Playlist (140)

anaëlle a écrit:

Beethoven, Quatuor à cordes op.132.  Italiano SQ

le chef d'oeuvre

Tiens, de mon côté c'était l'opus 130 par les Belcea ce matin.

Mélomaniac a écrit:

7) Ernst Toch (1887-1964) :
Symphonie n°5, Op. 89
Symphonie n°6, Op. 93
Symphonie n°7, Op. 95

Et ça ressemble à quoi? Je ne connais de lui que des quatuors.

Ben. a écrit:

Bruckner; Symphonie n°9
Abbado/Lucerne
Au delà la valeur testamentaire, une version incroyablement plus réussie que les précédents Bruckner d'Abbado.
Étrange comme il a fallu attendre la toute fin pour qu'il comprenne vraiment cette musique.

Voir ici.

DavidLeMarrec a écrit:

anaëlle a écrit:

Schubert, Quintette.  Stern, Casals, Tortelier, Katims, Schneider

Chouette version pas du tout quatuorisante !

En effet: c'est ample, un peu sombre, ça tangue, et ça frotte.

Iskender a écrit:

anaëlle a écrit:

Beethoven, Quatuor à cordes op.132.  Italiano SQ

le chef d'oeuvre

Tiens, de mon côté c'était l'opus 130 par les Belcea ce matin.

Italiano et Belcea, mes deux versions préférées!

Roussel : Symphonie n°1 "Poème de la Forêt" (Deneve)

Pas forcément l'œuvre la plus originale de Roussel (l'empreinte debussyste est sensible), mais pas une des moins remarquables pour autant.

Benedictus a écrit:

Mélomaniac a écrit:

7) Ernst Toch (1887-1964) :
Symphonie n°5, Op. 89
Symphonie n°6, Op. 93
Symphonie n°7, Op. 95

Et ça ressemble à quoi? Je ne connais de lui que des quatuors.

Chapeau à Mélomaniac d'avoir enchaîné les 3 symphonies...
Des œuvres (très) tardives il me semble, et dans mon souvenir assez oppressantes. L'orchestration est riche et complexe (parfois trop), et donc souvent assez brouillonne, je trouve.

anaëlle a écrit:

Tu ne crois pas si bien dire. J'avais la flemme d'aller chercher le CD sur mon bureau, donc j'ai essayé de retrouver les interprètes de mémoire ... et pour les deux derniers, j'ai dû aller vérifier !

J'ai fait la remarque, parce que j'ai bien eu deux à cinq secondes pendant lesquelles je me suis demandé s'il y avait un altiste dans la famille Tortelier…

Benedictus a écrit:

Mélomaniac a écrit:

7) Ernst Toch (1887-1964) :
Symphonie n°5, Op. 89
Symphonie n°6, Op. 93
Symphonie n°7, Op. 95

Et ça ressemble à quoi? Je ne connais de lui que des quatuors.

Et la Fugue de la Géographie, tout de même ? Ratiborrrrr.

Très très bien, la 6 est une tuerie à mon avis (la 8 est très réussie aussi). C'est très personnel, assez difficile à suivre comme le dit Ben, des alliages étonnants (mais pas du tout expressionnistes / expansifs / spectaculaires, tout est tourné vers l'intérieur). Ça a beaucoup pour te plaire a priori : étrange, retors, sans être tape-à-l'œil.

arnaud bellemontagne a écrit:

Roussel : Symphonie n°1 "Poème de la Forêt" (Deneve)

Pas forcément l'œuvre la plus originale de Roussel (l'empreinte debussyste est sensible), mais pas une des moins remarquables pour autant.  

Oui !

Les pouett-pouett du lundi...





Au programme :    G.F. Haendel – A. Dauvergne – F. X. Richter – J. Haydn – K. Riisager

1) Georg Friedrich Haendel (1685-1759) :
 
Music for the Royal Fireworks
 
= Elgar Howarth, Philip Jones Brass Ensemble
 
(Decca, octobre 1981)
 

DavidLeMarrec a écrit:

Benedictus a écrit:

Mélomaniac a écrit:

7) Ernst Toch (1887-1964) :
Symphonie n°5, Op. 89
Symphonie n°6, Op. 93
Symphonie n°7, Op. 95

Et ça ressemble à quoi? Je ne connais de lui que des quatuors.

