Autour de la musique classique Le but de ce forum est d'être un espace dédié principalement à la musique classique sous toutes ses périodes, mais aussi ouvert à d'autres genres. |
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Ben. Mélomane chevronné
Nombre de messages : 2075 Age : 36 Localisation : Paris Date d'inscription : 02/10/2010
| Sujet: Re: Playlist (141) Dim 15 Déc 2019 - 12:58 | |
| Peter Benoit - Tétralogie religieuse no.1-4 Antwerp/de Waart
Il y a vraiment des pages magnifiques, notamment dans la Requiem ! |
| | | / Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20537 Date d'inscription : 25/11/2012
| Sujet: Re: Playlist (141) Dim 15 Déc 2019 - 14:11 | |
| Paul-Heinz Dittrich : Streichquartett Nr. 1 (1971) Gaudeamus Quartet Paul-Heinz Dittrich : Streichquartett Nr. 2 (1982) Paul-Heinz Dittrich : Streichquartett Nr. 3 Nacht-Musik (1986–87) Arditti Quartet |
| | | / Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20537 Date d'inscription : 25/11/2012
| Sujet: Re: Playlist (141) Dim 15 Déc 2019 - 15:55 | |
| Paul-Heinz Dittrich : Konzert für Oboe und Kammerorchester (1973–76) Heinz Holliger / RSO Berlin (Michel Tabachnik) Paul-Heinz Dittrich : Konzert für Violoncello und Orchester (1974–75) Hans-Joachim Scheitzbach / RSO Berlin (Max Pommer) |
| | | Anaxagore Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3094 Age : 59 Date d'inscription : 06/01/2012
| Sujet: Re: Playlist (141) Dim 15 Déc 2019 - 16:21 | |
| Zimmermann: Concerto pour violon (1950) (Leila Josefowicz, Finnish Radio Symphony Orchestra, Hannu Lintu). Zimmermann: Photoptosis (1968) (Finnish Radio Symphony Orchestra, Hannu Lintu). Zimmermann: Die Soldaten. Symphonie vocale (1963) (Kombi, Packalen, Summers, Tantsits, Rusanen, Uusitalo, Finnish Radio Symphony Orchestra, Hannu Lintu). Je commente dans le fil dédié. |
| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Playlist (141) Dim 15 Déc 2019 - 17:54 | |
| Aujourd’hui: - • Vaughan Williams: A Pastoral Symphony (Symphonie nº3)¹. Symphonie nº4 en fa mineur²:
Heather Harper (soprano)¹, André Previn / London Symphony Orchestra. 1971¹, 1969² RCADes lectures légitimes dans leur approche «narrative», assez linéaire et frontale, et réussies dans leur genre - simplement, ça ne correspond pas exactement à ce que j’ai envie d’entendre dans ces deux symphonies. Voir ici. - • Henze: Symphonie n°2 (1949) pour grand orchestre:
Hans Werner Henze / Berliner Philharmoniker Berlin, IV.1964 DGTrès belle symphonie, très prenante (mais la captation est vraiment trop karajanesque.) Voir ici. - • Tichtchenko: Quatuor à cordes nº5, op. 90 (1984):
Ilya Ioff (violon I), Elena Raskova (violon II), Lydia Kovalenko (alto), Alexey Massarsky (violoncelle) St Petersbourg, 2010 Northern FlowersJe ne m’en rappelais plus comme d’une œuvre aussi constamment surprenante - ce langage très consonant, presque néo parfois, mais qui ne cesse de dévier, et ce ton d’ironie chaleureuse, sans amertume. |
| | | Cololi chaste Col
Nombre de messages : 33399 Age : 43 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 10/04/2009
| Sujet: Re: Playlist (141) Dim 15 Déc 2019 - 19:36 | |
| Vierne : Cycle de 10 mélodies Spleen et détresses (Morel / Rubackyté) Sibelius : Symphonie n°2 (Bernstein) Britten : Four sea interludes (Bernstein) Bach : Grande fantaisie et fugue BWV 542 (watch?v=sEduGoMIxV8) _________________ Car l'impuissance aime refléter son néant dans la souffrance d'autrui - Georges Bernanos (Sous le Soleil de Satan)
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| | | / Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20537 Date d'inscription : 25/11/2012
| Sujet: Re: Playlist (141) Dim 15 Déc 2019 - 21:07 | |
| Joseph Matthias Hauer : Atonale Musik op. 20 (1922) Joseph Kubera |
| | | arnaud bellemontagne Gourou-leader
Nombre de messages : 25927 Date d'inscription : 22/01/2010
| Sujet: Re: Playlist (141) Dim 15 Déc 2019 - 21:51 | |
| - Cololi a écrit:
Sibelius : Symphonie n°2 (Bernstein)
Alors ? ----------- Rzewski : The People United Will Never Be Defeated! (Hamelin) |
| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Playlist (141) Dim 15 Déc 2019 - 21:55 | |
| - Cololi a écrit:
- Sibelius : Symphonie n°2 (Bernstein)
Britten : Four sea interludes (Bernstein) C'est le deuxième disque de ce coffret-ci? (Avec Vienne pour Sibelius 2, et les Britten extraits du dernier concert de Bernstein, avec Boston.) |
| | | Cololi chaste Col
Nombre de messages : 33399 Age : 43 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 10/04/2009
| Sujet: Re: Playlist (141) Dim 15 Déc 2019 - 22:17 | |
| - arnaud bellemontagne a écrit:
- Cololi a écrit:
Sibelius : Symphonie n°2 (Bernstein)
Alors ? Oh mais je connais depuis longtemps (comme la 5). Mes découvertes c'étaient la 1, la 6 et les poèmes symphoniques / œuvres chorales. Beaucoup de musiques s'usent au fil du temps … ce n'est pas la cas ici (comme Mozart). J'ai passé un grand moment. - Benedictus a écrit:
- Cololi a écrit:
- Sibelius : Symphonie n°2 (Bernstein)
Britten : Four sea interludes (Bernstein) C'est le deuxième disque de ce coffret-ci?
