Le "jazz-rock" au sens large (des années 60 à nos jours)

Benedictus a écrit:

Quand il donne des conseils, Arnaud est très attentif aux goûts de son interlocuteur.

Humour

Alifie a écrit:

peut-être ?     /watch?v=ZQvxKj2fhLA&t=400

Ah oui, la thématique zappaienne pourrait intéresser Benedictus. Bien vu.

Thelonious a écrit:

Benedictus a écrit:

Quand il donne des conseils, Arnaud est très attentif aux goûts de son interlocuteur.

Humour

J'essaie pourtant.

Il est vrai que tu fais souvent mouche

Chick Corea Elektric Band : Inside Out (90)


Tale of Daring est peut être la pièce post jazz-rock 70's la plus brillante que je connaisse.

arnaud bellemontagne a écrit:

Chick Corea Elektric Band : Inside Out (90)


Tale of Daring est peut être la pièce post jazz-rock 70's la plus brillante que je connaisse.

Sacré groupe et Weckl

Oui, Weckl est démentiel sur ce disque. Un cyborg.

arnaud bellemontagne a écrit:

Oui, Weckl est démentiel sur ce disque. Un cyborg.

Il est démentiel tout le temps ce batteur. Limite agaçant. Dommage que sa Disco soit très inégale.

Je le trouve quand même un peu froid et clinique.Mais c'est inhérent au style et à l'époque.
Côté disco, c'est vrai qu'à part Master Plan (son premier album), il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent.

arnaud bellemontagne a écrit:

Je le trouve quand même un peu froid et clinique.Mais c'est inhérent au style et à l'époque.
Côté disco, c'est vrai qu'à part Master Plan (son premier album), il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent.

Comme tu le dis, il joue comme son époque le veut et comme Corea le voulait. Est-ce que Tony Williams aurait pu jouer cette musique? A t'on entendu Bonham (ou Bennink ) jouer un chabada aérien?
Dans son genre Weckl est hors norme et perso je l'adore, même si c'est vrai qu'il laissera plus sa marque comme batteur Hero que comme déterminant pour l'histoire du Jazz.

Chick Corea Elektric Band : Beneath the Mask (90)


De bons morceaux (Lifescape, Charged Particles, Illusions) alternent avec des choses plus génériques.

Alfonso Johnson : Moonshadows (76)


Un excellent album de jazz-rock, un peu éclipsé par les deux albums de référence des deux bassistes emblématiques du genre sortis la même année : Stanley Clarke (School Days) et Jaco Pastorius (Jaco Pastorius)

Nucleus : Elastic Rock (70)


Imaginez le Miles Davis d'In a Silent Way joué avec l'esprit britannique d'un Soft Machine.  

Un groupe magique et par trop sous-estimé...

Est-ce que tu as déjà écouté ça, curieux remake scandinave (sans rapport avec Nucleus, donc), d'un autre album de Miles ?



https://myzcloud.me/en/album/1106367/terje-rypdal-terje-rypdal-1971

Non, ça ne me dit rien.

Jack Johnson, j'aurais dû le préciser, cf. https://classik.forumactif.com/t9183p648-jazz-playlist  

Je vais me pencher dessus.

Alifie a écrit:

Est-ce que tu as déjà écouté ça, curieux remake scandinave (sans rapport avec Nucleus, donc), d'un autre album de Miles ?



https://myzcloud.me/en/album/1106367/terje-rypdal-terje-rypdal-1971

• Terje Rypdal: Terje Rypdal
Terje Rypdal (guitare, flûte), Jan Garbarek (saxophone ténor, flûte, clarinette), Ekkeehard Final (hautbois, cor anglais), Bobo Stenson (piano électrique), Ardil Andersen (basse, guitare basse), John Christensen (percussion), Inter Lise Rypdal (voix)
Oslo, VIII.1971
ECM

Les deux morceaux de début et de fin d’album semblent effectivement décalqués du Miles Davis de la même époque - et sont vraiment très, très chouettes, quoique pas exactement ma tasse de thé (je doute d’y revenir beaucoup.) En revanche, les trois morceaux planants entre les deux:

Après mon expérience de Timeless de John Abercrombie, je pense avoir compris comment je dois m’y prendre pour profiter au mieux des albums de jazz-rock ECM des années 70: écouter seulement la première et la dernière piste.

