Playlist (137)

Stefano P a écrit:

Polyeucte a écrit:

Marina Rebeka : Spirito

Vraiment un chouette disque bel-cantiste... le disque qu'on rêvera de voir enregistré aussi par Radvanovsky! Mais là on a déjà une voix vraiment expressive, des prises de risque, de l'engagement... Du bon bel-canto quoi!

Ah oui, j'aime beaucoup ce disque ! Et je préfère nettement son timbre à celui de Radva...

J'aime les deux... et j'espère qu'on lui fera enregistrer au moins de morceaux des trois Reines de Donizetti qu'elle a chanté pas mal de fois... ce serait dommage de n'avoir que les témoignages radio et rien d'officiel!

Josef Haydn
* Quatuor en fa op.74 no.2
Quatuor Alcan, 2002

Les Pianos de la Nuit...






Au programme ce soir :   W.A. Mozart – S. Prokofiev – L. Beethoven – F. Chopin – A. Arenski

Bruckner, symphonie 4, Herbert Blomstedt, Gewandhausorchester Leipzig

Mitja Nikisch (1899-1936)


1) Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) :

Concerto n°20 en ré mineur, K. 466

= Mitja Nikisch, piano ; Rudolf Schulz-Dornburg, Orchestre philharmonique de Berlin

(Telefunken, mars 1934)

Dommage, l'orchestre semble un peu fragile et hésitant dès l'introduction, et au clavier le fils du grand Arthur ne brille guère par son assurance.
Pourtant, une interprétation pleine de sensibilité, qui culmine dans une superbe et émouvante exécution de la cadenza du premier mouvement.

2) Sergueï Prokofiev (1891-1953) :

Concerto n°3 en ut majeur, Op. 26
Concerto n°5 en sol majeur, Op. 55

= Samson François, piano ; Witold Rowicki, Philharmonia Orchestra

(Columbia, juin 1963)

Étrange, vraiment étrange, cette lecture du n°3, car y surgissent semblables écueils qui caractérisaient le précédent enregistrement de François, avec Cluytens en 1953.
J'en écrivais : « faute de vélocité, François peine dans les envolées conquérantes de l'Allegro initial, et le brio se fait désirer.
Les ambiances de l'Andantino à variations semblent étranges, mal à l'aise. »
Eh bien, pareil ici : dans le premier mouvement, on dirait les doigts tétanisés, se refusant à la motricité attendue, ce qu'on ne saurait imputer à un défaut de virtuosité
d'un tel pianiste (capable des prestidigitations qu'on sait), mais bien à un choix -curieux en l'occurrence.
Et le Philharmonia se montre parfois balourd dans le second mouvement. Y compris dans le Final qui était un peu plus leste avec Cluytens.
Une approche narrative et à chemins de traverse, dans un opus qui file droit, ça ne marche pas vraiment, voire ça déraille, comme si l'histoire qu'on veut nous raconter
se plaquait mal sur le fier canevas de l'œuvre.
Pourtant, quelle splendide sonorité orchestrale !, déployée dans une acoustique nette et vaste (studios londoniens d'Abbey Road).
Une version à apprivoiser, à la fois frustrante, un peu fallacieuse, mais révélatrice d'horizons nouveaux.
En revanche, le n°5 n'appelle aucune réserve : l'interprétation décortiquée et séquentielle lui convient bien mieux.

Aiguillonné par lulu, j’ai écouté:

• La fabbrica illuminata (1964) pour soprano et bande magnétique. Ricorda cosa ti hanno fatto in Auschwitz (1965) pour bande magnétique:

Carla Henius (soprano), Marino Zuccheri (technique Studio di Fonologia Musicale di Milano)
Milan, 1966-67
Wergo

La première œuvre me touche beaucoup en dépit (ou à cause) de son côté daté, en revanche, je ne suis pas entré dans la seconde. Voir ici.

