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 Vos critiques de disques qui n’existent pas

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Stefano P
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyDim 16 Juin 2019 - 16:30

C'est une artiste incroyable, cette Mady Mesplé, d'une versatilité et d'une virtuosité constantes dans des champs musicaux si éloignés les uns des autres. Quand on pense qu'elle risque de rester pour la grande majorité du public la dame embijoutée et permanentée qui chantait à la télévision Poussez, poussez l'escarpolette, et Tout est soleil, tout est printemps dans les émissions de Jacques Martin et de Pascal Sevran, c'est un peu triste...
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyDim 16 Juin 2019 - 17:57

Je t'ai répondu ici.
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Colbran
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyLun 17 Juin 2019 - 2:34

Benedictus a écrit:
Colbran a écrit:
J'essaie maintenant de me figurer Mesplé et Nimsgern dans la grande confrontation, et ça me demande beaucoup de créativité. hehe
Ça existe déjà en vrai, pourtant: c'est dans Die Jakobsleiter de Schoenberg dirigé par Boulez (la confrontation finale entre Gabriel et l'Âme «Nahst du wieder dem Licht?») J'en avais dit un mot ici, mais je pense que, de tout façon, tu détesteras déjà l'œuvre (sur le mode c'est-du-bruit-pas-de-la-musique et bien sûr c'est-des-hurlements-pas-du-chant.)

Ah oui, là, ça excède grandement mes possibilités. En revanche, les effets de nasalisation qu’obtient Mesplé (artiste qui ne me déplaît nullement dans un autre registre, d’ailleurs, bien qu'elle soit toujours trop nasale, même dans des choses plus chantantes) sont vraiment saisissants et très inquiétants, bien dans le caractère de la pièce,  à défaut d’être beaux, à mes oreilles .  

Cela dit, je pense que si tu écoutais le grand duo Semiramide-Assur que j’évoquais, si ce n’est pas déjà fait, tu aurais à peu près la même réaction : beaucoup de perplexité mêlée d’un peu d’effroi.  hehe


StefanoP a écrit:
Quand on pense qu'elle risque de rester pour la grande majorité du public la dame embijoutée et permanentée qui chantait à la télévision Poussez, poussez l'escarpolette, et Tout est soleil, tout est printemps dans les émissions de Jacques Martin et de Pascal Sevran, c'est un peu triste...

Shocked

Quand même, il suffit d'écouter sa Lakmé (ou sa Lucie), pourtant pas une rareté de fond de catalogue, pour se dire qu'elle survivra pour autre chose que ces variétés !
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Cello
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyLun 17 Juin 2019 - 11:02

Prosopopus a écrit:
"Il m'a demandé s'il n'y avait pas un défaut d'impression qui aurait mis les notes dans le désordre sur la partition. Je lui ai dit qu'effectivement certaines notes n'étaient pas correctes dans la partition conçue par le copiste, mais il m'a regardé avant de me dire : certaines notes ou toutes les notes?"

Je dois avoir lu les critiques de Prosopopus une douzaine de fois mais le court extrait ci-dessus me plie toujours. La vague espérance perplexe et un peu suppliante du petit génie de la classe confronté pour la première fois à un problème qu'il ne comprend pas... merveilleux mains .


Dernière édition par Cello le Lun 17 Juin 2019 - 17:48, édité 1 fois
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Benedictus
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyLun 17 Juin 2019 - 11:24

Cello a écrit:
Je dois avoir lu les critiques de Prosopopus une douzaine de fois
Pareil: je les trouve terriblement addictifs (et je pique des fous-rires à chaque fois.)
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Prosopopus
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyLun 17 Juin 2019 - 17:22

Spoiler:

Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 R-185511

Edgar Varèse - Arcana, Déserts (partition originale) - Les Siècles, dirigé par François-Xavier Roth, accompagné de la Maîtrise de Radio France - 2015

Ce disque est né de l'envie de François Xavier Roth d'amener son orchestre vers des rives plus modernes, voire contemporaines, que leur habituel corpus musical et d'y appliquer le même soucis de véracité et d'authenticité.

"Ce disque cherche à démontrer que l'objectif d'objectivité du jeu historique ne s'applique pas qu'aux vieux machins, le même but peut aussi nourrir l'interprétation de tout notre héritage musical, hu hu."
François-Xavier Roth lui-même au micro de Radio France.


Si l'instrumentarium de ces oeuvres est finalement beaucoup plus proche de ce que nous connaissons actuellement, c'est la pièce la plus récente et la plus importante, Déserts qui va poser le plus de soucis à l'orchestre et à son directeur musical. En effet la pièce fait appel à des bandes magnétiques qui enregistraient des bruits urbains et industriels et François-Xavier Roth souhaite que ces sons soient réenregistrés et rediffusés via du matériel d'époque, celui qui était disponible en 1954, à savoir un enregistreur magnétique Starmax 48BT Ohm pour l'enregistrement des bandes, et un lecteur de bande Youv 38YXWYXY connecté à deux enceintes boules de marque japonaise. Fort heureusement, un enregistreur numérique et un lecteur de bande seront localisés par le biais d'un des descendants d'un producteur oublié et compositeur de musique concrète à ses heures perdues, M. Yves M. Vincent. Cet héritier qui stockait dans son garage les vieilles machines de son aïeul, les mettra gracieusement à disposition de l'orchestre.

"Bon par contre la réparation nous aura coûté bonbon, le matériel était stocké sous une simple bâche, et nous avons acheté les enceintes à un prix d'or sur Ebay à un revendeur japonais. On a failli se les faire tchourav' par HifiPassion89 mais pile à la fin j'ai cliqué pour balancer l'enchère qui allait bien. Bien sûr, nous aurions pu tout numériser et ajouter cela au mixage final mais ce n'est pas ce que nous recherchons en terme d'objectivité objective universelle du jeu historique. Après, ça nous serait revenu moins cher mais de toutes façons vu qu'on est financé par le Ministère de la Culture, c'est pas nous qui paye, hu hu."
François-Xavier Roth

Effectivement l'enregistrement est parrainé par la Maison de la Radio pour une raison plus qu'étonnante.

En cherchant des informations sur l'instrumentarium, François-Xavier Roth épluche la partition de l'oeuvre, les archives de Varèse et les différents feuillets manuscrits qui avaient été utilisés lors de la création de l'oeuvre au Théâtre des Champs-Élysées le 2 décembre 1954. Cette création est évidemment précédée d'une certaine réputation puisque le public présent ce soir là réagit très fortement et bruyamment à l'oeuvre, comme le démontrent d'ailleurs les quelques documents audio existants, l'oeuvre ayant été radiodiffusée.