Et la Fugue de la Géographie, tout de même ?  Ratiborrrrr.

Non...

DavidLeMarrec a écrit:

Très très bien, la 6 est une tuerie à mon avis (...). C'est très personnel, assez difficile à suivre comme le dit Ben, des alliages étonnants (mais pas du tout expressionnistes / expansifs / spectaculaires, tout est tourné vers l'intérieur). Ça a beaucoup pour te plaire a priori : étrange, retors, sans être tape-à-l'œil.

En effet, dit comme ça, ça fait super envie.

DavidLeMarrec a écrit:

(la 8 est très réussie aussi)

Le problème, c'est qu'apparemment, il n'y en a que sept...

DavidLeMarrec a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Roussel : Symphonie n°1 "Poème de la Forêt" (Deneve)
Pas forcément l'œuvre la plus originale de Roussel (l'empreinte debussyste est sensible), mais pas une des moins remarquables pour autant.  

Oui !

docteur mabuse a écrit:

Tu aimes bien ce disque Ravélavélo. Ce n'est pas la première fois que tu l'écoutes.
...

Très judicieuse observation, docteur mabuse.
Ça l'explique pourquoi je poste si peu parce que je réécoute toujours les mêmes disques et souvent en boucle.
Donc j'essaie de faire une rotation équilibrée. Dans le cas Moussorgsky, la Nuit sur le Mont Chauve m'intéresse parce que l'orchestration est de Moussorgsky lui-même, contrairement aux Tableaux...

Pourtant non, Sinopoli dirige la version complétée et orchestrée par Rimsky-Korsakov.
Ecoute la version originale (par exemple par Abbado), tu verras la différence!

Michel Morisset (1936-) accompagné par son épouse à la tribune
de l'église de Marolles-les-Braults


2) Antoine Dauvergne (1713-1797) :

Suite en ut majeur

= Michel Morisset, trompette ; Marie-Andrée Morisset-Balier, orgue Chauvin de la Cathédrale de Dax

(Motette, novembre 1992)

En public et au disque, les époux Morisset-Balier se sont souvent illustrés dans des duos trompette & orgue.
Déjà dans un rare vinyle enregistré à l'église Saint-Rémy de Marolles-les-Braults (Sarthe), et dont le présent CD présente un programme très voisin (Blanchard, Dornel,
Dauvergne pour les pièces concertantes).
Auteur d'une thèse en musicologie, Michel Morisset est aussi un peintre qui côtoya Georges Braque pendant une dizaine d'années dans son atelier de Varengeville.

Cristóbal Halffter : Versus pour orchestre        1983 / Frankfurt RSO (Halffter)

Cristóbal Halffter : Concierto pour piano et orchestre        1953 / Caro, Frankfurt RSO (Halffter)
 +

Xavier a écrit:

Pourtant non, Sinopoli dirige la version complétée et orchestrée par Rimsky-Korsakov.
Ecoute la version originale (par exemple par Abbado), tu verras la différence!

Ah oui, c'est vrai après vérification.
Merci pour la précision, Xavier.
Ça va dans le même sens de ce que je cherche: des oeuvres orchestrales et originales de Moussorgsky orchestrées par lui-même.

Tu vas voir, c'est presque une autre œuvre avec la version originale. (avec chœur, orchestrée très différemment, beaucoup de passages très différents, fin différente…)

Cui, Suites op. 20, 25 et 43
Hong Kong, K. Schermerhorn

J’oserais presque dire que ça gazouille, comme musique.
D’une simplicité et d’une naïveté enchanteresses.

Schulhoff, Landschaften, Menschheit deux cycles Lieder avec orchestre
Doris Soffel,
DSO Berlin, Gerd Albretch

C'est un autre aspect de Schulhoff que je découvre, il est inspiré des lieder de Strauss et Mahler.

Bruno Luong a écrit:

Schulhoff, Landschaften, Menschheit deux cycles Lieder avec orchestre
Doris Soffel,
DSO Berlin, Gerd Albretch

C'est un autre aspect de Schulhoff que je découvre, il est inspiré des lieder de Strauss et Mahler.

Ah oui, génial! (probablement ce que j'ai préféré de Schulhoff avec son Sextuor.) Doris Soffel est magnifique (comme toujours, d'ailleurs.) J'en avais causé ici.