Bedřich Smetana
* Má Vlast (Ma patrie)
* La Fiancée vendue
Philharmonie de Vienne
James Levine
1 CD DG, 1987

3) Ludwig van Beethoven (1770-1827) :

Sonate n°23 en fa mineur, Op. 57
Sonate n°7 en ré majeur, Op. 10 n°3

= Vladimir Horowitz, piano

(RCA, mai-juin 1959)

Hélas le pianiste russe enregistra fort peu les Sonates de Beethoven, sa discographie ne contient que quatre célèbres sonates à titre :
Pathétique, Clair de lune, Waldstein, Appassionata (qu'il réenregistra en octobre 1972).
Ainsi que la n°7, et la 28 (novembre 1967, inédite en vinyle, elle fut publiée pour la première fois en CD).
Et voilà tout !
A vrai dire, avec un tel tempérament d'interprète, c'est moins le compositeur qu'Horowitz qu'on écoute, qu'on est forcé d'écouter tant le charisme déborde du texte.
Le Finale de la 23° menace souvent de quitter les rails ; le contraste, les coups de patte chavirent un discours aux antipodes de l'émouvante résilience d'un Kempff.
Les éclats d'Horowitz conviennent mieux aux intempestives saillies du premier mouvement.
En tout cas, la projection, l'inflammable volatilité (la partie centrale de l'Andante !), l'art de buriner le trait rendent l'écoute captivante.
Et le climat épuré, endeuillé du Largo e mesto de l'opus 10 révèlent un virtuose attendri et tendu, attentif à l'extrême,
raréfiant l'atmosphère d'un des plus graves morceaux que Beethoven ait conçu à cette époque.

Toward the Sea
Rachel Gauk,guitare
Susan Hoeppner, flûte
* Bozzo
* Kleynjans
* Stravinsky
* Miyagi
* Takemitsu
* Castelnuovo-Tedesco
* Rodrigo
1 CD Marquis Classics, 1993



Ça s'écoute comme de la musique de détente.

4) Frédéric Chopin (1810-1849) :

24 Études, Op. 10, 25

= Adam Harasiewicz, piano

(Philips, 1961)

J S Bach
* Variations Goldberg BWV 988 (Version 1955)
* Fugue en fa # mineur BWV 883
* Fugue en mi majeur BWV 878
Glenn Gould, piano

5) Frédéric Chopin (1810-1849) :

Ballade n°1 en sol mineur, Op. 23

= Hélène Grimaud, piano

(Denon, août 1987)

Rappelons qu'elle avait 17 ans à l'époque, et que son interprétation de cette Ballade
reste une des plus enivrantes du catalogue : finesse, limpidité, caractérisation des épisodes, vélocité...
Ne manque que le souffle épique de quelques glorieux aînés, toutefois la forme d'ensemble est magistralement sentie et gérée.

6) Anton Arenski (1861-1906) :

Six Caprices, Op. 43
Six pièces, Op. 53
Quatre morceaux, Op. 25
Quatre Études, Op. 41

= Stephen Coombs, piano

(Hyperion, mars 1998)

Langgaard : Symphonie n°1, Danish National Symphony Orchestra/Thomas Dausgaard

J'ai exploré les symphonies de Langaard ces derniers jours, comme celà a déjà été documenté sur le fil le concernant, les premières sont les plus intéressantes (en sautant les 2 et 3, sans intérêt en ce qui me concerne), et ma préférée est probablement tout simplement cette première très romantique, entrainante de bout en bout malgré sa longueur (une heure en gros) et des répétitions qui pourraient lasser (le thème du premier mouvement est vraiment exploité jusqu'à la corde, mais ça ne se sent pas vraiment !). Franchement, rien de novateur, mais c'est très très bien.

Henri Duparc
* 4 Mélodies
Gustav Mahler
* Lieder eines fahrenden gesellen (Chants d'un compagnon errant)
Benjamin Britten
* 4 Songs
Richard Strauss
* 3 Lieder
Antonin Dvořák
* 7 chansons tsiganes
René Voyer, alto masculin
Jean-Eudes Vaillancourt, piano
1 CD Neptune Productions, 1998

Ravélavélo a écrit:

Bedřich Smetana
* Má Vlast (Ma patrie)
* La Fiancée vendue
Philharmonie de Vienne
James Levine
1 CD DG, 1987

Ça c'est l'édition où il n'y a que trois poèmes de Ma Patrie. Il y en a une autre où le cycle est intégral (mêmes enregistrements)

Iskender a écrit:

Ravélavélo a écrit:

Bedřich Smetana
* Má Vlast (Ma patrie)
* La Fiancée vendue
Philharmonie de Vienne
James Levine
1 CD DG, 1987

Ça c'est l'édition où il n'y a que trois poèmes de Ma Patrie. Il y en a une autre où le cycle est intégral (mêmes enregistrements)

Merci pour l'information, la version intégrale est sûrement plus intéressante, mais ce CD donne quand même un bon aperçu.
Je n'ai pas trop le choix: j'achète ce que je trouve dans l'usagé, dont celui-ci.
C'est toujours un plaisir de dénicher des Deutsche Grammophone.