(Avec Vienne pour Sibelius 2, et les Britten extraits du dernier concert de Bernstein, avec Boston.) Oui. Je rajoute que le cycle mélodique Vierne est une très belle découverte … et que depuis qq mois j'accroche de plus en plus à l'orgue de Bach (sans effacer à 100% les réserves). _________________ Car l'impuissance aime refléter son néant dans la souffrance d'autrui - Georges Bernanos (Sous le Soleil de Satan)
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| | | charles.ogier Mélomaniaque
Nombre de messages : 1980 Age : 65 Localisation : Suresnes Date d'inscription : 24/10/2012
| Sujet: Re: Playlist (141) Dim 15 Déc 2019 - 22:23 | |
| L.van Beethoven Sonate pour piano et violoncelle N°2 en la majeur N°4 en do majeur
Friedrich Gulda & Pierre Fournier
Label Urania |
| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Playlist (141) Dim 15 Déc 2019 - 22:55 | |
| Ce soir: - • Vaughan Williams: A London Symphony (Symphonie nº2)¹. Concerto en fa mineur pour hautbois et cordes²:
Stéphane Rancourt (hautbois)², Sir Mark Elder / Hallé Manchester, X¹ & VI².2010 HalléPas de miracle pour la London Symphony... En revanche, très belle version du Concerto pour hautbois, pas du tout sucrée. Voir ici. |
| | | / Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20537 Date d'inscription : 25/11/2012
| Sujet: Re: Playlist (141) Dim 15 Déc 2019 - 22:59 | |
| Xiaoyong Chen : Wandering Illusion pour sheng, clarinette, violon, alto, violoncelle et piano (2016) Xiaoyong Chen : Diary V, cinq pièces pour piano en quarts de ton (2013) Xiaoyong Chen : Imaginative Reflections pour clarinette, violon, violoncelle et piano (2015) Xiaoyong Chen : Evapora pour flute, clarinette, violon, violoncelle et piano (1996) Ensemble Les Amis de Shanghai |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Playlist (141) Dim 15 Déc 2019 - 23:11 | |
| Catégorie orchestrale -rang 046°/250Günther Herbig (1931-)6) Maurice Ravel (1875-1937) :La Valse= Günther Herbig, Orchestre symphonique de Berlin(Eterna, juin 1978) La genèse de La Valse remonterait peut-être au 28 janvier 1905, quand le compositeur accompagné de son ami Ricardo Viñes avait assisté à une représentation à l'Opéra de Paris, qui engendra une forte émotion au pianiste catalan, ébranlé par « la nature éphémère de toute chose ». Dès juillet de l'année suivante, Ravel envisagea une pièce dénommée « Vienne », qu'il commença à ébaucher bien plus tard, en 1914, sous le titre germanisé (Wien -on devine ce que le début de la guerre a pu susciter comme intentions fatidiques sur le contenu et la portée de l'œuvre), et qu'il travailla sérieusement en décembre 1919, achevant l'instrumentation quatre mois après. Une musique faite pour être dansée ? Ravel le souhaitait, telle un poème chorégraphique, mais Diaghilev la refusa pour ses Ballets russes, sous ce prétexte resté célèbre : « Ravel, c'est un chef-d'œuvre, mais ce n'est pas un ballet. C'est la peinture d'un ballet ». Ce qui ne l'empêcha pas d'être repris sur scène par Ida Rubinstein en 1929, par Georges Balanchine en 1951, par Frederick Ashton en 1958... Ravel livra des explications contradictoires, enjoignant qu'on y entende une création pure et non la caricature de l'agonie de l'empire habsbourgeois ni même d'une lutte entre vie et mort, comme il l'écrivit dans divers articles au début des années 1920. Mais il décrivit ensuite une « espèce d'apothéose de la valse viennoise à laquelle se mêle dans mon esprit l'impression d'un tourbillon fantastique et fatal », en laquelle certains auditeurs ont pu entendre, bien au-delà d'un hommage à l'art dynastique des Strauss, une sorte d'allégorie castratrice, une automutilation de la société austro-hongroise (voire de la civilisation tout court), qui évolue d'un chaos, vers la grandeur, la décadence, et enfin l'anéantissement sous des forces endogènes. L'ultime banquet d'une ère en déshérence, en guise de baroud d'honneur.
Comme beaucoup de mélomanes, j'ai succombé dès la première écoute à cette partition pulsionnelle, merveilleusement orchestrée, et dont le schéma à la fois savant et éloquent (comment, n'en déplaise à Ravel, ne pas y entendre la métaphore d'une destruction par décadence, le sabordage d'un monde en voie de délabrement ?!) conquiert l'auditeur tant par sa symbolique, que par son architecture et son langage. Outre le génie des textures, on peut admirer l'incroyable élaboration formelle, la combinatoire motivique, le fonctionnement cinétique... Un flot obsédant, un kaléidoscope à la fois libidinal et morbide. Cela reste une des pages de Ravel les plus appréciées et jouées -façon de parler, il n'a écrit que des tubes, rares sont les chefs qui n'ont abordé qu'une part de son catalogue orchestral en négligeant les autres. Je l'avais découverte dans l'enregistrement de Bernard Haitink à Amsterdam (Philips), d'un formidable poids tragique, où la rumeur du Concertgebouw va comme un gant à cette somptueuse entreprise de démolition. Parmi les témoignages marquants, et qui me sont chers : Ernest Ansermet (Decca), souple et félin, accentuant les charmes capiteux. Ou Charles Munch à Boston (RCA), dont on imagine bien les foucades et les gesticulations exacerbées. Aussi l'élégance transie de Pierre Monteux à Londres, la glaçante épure de Paul Paray (Mercury), la sensibilité de Cluytens (Emi)... Pour le répertoire français, j'apprécie ordinairement les couleurs typiques. Toutefois, j'ai choisi une interprétation par un orchestre et un chef allemands -presque une gageure dans la mesure où cet idiome n'est pas instinctivement familier de la latinité ravélienne (par exemple Karajan ne m'a jamais convaincu) mais en l'occurrence, pour un opus qui est peut-être le plus germanique du compositeur, l'expérience peut s'avérer révélatrice. De fait, l'anthologie gravée par Günther Herbig (avec le Bolero et Ma Mère l'Oye, tout aussi réussis) reste parmi mes favorites. L'interprétation ample et insidieuse prend ses aises, n'est pourtant pas aussi pointilleuse qu'Ozawa à Boston (DG) ou d'autres baguettes affutées, mais résonne avec une justesse et une intelligence confondantes. Herbig suscite des images adéquatement délétères, faussement compassionnelles, avec une pointe de sournoiserie douce-amère, et une malléabilité du geste qui s'incarne dans une construction apparemment lâche mais globalement imparable. Bref une approche qui n'est pas doctement fabriquée au prix d'une rigueur forcenée (comme on l'entend souvent) mais qui s'impose par la subtile alchimie de sa propre déliquescence.