Xavier a écrit:

Tu vas voir, c'est presque une autre œuvre avec la version originale. (avec chœur, orchestrée très différemment, beaucoup de passages très différents, fin différente…)

Après recherche je trouve ce CD Sony Classical.
Le hic: hors de prix sur le site canadien (53$ ou 36 euros).
Heureusement on peut l'écouter en ligne.



Complètement débile et vraiment grandiose, c'est super !
Une révélation.
Pourquoi donc l'enregistre-t-on si peu.


/watch?v=Y5aCOdE2rd8

Il me semble bien qu'on enregistre davantage cette version originale maintenant, et que la version Rimsky tend à disparaître des affiches.

Xavier a écrit:

Il me semble bien qu'on enregistre davantage cette version originale maintenant, et que la version Rimsky tend à disparaître des affiches.

Il existe sur dailymotion une autre version Abbado qui semble à mi-chemin entre l'orchestration Korsakov et celle Moussorgsky.


/video/x2rmrz

3) Franz Xaver Richter (1709-1789) :

Concerto pour trompette en ré majeur

= Maurice André, trompette ; Hans Stadlmair, Orchestre de chambre de Munich

(Archiv, novembre 1966)

Hier :

¶ BT Greg Skywalker
¶ BT Greg Skywalker (bissé)
¶ Dandrieu & Corelli par Le Consort
¶ Gardens of Dubhlinn
¶ Korngold, Tänzchen im alten Stil, Helsinki PO, Storgårds
¶ Robert Kahn, sonates violoncelle-piano, Thedéen & Triendl

Aujourd'hui :

¶ Ichmouratov, Concerto grosso, Chambre d'État de Biélorussie, Bushkov
¶ Ichmouratov, 3 Romances, Chambre d'État de Biélorussie, Bushkov
¶ Ichmouratov, Octuor, Chambre d'État de Biélorussie, Bushkov
¶ Ichmouratov, Octuor, Chambre d'État de Biélorussie, Bushkov
¶ Ichmouratov, Octuor, Chambre d'État de Biélorussie, Bushkov

¶ Sonates de Mossolov, Protopopov, Zaderatski et Feinberg

¶ Rösler, Concerto pour piano en mi bémol, Orchester Eisenberg, Sycha
¶ Rösler, Symphonie en ut

¶ Album « Branco » de Cristina Branco (en concert)

¶ Schumann, Symphonie n°3, Stockholm RPO, Oramo

¶ récital Katherine Watson, Les Ambassadeurs, Kossenko (mais l'interprétation, ouille)

Sérieux, il faut arrêter les frais avec Watson… comment faire de la tragédie avec ces aimables minauderies transparentes, cette voix minuscule, cette diction floue ? D'autant plus dommage qu'il y a plein d'inédits assez intéressants dans ce récital.

Adolph Herseth (1921-2013)


4) Joseph Haydn (1732-1809) :

Concerto pour trompette, en mi bémol majeur

= Adolph Herseth, trompette ; Claudio Abbado, Orchestre symphonique de Chicago

(DG, février 1984)

Interprétation très cossue, avec en soliste le grand Herseth, une des légendes des pistons,
principal trumpet de l'orchestre de Chicago pendant depuis plus d'un demi-siècle, dès 1948.
Il a joué sous les règnes sucessifs de Rodziński, Kubelík, Reiner, Martinon, Solti et Barenboim  

DavidLeMarrec a écrit:

¶ Robert Kahn
¶ Ichmouratov
¶ Rösler

Et comme d'hab: ça ressemble à quoi, tout ça?

DavidLeMarrec a écrit:

¶ Sonates de Mossolov, Protopopov, Zaderatski et Feinberg

C'est l'anthologie Melodiya par Amirov et Favorin? Si c'est ça, j'avais beaucoup aimé.

DavidLeMarrec a écrit:

¶ récital Katherine Watson, Les Ambassadeurs, Kossenko (mais l'interprétation, ouille)

Sérieux, il faut arrêter les frais avec Watson… comment faire de la tragédie avec ces aimables minauderies transparentes, cette voix minuscule, cette diction floue ?  D'autant plus dommage qu'il y a plein d'inédits assez intéressants dans ce récital.

Ah ouais, à ce point-là? J'imagine que tu n'as pas osé Reinould fait la tambouille, du coup?