C'est alors que François-Xavier Roth fait une découverte majeure dans la perception de l'oeuvre en compilant les archives croisées de Pierre Henry, de Boulez et de Varèse. Il manque à la partition les lignes de chants ou plutôt de sprechgesang !
Effectivement, François-Xavier Roth va découvrir deux feuillets manquant à la partition archivée, sur lesquels figurent l'intégralité des invectives prononcées ce soir là. En effet, François-Xavier vient de découvrir que toute la création est en réalité un happening complet dans lequel la réception houleuse de l'oeuvre fait autant partie de l'oeuvre que l'oeuvre elle-même...

"Et réciproquement, hu hu."
François-Xavier Roth

Du coup il décide de monter la pièce ainsi, en faisant appel à la Maîtrise de Radio France qui a donc en charge le rôle du public, et de vitupérer aux instants clefs les Remboursez, les Connard, les Chut, les C'est Mozart qu'on assassine, les Enfin bon, s'il vous plait , les Eeeeentre ici, musique qui fait clang clang (Malraux était présent à la première et ce serait prêté au jeu), les Americain go home, les C'était pas du Brahms normalement ce soir ? , les Crève, la putain de ta mère (qui sera d'ailleurs samplé tel quel dans le titre Grossistes désabusés du dernier album de PNL)...

Cette performance permet donc de découvrir telle qu'elle avait été conçue à l'origine une oeuvre phare du contemporain naissant ou du dernier modernisme. Le son est superbe, même si l'orchestre perd un peu de sa superbe sans le son de ses violons d'époque, la partition ne prévoyant pas de cordes. La spatialisation est parfaite, on a réellement l'impression d'être au milieu du public goguenard et outré par cette science de l'enregistrement des voix de la maîtrise de Radio France qui semble avoir pris un réel plaisir à l'enregistrement.

"Cela montre une fois de plus la force d'une esthétique volontariste en faveur d'une objectivité universelle tendant au respect objectif d'un réalisme total, et objectif. En toute objectivité je me dois de dire que l'objectif est objectivement atteint, uh uh."
François-Xavier Roth
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DavidLeMarrec
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyLun 17 Juin 2019 - 18:12

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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyLun 17 Juin 2019 - 21:03

Merci Prosopopus  I love you

Citation :
Ce disque est né de l'envie de François Xavier Roth d'amener son orchestre vers des rives plus modernes, voire contemporaines, que leur habituel corpus musical et d'y appliquer le même soucis de véracité et d'authenticité.

On rigole, on rigole ... Mais récemment Les Siècles proposait du Helmut Lachenmann en concert cheers  !
Arrow  https://lessiecles.com/actualite/mozart-lachenmann/

Ca m'a d'ailleurs surpris que cela ait échappé aux aficionados de FX Roth et des Siècles  Mr.Red
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyLun 17 Juin 2019 - 22:54

Il y a aussi un disque Matalon.
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyLun 17 Juin 2019 - 23:10

Prosopopus a écrit:

"Bon par contre la réparation nous aura coûté bonbon, le matériel était stocké sous une simple bâche, et nous avons acheté les enceintes à un prix d'or sur Ebay à un revendeur japonais. On a failli se les faire tchourav' par HifiPassion89 mais pile à la fin j'ai cliqué pour balancer l'enchère qui allait bien. Bien sûr, nous aurions pu tout numériser et ajouter cela au mixage final mais ce n'est pas ce que nous recherchons en terme d'objectivité objective universelle du jeu historique. Après, ça nous serait revenu moins cher mais de toutes façons vu qu'on est financé par le Ministère de la Culture, c'est pas nous qui paye, hu hu."
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pété de rire Rien que ça c'est anthologique thumleft



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Suzunosuke
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyMar 18 Juin 2019 - 12:57

Dieu merci, la mention "Parental advisory / Explicit content" figure sur la pochette !
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyMar 18 Juin 2019 - 22:58

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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyMar 18 Juin 2019 - 23:01

Vraiment du grand art!
Je n'ai jamais entendu Roth en interview: il parle vraiment comme ça?
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Xavier
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyMar 18 Juin 2019 - 23:31

Euh, non, pas du tout d'après ce que j'ai entendu.
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyMer 19 Juin 2019 - 10:19

Ah non pas du tout, il n'a pas de discours spécifique sur l'ambition "vériste" de son orchestre, à part de revendiquer le fait de changer de répertoire et donc d'adapter les instruments suivant les pièces.
Après je n'ai lu qu'une interview de lui, dans Diapason, j'avais noté qu'il y avait plusieurs (rires) entre parenthèses d'où l'idée du "uh uh".

Mais revenons sur des choses plus sérieuses.

Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 Kiss-d10
(la pochette originale sans le sticker Censored sur le Motherfucker du titre, pochette aujourd'hui très recherchée par les collectionneurs)

Ridi like a Motherf****r from hell - Kiss with Pavarotti - 1988

Face A
The girl is changing her mind
Funiculi Baby
You hit me with a flower
Ridi like a mf from hell


Face B
Your little freezing hand
The stars were shining
Lucky Luciano Blues Boogie
Nobody's sleeping
Caruso


Il est connu que la collaboration de Montserrat Caballé avec Freddie Mercury laissa le monde du classique quelque peu perplexe, tandis que le public répondit lui à l'appel.
Sentant l'occasion d'agrandir un peu son public (et sa villa de Modène) et surtout piqué dans son orgueil de ne pas avoir été le premier à être sollicité pour réaliser un tel cross-over entre opéra et hard-rock, Pavarotti va chercher quel groupe pourrait lui permettre d'atteindre la même popularité que sa collègue ibérique. Pavarotti veut aller vite, pour donner l'impression que le projet était déjà initié avant la sortie du single de Mercury et que son propre album sorte avant l'album Barcelona, il demande donc à ses producteurs de prospecter les éventuels intéressés.

En fin 1987, Kiss est un groupe qui se cherche, ils viennent de sortir leur album Crazy Nights, basé sur le nouveau line-up du groupe et qui intègre plus d'éléments "prog" avec des synthétiseurs et divers claviers. Cela fait plusieurs années qu'ils ne mettent plus de maquillage, essayant d'exister sans leur gimmick habituel. Lorsqu'ils entendent parler du projet avec Pavarotti, cela leur semble une bonne façon d'affirmer leur nouvelle démarche de groupe sachant jouer de la musique et les membres acceptent de mettre en place une session d'enregistrement d'une semaine, au début du moi du février 1988 et l'album sera enregistré dans ces sept jours. Ce sera l'unique rencontre entre le ténor et les membres de Kiss.

En effet la session se passe très mal, Pavarotti pensant affirmer son autorité habituelle alors que le groupe est peu impressionné par ce colosse latin, incapable de cracher du faux-sang convenablement.
Dès le début Pavarotti s'étonne que le groupe ne porte pas ses maquillages, d'autant que lui est venu maquillé. Les membres ont beau lui expliquer qu'ils ne font plus ça et que de toutes façons ils ne se maquillaient pas en dehors des concerts, rien n'y fait, Pavarotti exige que les membres se plient à cette lubie et les membres s'exécutent placidement.