À différentes échelles, l'œuvre raconte et montre, -cette complexe alliance de diégèse et de mimesis contribuant à son prodigieux ressort dramatique. La structure enchaine plusieurs séquences, alternant regard d'ensemble et vues de détail, dans une perspective qui superpose différents niveaux narratifs (certains moments s'impliquent, d'autres se distancient, d'autres surplombent), comme un personnage qui prend part à la scène, mais qui se trouve aussi spectateur des étalages d'apparat. Deux grands panneaux, dont le second est comme le miroir déformant du premier.
Le tableau s'initie dans un épais brouillard esquissé par violoncelles et contrebasses divisés en sourdine, moiré par la harpe. Une rumination de bassons se décante de cette opacité (0'14), elle s'auréole d'un frémissement des violons et alto sul tasto et d'un pâle spasme des cors (0'23). Répétition modulée (0'30). « Des nuées tourbillonnantes laissent entrevoir, par éclaircies, des couples de valseurs » (les citations entre guillemets sont de Ravel). La clarinette basse (0'45) semble poursuivre le motif de basson répliqué par les altos (0'51), varié en crénelage par la flûte (1'06) sur des trémolos de violon. Les pupitres refluent avec hésitation, mais ce motif prend vigueur aux violoncelles (1'30) dans la tonalité de ré majeur, sur de sombres convulsions arquées aux contrebasses et clarinettes. La flûte instille un gracieux air (2'10), strié par la harpe, s'émancipant aux violons (2'19) qui tour à tour vont ôter la sourdine pour alimenter le crescendo. Cette sinueuse mélodie, assouplie de délicieux glissandi, se réamorce (2'40) avec l'appui des timbales. Les nuées « se dissipent peu à peu ; on distingue une immense salle peuplée d'une foule tournoyante. La scène s'éclaire progressivement ». Un roulement de caisse claire et une escalade des trombones (2'54) mènent à une péroraison (2'58) qui explose dans l'éclat emphatique et guindé d'un fortissimo ponctué par grosse caisse et cymbales. « La lumière des lustres éclate. Une Cour impériale, vers 1855 ». Après ce climax longuement et expertement construit, voici une seconde séquence (3'08), en aparté, qui semble tirée des pages les plus mignardes de Valses nobles et sentimentales : un air lyrique d'abord ciselé par le hautbois, ensuite allié à la flûte (3'17), repris par violons et altos (3'27), tandis que les cordes graves marquent le rythme. Flûtes et hautbois relancent la queue de cette mélodie (3'46), sous une guise répétée avec les violons (4'05). On assiste à quelques confidences murmurées à l'oreille dans une alcôve de la salle de bal. On en oublierait la danse. Quand soudain surgit la véhémente troisième séquence (4'26), en si bémol majeur, qui bondit sur les cuivres et tambours, puis le tambour de basque, et se relance (4'42) toujours avec fracas. Un répit s'installe avec la quatrième séquence (4'58), en mi bémol majeur, dans une ambiance diaphane et vibrante : les violons dévident une simpliste rengaine sur la corde de sol, balayée par un bourdonnement des violoncelles puis des clarinettes. Même procédé (5'14), à l'unisson avec la flûte. Nouvel épisode (5'31), en fa majeur, succinct, presque un intermède, mais qui endossera un rôle important dans la seconde partie : confiée aux hautbois en dialogue avec la clarinette, une sorte de roucoulade à vifs intervalles, comme un babillage secoué de hoquets, peut-être grisé par les premières bulles de champagne. Péripétie : la cinquième séquence s'interpose brutalement (5'50), dans un sursaut dactylique en tutti : alors que la troisième se propulsait en large essor, celle-ci marque une volonté nettement disruptive, voire coercitive, qui annonce déjà l'inexorable processus d'implosion de la deuxième partie. Le sursaut s'assagit un peu, seulement scandé par archets et bois (6'03), où les castagnettes apportent une touche pittoresque. Puis une transition amène le motif de la sixième séquence (6'28) qui retrouve le ré majeur : violoncelles et clarinettes épanchent une suave mélodie à la tierce (comme dérivée de la quatrième séquence et dont la coupe anapestique, croche-croche-blanche, renverse le dactyle de la précédente séquence) que reprennent en fa majeur flûtes et hautbois (6'52, avec tintement de crotale), puis les violons (7'03) qui gonflent nonchalamment jusqu'à un palier lascif et las rebondissant lourdement, tel un valseur étourdi qui s'affale dans un fauteuil. Les danseurs semblent fatigués et se reposent le temps de la septième séquence (7'27), dont les tendres soupirs chuchotent dans un décor chambriste, exhalé en petit comité (deux altos et un violoncelle, en si bémol) -là encore ce repli semble évoquer quelques confidences énamourées, loin du tumulte, prolongées par les flûtes, hautbois et cor anglais (7'53), en ré bémol. Une transition (8'05) s'empresse vers une ultime huitième séquence (8'15) dans un radieux la majeur : un bruissant pointillisme tramé par la flûte, nimbé par le glockenspiel (un peu discret dans cet enregistrement, de même que les trémolos de cors pourtant notés fortissimo, à 8'23). Un crescendo s'engrène (8'35) jusqu'à l'exaltation qui va ensuite nous replonger dans l'ambiance introductive, inaugurant la seconde grande partie.