Håkan Hardenberger (1961-)


5) Knudåge Riisager (1897-1974) :

Concertino per tromba e strumenti ad arco, Op. 29

= Håkan Hardenberger, trompette ; Thomas Dausgaard, Orchestre symphonique d'Helsingborg

(Dacapo, juin 1997)

Sous l’influence d’Iskender:

• Alfvén: Symphonie nº3 en mi majeur, op. 23:

Neeme Järvi / Orchestre Philharmonique Royal de Stockholm
Stockholm, V.1989
BIS

Mes impressions sont relativement mitigées même si d’abord très positives (les deux premiers mouvements sont enthousiasmants.) Voir ici.

• Nobody’s Jig. Mr Playford’s English Dancing Master:

Les Witches
Sérigny, X.2001
Alpha

Un disque qui possède beaucoup de charme et permet un décentrement fécond de nos habitudes d’écoute. Voir ici.

Benedictus a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

¶ récital Katherine Watson, Les Ambassadeurs, Kossenko (mais l'interprétation, ouille)

Sérieux, il faut arrêter les frais avec Watson… comment faire de la tragédie avec ces aimables minauderies transparentes, cette voix minuscule, cette diction floue ?  D'autant plus dommage qu'il y a plein d'inédits assez intéressants dans ce récital.

Ah ouais, à ce point-là? J'imagine que tu n'as pas osé Reinould fait la tambouille, du coup?

Ecouté aussi le Watson... et franchement non... c'est triste. Par moments il y a une phrase qui s'éclaire et le reste du temps il y a ce ton monocorde, que ce soit une héroïne gentille ou méchante, le même ton.
Et puis bon, Kossenko n'aide pas non plus, ça reste bien rond et joli tout le long.

Dans mon souvenir celui de Van Mechelen était plus intéressant quand même...

DavidLeMarrec a écrit:

Hier :

¶ BT Greg Skywalker
¶ BT Greg Skywalker (bissé)
¶

Cool , c'est sympa !
Dimanche soir je clôture le BT "classique" et ouvre la partie "ouverte" .
Grosso-modo  : un jour pour 3 extraits à écouter , rechercher et trouver  avant être dévoiler par mes soins . ( durant 1 mois 90 extraits /3 = 30 jours) . Sans points , sans MP , juste ouvert .

Hier

Sauguet, Les Forains
Neeme Järvi, National d'Estonie

Entre la madeleine et le plaisir coupable, admirablement mis en couleur par Järvi. Une musique d'une touchante fraîcheur, toute parée d'élégance et de raffinement.

Żeleński, Quatuor pour piano en do mineur, op. 61
Joanna Lawrynowicz, Four Strings Quartet

C'est une découverte. Je crois que ce compositeur est à peu près complètement inconnu.
Et pourtant ce quatuor, en dépit d'une prise de son aléatoire et d'une interprétation un peu au ras des pâquerettes, ne manque ni de charme, ni de belles lignes mélodiques.

Et puis ce matin,

Tailleferre
Sonates pour piano et violon
Trio pour Piano, Violon et Violoncelle

Sur le très beau disque enregistré par Massimo Marin, Cristina Ariagno et Manuel Zigante.
Les pièces sont un peu inégales, mais on y trouve de vraies pépites à qui aime cette musique.

De manière plus large, mes écoutes récentes de compositeurs et compositrices un peu tombé.es dans l'oubli m'interrogent sur la nécessité pour la musique d'être révolutionnaire ou à tout le moins subversives de leur époque pour exister à travers les âges.

Scriabine : Prométhée (Jablonski/Ashkenazy)

Merci Benedictus pour tes retours sur la 3è d'Alfven et Nobody's jig.  

Iskender a écrit:

anaëlle a écrit:

Beethoven, Quatuor à cordes op.132.  Italiano SQ

le chef d'oeuvre

Tiens, de mon côté c'était l'opus 130 par les Belcea ce matin.

Réécoute de l'opus 130 par les Takacs (et tout en lisant l'intégralité du sujet Quatuors de Beethoven sur le forum )

J'ai beaucoup aimé cette interprétation. Les Takacs sont en effet assez carrés (dans le bon sens du terme) et dynamiques, ils envoient du son, mais ça n'empêche pas l'inspiration et la subtilité : La cavatine est une des plus belles que j'ai entendues.