Luigi Nono : A Carlo Scarpa, architetto, ai suoi infiniti possibili pour orchestre en micro-intervalles        1984 / Gielen

Horațiu Rădulescu : Dizzy divnity I pour flûte        1985 / Artaud

Horațiu Rădulescu : Byzantine preyer pour quarante flûtistes avec soixante-douze flûtes        1988 / Orchestre français de flûtes (Rădulescu)

Horațiu Rădulescu : Frenetico il longing di amare pour flûte octobasse, voix de basse et sound icon        1984-87 / Orchestre français de flûtes (Rădulescu)
 +
Horațiu Rădulescu : Capricorn's nostalgic crickets II pour sept flûtes        1980 / Orchestre français de flûtes (Rădulescu)

Ivan Fedele : Electra Glide pour deux violons et alto        1984 / Arditti String Quartet
 +
Ivan Fedele : Tar pour quatuor à cordes        1999-2000 / Arditti String Quartet
 +
Ivan Fedele : Pentagolon quartet pour quatuor à cordes        1987 / Arditti String Quartet
 +
Ivan Fedele : Viaggiatori della notte pour violon        1983 / Arditti
 +

Frédéric Chopin
* Ballade no.1 en sol mineur op. 23
Robert Schumann
* Fantaisie en do majeur op. 17
Maurice Ravel
* Gaspard de la Nuit (Ondine - Le Gibet - Scarbo)
Avan Yu, piano
1 CD, 2007



Un CD magnifique, le programme est cohérent et varié, les oeuvre se complètent à merveille.


http://www.avanyu.net/artist.php?view=record

Bartok : Concerto pour piano n°3 (Kovacevich/Davis)

Dans l'absolu un très très beau concerto (le mouvement lent est une absolue merveille) même si on est en droit de regretter sa relative "sagesse", comparativement au corpus du Bartok des années 20 et 30.

Olivier Messiaen (1908-1992)
L'Ascension, quatre méditations symphoniques pour orchestre (1933)
Hymne pour grand orchestre (1932)
Les Offrandes Oubliées, méditation symphonique pour orchestre (1930)
Orchestre Philharmonique de l'O.R.T.F.
Marius Constant, direction
LP Erato 1971

Spoiler:

L. v. Beethoven
* Sonate no.8 'Pathétique'
Alfred Brendel, piano

Aujourd’hui:

• Nono: A floresta é jovem e cheja de vida (1966) pour 3 récitants, soprano, clarinette, plaque de cuivre et bande magnétique:

Elisabeth Grard (soprano), Carol Robinson (clarinette), Gerard Pape (projection sonore, mixage live), Sophie Boulin, Armelle Orieux, Nicholas Isherwood (récitants), Gaston Sylvestre (plaque de cuivre), bande 8-canaux
Paris, 2000
Mode

Je dois admettre que, comme lulu, j’ai eu du mal à écouter cette œuvre d’une traite (alors que nous aimons énormément Nono, par ailleurs.) Voir ici.

• Mahler: Symphonie n°1 «Titan»:

Rafael Kubelik / Symphonie-Orchester des Bayerischen Rundfunks
Munich, X.1967
DG

Réécoute de ma version de découverte, qui, contre toute attente, reste sans doute ma préférée: beaucoup de contrastes tant de grain sonore que d’expression qui en font décidément une très, très grande lecture. Voir ici.

W. A. Mozart
* Concerto no.22 en mi bémol majeur K. 482
Alfred Brendel, piano
Orchestre de Chambre de Vienne
Paul Angerer
1 CD 'Au Coeur du Classique'



Ça m'étonne un peu de retrouver le nom d'Alfred Brendel sur un CD de cette collection dans deux concertos de Mozart, voilà une sorte de CD d'archives.

Découverte d’un neveu de Johann Sebastian Bach, qui a fait l’essentiel de sa carrière à Dresde:

• Wilhelm Thomas Friedemann Bach: Sonates, Fugues et Fantaisies:

Christophe Rousset (clavecin Rückers, 1628, ravalé par Blanchet)
Versailles, IV.2016
Aparté
Une musique à la jonction des styles de ses cousins Carl Philipp Emanuel et Wilhelm Friedemann (son quasi homonyme), et avec toujours de vraies trouvailles. Belle lecture hédoniste de Rousset.