Pour le dernier tiers (8'53), les huit précédentes séquences vont servir de creuset où puise Ravel en se concentrant sur les éléments actifs au détriment des lyriques, et en enclenchant un processus de brutalisation où la mécanique va s'enrayer, dans une machination vénéneuse et conflictuelle. Les noces d’Eros et Thanatos. Le mouvement se recompose mutatis mutandis en empruntant des bribes transformées de l'exposition : ruminations des cordes graves, des bassons (on notera que les trémolos de violons sont devenus inquiets), appels d'altos (9'11), volutes de flûtes et clarinettes. Un maugréant basson (9'36) s'attire les railleurs raclements des cordes graves (9'39) qui entrainent un crescendo épaulé par la grosse caisse, jusqu'à déclencher l'impulsion dactylique importée de la cinquième séquence (9'55). La trompette solo (10'17) entonne le babillage (que nous avions entendu à l'intermède de 5'31) qui enfle avec le tambour de basque (10'40) jusqu'à un climax qui laisse pérorer aux cors, trombones et tuba le motif de la quatrième séquence (10'47). Silence, c'est au tour de la sixième séquence de se réinviter, à pas feutrés : une minutieuse animation de caisse claire, timbale et cymbale (11'09) escorte la mélodie aux violoncelles et clarinette basse (11'15). Les pupitres la relaient successivement : altos et clarinettes (11'25), seconds et premiers violons (11'34), flûtes et clarinettes (11'43) mais dans une harmonie bien plus torve que dans la première partie. La grosse caisse (12'00) vient soutenir le crescendo porté par violons, flûtes, hautbois, qui en outre accélère vertigineusement vers ce qu'on sent un paroxysme, ce que confirment les catabatiques rafales de trompettes (12'14) : une déflagration de grosse caisse et tam-tam (12'18) expulse le motif de la septième séquence. Alors qu'initialement il nous était apparu sous une tendre vêture intimiste, le voilà érigé en sommet clamé par les cuivres et clashes de cymbales ! Violons et altos s'en emparent (12'29) pour ramener (au gré d'un fabuleux travail de métamorphose) le climax de la première séquence (12'57), mais malmené, convulsif, dont l'énergie semble s'exténuer dans ce phénoménal exercice de distorsion. Le marbre aristocratique des palais s'effondre dans un rictus catastrophé. L'acharnement atteint un comble de férocité. : le tonnerre d'airain du tam-tam (13'29) élève encore la tension, dans un combat homérique où s'abattent de colossaux coups de boutoir, dignes de la mise à mort d'un titan, qui finit par s'écrouler (13'49), terrassé par l'ivresse fatale. |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Playlist (141) Lun 16 Déc 2019 - 0:59 | |
| 7) Claude Debussy (1862-1918) :Trois Nocturnes= Colin Davis, Chœur du Festival de Tanglewood, Orchestre symphonique de Boston (Philips, mars 1982) |
| | | gluckhand Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4967 Localisation : Amiens Date d'inscription : 15/07/2013
| Sujet: Re: Playlist (141) Lun 16 Déc 2019 - 6:17 | |
| Havergal Brian (1876- 1972) il a traversé plusieurs plusieurs époques musicales,tout en restant lui-même. J avoue que je ne comprends pas le quasi désintèrêt général des mélomanes et même ici ,pour la musique d'Havergal Brian, alors que je la trouve personnellement , totalement jouissive et d'une richesse assez surprenante,même si elle n'est pas novatrice, elle offre une palette orchestrale d'une varièté et d'une richesse infinies, qui vont des oeuvres très courte comme cette très condensée et magnifique 31 ème symphonie qui dure 15 minutes, a la boursouflesque, mais très belle 1ère symphonie avec choeurs,The Gothic ( qui lui a quand même pris plusieurs années pour sa composition (1919–27).,.Disons d'abord , pour citer Wikipedia qu'il a composé 22 symphonies entre l'âge de 80 et 92 ans,ce qui est en soi , assez extraordinaire et peu courant pour un compositeur.Pourquoi ce désintèrêt en France alors que les anglais l adorent, sûrement au manque de cohésion et de facilité à les trouver dans les enregistrements.Naxos a fait un superbe effort, mais elles ne sont pas toujours faciles a regrouper et même a saisir.Pour chaque symphonie , on a accès a un monde différent ,ce qui pour moi est un pur régal,et sa musique n'est jamais vraiment celle dont on s'attend, il semble explorer toutes les possibilités avec un talent sinon génie orchestral stupéfiant pour moi,on en redemande.donc inutile pour moi d'expliquer telle ou telle symphonie ,d'abord ,c'est inutile et je ne saurais pas le faire, mais en plus chaque oeuvre est un monde à part même si on peut en relier quelques unes.Un autre truc me paraît important, ce sont les versions,il faut privilègier les versions anglaises, car Havergal était critique musical, et il rend plein d'hommage a ses prédécesseurs dans ses symphonies et les chefs anglais sont à mieux a même de comprendre sa musique.Que rajouter de plus en vitesse, c'est pour moi ,une musique totalement jouissive, j adore sa façon de faire chanter les intruments,de nous surprendre,par de petits moments intercalés qui sont d'une beauté époustouflante, bref écouter Havergal,comme on chantait Ivanohé dans le célèbre feuilleton télévisé,Havergal, Havergal, Havergal! Un très beau disque |
| | | aurele Mélomane chevronné
Nombre de messages : 23541 Age : 33 Date d'inscription : 12/10/2008
| Sujet: Re: Playlist (141) Lun 16 Déc 2019 - 10:46 | |
| Chostakovitch, symphonie 15, Dmitri Kitayenko, Gürzenich Orchester Köln |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Playlist (141) Lun 16 Déc 2019 - 15:24 | |
| Yun Isang : Musique de chambreOctuor Mirae Hérisson (2015) Une sorte de néo-Hindemith... Je trouve ça très pénible. |
| | | gluckhand Mélomane chevronné
Nombre de messages : 4967 Localisation : Amiens Date d'inscription : 15/07/2013
| Sujet: Re: Playlist (141) Lun 16 Déc 2019 - 15:54 | |