Les titres ont tous été choisis par Pavarotti et son équipe, il s'agit des Arias ou des chansons habituels chantés par Pavarotti mais traduits en anglais et sur lesquels Kiss doit faire des adaptations électriques sonnant hard-rock. Seul Lucky Luciano Blues Boogie est un original, écrit pour l'occasion par Adriano Celentano. Les membres de Kiss n'ayant aucune connaissance de l'opéra ("Two fat people screaming at each other" selon Gene Simmons), les titres leur sont inconnus et ils se calent sur le chant de Pavarotti pour écrire l'accompagnement.
Constatant que si le groupe joue mal, il joue par contre très fort, Pavarotti pousse sa voix, et se fera une extinction de voix (ce qui ne l'empêchera pas de se faire rappeler 165 fois lors de sa prestation à Berlin quelque jours après la session d'enregistrement, quel homme tout de même).

Les séances photographiques et la conception de la pochette étant faites dans la foulée c'est en découvrant le cinquième jour que le groupe a modifié le titre de Ridi like a king en Ridi like a mofo from hell que Pavarotti s'énerve pour de bon ("E perché no Va fan culo ?" aurait-il tonitrué). Les deux derniers jours d'enregistrement se passent très mal et les titres Funiculi Baby et You hit me with a flower ne sont pas finis par Pavarotti, c'est Gene Simmons qui chante dessus en singeant le ténor, achevant de faire verser le projet dans une mise en abyme parodique...

En découvrant le produit fini, Pavarotti interdira la sortie du disque qui ne fut longtemps disponible qu'en bootleg avant de sortir finalement en réédition en 2017, dix ans après la mort du ténor. Une curiosité certes mais qui gagne à rester relativement inconnue tant le disque est atroce.
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyMer 19 Juin 2019 - 10:29

pété de rire
atroce ? tu ne serais pas un peu sévère ?
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyMer 19 Juin 2019 - 13:56

GÉ-NIAL!
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyMer 19 Juin 2019 - 15:25

En voyant la pochette, j'ai craint que tu aies balancé le plus hilarant (et bien trouvé en plus) d'entrée de jeu, un pari risqué.

Et puis non, la suite est encore meilleure  Wink .

Prosopopus a écrit:
... le groupe est peu impressionné par ce colosse latin, incapable de cracher du faux-sang convenablement.

Dès le début Pavarotti s'étonne que le groupe ne porte pas ses maquillages, d'autant que lui est venu maquillé.

...c'est en découvrant le cinquième jour que le groupe a modifié le titre de Ridi like a king en Ridi like a mofo from hell que Pavarotti s'énerve pour de bon ("E perché no Va fan culo ?" aurait-il tonitrué)...
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyMer 19 Juin 2019 - 18:35

AMEN Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 173236763 Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 4209083858
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyMer 19 Juin 2019 - 21:07

Prosopopus a écrit:
Ridi like a Motherf****r from hell - Kiss with Pavarotti - 1988

Face A
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Funiculi Baby
You hit me with a flower
Ridi like a mf from hell


Face B
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En première lecture, je n'avais pas remarqué les titres. Laughing Laughing
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyMer 19 Juin 2019 - 21:35

docteur mabuse a écrit:
On rigole, on rigole ... Mais récemment Les Siècles proposait du Helmut Lachenmann en concert cheers  !

C'est le concept de cet orchestre : jouer tous les répertoires, et chacun sur son instrumentarium propre. Évidemment, avec le temps, ils ont développé leur notoriété (et sans doute leurs aptitudes, fort longtemps que je ne les ai pas entendus dans du baroque, par exemple – et ça me tente modérément) dans un répertoire précis.

Donc il n'y a pas de raison qu'ils s'interdisent Lachenmann (ils ont d'ailleurs fait un disque de Martin Matalon, né en 1958, et Roth a dirigé pas mal de contemporain sans eux, dont son très beau disque Agobet).
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyMer 19 Juin 2019 - 21:45

Je pense que parmi les chefs de sa réputation et qui jouent le même répertoire «classique» que lui, il est même un des plus investis dans la création contemporaine, avec apparemment quelques collaborations privilégiées (Posadas, Manoury, Matalon, Pécou) et beaucoup de créations à Donaueschingen ces dernières saisons.

DavidLeMarrec a écrit:
En première lecture, je n'avais pas remarqué les titres. Laughing Laughing
Ils sont géniaux! pété de rire
Et puis la trouvaille de la pochette!
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyMer 19 Juin 2019 - 22:23


ÉNORME pété de rire drink Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 173236763

La fleur que tu m'avais jetée, Lucevan le stelle, mais je ne suis pas sûr d'avoir reconnu tous les autres titres-parodies Embarassed








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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyMer 19 Juin 2019 - 23:45

Bravo à notre ami pour cette excellente critique ; les titres sont génialement choisis (La donna è mobile, Che gelida manina, Nessun dorma)... Cela dit, en vrai, dans ses concerts Pavarotti and friends, le grand Luciano a fait peut-être fait pire encore que ces performances avec Kiss. Par exemple ceci :
watch?v=p7CuDG_1xU8
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyJeu 20 Juin 2019 - 1:33

Restons dans le domaine du cross-over vocal avec cette sympathique nouveauté Erato:
Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 Freres10

Tout commence dans les loges de l’Opéra National de Lorraine en novembre 2012, quelques heures avant le début de la dernière représentation de l’opéra seria de Leonardo Vinci, Artarserse, qui réunissait notamment les contre-ténors Philippe Jaroussky, Franco Fagioli, Max Emanuel Cencic et Valer Sabadus...
... dans une mise en scène haute en couleurs de Silviu Purcărete:
Ce jour-là, avant de monter sur scène, Max Emanuel Cencic, entouré de ses quatre partenaires, fait une grosse déprime.

Écoutons Philippe Jaroussky, qui est l’instigateur du projet:

«En fait, Max ne supportait plus son costume de scène, qui, il faut bien le reconnaître était compliqué à enfiler et assez lourd à supporter sur scène. Il n’arrêtait pas de dire: “J’en ai marre de ces plumes et de ces strass! C’est d’une telle vulgarité! Je suis pas Zaza Napoli, merde, quoi!” Je crois bien que c’est Franco qui lui a alors promis que, pour le prochain spectacle que nous ferions ensemble, nous adopterions des costumes minimalistes mais confortables. “Oui, voilà: quelque chose de très simple et près du corps - collants et justaucorps, ce sera parfait” a répondu Max. “Tout en noir, pour faire sobre”, ai-je cru bon d’ajouter. “Avec quand même une touche de couleur pour chacun, non?” a demandé Valer. “Et puis un chapeau haut de forme et des gants blancs, c’est classe”, a ajouté Diego [Fasolis, le chef d’orchestre].