Aujourd'hui :

¶ fini mon assiette de Watson…  il y a bien de beaux morceaux, mais que tout cela est pâle… (la rhétorique de l'orchestre aussi… quand on a l'air d'Ilione d'Idoménée pour comparer avec Zanetti-Christie, ça fait bobo)

¶ Bengt wilhelm Hallberg, Ouverture de concert n°2 ; Malmö, Per Engström
¶ Bengt wilhelm Hallberg, Symphonie en fa ; Malmö, Per Engström
¶ Joseph Dente, Symphonie en ré ; Radio Suédoise, Ola Karlsson
Du postclassique très réussi (et même du beau romantisme pour Dente !) !  Malmö est un peu lisse et mou pour ce répertoire, la Radio Suédoise superbe.

Benedictus a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

¶ Robert Kahn
¶ Ichmouratov
¶ Rösler

Et comme d'hab: ça ressemble à quoi, tout ça?

Ichmouratov : musique russe archaïsante, le concerto grosso avec ses velléités orientalisantes n'est pas fameux, mais j'aime bien les Romances (qui ont une sorte de pesanteur dramatique) et le bel octuor dépouillé. Sans doute trop sucré / filmique pour toi.

Rösler, concerto pour piano et symphonie dans le goût mozartiens, très réussis dans leur genre, ça ne rougit pas de la concurrence.

Kahn : sonates pour violoncelle brahmsiennes, là aussi très réussies.

Il y a des tas de nouveautés de répertoire dernièrement : les trios de Babadjanian en plusieurs versions, les quatuors avec piano de Wilms, la Première Symphonie de Rheinberger, de la musique de chambre d'Elsner, une symphonie de Ragué, une messe d'Ethel Smyth, des symphonies de Winbeck, un opéra de Knecht, etc. !

Dans ce qui vaut la peine, je dirais plutôt les symphonies de Tabakov (ça pourrait te plaire), celles de Moyzes, les poèmes symphoniques d'Eller, et la grosse belle découverte, dans le genre postbrahmsien, des quintette et quatuor avec piano de Labor !

Les Pianos du mardi...






Au programme :   W.A. Mozart – L. Beethoven – C. Lambert – C. Debussy – M. Falla

greg skywalker a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Hier :

¶ BT Greg Skywalker
¶ BT Greg Skywalker (bissé)
¶

Cool , c'est sympa !
Dimanche soir je clôture le BT "classique" et ouvre la partie "ouverte" .
Grosso-modo  : un jour pour 3 extraits à écouter , rechercher et trouver  avant être dévoiler par mes soins . ( durant 1 mois 90 extraits /3 = 30 jours) . Sans points , sans MP , juste ouvert .

Ça va tomber pile dans une (très) grosse période pour moi, mais j'essaierai de participer !

1) Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) :

Concerto n°13 en ut majeur, K. 415

= Maria João Pires, piano ; Theodor Guschlbauer, Orchestre Gulbenkian de Lisbonne

(Erato, mai 1974)

Citation :

DavidLeMarrec a écrit:

¶ Sonates de Mossolov, Protopopov, Zaderatski et Feinberg

C'est l'anthologie Melodiya par Amirov et Favorin? Si c'est ça, j'avais beaucoup aimé.

En réalité, j'ai écouté, outre cette anthologie, celle de Nimbus Alliance (Protopopov, Feinberg, Deshevov), plus une partie des intégrales d'Andryushchenko pour Mossolov et quelques sonates de Feinberg par Sirodeau. (Je faisais quelques vérifications pour contribuer au fil piano.)

Citation :

Ah ouais, à ce point-là? J'imagine que tu n'as pas osé Reinould fait la tambouille, du coup?

Non, pas à ce point-là : c'est très décent. Mais pour faire vivre ce genre de musique en tranches, il aurait fallu un tempérament exceptionnel (or ici, on a plutôt un tempérament sous la moyenne…). Je ne comprends pas pourquoi (même si on me l'a expliqué), parmi les (dizaines de) milliers de sopranos capables de chanter cette musique et qui seraient ravies de graver un disque, on en choisit une qui a un timbre peu différencié, un petit volume, un petit charisme, même si elle est très appliquée et s'efforce de surpasser sa nature.

