Philharmonie - Dvorak Holst - Mälkki 25-26/09-/19

Mercredi 25 septembre 2019 — 20h30
Jeudi 26 septembre 2019 — 20h30
Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie de Paris

Antonín Dvořák
Concerto pour violoncelle

Gustav Holst
Les Planètes

Orchestre de Paris
Jeune Choeur de Paris
Maîtrise de Paris
Susanna Mälkki, direction
Edgar Moreau, violoncelle
Richard Wilberforce, chef de chœur

J'y vais évidemment pour les Planètes de Holst, jamais entendues au concert pour ma part.

Xavier a écrit:

J'y vais évidemment pour les Planètes de Holst, jamais entendues au concert pour ma part.

Deux petites interrogations :

Tu n'apprécies pas le concerto pour violoncelle de Dvorak ? Je ne pensais pas que c'était une oeuvre qui pouvait inspirer du rejet ...

Et comment se fait-il que tu n’aies jamais entendu Les Planètes en concert ? Je croyais que c'était un tube souvent à l'affiche des salles parisiennes.

docteur mabuse a écrit:

Xavier a écrit:

J'y vais évidemment pour les Planètes de Holst, jamais entendues au concert pour ma part.

Deux petites interrogations :

Tu n'apprécies pas le concerto pour violoncelle de Dvorak ? Je ne pensais pas que c'était une oeuvre qui pouvait inspirer du rejet ...

Je n'ai pas dit que je n'arriverais qu'à l'entracte!
J'aime bien cette œuvre, sans plus, et je l'ai déjà entendue récemment, voilà tout.

docteur mabuse a écrit:

Et comment se fait-il que tu n’aies jamais entendu Les Planètes en concert ? Je croyais que c'était un tube souvent à l'affiche des salles parisiennes.

Il me semble bien que c'est la première fois à la Philharmonie.
Je sais que ça a été donné l'an dernier à Radio France.

Même si "Les Planètes" se font plus fréquentes au concert à Paris, elles n'ont quand même pas encore acquis la même popularité que dans le monde anglophone.

A Paris, en tout cas, je relève successivement:

7 juin 1999 (Pleyel): Philhar/Sado
21 mars 2006 (Mogador): Colonne/Petitgirard
23 mars 2006 (TCE): National/Davis
4 février 2007 (TCE): Lamoureux/Sado
2 octobre 2015 (Radio France): Philhar/Diakun
24 novembre 2017 (Philharmonie): Pays de la Loire/Rophé

Ce qui est assez peu en vingt ans. Cela dit, il faut un très gros effectif instrumental et, pour à peine plus de 5 minutes, un choeur de femmes (ou parfois d'enfants).

Si j'ai bien compris, on pourra entendre l'oeuvre à l'orgue durant la prochaine "nuit blanche" à la Philharmonie.

 JosefK.

Il me semblait avoir aussi vu Les Planètes programmées une fois à l'occasion d'une Fête de la Musique ...

Sinon cela va être rejoué à Radio France en avril prochain :
https://www.maisondelaradio.fr/evenement/concert-symphonique/les-planetes-gustav-holst

J'y étais mercredi. J'y allais principalement pour les Planètes, ayant entendu Mars il y a quelques années à une soirée Playing for Pleyel organisée par la Société Générale. Je ne connaissais pas du tout l’œuvre, et j'avais été bluffé par F.-X. Roth à la direction. Depuis, j'ai accumulé les versions CD, à défaut de pouvoir l'entendre en live, la version de Paavo Järvi ayant ma préférence (celle de Rattle aussi), même si je dois avouer qu'après Mars, j'ai tendance à décrocher.

Le concerto pour violoncelle de Dvorak m'était totalement inconnu. Je l'ai découvert en préparant le concert, version Orchestre de Paris (Paavo Järvi - Gauthier Capuçon), et je l'ai tout de suite beaucoup aimé !