• Jean-Luc Ponty: King Kong. Jean-Luc Ponty Plays the Music of Frank Zappa
Jean-Luc Ponty (violon électrique, violacera baryton), George Duke (piano électrique), Gene Estes (vibraphone, percussion), Buell Neidlinger (basse), Arthur D. Tripp III, John Guerin (batterie), Ernie Watts (saxophone alto), Ian Underwood (saxophone ténor), Wilton Felder (basse Fender), Frank Zappa (guitare)…
Glendale, X.1969
World Pacific / Liberty rééd. Blue Note

En effet, j'ai adoré les compositions et les arrangements de Zappa!
Je suis en revanche nettement moins enthousiaste sur l’omniprésence du violon électrique, mais bon, vu c’est un peu le concept de l’album…

Benedictus a écrit:

Les deux morceaux de début et de fin d’album semblent effectivement décalqués du Miles Davis de la même époque - et sont vraiment très, très chouettes, quoique pas exactement ma tasse de thé (je doute d’y revenir beaucoup.)

Tu devrais tout de même, puisque tu es un nouveau converti, écouter l'original, Jack Johnson, dont ils sont une relecture (jusqu'au solo furibard de Sonny Sharrock) vraiment réjouissante.

Citation :

En revanche, les trois morceaux planants entre les deux:

Après mon expérience de Timeless de John Abercrombie, je pense avoir compris comment je dois m’y prendre pour profiter au mieux des albums de jazz-rock ECM des années 70: écouter seulement la première et la dernière piste.

Lu pas plus tard qu'hier qu'Alfred Lion estimait que Rudy Van Gelder abusait de la réverbération, https://en.wikipedia.org/wiki/Rudy_Van_Gelder#The_Van_Gelder_sound : il ne devait pas encore avoir eu l'occasion d'écouter un album ECM !

Alifie a écrit:

Tu devrais tout de même, puisque tu es un nouveau converti, écouter l'original, Jack Johnson, dont ils sont une relecture (jusqu'au solo furibard de Sonny Sharrock) vraiment réjouissante.

Donc:


• Miles Davis: A Tribute to Jack Johnson
Miles Davis (trompette), John McLaughlin (guitare électrique); Steve Grossman (saxophone soprano), Herbie Hancock (orgue), Michael Henderson (basse électrique), Billy Cobham (batterie) / Bennie Maupin (clarinette basse), Sonny Sharrock (guitare électrique), Chick Corea (piano électrique), Dave Holland (basse électrique), Jack DeJohnette (bastterie)
New York, II & IV.1970
Columbia

J’avais déjà écouté, et c’est vraiment très, très bon, et probablement mon Davis jazz rock préféré - je trouve ça bien meilleur que Bitches Brew: plus concentré, à la fois plus tenu et plus tendu, avec des sonorité plus sobres. J’ai été particulièrement impressionné par la façon dont les musiciens - et aussi la prod! - arrivent à multiplier les bifurcations, les citations, les climats et les textures tout en donnant l’impression de rester dans une même poussée continue (même quand on change de line-up et de perspective sonore en plein milieu de Yesternow: on sent une inflexion, mais pas du tout de décrochage ni de flottement.)

En revanche, par rapport à Rypdal, Gabrarek & Co: l’effet serait plutôt inverse: c’est ce disque de Davis que j’ai envie de réécouter, pas le leur - ça m’a semblé incomparablement plus pêchu, accrocheur et audacieux (et la différence captation, je n’en parle même pas.)

Alifie a écrit:

Lu pas plus tard qu'hier qu'Alfred Lion estimait que Rudy Van Gelder abusait de la réverbération, https://en.wikipedia.org/wiki/Rudy_Van_Gelder#The_Van_Gelder_sound : il ne devait pas encore avoir eu l'occasion d'écouter un album ECM !