Le disque Mechelen, je l'ai écouté trois semaines avant sa sortie : la voix me pose toujours les mêmes problèmes (tout en arrière et mou, ça me gêne dans l'absolu et encore plus dans cette musique), mais le programme est d'un tel intérêt (et la réalisation musicale assez intelligente) qu'on peut passer outre. Avec un chanteur adéquat, ça aurait été une tuerie, mais en l'occurrence ça reste très appréciable et écoutable (je l'ai même réécouté avec plaisir).

Roussel : Le Festin de l'Araignée (Tortelier)

Toujours aussi chouette.

Récemment :

- Berlioz, Symphonie fantastique (Roth, Les Siècles – HM, 2019)
Le grain des instruments d'époque est incomparable, il y a des moments de grande intensité, mais je ne suis pas sûr d'y revenir souvent, car cela manque étrangement de singularité dans l'ensemble (très grand Bal cela dit, assez unique par son ironie). Leur première version me semble beaucoup plus débridée et crue !
- Weber, Der Freischütz (Jurowski, Frankfurt Radio Symphony, Davidsen, Schager, Fomina, Held – Pentagone, 2019)  
Vocalement, je ne suis pas particulièrement comblé (c'est Held qui me plaît le plus, finalement), mais orchestralement, c'est fabuleux ! D'une intensité continûment soutenue, mettant en valeur comme jamais la richesse de l'orchestration de Weber. Rien que pour ça, c'est un enregistrement indispensable !
- Schreker, Die Gezeichneten (Zagrosek, DSO Berlin, Kruse, Connell, Peterson, Muff, Pogar – Decca, 1994)  
Ouh ! C'est sublime, quoiqu'il y ait des moments moins passionnants que d'autres (dramatiquement surtout ; le début du deuxième acte, certes indispensable, est un peu long). J'imagine qu'on peut trouver meilleure version (et meilleure prise de son), mais tout soutient bien les enjeux.
- Delibes, Lakmé (Roth, Les Siècles, Devieilhe, Antoun, Bou, Gay, Méchain – live Opéra Comique, 2014)
Quelle belle œuvre, j'avais oublié ! Et puis Devieilhe est je trouve absolument miraculeuse ici... <3
- Blangini, Werther (Benedetti, Orchestra della Compagnia dell'Opera Italiana, de Lisi – live Turin, 2001)
Cantate pour orchestre et ténor qui ne révolutionne pas l'histoire de la musique, mais c'est très plaisant, entre Mozart et Rossini – c'est surtout très amusant pour changer de Massenet.

Adalbéron a écrit:

- Berlioz, Symphonie fantastique (Roth, Les Siècles – HM, 2019)
Le grain des instruments d'époque est incomparable, il y a des moments de grande intensité, mais je ne suis pas sûr d'y revenir souvent, car cela manque étrangement de singularité dans l'ensemble (très grand Bal cela dit, assez unique par son ironie). Leur première version me semble beaucoup plus débridée et crue !

On se demande bien pourquoi ce n'est pas plutôt Lélio qui a été diffusé...

Citation :

- Delibes, Lakmé (Roth, Les Siècles, Devieilhe, Antoun, Bou, Gay, Méchain – live Opéra Comique, 2014)
Quelle belle œuvre, j'avais oublié ! Et puis Devieilhe est je trouve absolument miraculeuse ici... <3

Oui, tout était génial dans cette production... Antoun d'une poésie magnifique...
Et Devieilhe en effet qui se montre pour moi largement au dessus de Dessay... (mais un petit brun en dessous de Mesplé quand même... faut pas pousser hein! )

Ben. a écrit:

Hier

Sauguet, Les Forains
Neeme Järvi, National d'Estonie

Entre la madeleine et le plaisir coupable, admirablement mis en couleur par Järvi. Une musique d'une touchante fraîcheur, toute parée d'élégance et de raffinement.

(J'avoue que j'avais préféré la version de Colonne en salle à ce disque pas très nerveux pour de la danse.)

Citation :

Żeleński, Quatuor pour piano en do mineur, op. 61
Joanna Lawrynowicz, Four Strings Quartet

C'est une découverte. Je crois que ce compositeur est à peu près complètement inconnu.

Non, non, ce quatuor est enregistré en pas mal de versions en fait. J'aime beaucoup aussi, du romantisme bien bâti, un peu comme du Muczynski (avec lequel il est parfois couplé, je crois).