• Wilhelm Thomas Friedemann Bach: Oratorio de Pâques. Magnificat:

Lionel Meunier / Vox Luminis
Anvers, IV.2018
Alpha
En revanche, sa musique chorale, vraiment magnifique, cultive un style archaïsant pour son époque (on pense à Buxtehude) - magnifiquement mis en valeur par l’interprétation de Meunier, qui vient juste de paraître.

J’en ai profité pour prospecter un peu dans le reste de son catalogue - mais sans être aussi enthousiasmé que par ces deux disques-là. Voir ici.

Bartok : Concerto pour violon n°2 (Stern/Bernstein)

Le domaine du Eton College (Angleterre, -Berkshire)


Johann Sebastian Bach (1685-1750) :

Concerto n°4 en ut majeur, BWV 595
Concerto n°6 en mi bémol, BWV 597

= Peter Hurford, orgue Mittereither du College Hall d'Eton

(Argo, avril 1974 & janvier 1980)

Ce prestigieux établissement anglais compte plusieurs orgues, le plus grand, d'esthétique romantique, se situant dans la Chapelle.
Celui-ci, d'une taille plus modeste (19 jeux), surnommé « dutch organ » en raison de sa provenance néerlandaise, se trouve dans le College Hall et remonte à 1773,
construit par le facteur hollandais Johannes Mittereither pour l'église Sainte-Marie de Rotterdam, qui en 1914 en fit don à Eton.
Hélas lors de son installation il est modifié, dénaturé, jusqu'à une restauration par la maison Flentrop en 1973 qui rénove aussi le buffet original d'Abraham Harthals.
Dans le cadre de son intégrale Bach, Hurford 'récemment disparu) enregistra les quatre autres concertos à Toronto, Sydney et Ratzeburg.

L. v. Beethoven
* Sonates 'Le Printemps' + 'à Kreutzer'
Wilhelm Kempff, piano
Yehudi Menuhin, violon
1 CD DG 'Galeria', 1970 / 1987

Dans la série des compositeurs lituaniens que tout le monde s'en fout (ou presque) :

Eduardas Balsys (1919-1984)
Fresques Dramatiques pour violon, piano et orchestre (1965)
Bringing the Sun, cantate pour soprano, chœur mixte, orgue et percussion (1972)

   Artwork [Painting] – A. Zokaitienė*
   Chorus – Lietuvos Televizijos Ir Radijo Valst. Choras* (tracks: B)
   Composed By – Eduardas Balsys
   Conductor – J. Aleksa* (tracks: B), J. Domarkas* (tracks: A)
   Engineer – V. Bičiūnas*
   Lyrics By – E. Mieželaitis* (tracks: B)
   Orchestra – Lietuvos TSR Valst. Filharmonijos Simfoninis Orkestras* (tracks: A), Lietuvos TSR Valst. Filharmonijos Simfoninio Orkestro Mušamųjų Grupė* (tracks: B)
   Organ – L. Digrys* (tracks: B)
   Piano – O. Šteinbergaitė* (tracks: A)
   Soprano Vocals – G. Kaukaitė* (tracks: B)
   Supervised By [Editor-in-chief] – P. Milius
   Violin – A. Livontas* (tracks: A)

Spoiler:

Découvert aujourd’hui grâce aux intuitions révolutionnaires de ScareDe2:

• Vicentino: Primo Libro di Madrigali:

La Compagnia del Madrigale
Roletto, IV.2012
Glossa

Un recueil frappant de l’architecte principal du chromatisme pendant la Renaissance. Quand on entend cela, on se rend compte que Gesualdo n'était pas un révolutionnaire excentrique mais tout au plus d’un modeste suiveur un peu ennuyant (en tout cas quand il faisait des recueils entiers.)

• Vicentino: Toccate, Ricercari e Sonate:

Rinaldo Alessandrini (archicembalo Vito Trasuntino, Venise 1606)
Bologne, IV.1992
Arcana

Des pièces pour clavier par Rinaldo Alessandrini, sur le seul exemplaire restant d'archicembalo (sorte d’épinette comprenant 31 touches par octave), conçu par Vicentino et conservé au Musée de Bologne.

Voir ici.

Les gros crincrins de la Nuit...