| Alfred Schnittke (1934 – 1998) String Quartet No. 3 Isang Yun (1914 – 1992) String Quartet No. 5 Tristan Keuris (1946 – 1996) Clarinet Quintet Orlando Quartet, George Pieterson, Clarinet Emergo-ClassicsEC 3955-2 Un superbe disque qui comprend 3 compositeurs assez différents par leur esthétique mais qui se rejoignent surtout par un lyrisme exacerbé Les versions de ce chef-d'oeuvre qu'est le 3 ème quatuor de Schnittke commencent à s'accumuler au disque et l'on ne s'en plaindra pas, mais celle là reste de toute beauté, un son magnifique, une vision grave et surtout très prenante et lyrique,on reste vraiment scotché à son siège .Je trouve la place de Isang Yun en France ,assez négligée et c'est bien dommage, car s'il est un compositeur qui par ses origines coréennes,devait s'éloigner au possible de la musique européenne ,c'était lui et pourtant nombre d'oeuvres sont d'un modernisme époustouflant d'avant-garde viennois (seconde école ),c'est dingue comment il a assimilé tout ça aussi facilement ,tout en gardant ses racines asiatiques.Ses symphonies se situent dans la grande tradition des rénovateurs de la symphonie allemande de l'après-guerre (Hartmann, Wellesz,et d'autres ) Dommage qu'il soit si difficile de trouver l'édition officielle coréenne de ses oeuvres.Ce 5ème quatuor en un seul mouvement est comme souvent chez Yun ,très personnel et comme l'une de ses dernières oeuvres à la fois détachée et particulièrement fouillée,ce n'est pas une forme innocente que le quatuor, et il en joue à merveille (glissandos, pizzicatis en veux-tu en voilà) mais tout ça avec une telle innocence , une belle légèreté qui nous émerveille même si elle se transforme vite dans la gravité et la profondeur,un superbe dialogue à 4 voix, les interprètes sont vraiment formidables. Que Keuris soit le troisième larron de ce CD me ravit, lui aussi car ce quintette avec clarinette réunit toutes les grandes qualités de ce compositeur, parler de son lyrisme, de la vie qui découle de sa musique, d'une certaine nostalgie qui pour moi le rapproche de Ravel, qu'attend t'on pour vraiment découvrir ce compositeur?.Bref pour résumer,un disque merveilleux. |
| | | Анастасия231 Mélomane chevronné
Nombre de messages : 14421 Age : 30 Localisation : Karl Marx est un ailurophile ukraïnien d'obédience léniniste Date d'inscription : 05/01/2011
| Sujet: Re: Playlist (141) Lun 16 Déc 2019 - 18:22 | |
| @gluckland : Isang Yun (1917-1995) |
| | | arnaud bellemontagne Gourou-leader
Nombre de messages : 25927 Date d'inscription : 22/01/2010
| Sujet: Re: Playlist (141) Lun 16 Déc 2019 - 19:19 | |
| Ravel : Gaspard de la Nuit (Argerich)
EDIT : tiens, je me surprends à déceler une certaine gratuité gestuelle dans Scarbo... |
| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Playlist (141) Lun 16 Déc 2019 - 20:13 | |
| - arnaud bellemontagne a écrit:
- Ravel : Gaspard de la Nuit (Argerich)
EDIT : tiens, je me surprends à déceler une certaine gratuité gestuelle dans Scarbo... Tu veux dire: de la part de Ravel ou bien d'Argerich? |
| | | arnaud bellemontagne Gourou-leader
Nombre de messages : 25927 Date d'inscription : 22/01/2010
| Sujet: Re: Playlist (141) Lun 16 Déc 2019 - 20:51 | |
| C'est momo en personne que j'incrimine. |
| | | Golisande Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7934 Age : 50 Localisation : jeudi Date d'inscription : 03/03/2011
| Sujet: Re: Playlist (141) Lun 16 Déc 2019 - 21:08 | |
| - arnaud bellemontagne a écrit:
- Ravel : Gaspard de la Nuit (Argerich)
EDIT : tiens, je me surprends à déceler une certaine gratuité gestuelle dans Scarbo... De là à penser que tout Scarbo est (un peu) un geste gratuit, il y a un pas que j'ai fini par franchir... |
| | | charles.ogier Mélomaniaque
Nombre de messages : 1980 Age : 65 Localisation : Suresnes Date d'inscription : 24/10/2012
| Sujet: Re: Playlist (141) Lun 16 Déc 2019 - 22:41 | |
| L.van Beethoven Sonate pour piano et violoncelle N°3 en la majeur 12 Variations -WoO 45- sur le thème "See the conqu'ring hero comes" de l’oratorio "Judas Macchabée" de G.F. Haendel 7 Variations -WoO 46- sur le thème "Bei Mannern, welche Liebe fuhlen" de la flûte enchantée de W.A.Mozart 12 Variations -Op.66- sur le thème "Ein Mädchen oder Weibchen "de la flûte enchantée de W.A.Mozart
Friedrich Gulda & Pierre Fournier
Label Urania |
| | | charles.ogier Mélomaniaque
Nombre de messages : 1980 Age : 65 Localisation : Suresnes Date d'inscription : 24/10/2012
| Sujet: Re: Playlist (141) Lun 16 Déc 2019 - 22:43 | |
| |
| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Playlist (141) Lun 16 Déc 2019 - 22:43 | |
| Aujourd’hui: - • Vierne: 24 Pièces de fantaisie: Suite I, op. 51:
Ben van Oosten (orgue Cavaillé-Coll de l’abbatiale Saint-Ouen de Rouen) Rouen, VI.1998 MDGVraiment surprenant! J’ai bien aimé - mais disons que cette première suite déjouait un peu mes attentes. Voir ici. - • Bax: Symphonie nº7:
Raymond Leppard / London Philharmonic Orchestra Londres, IV.1974 LyritaQuelle belle symphonie, décidément! Et, plus encore: quelle belle dernière symphonie! On dirait à la fois qu’elle prend en écharpe tout le corpus (conjoignant la veine épique des deux premières et l’écriture à la fois plus rogue et plus évasive des suivantes) tout en se construisant comme une sorte d’antithèse de la précédente (aussi élancée et lumineuse que la 6 semble prostrée et crépusculaire.) |
| | | Cololi chaste Col
Nombre de messages : 33399 Age : 43 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 10/04/2009
| Sujet: Re: Playlist (141) Lun 16 Déc 2019 - 22:45 | |
| - Benedictus a écrit:
- • Vierne: 24 Pièces de fantaisie:
Ben van Oosten (orgue Cavaillé-Coll de l’abbatiale Saint-Ouen de Rouen) Rouen, VI.1998 MDG
Vraiment surprenant! J’ai bien aimé - mais disons que cette première suite déjouait un peu mes attentes. Bon, le principal est d'avoir aimé non ? Ce ne sera peut-être pas ton Vierne préféré, certes. _________________ Car l'impuissance aime refléter son néant dans la souffrance d'autrui - Georges Bernanos (Sous le Soleil de Satan)
|
| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Playlist (141) Lun 16 Déc 2019 - 22:49 | |
| Oui (tu peux d'ailleurs me répondre sur le fil Vierne, parce qu'il y a des questions s'adressent plus ou moins à toi.) |
| | | Golisande Mélomane chevronné
Nombre de messages : 7934 Age : 50 Localisation : jeudi Date d'inscription : 03/03/2011
| Sujet: Re: Playlist (141) Mar 17 Déc 2019 - 0:04 | |
| - charles.ogier a écrit:
- arnaud bellemontagne a écrit:
- C'est momo en personne que j'incrimine.