Apparemment, tout ça a requinqué Max, et la dernière d’Artarserse a été un triomphe. Mais pendant toute la représentation, ce que nous avions dit me trottait dans la tête - ça me rappelait quelque chose que je n’arrivais pas à remettre...

C’est seulement le lendemain que je me suis souvenu que, quand j’étais petit, mes parents m’avaient montré à la télé de vieilles bandes de l’INA où l’on voyait les Frères Jacques, un quatuor vocal un peu loufoque qui portait exactement les tenues de scènes dont nous avions parlé la veille.
»

Le projet était né: les quatre contre-ténors allaient rendre un hommage aux Frères Jacques!

Restait à régler les questions techniques: comme pour les enregistrements audio et vidéo d’Artarserse, le disque serait produit par Erato, et Diego Fasolis allait diriger l’orchestre; les arrangements seraient confiés à Jérôme Ducros, accompagnateur de Philippe Jaroussky mais aussi compositeur émérite. Cette partie-là posa quelques difficultés, Jérôme Ducros ayant dans un premier temps cherché à gommer les traces de sérialisme présentes dans plusieurs titres (en particulier La Queue du chat) pour leur substituer une harmonie d’inspiration franckiste, mais les chanteurs le prièrent de rester au plus près des originaux.

Autre problème: afin de rester fidèles au répertoire de leurs modèles, les quatre compères avaient prévu d’enregistrer aussi quelques chansons paillardes, mais Erato redoutait de devoir apposer le bandeau «Contenu explicite» sur un disque de son catalogue classique. Mais ce problème-là s’est réglé de lui-même: lorsque, par exemple, dans Les Trois Orfèvres, on devrait entendre:
     «Les orfèvres, non contents de ça,
     Montèrent sur le toit pour enculer le chat
»
la technique d’émission de Franco Fagioli permet de n’entendre en fait que:
     «LÊ-ôrrr’êrreuh hon-hon-han-heu âââÂÂÂ
    Môn-êrrrr’ ûûûrrr leuh oooOOOÎÎÎ ourrr ân-ûûûÛÛÛ-é leu sâââÂÂÂ
»
La décence était sauve.

Si l’on ne peut qu’applaudir l’originalité de la démarche des quatre falsettistes, il faut cependant bien avouer que le résultat est pour le moins déconcertant: l’ajout de vocalises avec diminutions et de contre-notes interpolées dans Le Poinçonneur des Lilas semble assez à rebours de l’esthétique gainsbourgeoise; à l’inverse, l’alliage de quatre timbres de contre-ténor dans La Confiture illustre si exactement le caractère mou, translucide et sucré du sujet que cela parvient à créer un saisissant effet de figuralisme.

Notons enfin que, si Philippe Jaroussky avait déjà chanté Schubert en concert (avec Jérôme Ducros, justement), c’est la première fois que lui et ses quatre compères enregistrent La Truite - ici dans une adaptation française de Francis Blanche.
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyJeu 20 Juin 2019 - 6:29

Quelle pépite ! Je me délectais de cette nouvelle production discographique à tel point que j’ai failli rater ma station de métro. L’appréciation de la diction de Fagioli est un sommet 😂


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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyJeu 20 Juin 2019 - 8:33

Benedictus a écrit:
Cette partie-là posa quelques difficultés, Jérôme Ducros ayant dans un premier temps cherché à gommer les traces de sérialisme présentes dans plusieurs titres (en particulier La Queue du chat)

Laughing


Citation :
illustre si exactement le caractère mou, translucide et sucré du sujet que cela parvient à créer un saisissant effet de figuralisme.

Qu'il est méchant.

Je dois admettre être moins impatient de découvrir celui-là… d'autant qu'il pourrait advenir, on a bien eu récemment Didon & Énée de Purcell version totalement intrumentale sur harmonies jazz, Voces8 qui a enregistré des BOs de films arrangées a cappella
Avec des falsettistes français (Jaroussky, Sabata, Dumaux, Visse ?), on pourrait tout à fait se figurer ce genre de programme (plutôt Gainsbourg-Brassens-Brel-Barbara que Frères Jacques, je suppose). Le chœur Aedes a enregistré un programme de ce genre il y a peu (pas mal réalisé du tout, d'ailleurs).
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyJeu 20 Juin 2019 - 9:07

DavidLeMarrec a écrit:
Avec des falsettistes français (Jaroussky, Sabata, Dumaux, Visse ?), on pourrait tout à fait se figurer ce genre de programme (plutôt Gainsbourg-Brassens-Brel-Barbara que Frères Jacques, je suppose).

On s'en approche pas mal avec le disque de Jaroussky consacré à Verlaine, où l'on retrouve des chansons de Brassens, Trenet, Léo Ferré.

Ça, par exemple, dont je ne me lasse pas : watch?v=jNr4NtVnCQ4  hehe
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyJeu 20 Juin 2019 - 15:53

Benedictus a écrit:

Notons enfin que, si Philippe Jaroussky avait déjà chanté Schubert en concert (avec Jérôme Ducros, justement), c’est la première fois que lui et ses quatre compères enregistrent La Truite - ici dans une adaptation française de Francis Blanche.

Benedictus semble oublier que Jarrousky et Ducros ont fait plus que donner du Schubert en concert, ils en ont enregistré.

Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 Winter10

Schubert - Die Winterreise, op.89 - Philippe Jarrousky, accompagné de Jérôme Ducros - 2018

Etonnant programme de la part de Philou, star des contre-ténors que de se lancer dans son intégrale (oui, oui, la totale, "y a pas de raison, aurait dit Philippe, si le gros Goerne le fait, moi aussi !") des lieders de Schubert par le sommet, à savoir ce Voyage d'hiver, terrain habituel des ténors ténébreux et surtout des barytons qui trouvent ici la pièce parfaite pour exprimer toute la gravité de leur voix. On rappellera d'ailleurs que Dietrich Fischer-Dieskau enregistrait cette pièce tous les mardi matins de 1952 à 1964 (puis plus sporadiquement ensuite).

Le Voyage d'hiver faisant la part belle à l'accompagnateur, Jérôme Ducros peut travailler la pièce et la modeler à son envie. Au moment de l'enregistrement, Ducros est encore en proie à un doute esthétique et intellectuel, il vient tout juste d'achever une nouvelle série de conférences à la Schola Cantorum, ayant pour titre "La polyphonie, et après ?". Du coup il insuffle un nouveau souffle à la partition, n'hésitant pas à transformer ce qui lui semble superfétatoire, et qui aurait pu aussi bien être exprimé par une monodie.

Etrangement on peut se demander si Philou et Jéjé se concertent sur la tenue de leurs programmes puisque Jarrousky, lui, décide au contraire d'ajouter un peu de soleil à cette oeuvre, n'hésitant pas à ajouter quelques ornements baroques à ses lignes de chants.