Citation :

Tailleferre
Sonates pour piano et violon
Trio pour Piano, Violon et Violoncelle

Sur le très beau disque enregistré par Massimo Marin, Cristina Ariagno et Manuel Zigante.
Les pièces sont un peu inégales, mais on y trouve de vraies pépites à qui aime cette musique.

Ariagno.
(intégrale piano Hahn)

Vraiment, il y a des choses bien ? Pour l'instant, je n'ai rien entendu d'intéressant chez Tailleferre dont, me semble-t-il, le Trio.

Citation :

De manière plus large, mes écoutes récentes de compositeurs et compositrices un peu tombé.es dans l'oubli m'interrogent sur la nécessité pour la musique d'être révolutionnaire ou à tout le moins subversives de leur époque pour exister à travers les âges.

Adalbéron a écrit:

- Weber, Der Freischütz (Jurowski, Frankfurt Radio Symphony, Davidsen, Schager, Fomina, Held – Pentagone, 2019)  
Vocalement, je ne suis pas particulièrement comblé (c'est Held qui me plaît le plus, finalement), mais orchestralement, c'est fabuleux ! D'une intensité continûment soutenue, mettant en valeur comme jamais la richesse de l'orchestration de Weber. Rien que pour ça, c'est un enregistrement indispensable !

La distribution quand même très très (très très) bien. Pas la plus fine ni la plus expressive, évidemment (pas des poids-plume !), mais pas de faiblesses (sauf Andreas Bauer en Kuno, assez terne). Selig en Ermite !

Orchestralement, c'est la folie oui, d'une tension et d'une générosité incroyable. Pas aussi moderne / baroqueux que C. Kleiber, mais d'un accomplissement équivalent pour moi. (Et comme on évite les horribles dialogues parlés et que la distribution est aussi bonne…)

Citation :

- Schreker, Die Gezeichneten (Zagrosek, DSO Berlin, Kruse, Connell, Peterson, Muff, Pogar – Decca, 1994)  
Ouh ! C'est sublime, quoiqu'il y ait des moments moins passionnants que d'autres (dramatiquement surtout ; le début du deuxième acte, certes indispensable, est un peu long). J'imagine qu'on peut trouver meilleure version (et meilleure prise de son), mais tout soutient bien les enjeux.

Il n'y a pas mieux au disque. Sous le manteau, ça se discute… De petites imprécisions et moments de mollesse (fin du I, milieu du II) qui peuvent être exaltés (le début du II peut être électrisant dans d'autres versions, dont Zagrosek lui-même à Stuttgart en 2002).

Citation :

- Blangini, Werther (Benedetti, Orchestra della Compagnia dell'Opera Italiana, de Lisi – live Turin, 2001)
Cantate pour orchestre et ténor qui ne révolutionne pas l'histoire de la musique, mais c'est très plaisant, entre Mozart et Rossini – c'est surtout très amusant pour changer de Massenet.

Oui, les adaptations contemporaines de Werther sont très dépaysantes pour nous, et soulignent tellement le décalage entre la rapidité de l'évolution littéraire et la lenteur de l'adaptation du langage musical !

DavidLeMarrec a écrit:

Non, non, ce quatuor est enregistré en pas mal de versions en fait. J'aime beaucoup aussi, du romantisme bien bâti, un peu comme du Muczynski (avec lequel il est parfois couplé, je crois).

Comme ça, de mémoire et à l'oreille, sans avoir vu les partitions, ça me semble quand même moins moderne que Muczynski, non? Si on parle du même, j'ai en tête un trio par exemple, qui flirte pas mal avec l'atonalité par moments.

DavidLeMarrec a écrit:

Vraiment, il y a des choses bien ?  Pour l'instant, je n'ai rien entendu d'intéressant chez Tailleferre dont, me semble-t-il, le Trio.

Tout dépend de ce qu'on y cherche... effectivement, pour l'inventivité et l'originalité du propos, on repassera. De manière générale, concernant sa musique de chambre, je trouve l'écriture pianistique très pauvre, et souvent là pour caler les mélodies plus qu'autre chose.
C'est criant dans les sonate pour violon, notamment. Souvent, l'écriture pour piano consiste en une alternance d'accord et de reprise du thème, sans aucune modulation.
Malgré tout, ça me plaît, car ça rejoint une certaine idée de la musique divertissante, cette musique légère que je trouve assez touchante dans sa naïveté.