- Golisande a écrit:
- arnaud bellemontagne a écrit:
- Ravel : Gaspard de la Nuit (Argerich)
EDIT : tiens, je me surprends à déceler une certaine gratuité gestuelle dans Scarbo... De là à penser que tout Scarbo est (un peu) un geste gratuit, il y a un pas que j'ai fini par franchir... Est-ce que ceci ne mérite pas un développement argumenté conséquent ?
À vos ordres. J'ai longuement fréquenté Gaspard de la nuit, et autant Ondine et le Gibet sont peut-être ce que Ravel a composé de plus abouti pour le piano, autant Scarbo m'a toujours semblé moins inspiré, sans rien qui retienne véritablement mon attention d'un point de vue strictement musical (pianistiquement, c'est évidemment autre chose...). À force d'être comme embarrassé par ce morceau, j'ai fini par m'avouer à moi-même que je le considère davantage comme un exercice de style (et d'écriture virtuose) que comme un témoignage du génie ravélien... (C'est d'ailleurs le seul reproche que je pourrais faire à Ravel – de s'être souvent livré à ce genre de jeux, de challenges compositionnels, ce qui a donné des œuvres certes extrêmement chiadées et impressionnantes (à commencer par le Boléro) mais à mon humble avis plutôt mineures dans sa production... Cela dit, cette tendance est assez limitée chez lui, en comparaison de nombre d'autres - grands - compositeurs !) |
| | | / Mélomane chevronné
Nombre de messages : 20537 Date d'inscription : 25/11/2012
| | | | arnaud bellemontagne Gourou-leader
Nombre de messages : 25927 Date d'inscription : 22/01/2010
| Sujet: Re: Playlist (141) Mar 17 Déc 2019 - 12:59 | |
| - Golisande a écrit:
- charles.ogier a écrit:
- arnaud bellemontagne a écrit:
- C'est momo en personne que j'incrimine.
- Golisande a écrit:
- arnaud bellemontagne a écrit:
- Ravel : Gaspard de la Nuit (Argerich)
EDIT : tiens, je me surprends à déceler une certaine gratuité gestuelle dans Scarbo... De là à penser que tout Scarbo est (un peu) un geste gratuit, il y a un pas que j'ai fini par franchir... Est-ce que ceci ne mérite pas un développement argumenté conséquent ?
À vos ordres. J'ai longuement fréquenté Gaspard de la nuit, et autant Ondine et le Gibet sont peut-être ce que Ravel a composé de plus abouti pour le piano, autant Scarbo m'a toujours semblé moins inspiré, sans rien qui retienne véritablement mon attention d'un point de vue strictement musical (pianistiquement, c'est évidemment autre chose...). À force d'être comme embarrassé par ce morceau, j'ai fini par m'avouer à moi-même que je le considère davantage comme un exercice de style (et d'écriture virtuose) que comme un témoignage du génie ravélien... (C'est d'ailleurs le seul reproche que je pourrais faire à Ravel – de s'être souvent livré à ce genre de jeux, de challenges compositionnels, ce qui a donné des œuvres certes extrêmement chiadées et impressionnantes (à commencer par le Boléro) mais à mon humble avis plutôt mineures dans sa production... Cela dit, cette tendance est assez limitée chez lui, en comparaison de nombre d'autres - grands - compositeurs !) Tu m'enlèves les mots de la bouche. |
| | | Анастасия231 Mélomane chevronné
Nombre de messages : 14421 Age : 30 Localisation : Karl Marx est un ailurophile ukraïnien d'obédience léniniste Date d'inscription : 05/01/2011
| Sujet: Re: Playlist (141) Mar 17 Déc 2019 - 13:08 | |
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| | | charles.ogier Mélomaniaque
Nombre de messages : 1980 Age : 65 Localisation : Suresnes Date d'inscription : 24/10/2012
| Sujet: Re: Playlist (141) Mar 17 Déc 2019 - 18:45 | |
| - Golisande a écrit:
- charles.ogier a écrit:
- arnaud bellemontagne a écrit:
- C'est momo en personne que j'incrimine.
- Golisande a écrit:
- arnaud bellemontagne a écrit:
- Ravel : Gaspard de la Nuit (Argerich)
EDIT : tiens, je me surprends à déceler une certaine gratuité gestuelle dans Scarbo... De là à penser que tout Scarbo est (un peu) un geste gratuit, il y a un pas que j'ai fini par franchir... Est-ce que ceci ne mérite pas un développement argumenté conséquent ?