Au programme ce soir :    L. Boccherini – L. Beethoven – E. Elgar – I. Stravinsky  

Mozart, Requiem,Bohm, 1956        
Sopran : Teresa Stich-Randall Alt : Ira Malaniuk Ténor : Waldemar Kmentt Bass : Kurt Böhme Wiener Staatsopernchor Wiener Symphoniker  Label : Philips

La prise de son mono accuse le temps, mais cet effet de saturation donne un charme certain à une vision très pure et très puissante qui n'a pourtant rien de la lourdeur du Bohm qui lui succède 15ans plus tard. Ma nouvelle version de chevet. Surement pas une version parfaite au vu de la prise de son, mais c'est celle qui correspond le plus à ma vision monumentale de ce requiem. Ceux qui recherchent une vision intime où l'accent est mis sur la clarté des voix et des harmonies n'y trouveront pas ce qu'ils veulent à mon avis.

J'aime beaucoup d'autres versions aussi, notamment la grande clarté de Fricsay 1951, et pour être honnête d'ailleurs je ne suis pas un réfractaire de Bohm 71, version tellurique qui ne résiste pourtant plus à mes écoutes. Ce n'est pas tant sa lourdeur qui me lasse, mais plutôt une sorte de maniérisme. C'est une vision tournée vers elle même, on sent la recherche de l'effet à chaque mouvement. Je ne la renie pas pour autant mais quand je vois ce qu'offre dans le même registre la version de 1956, avec un plateau moins séduisant peut être, mais avec une finesse, une énergie, une spontanéité infiniment plus grande...

Mozart, Exsultate, jubilate, Bernstein/Arleen Auger        
J'aimais beaucoup la douceur de Bartoli dans cette oeuvre mais Arleen Auger réussit à interpréter cette oeuvre avec une telle allégresse et une telle légèreté qu'il est à mon avis difficile de faire mieux. De toute façon, il faut vraiment le faire pour rater l'interprétation de ce motet.

1) Luigi Boccherini (1743-1805) :

Sonate pour violoncelle et b.c. en ut mineur, G. 2
Sonate pour violoncelle et b.c. en si bémol majeur, G. 8
Sonate pour violoncelle et b.c. en fa majeur, G. 9
Sonate pour violoncelle et b.c. en mi bémol majeur, G. 10
Sonate pour violoncelle et b.c. en sol mineur, G. 15

Anner Bylsma, violoncelle
Kenneth Slowik, violoncelle ; Bob van Asperen, pianoforte

(Sony, 1992)

2) Ludwig van Beethoven (1770-1827) :

Sonate pour violoncelle n°3 en la majeur, Op. 69
Sonate pour violoncelle n°4 en ut majeur, Op. 102 n°1

= Pierre Fournier, violoncelle ; Friedrich Gulda, piano

(DG, juin 1959)

Tiré de l'intégrale des opus violoncelle/piano enregistrée par cet irrésistible attelage franco-autrichien.
Pour moi (et nombre de mélomanes, je suppose), toujours la version idéale  

Milhaud : Concerto pour piano n°1 (Korstick/Francis)

3) Edward Elgar (1857-1934) :

Concerto pour violoncelle en mi mineur op. 85

= Truls Mørk, violoncelle ; Simon Rattle, Orchestre symphonique de Birmingham

(Virgin, 1999)

4) Igor Stravinsky (1882-1971) :

Suite italienne

= Gregor Piatigorsky, violoncelle ; Lukas Foss, piano

(RCA, 1959)

Piatigorsky avait pour son usage réclamé une transcription du ballet Pulcinella à Stravinsky (qui l'avait déjà arrangé pour violon) mais las d'attendre
il finit par y procéder lui-même. Le compositeur, qui n'avait jamais rien écrit pour cet instrument, se montra satisfait du résultat, fier que le public
puisse entendre au violoncelle quelque chose de sa plume.
Quand les deux hommes jouèrent salle Pleyel à Paris cette Suite italienne ainsi baptisée, Stravinsky adjoignit l'Aria qui manquait à sa transcription pour violon.
Globalement cette adaptation ne m'a jamais convaincu : le violoncelle semble jouer faux, comme si les accords que nous connaissons étaient bizarrement transposés,
en accusant les dissonances et les effets disgracieux.
Quant à l'interprétation, Piatigorsky creuse les ambiances et travaille les textures (l'Aria est très réussie) mais malgré la virtuosité dont il était d'ordinaire capable,
son jeu reste ailleurs trop paresseux pour saisir la volubilité de certaines pages comme la Tarentelle ou le Finale.
La Sonate de Debussy qui figure aussi au programme du vinyle, s'avère bien mieux sentie et exécutée.

Francis Poulenc
Mélodies
Voir ICI

Emeryck a écrit:

Benedictus a écrit:

Emeryck a écrit:

Benedictus a écrit:

@Emeryck: Non, Camille Pépin, ce n'est vraiment pas pour toi!