Certes, c'est loin d'atteindre les idiosyncrasies manfredeicheriennes (qui me laissent toujours un peu nauséeux), mais je ne suis pas fan du tout des prods de Van Gelder: je les écoute et je les réécoute en raison de leur contenu musical, mais je n'aime pas le rendu, que ce soit chez Blue Note ou chez Impulse!.

Bitches Brew, c'est évidemment une tout autre approche, mais pour faire bref, le fait que Miles ait pu enregistrer en à peine plus d'un an ces quatre albums, d'inspiration et de tonalité à chaque fois différente, témoigne de son extraordinaire créativité dans cette période charnière.

Ca n'est pas moi qui vais te contredire.

Nucleus : Solar Plexus (71)


Excellent disque de jazz électrique davisien.

arnaud bellemontagne a écrit:

Je n'ai jamais dit que c'était un compositeur génial, mais force est de constater qu'il a commis quelques uns des plus grands albums du genre (Aurora, Imaginary Voyage sans oublier l'imposant Enigmatic Ocean).

Effectivement, Ponty aime les mélodies satinées et chantantes (ce que tu appelles culcul la praline) mais il y a une grande richesse thématique chez lui (sans doute inspirée par son amour de la musique symphonique).

Aaah ! Cet éternel débat m'avait manqué !

Mais je suis perplexe: comment quelqu'un qui écoute Memphis Undergournd d'Herbie Mann peut trouver Ponty kitsch ? Dans un fil ou l'ombre de Chick Corea (grand maître du kitshissime) plane en permanence ?
(au passage, et ça n'a rien à voir mais j'ai cru voir sur un autre fil que Thelonius en écoutait en ce moment, Mann a fait un disque de bossa nova très sympa Do the bossa nova with Herbie Mann écoutable ici /watch?v=Awc8dpYw5xg&list=PL7kNXJP8BvohkqWESbeS6R44Rj8Ad23Zb )

Mahavishnu Orchestra : Unreleased Tracks From Between Nothingness and Eternity (73)


Le complément au live (survolté) Between Nothingness and Eternity.

Un disque qui laisse l'auditeur pantois...et aussi un peu accablé par ce déferlement de virtuosité.

Bella Band : Bella Band (78)


Un jazz-rock flamboyant, lyrique et coloré à souhait.

Un album (hélas unique) absolument confondant d'inspiration et d'enthousiasme.

A ne pas manquer!

Herbie Hancock : Sunlight (78)


Un album injustement décrié.
Certes, l'utilisation du vocoder ne plaide pas vraiment en faveur du disque, mais les titres sont émaillés de trouvailles en tous genres et le fantastique Good Question, rencontre au sommet avec Jaco Pastorius et Tony Williams mettra tout le monde d'accord.

La pochette non plus ne plaide pas en faveur du bon goût....
De mémoire, un chouette disque malgré un (ou deux ?) titres chantés sirupeusement

Santana, Live at the Filmore (1968)



Un double live qui montre que Santana penchait nettement du côté jazz-rock à ses débuts.
Le son du groupe manque certainement de densité (timides ? en train de planer ?) et on trouve meilleurs solistes dans ces pages, mais ça improvise dans tous les sens à bon escient.
Pour qui aime le son de leur première période (Santana - Abraxas - Santana III, ajoutons Lotus éventuellement) mais aimerait avoir un peu plus d'impro à se mettre sous la dent, c'est un indispensable ! D'autant qu'il y a un bon paquet d'inédits....

Merci pour la recommendation, je vais regarder ça.

Brand X : Masques (78)


Un indispensable du genre qui navigue avec maestria entre les textures satinées d'un Happy the Man et la science des climats d'un Weather Report.

@Tartatane,@Warren60,@Thelonious : si vous ne connaissez pas (ce dont je doute) c'est un incontournable.

Mahavishnu Orchestra : Apocalypse (74)


Avec ce projet ambitieux et orchestral, McLaughlin parvient a se réinventer avec brio.

Une des belles et rares réussites de la confrontation groupe/orchestre.

The Brecker Brothers : The Brecker Bros (75)


Arrangements top niveau et groove irrésistible.
Un classique du jazz-funk.

Mahavishnu Orchestra : Visions of the Emerald Beyond (75)


Le dernier grand album du groupe avec un Narada Michael Walden étincelant à la batterie.