Fremd biiiiiiiiiiin ich-ich-ich eingezogen,
Fremd zieh’ ich-ich-ich wielililili-der aus.
Der MéMaMu war miiiiiir gewogen
Mit manchem Blulalu-menstrauß


En résulte un Winterreise enfin délesté de sa morne tristesse et de ses topoï romantico-désespérés. Philou ne se laisse pas aller à la facilité d'une morne balade dans une sombre forêt autrichienne, et nous convie plutôt à un riant trajet en téléski au Grand Bornand, par un beau lundi après-midi, le coeur et l'âme repus de vin chaud et de fondue.
Par contre le piano très sentencieux et avare de nuances de Ducros nous rappelle tout de même parfois que la montagne c'est aussi les vêtements humides et les forfaits trop chers.
La vie est affaire de contraste semble nous chanter ce disque.

Concernant les (quelques) défauts de cet enregistrement, on regrettera par contre que si l'italien de Philou n'est pas toujours très convaincant, son allemand c'est pas ça non plus.

La vie étant bien faite, on aura sûrement la chance d'entendre ça bientôt :
https://2020.theatrechampselysees.fr/la-saison/recital-chant/philippe-jaroussky-jerome-ducros


Dernière édition par Prosopopus le Jeu 20 Juin 2019 - 17:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyJeu 20 Juin 2019 - 16:44

cheers  sunny   kiss

Espérons que Sony va riposter en demandant à Roberto Alagna de faire lui aussi une intégrale hehe !


Un truc néanmoins pas très crédible dans vos présentations, c'est que le design de vos pochettes est beaucoup plus soigné que celui des vraies pochettes Erato rabbit


Dernière édition par docteur mabuse le Jeu 20 Juin 2019 - 19:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyJeu 20 Juin 2019 - 18:09

Les bootlegs ont parfois du bon, et permettent de conserver une trace audio des grands moments musicaux, les plus passionnants comme les plus clivants.

Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 Savall10

Jordi Savall electric ensemble - Live au Festival de Saintes 1978

Face A
Marais Medley (Marin Marais)
Fantasia Sobre El'Canto Del Caballero (trad.)
White Shirt Suite (François Couperin)


Face B
Tres Cancones (trad.)
Portuguese Suite (Antoine FOurqueray)
In-A-Gadda-Da-Vida (Iron Butterfly)



On ne saura jamais ce qui a poussé Jordi Savall, alors star montante de la musique ancienne, à proposer cette année 1978 à Saintes, en parallèle de l'enregistrement du Livre vermeil de Montserrat avec son ensemble Hesperion XX, ce concert électrique qui aura désarçonné le public.

Que ce soit la viole amplifiée de Jordi, la coupe afro de Montserrat Figueras, l'apport de Scott Ross à l'orgue hammond (qu'on ne voit pas hélas sur la photo volée de la couverture) ou la présence aux futs de Don Brewer, le batteur de Grand Funk Railroad, qui profitait de l'arrêt du groupe pour seconder Jordi Savall dans cette nouvelle expérimentation, tout dans le projet sent la rébellion des années 70 et l'envie de choquer un peu le calme public de Saintes. Jordi Savall nous rappelant qu'avant d'être un homme aux saines passions, il est d'abord un Catalan.

Mais la réaction du public ne se fait pas attendre, sifflements et quolibets fusent, on entend très clairement plusieurs insultes, Jordi Savall se faisant traiter de Judas et même de Herbert Karajan. C'est au milieu de la dernière chanson du set, la reprise très free jazz du titre de Iron Butterfly que l'on entend très clairement un Viva Franco qui sera l'insulte de trop, Jordi quitte la scène et laisse ses comparses finir tant bien que mal le morceau.

Jordi ne se risquera plus à de telles folies avant longtemps (et encore, du Haydn ou du Beethoven, pas plus) et le concert restera ce moment unique où une viole de gambe émettait un hurlement strident, angoissant comme un retour d'acide, face à un public de bourgeois en pantalon à pinces et en loden. Toute une époque.
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyVen 21 Juin 2019 - 8:36

pété de rire
... White Shirt Suite (François Couperin)

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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyVen 21 Juin 2019 - 13:25

Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 Montag10

Les Huguenots
Giacomo Meyerbeer

Raoul : Peter Pears (acte I), Ivan Kozlovsky
Valentine : Irina Arkhipova
Marguerite : Galina Vishnevskaya
Urbain : Galina Vishnevskaya (acte I), Peter Pears
Marcel : Mstislav Rostropovitch (acte I), Mark Reizen
Nevers : Peter Pears
Saint-Bris : Peter Pears

Benjamin Britten, piano
Mstislav Rostropovitch, violoncelle

Enregistré en 1962 dans la salon des époux Vishnevskaya/Rostropovitch.


Qui l'aurait cru... des vacances que Benjamin Britten et Peter Pears ont passé en Russie avec leurs amis, voici un témoignage pour le moins étrange que Supraphon nous a retrouvé. On ignore exactement d'où vient la source, mais elle doit être très proche des artistes puisque non seulement la maison de disque a mis la main sur la bande sonore de ces Huguenots, mais en plus nous avons quelques photographies!

Mais ces Huguenots, d'où viennent-t-ils exactement?
Difficile de la savoir, mais il semblerait que les grandes soirées d'hiver dans la datcha de Galina Vishnevskaya et Mstislav Rostropovitch aient donné naissance à des idées étranges. En effet, on connait par l'auto-biographie de Vishnevskaya que la vodka coulait à flot. Et il semble que sous l'effet de l'alcool les quatre amis se soient lancés dans une improvisation sur l'ouvrage de Meyerbeer. On ne saura jamais pourquoi cette œuvre, mais l'on connait au moins les circonstances.

Le premier acte semble avoir été produit en comité réduit avec seulement les deux couples, alors que la suite de l'ouvrage verra arrivée des amis chanteurs . Ainsi, les rôles ne sont pas forcément tenus par les mêmes chanteurs durant tout l'ouvrage et l'on entend même régulièrement Rostropovitch ou Britten donner de la voix pour des petites rôles comme les nobles du premier acte. On notera aussi les moments impressionnants où Irina Arkhipova et Galina Vishnevskaya poitrinent outrageusement les graves afin de sonner le plus masculin possible (ce doit être cette technique qu'Elena Obraztsova a essayé de reproduire, mais pour chanter son vrai répertoire elle!).

Mais revenons au début. Déjà, musicalement, les deux compositeurs semblent se lancer sans aucune préparation dans leur partie. Ainsi, on entend clairement des errements de rythme ou même de mélodie, le violoncelle changeant de ligne mélodique en plein chant ou le piano prenant une ligne en plus pour donner le plus de corps à l'orchestre. Le rendu est bien sûr étrange, mais il faut compter sur l'ingéniosité des musiciens pour donner de la vie à cet accompagnement, comme les viole d'amour qui est parfaitement contrefaite par les grincements que réussi à produire le violoncelliste, ou encore les clusters que donne Britten pour la clarinette basse ou les bruits de fusils. On pourra noter quelques coupures malheureuses par contre, comme les bohémiennes du deuxième acte qui disparaissent tout comme le ballet.

Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 Gettyi10
Les deux couples durant le premier acte!

Vocalement, chacun des chanteurs est totalement impliqué dans son rôle, malgré un texte tout bonnement incompréhensible, qui passe du français au russe ou l'anglais, avec parfois des mélanges des trois assez étranges. Peter Pears se lance à chanter Raoul dans le premier acte avec fougue, mais on comprend vite que la tessiture est trop haute et tendue pour lui. Déjà les premiers aigus de "La Blanche Hermine" lui posent problème et enlève tout côté élégiaque à cet air. On saluera aussi l'idée de convier d'autres chanteurs pour les actes suivants et notamment Ivan Kozlovsky qui produit un Raoul certes très personnel, mais de haute volée. On connait la musicalité et les inspirations du ténor... et ici il se permet non seulement d'ajouter des contre-notes dans les reprises (un contre-mi au troisième acte, mais aussi un contre-fa pour l'air de Nesle!!) mais aussi alanguit le tempo ou accélère, semblant diriger les deux musiciens de sa voix (on entend d'ailleurs des grommellements par moments... on ne sait si ils viennent de Rostropovitch ou de Britten). Mais le ténor a pour lui une voix solide et un art des nuances souverain qui lui permet de donner tout sa grandeur au rôle, n'oubliant ni l'héroïsme ni la poésie. Le duo avec Valentine est à ce titre un moment de pur bonheur! Bien sûr, on a un changement de langue en cours d'opéra. Car si Peter Pears a tenté sur les premières interventions de chanter en russe, il rapidement changé vers de l'anglais avec juste l'air de Raoul au premier acte en anglais. Par la suite, Kozlovsky reste sur du russe. On ne sait pas trop d'ailleurs pourquoi avoir appelé Kozlovsky pour ce Raoul... Vishnevskaya n'a jamais caché son admiration sans borne pour Sergeï Lemeshev (rival de Kozlovsly), mais peut-être tout simplement le beau Sergeï n'avait pas l'envie et la possibilité de chanter ceci, alors que Kozlovsky est lui un habitué du défrichage de partitions!

Valentine n'apparait que tardivement dans l'opéra et donc elle a été chantée uniquement par Irina Arkhipova. Amie de Vishnevskaya et grande complice sur scène, on comprend les raisons de cœur pour l'inviter. On comprends moins artistiquement car il faut bien avouer que même si toutes les notes sont là, le rendu est bien difficile. La jeune Valentine devient ici très matrone, écrasant de son poids le pauvre Raoul. Tout est parfaitement assumé dans l'écriture, depuis les graves souverains jusqu'aux aigus percutant... mais il manque un peu de ce tragique et de cette grâce qui doit habiter Valentine. On passera donc rapidement sur cette prestation.

Pour Marguerite, Galina Vishnevskaya semble avoir décidé de passer en force. L'air qui ouvre le deuxième acte se voit bien sûr amputé des reprises variées et même sans cela, nous sommes loin des dentelles et plus proche de Marina de Boris Godounov : le chant est puissant, impérieux et racé... mais il manque la finesse et les vocalises. Du coup, sachant qu'elle ne pouvait proposer la féminine Marguerite, Galina en fait une reine forte et autoritaire. Le principe peu fonctionner et on a ainsi des moments où contrairement aux autres titulaires du rôle, elle impose un aigu qui couvre ses partenaires sans aucun souci. Le final du II ou du III sont ainsi magistraux! Mais cet air ouvrant le rôle est bien difficile. Et si elle ose un contre-ré, il est passé en force et est rapidement écourté.

Par contre, en Urbain, Galina Vishnevskaya nous propose un superbe résultat. Peu habituée aux personnages travestis, elle donne pourtant parfaitement vie à ce Chérubin piquant. Certes les vocalises sont un peu savonnées... mais le rendu est de haute volée. Et l'on se dit qu'elle aurait donné un magnifique "нет,нет, нет, нет", avec des poitrinés de la plus belle eau! Mais c'est Peter Pears qui transpose le rôle comme il en était l'habitude pour ces rôles dans les années 60 (Siebel de Faust subira les mêmes outrages!). Le ténor anglais donne lui aussi beaucoup de vie au jeune page et sait trouver l'ironie nécessaire. On saluera aussi ses magnifiques prestations dans les divers rôles des nobles avec un Saint-Bris particulièrement glaçant durant l'explication de la Saint-Barthélémy, interpolant un si aigu tel un coup de couteau dans la nuit.

Enfin, il y a Marcel... et là on entend une autre grande nouveauté : Mstislav Rostropovitch qui chante. Ou plutôt qui accompagne son violoncelle dans les passages du serviteur. Le premier acte le voit principalement chanter accompagné par des cordes archaïques et donc le violoncelliste donne toute la puissance évocatrice à son instrument en chantant la partie ou en la parlant simplement. Ainsi, le "Pif paf" est plus un exercice de musicien avec un mélodrame dessus qu'un chant accompagné. Par la suite, ce sera Mark Reizen, sans doute conseillé par Kozlovsky, qui reprendra le rôle. La stature et la noblesse du chant sont immédiatement reconnaissables. Il est un Marcel non pas charbonneux, mais paternel sans une pointe de fanatisme avec ces aigus triomphants. Lui qui a chanté de nombreux répertoire prouve ici encore qu'il est splendide dans le répertoire occidental.

[Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 58518710
Rostropovitch au piano... il semble avoir donc aidé Britten... mais sa femme ne semble pas très contente. Peut-être est-ce la raison d'un duo piano/violoncelle et non d'un quatre main au piano...

Bien sûr, les petites rôles sont souvent sacrifiés dans les ensembles, mais on peut entendre parfois des interventions des musiciens pour compléter une ligne ou pour laisser les chanteurs se reposer un peu. Ainsi Britten est parfaitement reconnaissable dans la dame de compagnie de Marguerite au II, tout comme il nous donne un moine fanatique dans la bénédiction des poignards avec Rostropovitch et Pears.

La qualité sonore n'est bien sûr par parfaite, avec des déformations et des soucis de proximité... mais la joie qu'ont chacun à chanter est vraiment palpable. Si le style reste précaire pour certains, d'autres réussissent à tirer leur épingle du jeu et l'on peut entendre des choses vraiment étonnantes! Bien sûr, le nombre de bruits de verre et de bouteilles vides montre bien que l'engagement était aussi alimenté par la vodka... et l'on se doute bien que ce n'était pas du vin de Touraine qui coulait au premier acte.

On ne peut bien sûr compter cet enregistrement comme une référence et l'on se demande même pourquoi Supraphon l'a édité avec autant de soins... mais pour l'amateur du répertoire ou du chant russe, nous sommes face à une perle!
(les photographies sont extraites du livret fourni par Supraphon).