Finalement, comme souvent, le concert ne m'a pas apporté ce que j'en attendais : j'ai adoré le concerto ! Edgar Moreau est vraiment un grand, il capte le regard, beaucoup de charisme tout en gardant une grande simplicité, et en dégageant un bonheur de jouer rare et enthousiasmant ! Je l'avais déjà vu dans Don Quichotte de Strauss la saison passée à Radio France, et ce concert a confirmé mon impression dans une œuvre où l'engagement du violoncelliste était encore plus nécessaire. Belle direction également.

Rappel : sans certitude absolue, la suite n°3 de Bach ?

Les planètes... Un Mars incroyable, à frissonner, avec une énergie folle, rempli d'évocations (cinématographiques évidemment, même si c'est légèrement anachronique). J'ai aussi beaucoup aimé Jupiter, notamment avec son hymne anglais à la fin : on voyait des flûtistes mimer les paroles avec leur bouche, visiblement très enthousiaste.
Par contre, les autres planètes m'ont profondément ennuyé ! Je n'y ai pas trouvé la richesse de partition attendue et décrite ici ou dans le programme. Neptune, avec le chœur qui était placé derrière le parterre, hors champ, ne m'a pas semblé avoir d'autre valeur qu'anecdotique... Faire déplacer tout ce monde pour quelques notes... De même, pour l'intervention si discrète de l'orgue. La chef, qui visiblement aimait l’œuvre, n'a pas réussi à maintenir la tension dans les passages lents. Dommage ! J'en attendais peut-être trop. Mais, je suis ravi d'avoir eu l'occasion de l'entendre en entier en live.

C'était différent pour moi: j'ai trouvé le concerto de Dvorak très bien, mais c'est le Holst qui m'a davantage enthousiasmé, et notamment les mouvements lents.
Je n'avais jamais entendu à quel point Venus était pré-minimaliste en plus d'être très debussyste, jamais entendu autant les prémices d'Alien (Goldsmith) dans Saturne et Neptune, jamais autant remarqué le côté mendelssohnien de Mercure, bref, c'est à entendre en salle.
Et à l'inverse de toi j'ai adoré Neptune surtout, avec ce très beau chœur, très pur mais aussi puissant, avec un bel effet de spatialisation. (du coup je me suis demandé pourquoi l'arrière-scène était fermée)
Pour moi c'est vraiment une très très belle pièce, très anticipatrice pour l'époque.
L'orgue n'est pas si inutile que ça, il est très présent dans Mars surtout.

J'y étais jeudi. Très convaincu, pour ma part.

Je craignais un peu, fondé sur le souvenir des expériences que j'avais déjà eues avec elle en salle, que la direction de Mälkki soit un peu sèche dans Les Planètes, mais je l'ai trouvé au contraire très éruptive et sensuelle. En fait, sa direction était très exactement organique, c'est-à-dire très organisée, contrôlée, avec une vision structurée de la parution et une battue nette, mais laissant s'insinuer malgré tout une intensité, une vie luxuriante, tant par les couleurs que les dynamiques.

Fabuleuse expérience auditive et spatiale que d'entendre, à la toute fin, le chœur de jeunes filles s'éloigner progressivement, comme un écho dans un espace infini. Vertige.

Idem, si ce n'est que je ne craignais pas trop ce que tu dis, ayant été conquis par sa Rusalka de l'an dernier.
Ici on avait aussi bien le côté post-romantique que le côté impressionniste et le côté précurseur.
L'orchestre a très bien répondu.

Oui, tout à fait !

J’avais été peu conquis par sa Rusalka, justement, que j’avais trouvé très sèche et dévitalisée, trop cérébrale, je dirais...

Rocktambule a écrit:

Rappel : sans certitude absolue, la suite n°3 de Bach ?

Apparemment oui: http://www.altamusica.com/concerts/document.php?action=MoreDocument&DocRef=6684&DossierRef=6130