Ça ressemble à quoi ?

Du néo bienveillant: ça déroule de jolies variations coloristes premier XXᵉ jouant souvent avec les résonances, le tout ornementé de petites boucles répétitives. Les cinq premières minutes, on peut trouver ça mignon... Sinon, pour découvrir, il y a une vidéo sympa, Camille Pépin, compositrice prodige dans un monde d'hommes: /watch?v=XKpUvW9ARrw (bon, c'est loin de valoir Cendo, certes, mais on sent qu'il y a un certain potentiel.)

Ah oui, on est sur un bon niveau, tout de même... Mais en même temps... Soyons franc... Peut-on vraiment dépasser Cendo ?

Sans trop d'intérêt pour moi. Tant pis, j'aurai au moins fait l'effort de la découverte.

Mélomaniac a écrit:

Ludwig van Beethoven (1770-1827) :
= Pierre Fournier, violoncelle ; Friedrich Gulda, piano
Pour moi (et nombre de mélomanes, je suppose), toujours la version idéale 

J'aime beaucoup, mais j'aime encore mieux Fournier avec Schnabel.

Benedictus a écrit:

Mélomaniac a écrit:

Ludwig van Beethoven (1770-1827) :
= Pierre Fournier, violoncelle ; Friedrich Gulda, piano
Pour moi (et nombre de mélomanes, je suppose), toujours la version idéale 

J'aime beaucoup, mais j'aime encore mieux Fournier avec Schnabel.

Il y a aussi Rostropovitch avec Richter que je possède en vinyle, ma version idéale.

Franz Liszt
* Sonetto del Petrarca no. 104
* Mephisto-Valse no. 1
* Nuage gris
* En rêve: Nocturne
* Sonate en si mineur S.178
* Nuage gris
André Laplante, piano
1 CD Analekta, 1995



De la très haute voltige, j'aime surtout Nuage gris et En rêve: Nocturne, c'est joué très égal, de façon magistrale, de plus j'apprivoise la Sonate en si mineur. Tout le programme est magnifique.

♪     Vagn Holmboe, Symphonie de chambre n° 1, Danish National Chamber Orchestra & Hannu Koivula.
les manières rétro– / modernes que j'aime : musique très lisible, un organisation et dramaturgie par effets de gestes orchestraux et musicaux, qui mêlent un lyrisme mélodique à une âcreté d'idées, des instants primitifs rythmiques, une chair dénudée d'un corps aux textures évidentes. Je pense beaucoup ici à Michael Tippett, très anglais !

♪     Anton Bruckner, Messe en Mi mineur, Gächinger Kantorei Stuttgart, Bach-Collegium Stuttgart, Helmuth Rilling.

Milhaud : Concerto pour piano n°2 (Korstick/Francis)

Rav-phaël a écrit:

Knudåge Riisager, Concerto pour violon, Ian van Rensburg [ violon ], Aarhus Symphony Orchestra et Andreas Delfs, effectivement, le style à changé, s'est posé, a maturé, n'est plus d'un certain sourire, mais conserve heureusement cette fraîcheur énervante tant elle est inévitable. Les élans lyriques sont chaque fois un plaisir. Une oeuvre phare dans son catalogue, de ce que j'en connaisse !

Les élans lyriques sont chaque fois un plaisir
et l'oeuvre en devient acceptable.

Rav-phaël a écrit:

♪     Anton Bruckner, Messe en Mi mineur, Gächinger Kantorei Stuttgart, Bach-Collegium Stuttgart, Helmuth Rilling.

Précisons à l'usage de ceux qui l'ignoreraient que c'est la plus belle messe composée au XIXᵉ siècle.

Jan Dismas Zelenka
Orchestral Works
* Ouverture à 7 concertanti
* Sinfonie à 8 concertanti
* Hipocondrie à 7 concertanti
Concerto en Sol majeur à 8 concertanti
* Capriccio no.2 en Sol majeur
Camerata de Berne (1978)
Alexander van Wijnkoop



Une écoute en primeur, encore du joli en grande première: la musique de Zelenka, compositeur Tchèque de l'ère baroque, tout juste précurseur de Bach, tout à fait dans son style, dans celui de Haendel et Vivaldi aussi, heureux mariage entre style italien et allemand.
C'est enjoué, vif et alerte. On retrouve Heinz Holliger et Barry Tuckwell parmi les musiciens de la Camerata de Berne.