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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyVen 21 Juin 2019 - 14:51

Et ils ont fait les cinq heures de l'opéra au final ?
On doit entendre un peu la perte de vigueur due à la fatigue et à l'alcool.
Je n'ai pas écouté le disque mais il me semble avoir lu qu'on entendait clairement Galina ronfler à un moment du III avant de reprendre du poil de la bête et un shot de vodka pour la fin de l'acte.
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyVen 21 Juin 2019 - 15:37

Prosopopus a écrit:
Et ils ont fait les cinq heures de l'opéra au final ?
On doit entendre un peu la perte de vigueur due à la fatigue et à l'alcool.
Je n'ai pas écouté le disque mais il me semble avoir lu qu'on entendait clairement Galina ronfler à un moment du III avant de reprendre du poil de la bête et un shot de vodka pour la fin de l'acte.

Non, avec les coupures ça tient en 3h30...
Mais ils ont étalé sur plusieurs jours. Déjà les changements de distribution l'attestent pour l'acte I. Après pour la suite ce n'est pas indiqué si ils ont fait les 4 actes qui suivent le même jour!

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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptySam 22 Juin 2019 - 1:13

pété de rire Quand Polyeucte s'y met... thumleft


Dernière édition par Benedictus le Sam 22 Juin 2019 - 1:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptySam 22 Juin 2019 - 1:34

Prosopopus, ton Jordi Savall me fait pour le coup furieusement envie - moi qui adore le folk psychédélique baroquisant (style Incredible String Band ou Jethro Tull de Minstrel in the Gallery)...

Au demeurant, à cette époque-là, le public de ce genre de musiques babos (Iron Butterfly compris) et celui des baroqueux était en grande partie le même - à commencer par mes parents hehe . Je me souviens qu'ils m'avaient emmené écouter Malgoire (et peut-être aussi Scott Ross) à Saintes, justement, quand je devais avoir entre quatre six ans: dans l'image que j'en ai gardé, le public (comme les musiciens) était beaucoup moins pantalons à pinces et loden que pantalon en velours et veste en mouton retourné du Larzac (avec sandales en cuir.)
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptySam 22 Juin 2019 - 8:23

Ah zut, je ne sais pourquoi mais j'ai plutôt supposé que le public qui soutenait la "nouvelle" façon de faire revivre la musique ancienne dans l'après guerre et les années soixante était proche du public folkeux américain, celui qui avait vécu justement comme un scandale le passage à l'électrique de Dylan.

Mais j'aurais dû me rappeler effectivement que mes propres parents étaient aussi amateurs de soul et de musique pop planante ET de Scott Ross.

D'ailleurs, je digresse mais c'était aussi la référence pour le clavecin qu'on m'avait un peu imposée mais je trouve qu'il avait une façon de jouer trop particulière. Son style hippie laisse à penser que son jeu serait plus fou et innovant mais ça reste au contraire très raide, parfois trop fouillis, et peu aidé par les limites techniques des enregistrements qu'on me faisait écouter. J'en ai déduit très longtemps que j'étais allergique au synthétiseur du baroque avant de tomber sur un des disques Scarlatti d'Hentai et me rendre compte que non...
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyDim 22 Sep 2019 - 18:11

Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 Straus11

STRAUSS: Électre (livret français de Romain Rolland)
Clémentine Margaine (Clytemnestre), Emőke Baráth (Électre), Chantal Santon Jeffery (Chrysothémis), Reinoud Van Mechelen (Égisthe), Florian Sempey (Oreste), Sébastien d’Hérin / Les Nouveaux Caractères
En public, Versailles, VI.2019
Alpha


Captation de la représentation donnée le 28 juin dernier à l’Opéra Royal de Versailles, à l’occasion du centenaire de la signature du traité de Versailles (l’idée retenue par la Mission du Centenaire était d’illustrer la réconciliation franco-allemande après la Première Guerre mondiale à travers l’amitié entre Richard Strauss et Romain Rolland.)

Je suis sûr que David et Polyeucte (grands connaisseurs d’Elektra et de ces chanteurs) auront plein de choses à nous en dire...


Dernière édition par Benedictus le Dim 22 Sep 2019 - 21:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyDim 22 Sep 2019 - 20:53

Cher Bénédictus, j'imagine que ta main a dérapé sur le clavier et qu'il s'agit d'une captation de 2019...cela n'enlève rien à la curiosité que tu as provoqué pété de rire
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Suzunosuke
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyDim 22 Sep 2019 - 20:55

j'oubliais de te remercier d'avoir relancé cette rubrique indispensable !
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Benedictus
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyDim 22 Sep 2019 - 21:17

Oups! Voilà, c'est corrigé...
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DavidLeMarrec
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyLun 23 Sep 2019 - 9:20

Benedictus a écrit:
Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 Straus11

STRAUSS: Électre (livret français de Romain Rolland)
Clémentine Margaine (Clytemnestre), Emőke Baráth (Électre), Chantal Santon Jeffery (Chrysothémis), Reinoud Van Mechelen (Égisthe), Florian Sempey (Oreste), Sébastien d’Hérin / Les Nouveaux Caractères
En public, Versailles, VI.2019
Alpha


Captation de la représentation donnée le 28 juin dernier à l’Opéra Royal de Versailles, à l’occasion du centenaire de la signature du traité de Versailles (l’idée retenue par la Mission du Centenaire était d’illustrer la réconciliation franco-allemande après la Première Guerre mondiale à travers l’amitié entre Richard Strauss et Romain Rolland.)

Très déçu par cette parution qui promettait beaucoup : un double retour aux sources. D'abord la version originale conçue avec Romain Rolland, qui n'a jamais été représentée (l'Opéra de Strasburg, où il devait être créé, s'est heurté à beaucoup de réticences locales et nationales) ; ensuite la transcription par d'Hérin & Mutel pour ensemble de 7 auloï, 2 lyres, et une grande cithare d'Attique, qui entend souligner les parentés entre les modes employés par Strauss et les doubles tétracordes de l'Athènes classique.
Projet exaltant. Je n'ai pas encore écouté le disque (cf. infra), mais je me suis précipité en salle.

Hélas, autant la transcription tient remarquablement la rampe (au prix de la suppression de quelques traits, de l'assise grave aussi, pas d'extension du type contrebasse ni heckelphone, ici…), jusque dans la gestion des tensions harmoniques – il faut saluer l'incroyable virtuosité d'Angélique Mauillon à la première lyre (celle qui fait le continuo dans les passages les plus récrits, comme le Songe de Clytemnestre) –, autant le plateau m'a incroyablement déçu.

