Philharmonie de Paris
Vendredi 25 janvier 2019
Orchestra Filarmonica della Scala - Milan
Riccardo Chailly, direction
Maxim Vengerov, violon
Dmitri Chostakovitch
Concerto pour violon n°1
I. Nocturne (Moderato)
II. Scherzo (Allegro)
III. Passacaglia (Andante)
IV. Burlesque (Allegro con brio – Presto)
Composition : 1948.
Béla Bartók
Concerto pour orchestre
I. Introduzione. Andante non troppo
II. Giuoco delle coppie. Allegretto scherzando III. Elegia. Andante non troppo
IV. Intermezzo interrotto. Allegretto
V. Finale. Pesante – Presto
Composition : 1943.
Ce soir Chailly et l'orchestre de la Scala c'était la fête mais cela tient aussi au choix des oeuvres, deux chefs d'oeuvres pour moi :
le concerto pour violon de Chostakovitch et pour orchestre de Bartok.
Avec Maxim Vengerov au violon, une cadence de rêve et une grande maitrise de l'orchestre. L'oeuvre avait été dédiée à David Oistrakh qui l'a jouée en premier (1955). Vengerov est digne de ce difficile héritage et sa virtuosité comme son intelligence musicale sont parfaitement en phase avec l'orchestre.
Puis le concerto de Bartok, morceau génial, génialement interprété. Bruissements des violons comme mille insectes et déchainement cuivres et batterie, c'est la période américaine du compositeur, "réfugié" après avoir fui les nazis. C'est une oeuvre de commande, réalisée pour des raisons presque "alimentaires" et qui pourtant, est l'une des grandes réussites du Hongrois, très inspiré manifestement par les sonorités américaines qui l'entourent alors.
Un "bis" de l'orchestre avec l'ouverture de Semiramide joué avec la formation orchestrale requise pour Bartok (dont 9 contrebasses...), avec un résultat pour le moins surprenant mais très excitant finalement.
Beaucoup de plaisir à la Philharmonie ce soir. Dommage que la salle éprouve toujours le besoin de tousser entre les mouvements....