George Duke : Feel (74)


Un des trésors oubliés du jazz-rock des années 70.

Harmonies sensuelles et claviers analogiques au programme.


@Tartatane : conseillé (par contre je n'ai pas pu mettre la main sur ton live de Santana)

George Duke : The Aura Will Prevail (75)


Si on peut regretter que la revisite de l'Echinda Arf de Zappa ne soit pas plus développée, George Duke n'en oublie pas moins de nous régaler de ses sonorités funky typiquement 70's.

@Thelonious,@Tartatane : conseillé.

Virgil Donati : Ruination (2019)


Jazz fusion mâtiné de métal (grosses guitares) et de prog (thématique fouillée) porté par un batteur intouchable d'un point de vue technique (The Crack ou encore Pinprick ).

Un des mes albums préférés de 2019.

Herbie Hancock : Death Wish (74)


Soundtrack jazz-funk estampillé 70's jusqu'au bout des ongles.

Dry Jack : Whale City (79)


Entre les textures étherées du Pat Metheny Group et l'Americana virtuose des Dixie Dregs.

Magique.

Larry Coryell : Eleventh House (74)


Un classique du jazz-rock 70's, groovy et enthousiasmant à souhait.

Jukka Tolonen : The Hook (74)


Une petite perle de jazz-rock lyrique et raffiné.

A écouter toutes affaires cessantes.

@Tartatane,@Warren60,@Thelonious,@Barbajuan : si j'en ai déjà parlé, piqûre de rappel.

Eero Koivistoinen : The Front is Breaking (76)


La scène jazz-rock finlandaise des années 70 est d'une densité exceptionnelle.
Preuve en est ce splendide album qui réunit la fine fleur de cette même scène (Jukka Tolonen mentionné plus haut, Pekka Pohjola, Wlodek Glukowski, George Wadenius, Olli Ahvenlathi...).

Jukka Tolonen : Summer Games (73)


Un autre grand cru de Tolonen, plus acoustique et folk qu'a l'accoutumée.

Jukka Tolonen : Tolonen! (71)


Premier album de notre chantre d'un jazz-rock scandinave champêtre et lyrique.

Un coup de maître!

Tolonen!, Summer Games et The Hook sont 3 albums indispensables.

Larry Coryell's Eleventh House : Level One (75)


Disque par trop méconnu de la formation de Larry Coryell qui met en valeur un Alphonse Mouzon éblouissant de groove et de technicité (Nyctaphobia, Suite, That's the Joint).

Excellent!

@Tartatane ,@Warren60,@Barbajuan :

Chicago : VII (74)


Stylistiquement, c'est à la croisée de Santana (à imaginer avec des cuivres), Steely Dan (songwriting) voir Larry Coryell (Italian From New York).

Admirable.

Chick Corea : Return to Forever (72)


Un jazz (gentiment) électrique aux fragrances latines envoûtantes.

Le morceau Crystal Silence est une perle absolue...

tartatane a écrit:

Santana, Live at the Filmore (1968)



Un double live qui montre que Santana penchait nettement du côté jazz-rock à ses débuts.
Le son du groupe manque certainement de densité (timides ? en train de planer ?) et on trouve meilleurs solistes dans ces pages, mais ça improvise dans tous les sens à bon escient.
Pour qui aime le son de leur première période (Santana - Abraxas - Santana III, ajoutons Lotus éventuellement) mais aimerait avoir un peu plus d'impro à se mettre sous la dent, c'est un indispensable ! D'autant qu'il y a un bon paquet d'inédits....

Je viens (enfin) de me l'écouter et c'est excellent.  
Belle osmose entre Carlos (au jeu toujours aussi suave) et Greg Rolie.
Bémol : Le conclusif Freeway n'est pas exempt de longueurs...

François Jeanneau : Une bien curieuse planète (75)


Avec Michel Grailler, Jean François Jenny-Clark et Bernard Lubat.

Un très bel album qui oscille entre une relecture européenne de Coltrane et des touches Magma/Zao (certains motifs rythmiques ).

J'ai beaucoup aimé.