avec Dähler.

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La suite plus tard, ça prend plus de temps que prévu…

Il faudrait aussi causer des instruments précisément à disposition : Immerseel joue sur un instrument quasiment sans dynamiques, copie de modèles plutôt fin XVIIIe, alors que Dalberto joue sur un vrai piano pleinement fonctionnel, quoique ancien, plutôt ce qu'on utilise pour jouer du Chopin…

Je ne sais pas si la mélodie française entre dans ce sujet, ou si tu comptes y consacrer un sujet propre.

Il y a un très beau disque de mélodies de Debussy par Sandrine Piau et Joos van Immerseel.

Dans ce cas il y a aussi l'intégrale Fauré accompagnée par Godin (piano Erard de 1859) et l'intégrale Debussy accompagnée par Haguenauer. (piano Blüthner de 1905)

Je comptais en proposer un pour la mélodie, mais si vous voulez le faire ici, comme vous voulez (j'ai juste peur que beaucoup de conversations ne se croisent, comme sur le premier sujet de Jules).

Spohr : Sechs Deutsche Lieder (avec des mélodies de Meyerbeer et plusieurs lieder de Beethoven) par Anne-Sophie Von Otter accompagnée par Melvyn Tan. (Archiv, 2001). Un disque que j'aime beaucoup.

Pour Schumann, il y a aussi :
Liederkreis (Heine) : Padmore/Bezuidenhout ; Pizzaro/Aijón
Liederkreis (Eichendorff) : Elsner/Wangler ; Pizzaro/Aijón
Diechterliebe : Padmore/Bezuidenhout ; Elsner/Wangler

Rubato me signale que le Winterreise de Stephan Genz & Michel Dalberto n'est pas sur pianoforte, mais sur Bösendorfer. À la réécoute, le son du piano est effectivement très particulier (les accords ont un côté métallique et court, comme sur les pianos anciens), d'où sans doute la surprise dont je me rappelle, à voir Dalberto, pas spécialement tourné vers les démarches musicologiques, jouer soudainement sur clavier d'époque.

Bref, très belle version, sobre et juste, un piano mobile et une voix mordante et sensible, mais pas d'instrument ancien (en revanche le piano sonne vraiment différemment des versions sur Steinway).

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J'en ai profité pour vérifier les autres Genz : récent Schwanengesang traditionnel, et Liederkreis Op.24 (fantastique version, avec quelque chose des détachés « informés » chez Claar Ten Horst, mais piano moderne).

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Merci Adalbéron !  Tes apports ont été inclus. Tu auras droit à ton nom en petit à la fin du dossier.

J'ai ajouté la Meunière et les lieder de Kinkel.

Merci David

Incroyable qu’il n’y ait rien pour les Fraienliebe und leben!

Je n'ai recensé que ce que j'ai déjà écouté et relevé… Ce doit probablement exister. (Mais étonnant que je ne sois pas allé essayer…)

Mais, quand vous dites «instruments anciens», vous voulez seulement parler du clavier? Parce que sinon, il faut aussi mentionner le Winterreise de Fischer-Dieskau et Perahia.

Tout doux David, sinon Guillaume va se fâcher

Pour Winterreise, il faudra rajouter:



Mark Padmore / Kristian Bezuidenhout (pianoforte Graf)

Je ne l'ai pas (pour l'instant) écouté.

J'ai jeté une oreille sur le début de l'album. C'est assez étrange, je ne sais pas où ils ont enregistré, mais on dirait une chapelle plutôt qu'un studio. On perd un peu du timbre du pianoforte, beaucoup de réverbération, j'aurais préféré une prise de son qui rappelle plus le salon.

J'écouterai quand même plus en détail, il y a l'air d'y avoir de très belles choses, ça raconte une histoire.

Jules Biron a écrit:

J'ai jeté une oreille sur le début de l'album. C'est assez étrange, je ne sais pas où ils ont enregistré, mais on dirait une chapelle plutôt qu'un studio. On perd un peu du timbre du pianoforte, beaucoup de réverbération, j'aurais préféré une prise de son qui rappelle plus le salon.

J'écouterai quand même plus en détail, il y a l'air d'y avoir de très belles choses, ça raconte une histoire.

Oui, c'est vrai ; j'ai écouté des extraits et c'est l'impression que ça m'a laissée aussi.

C'est assez caractéristique d'Harmonia Mundi, malheureusement (c'est pareil dans les Schubert de Goerne)

Le lieu d'enregistrement est la Doopsgezinde kerk de Haarlem - en effet une chapelle, mais pas une cathédrale, non plus, et où pas mal d'enregistrements ont été faits (en particulier de musique baroque - tous les disques de Pierre Hantaï en solo chez Mirare, notamment), sans que ça pose ce problème.

Par ailleurs, c'est aussi caractéristique de la politique d'Harmonia Mundi: réenregistrer le Winterreise par Padmore alors que celui-ci l'a déjà enregistré pour eux (très bien, d'ailleurs, avec Paul Lewis) il y a moins de dix ans... Je trouve qu'ils devraient déjà lancer les souscriptions (comme ils l'avaient fait pour Atys de LULLY) pour la deuxième intégrale Mahler de Harding, la deuxième intégrale Beethoven de Lewis, les sonates de Mozart par Isabelle Faust (mais cette fois avec Bezuidenhout à la place de Melnikov) et le coffret pour les 80 ans de William Christie regroupant la totalité de sa discographie avec les Arts Florissants.

En prime, leur nouveau logo:

J'ai aussi découvert quasiment par hasard qu'Immerseel avait enregistré beaucoup de lieder en réalité ces dernières années.

Avec divers chanteurs (Kielland, Suh, Bauer) pour des lieder célèbres en alternance avec les tubes de la musique de chambre (coffret Schubertiade chez Alpha), et même avec Bauer (Ferne Geliebte, Schwanengesang).

Lectures magistrales : le pianoforte d'Immerseel a très peu d'amplitude dynamique, mais la sobriété des lectures, chez lui comme chez ses solistes, offre pour ainsi dire ces œuvres à nu, sans le côté « interprétation d'Untel ». Et Bauer, plus que nul autre, fait ça à merveille – il n'y a que Bär, dans un genre plus lyrique et moins terrien, qui soit arrivé à ce niveau à ce genre d'intimité suprême sans imposer une touche trop personnelle (Fischer-Dieskau, Goerne, Gerhaher sont géniaux, mais toujours par leur prisme propre).

DavidLeMarrec a écrit:

Immerseel [...] et même avec Bauer (Ferne Geliebte, Schwanengesang).

C'est paru où?

Oui, le Winterreise de Bauer / Immerseel, j'aime beaucoup.

C'est chez Outhere.

Voir ICI

Pour Winterreise on peut rajouter
Peter Harvey: baryton
Gary Cooper: piano(forte)

Sur la notice il est indiqué "piano" mais c'est un pianoforte qui est joué.

Après recherches: Copie d'un Brodmann 1823 .

Et aussi:
Mark Padmore: ténor
Kristian Bezuidenhout: Fortepiano Graf

Mais encore:
Klaus Mertens: baryton
Tini Mathot: pianoforte

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Jasper Schweppe: baryton
Riko Fukuda: pianoforte Conrad graf 1830

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Ian Partridge: ténor
Richard Burnett: pianoforte Graf 1820