Après si tu n'as pas aimé le Trio, pièce que je trouve la mieux écrite de sa production chambriste, tu peux essayer la 2ème sonate pour violon, qui a quelques atours néo-classiques charmants. Si ça ne te plait toujours, eh bien, le reste est beaucoup moins bon...

Mindru Katz (1925-1978)


2) Ludwig van Beethoven (1770-1827) :

Concerto n°5 en mi bémol majeur Op. 73

= Mindru Katz, piano ; John Barbirolli, Orchestre Hallé de Manchester

(Pye, avril 1959)

Splendide version !
Voilà ce que j'avais écrit lors de ma dernière écoute en février 2015, je réitère mon avis :
Cette interprétation de L'Empereur convainc d'emblée par son charisme et l'empathie typique du chef britannique.
J'adore la sonorité bien discernée des bois, la souplesse et l'élan des cordes, l'énergie qui se dégage de l'orchestre anglais.
Peu connu de nos jours mais qu'à l'époque on n'hésitait pas à comparer à Horowitz, le pianiste roumain nous offre ici une lecture tonique et surtout très sentie.
La frappe est magnifique, -galbée et scintillante.
Esprit conquérant du premier mouvement, poésie étoilée de l'Adagio, vigueur martiale et ludique (cordes tranchantes, coda cinglante) du Rondo final : tout est là !
Même une superbe prise de son, charnue et aérée.

L. v. Beethoven
* Ouverture Leonore III
Orchestre symphonique de la Radio Berlin
Ferenc Fricsay (DG, 1961)

L'une des meilleures interprétations qu'il m'ait été donné d'entendre.



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Rodion Chtchédrine (1932-)
Symphonie N° 1 en mi bémol mineur (1958)
Concerto N° 1 pour orchestre "Les Quatrains Polissons" (1963)
Concerto N° 2 pour orchestre "Les Cloches" (1968)
Pas Seulement l'Amour, suite pour orchestre (1961 ; 1964)
Concerto pour piano N° 1 (1954 ; 1974)
Concerto pour piano N° 2 (1966 ; 1974)
Concerto pour piano N° 3 (1973)
Anna Karénina, musique romantique (1971 ; 1975)
Rodion Chtchédrine, piano
Orchestre Symphonique Académique de L’État de l'URSS
Evgeny Svetlanov, direction

       

Spoiler:

3) Constant Lambert (1905-1951) :

Concerto for solo pianoforte and nine players

= Richard Rodney Bennett, piano ; Neville Dilkes, English Sinfonia

(Emi, décembre 1975)

Mélo, à propos de Mindru Katz, as-tu écouté autre chose de lui qui vaudrait la peine ?

docteur mabuse a écrit:

Mélo, à propos de Mindru Katz, as-tu écouté autre chose de lui

A vrai dire, non, mais chaque fois que j'écoute cette flamboyante lecture de l'Empereur, je me repens.
Dans sa discographie Pye, on trouve aussi le Concerto de Khatchatourian et le n°1 de Prokofiev, dirigés par Adrian Boult

Paul von Klenau Die Weise von Liebe und Tod  des Kornetts Christoph Rilke (1918)  
Cantate pour Baryton , choeur et orchestre  
Bo Skovhus, choeur Tchèque philharmonique de Brno ,Odense/Paul Mann  

Avant Frank martin , Paul von Klenau , un danois , a mis en musique le poème de Rilke .  
j'hésite à dire que c'est un chef d'oeuvre , mais franchement si vous aimez Brahms ( le Requiem Allemand) , les lieds symphoniques de Mahler ( des knaben wunderhorn) , les oeuvres de Braunfels (grosse messe et les oiseaux) , au moins juste écouter sur youtube ou deezer (album/3641691) ce disque .
mais si vous me dit , mouis les lignes vocale du baryton ... presque une récitation pendant 71 minutes , c'est long ...   d'où ma hésitation , mais j'aime beaucoup l'orchestre (parfois mahlerien , d'autres endroit on sent Delius , toujours inventif ) . Pour ma part , les 70 minutes passent vite .
C'est quand même super beau ....  

pour défendre cet cd (et l'oeuvre ) , Bo Skovhus est parfait , anime le poème , un art de conteur ! Les choeurs sont bons , ils portent les lignes vocales plus mélodique . et quel souffle épique !