À vos ordres. J'ai longuement fréquenté Gaspard de la nuit, et autant Ondine et le Gibet sont peut-être ce que Ravel a composé de plus abouti pour le piano, autant Scarbo m'a toujours semblé moins inspiré, sans rien qui retienne véritablement mon attention d'un point de vue strictement musical (pianistiquement, c'est évidemment autre chose...). À force d'être comme embarrassé par ce morceau, j'ai fini par m'avouer à moi-même que je le considère davantage comme un exercice de style (et d'écriture virtuose) que comme un témoignage du génie ravélien... (C'est d'ailleurs le seul reproche que je pourrais faire à Ravel – de s'être souvent livré à ce genre de jeux, de challenges compositionnels, ce qui a donné des œuvres certes extrêmement chiadées et impressionnantes (à commencer par le Boléro) mais à mon humble avis plutôt mineures dans sa production... Cela dit, cette tendance est assez limitée chez lui, en comparaison de nombre d'autres - grands - compositeurs !) Merci pour votre réponse (ainsi que celle d'Arnaud), qui me permet de me rendre compte qu'effectivement , en première approche , j'écoute plus et surtout le piano, un peu d'aveuglement face à la virtuosité sans contrepartie vraiment musicale. Etudier la partition serait d'un grand secours. |
| | | DavidLeMarrec Mélomane inépuisable
Nombre de messages : 97901 Localisation : tête de chiot Date d'inscription : 30/12/2005
| Sujet: Re: Playlist (141) Mar 17 Déc 2019 - 18:49 | |
| - arnaud bellemontagne a écrit:
- Golisande a écrit:
- charles.ogier a écrit:
- arnaud bellemontagne a écrit:
- C'est momo en personne que j'incrimine.
- Golisande a écrit:
- arnaud bellemontagne a écrit:
- Ravel : Gaspard de la Nuit (Argerich)
EDIT : tiens, je me surprends à déceler une certaine gratuité gestuelle dans Scarbo... De là à penser que tout Scarbo est (un peu) un geste gratuit, il y a un pas que j'ai fini par franchir... Est-ce que ceci ne mérite pas un développement argumenté conséquent ?
À vos ordres. J'ai longuement fréquenté Gaspard de la nuit, et autant Ondine et le Gibet sont peut-être ce que Ravel a composé de plus abouti pour le piano, autant Scarbo m'a toujours semblé moins inspiré, sans rien qui retienne véritablement mon attention d'un point de vue strictement musical (pianistiquement, c'est évidemment autre chose...). À force d'être comme embarrassé par ce morceau, j'ai fini par m'avouer à moi-même que je le considère davantage comme un exercice de style (et d'écriture virtuose) que comme un témoignage du génie ravélien... (C'est d'ailleurs le seul reproche que je pourrais faire à Ravel – de s'être souvent livré à ce genre de jeux, de challenges compositionnels, ce qui a donné des œuvres certes extrêmement chiadées et impressionnantes (à commencer par le Boléro) mais à mon humble avis plutôt mineures dans sa production... Cela dit, cette tendance est assez limitée chez lui, en comparaison de nombre d'autres - grands - compositeurs !) Tu m'enlèves les mots de la bouche. (J'en aurais dit autant d'Ondine pour ma part… Mais je crois que ça vient d'un problème plus général avec la virtuosité « formelle » chez moi.) |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Playlist (141) Mar 17 Déc 2019 - 19:05 | |
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| | | Анастасия231 Mélomane chevronné
Nombre de messages : 14421 Age : 30 Localisation : Karl Marx est un ailurophile ukraïnien d'obédience léniniste Date d'inscription : 05/01/2011
| Sujet: Re: Playlist (141) Mar 17 Déc 2019 - 19:19 | |
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| | | Roderick Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3456 Age : 49 Date d'inscription : 10/06/2013
| Sujet: Re: Playlist (141) Mar 17 Déc 2019 - 20:48 | |
| Hans Pfitzner - Kleine Sinfonie op.44 - Bamberg Symphony Orchestra_Werner Andreas Albert Étrange sentiment suite à cette (première) écoute de la "petite" symphonie de Pfitzner... Celui d'avoir écouté une belle œuvre mais tronquée, dont les promesses mériteraient un plus long développement. J'ai beaucoup apprécié l'adagio auquel je trouve une grâce certaine, mais je m'attendais vraiment à ce que l'allegretto débouche sur autre chose... et puis non. |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| | | | Roderick Mélomane chevronné
Nombre de messages : 3456 Age : 49 Date d'inscription : 10/06/2013
| Sujet: Re: Playlist (141) Mar 17 Déc 2019 - 21:35 | |
| Robert Schumann - Symphonie n°2 - Staatskapelle Dresden_ Wolfgang Sawallisch |
| | | charles.ogier Mélomaniaque
Nombre de messages : 1980 Age : 65 Localisation : Suresnes Date d'inscription : 24/10/2012
| Sujet: Re: Playlist (141) Mar 17 Déc 2019 - 22:22 | |
| Maurice Ravel Gaspard de la nuit - Ondine - Le gibet - Scarbo
Lucas Debargue
Label Sony
Ah! difficile, car, malgré "tout", le piano de Scarbo crée un véritable climat. |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Playlist (141) Mar 17 Déc 2019 - 22:27 | |