C'est finalement Clémentine Margaine, hors sérail, qui affiche le meilleur français. Pour le reste, sans être indigne, la quasi-troupe de chouchous actuels du CMBV me fait rentendre leur tendance au son couvert, et la largeur des parties tend à accentuer des sons étouffés, et à pousser les chanteurs dans leurs limites (sauf Sempey tranquillement lové dans ses meilleures notes, et Chantal Santon, inexplicablement Chrysothémis alors qu'elle a tout le potentiel pour une Elektra de ce format ; satané star system). On retrouve par ailleurs Caroline Mutel (musicale mais absolument inintelligible) en Cinquième Servante.

Projet incroyablement audacieux, et compositionnellement, organologiquement, instrumentalement réalisé au plus haut niveau. Un peu gâché par cette distribution qui semble davantage tenir du réflexe que des besoins de la partition. Dommage, vraiment.
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyLun 23 Sep 2019 - 23:21

pété de rire
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyMar 24 Sep 2019 - 6:53

C'est bien gentil tout ça … mais Benedictus explose de rire comme si tout cela relevait de la caricature … alors que c'est du David tout à fait normal cat (et du Benedictus 100% pur jus aussi !)

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Car l'impuissance aime refléter son néant dans la souffrance d'autrui - Georges Bernanos (Sous le Soleil de Satan)
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyMar 24 Sep 2019 - 22:05

Mais c'est que David est drôle!

Tiens, justement, montre-nous que tu sais être drôle toi aussi: écris la critique de ces deux disques-là, qui te sont tout spécialement dédiés:

Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 Messia19
- la création munichoise de la Turangalîla-Symphonie par Jochum (avec Ginette Martenot aux ondes et Edwin Fischer au piano);

Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 Villa_10
- Du HVL par MCA.
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Xavier
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyMar 24 Sep 2019 - 23:07

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J'avoue, j'ai flippé en voyant la première pochette, n'ayant pas vu sur quel sujet j'avais cliqué!
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Prosopopus
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyLun 30 Mar 2020 - 17:43

Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 Jpr_fu10

On ne dira jamais assez que la vie de soliste n'est pas une sinécure.
Surtout lorsqu'on est serviable comme l'était Jean-Pierre Rampal, star du label Erato et figure mondiale de la flute traversière.

Qui donnait l'impression de s'amuser à exhumer tous les concertos poussiéreux de la musique française galante et classique ? C'est Jipé.
Qui donnait l'impression d'adorer collaborer avec Jean-François Paillard, dont le patronyme cachait mal une rigueur morale à toute épreuve ? C'est Jipé.
Qui donnait l'impression d'une jubilation de tous les instants à jouer avec Lily Laskine, alors que bon... ? C'est Jipé.
Qui souriait toujours benoitement en restant muet pour ne pas faire entendre son fort accent du sud ? C'est Jipé.

En 1971, Jean-Pierre Rampal décide donc de s'offrir une parenthèse bien méritée en enregistrant un disque de jazz-funk pas piqué des cigales.
Le label Erato, un peu circonspect face à la dernière lubie de sa star finit par céder à ses menaces.

"Soit vous me laissez faire mon disque comme je l'entends, soit vous dites à Marie-Claire qu'elle l'enregistre toute seule son disque de compositeurs inconnus là."


Jean-Pierre Rampal s'enferme donc en studio avec des musiciens nettement plus rigolards et funky que ceux de d'habitude, s'offrant même la collaboration d'un Manu Dibango qui, impressionné par le groove de ce musicien classique, lui donne le sobriquet de Funky Babtou.

Mais écoutez plutôt :

watch?v=eOx_SHciYj0

ça swingue, hein peuchère ?


Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 100_4465

Document d'archive, Jean-Pierre en pleine session de studio.
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyLun 30 Mar 2020 - 17:53

Laughing

Prosopopus a écrit:
Qui donnait l'impression de s'amuser à exhumer tous les concertos poussiéreux de la musique française galante et classique ? C'est Jipé.
Qui donnait l'impression d'adorer collaborer avec Jean-François Paillard, dont le patronyme cachait mal une rigueur morale à toute épreuve ? C'est Jipé.
Qui donnait l'impression d'une jubilation de tous les instants à jouer avec Lily Laskine, alors que bon... ? C'est Jipé.
thumright Tellement vrai!

J'en profite pour faire remarquer que Cololi n'a toujours pas daigné nous faire le compte-rendu de la création munichoise de la Turangalîla-Symphonie par Eugen Jochum, Edwin Fischer et Ginette Martenot.
siffle
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MessageSujet: Re: Vos critiques de disques qui n’existent pas   Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 EmptyMar 7 Juil 2020 - 16:36

Vos critiques de disques qui n’existent pas - Page 2 0951fc10

Richard Gotainer - Croque-love il est, le poète
(plus ou moins libre adaptation des Dichterliebe op.48 de Robert Schumann)

Virgin - 1983


Ami du bon mot et des joies simples, ce disque est fait pour vous. Mû par l'envie de se jouer avec délice du sérieux de la musique "comme il faut", comme le cancre se plait à dessiner des dents de vampire sur le portrait de Victor Hugo dans son livre de lettres françaises, Richard Gotainer s'attaque à un monument de la poésie et de la musique Romantique allemande.

Accompagné au synthétiseur par Karlheinz Stockhausen et aidé par un jeune parolier facétieux seulement désigné comme DLM, Richard Gotainer chante le texte en y insufflant le comique loufoque qui le caractérise, n'hésitant pas à ajouter où bon lui semble des onomatopées et borborygmes.

Ich grolle nicht (Moi chercher girolles en bottes en vf) se pare d'un nouveau texte bien troussé.

Foin des ouin-ouins,
Mon cœur est tout disjoint.
Je pleure dans tous les coins,
Foin des ouin- ouins.

J'ai le béguin
Pour tout ton embonpoint,
Mais tu me nargues
De ton esprit chafouin ;
Chuis tout pas bien — !


Tout comme Ich hab’ im Traum geweinet (Dodo Mouillé Doudou en vf) qui devient

Mon dodo est mouillé doudou
J'ai rêvé t'étais kaputt
Vilain cauchemar pas glop du tout
Même envolé, ça me coute

Mon dodo est mouillé doudou
J'ai ton couteau pas loin dans le dos
Le matin, soleil donne partout
Mais dodo toujours mouillé, vilain pas beau



Derrière l'humour et le rigolo, on pressent que Richard Gotainer veut tirer à lui les sanglots déchirants du poète et du musicien, leur donner un lustre plus évident et plus prégnant. Certes la galéjade a du bon, mais elle renferme tout un monde sensible et fragile, dissimulant fort mal une infinie tristesse, comme si l'auguste cachait sous ses couleurs l'habit du clown blanc. Et inversement. Ou pas.

Un fort beau disque, du niveau de l'adaptation de Jeanne d'Arc au bûcher de Honneger en comédie musicale enfantine, par Jean-Jacques Debout et Chantal Goya (dont est tiré le superbe Ce matin, un cochon, a tué une sainte vierge).
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