| Tiens tiens, après Schumann, on reste à Dresde...1) Johann Sebastian Bach (1685-1750) :Oratorio de Noël, BWV 248Cantates n°1-4Arleen Augér, soprano Annelies Burmeister, contralto Peter Schreier, ténor Theo Adam, barytonMartin Flämig, Chœur Kreuzchor de Dresde, Orchestre philharmonique de Dresde(Eterna, novembre 1974 - février 1975) Je possède l'enregistrement dans un coffret Berlin Classics, mais il me semble avoir été réédité pour la monumentale Édition Bach chez Brilliant. Superbe version, robuste et carrée, bien dans la tradition est-allemande, mais sans lourdeur excessive. Avec de tels solistes, on s'attend au meilleur, et ils sont renversants de conviction, de puissance, d'évidence. Le prestigieux chœur saxon chante dans son arbre généalogique ce genre de partition qu'il connait par cœur. |
| | | Oriane Mélomaniaque
Nombre de messages : 1869 Age : 33 Localisation : Orléans-Paris Date d'inscription : 21/07/2013
| Sujet: Re: Playlist (141) Mar 17 Déc 2019 - 22:54 | |
| |
| | | Benedictus Mélomane chevronné
Nombre de messages : 15565 Age : 49 Date d'inscription : 02/03/2014
| Sujet: Re: Playlist (141) Mar 17 Déc 2019 - 23:46 | |
| Aujourd’hui: - • Brian: Symphonies nº10 (1954)¹ et nº21 (1963)²:
James Loughran¹, Eric Pinkett² / Leicestershire Schools Symphony Orchestra Leicester, VII.1972 Unicorn C’est assez décousu, ça vise un peu trop à l’effet pour moi, et manque de personnalité: ce n’est pas mauvais du tout mais ça ne suscite pas non plus un intérêt passionné. Voir ici. Et comme il en avait été longuement question à propos de Brian: - • Pettersson: Symphonies nº6 (1963-66)¹, nº7 (1966-67)² et nº8 (1968-69)³:
Manfred Tojahn / Deutsches Symphonie-Orchester Berlin¹. Gerd Albrecht / Philharmonisches Staatsorchester Hamburg². Thomas Sanderling / Radio-Symphonie-Orchester Berlin³ Berlin, V.1993¹. En public, Hambourg, V.1991². En public, Berlin, IV.1984³ CPOOn me dira sans doute qu’il faut être un peu masochiste pour enchaîner ces trois œuvres-là... Mais ces réécoutes enchaînées m’ont fait éprouver l’énergie communicative et les beautés très directes de cette musique (noire, sale et brute comme j’aime...) avec beaucoup plus d’acuité. Voir ici. Cela dit, après ce genre de choses, un peu de bonne humeur et de légèreté ne fait jamais de mal (surtout avant d’aller se coucher), donc: - • Offenbach: Grand Concerto pour violoncelle et orchestre en sol majeur «Concerto militaire»:
Edgar Moreau (violoncelle), Raphaël Merlin / Les Forces Majeures Villefavard, VIII.2017 EratoC’est à la fois amusant et touchant, et toujours jubilatoire (cette veine mélodique!), très raffiné (l’orchestration!) et pétillant (le traitement en clin-d’œil de l’hyper-virtuosité...) Superbe enregistrement, qui plus est (belle sonorité du violoncelle, finesse et détail de l’orchestre, élan de l’interprétation...) |
| | | Анастасия231 Mélomane chevronné
Nombre de messages : 14421 Age : 30 Localisation : Karl Marx est un ailurophile ukraïnien d'obédience léniniste Date d'inscription : 05/01/2011
| Sujet: Re: Playlist (141) Mar 17 Déc 2019 - 23:47 | |
| |
| | | Mélomaniac Mélomane chevronné
Nombre de messages : 28855 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: Playlist (141) Mer 18 Déc 2019 - 0:53 | |
| Orgue du Collège Sainte-Marie d'Antony (France, Hauts-de-Seine)2) Jean Langlais (1907-1991) :Noël avec variations Noël breton= Patrick Giraud, Maîtrise d'Antony ; Georges Bessonnet, orgue Delangue de la Chapelle du Collège Sainte-Marie d'Antony (Solstice, avril 1996) Le titre correspond bien au contenu et revisite la tradition des vieux timbres, réharmonisés pour la chorale d'Antony par P. Giraud et G. Bessonnet, dans une dimension également géographique qui explore les folklores de quelques-uns de nos terroirs : L'Empereur Auguste, Bergers Bergères (Provence), Apprenez une Nouvelle (Bresse), Me suis levé par un matinet (Bas-Quercy), Joseph sommeillait encore (Bretagne), Lor qu'an lai saison qu'ai jaule (Bourgogne), Seigneur tu fais merveille (Anjou). Ces chants alternent avec des pièces d'orgue du XX° siècle qui en exploitent ou prolongent les airs (Jean Langlais, Jean Huré, Antoine Reboulot, Jean-Jacques Grunenwald, André Fleury, Gaston Litaize...) Très intéressant d'entendre les mélodies vocalisées puis leur élaboration savante à l'orgue, principalement dans le genre du noël varié. L'instrument est celui de la Chapelle du Collège, que venait d'y installer François Delangue en 1994 : un 16 pieds de 41 jeux sur trois claviers (dont deux expressifs) et pédalier. |
| | | arnaud bellemontagne Gourou-leader
Nombre de messages : 25927 Date d'inscription : 22/01/2010
| Sujet: Re: Playlist (141) Mer 18 Déc 2019 - 13:40 | |
| Brahms : Variations sur un thème de Handel (Arrau)
|
| | | aurele Mélomane chevronné
Nombre de messages : 23541 Age : 33 Date d'inscription : 12/10/2008
| Sujet: Re: Playlist (141) Mer 18 Déc 2019 - 17:49 | |
| Asger Hamerik, symphonie 3, Thomas Dausgaard, Helsingborg Symphony Orchestra |
| | | arnaud bellemontagne Gourou-leader
Nombre de messages : 25927 Date d'inscription : 22/01/2010
| Sujet: Re: Playlist (141) Mer 18 Déc 2019 - 21:08 | |
| Roussel : Le Festin de l'Araignée (Martinon)
Eblouissant.
Martinon met dans le mille (il semble vraiment exceller dans la musique française). |
| | | Cololi chaste Col
Nombre de messages : 33399 Age : 43 Localisation : Bordeaux Date d'inscription : 10/04/2009
| Sujet: Re: Playlist (141) Mer 18 Déc 2019 - 21:46 | |
| Caplet : Le Miroir de Jésus (Foster) _________________ Car l'impuissance aime refléter son néant dans la souffrance d'autrui - Georges Bernanos (Sous le Soleil de Satan)
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