Le "jazz-rock" au sens large (des années 60 à nos jours)

Larry Coryell : Introducing The Eleventh House (74)


La trompette de Randy Brecker donne un cachet particulier à cette musique chaleureuse et enthousiasmante ( la wah-wah irrésistible de Coryell sur The Funky Waltz ).

Un classique du genre.  

Chick Corea Elektric Band : Inside Out (90)


Les 15 minutes foisonnantes et haletantes de Tale of Daring figurent parmi les plus grands moments du jazz-rock.

arnaud bellemontagne a écrit:

Larry Coryell : Introducing The Eleventh House (74)

La trompette de Randy Brecker donne un cachet particulier à cette musique chaleureuse et enthousiasmante ( la wah-wah irrésistible de Coryell sur The Funky Waltz ).

Un classique du genre.  

En effet un très bon disque. J'adore aussi le morceau Yin de Wolfgang Dauner. Je ne veux pas trop chipoter, car il m'est arrivé d'être pris au piège, mais je pense que le disque est sorti en 73

En ce moment, je suis sur ça :

Ain Soph : A Story of Mysterious Forest (1980) et Hat And Field (1986)

Les deux premiers albums de ce groupe de jazz rock japonais, avec des fortes influences canterburyennes (le titre du second est suffisamment clair), mais aussi de Return To Forever (un peu) et Allan Holdsworth (un peu plus). Un bel équilibre entre le jazz rock et le progressif qui vaut le détour. Si on se limite au Japon, Kenso serait ce qu'il y a de plus proche.

Introducing est sorti en mai 1974...mais bon j'étais pas né.

Ain Soph est bien, même si je préfère l'approche plus équilibrée de Kenso (et puis la prise de son est un peu meilleure).

arnaud bellemontagne a écrit:

Introducing est sorti en mai 1974...mais bon j'étais pas né.

Ain Soph est bien, même si je préfère l'approche plus équilibrée de Kenso (et puis la prise de son est un peu meilleure).

Tu as raison : la sortie officielle sur le label Vanguard est bien en 74. La sortie de 73 était un test pressing (source Discogs). Et même si j'étais né, je n'ai connu le disque que 2 à 3 ans plus tard.

Mahavishnu orchestra : Between nothingness and eternity



Enregistré à Central Park en 1973, le track-list de ce live est celui de l'album The last Trident sessions, enregistré en studio à la même époque mais qui ne paraîtra qu'en 1999, et qui est l'album que je préfère du groupe. Cette version concert est phénoménale, le son excellent (je ne sais pas si la version que je possède est un remaster), les musiciens totalement survoltés, et le violon de Jerry Goodman est mis en valeur.

Je souscris à 200% ce live est une pure tuerie.

Et y a du rab' :



1 Hope (1:47)
2 Awakening (14:08)
3 You Know, You Know (7:12)
4 One Word (18:30)
5 Stepping Tones (2:01)
6 Vital Transformation (6:16)
7 The Dance Of Maya (14:03)

Chick Corea : The Leprechaun (76)


Un album illuminé par le classique Nite Sprite et le tour de force qu'est The Leprchaun's Dream.

Brecker Brothers : Heavy-Metal Be-Bop (78)


Un live volcanique qui nous propose un Some Skunk Funk survolté.

Prestation des plus mémorables de Terry Bozzio!!!

Santana : Caravanserai (72)


Beau trip mystique illuminé par de somptueuses envolées de guitare.

arnaud bellemontagne a écrit:

Santana : Caravanserai (72)

Beau trip mystique illuminé par de somptueuses envolées de guitare.

La trilogie Caravanseraï, Welcome et Borboletta (à laquelle j'ajoute le live Lotus que j'ai précédemment cité comme l'un de mes disques live fétiches) représente à mes yeux le sommet de la carrière du groupe qui avait commencé sous les meilleures auspices avec les 3 premiers albums. Par la suite, la qualité se révélera intermittente.

Une petite découverte avant des vacances bien méritées :
Air Pocket ‎– Fly On (1975)

Les frères Fowler (Tom, Walt, Bruce et Ed) chez qui Zappa a profondément recruté, Stu Goldberg, Mike Miller, et Chester Thompson pour un jazz rock dans la lignée de Cobham, avec le son Zappa de la trompette et du trombone.

Patrick Gentet a écrit:

arnaud bellemontagne a écrit:

Santana : Caravanserai (72)

Beau trip mystique illuminé par de somptueuses envolées de guitare.

La trilogie Caravanseraï, Welcome et Borboletta (à laquelle j'ajoute le live Lotus que j'ai précédemment cité comme l'un de mes disques live fétiches) représente à mes yeux le sommet de la carrière du groupe qui avait commencé sous les meilleures auspices avec les 3 premiers albums. Par la suite, la qualité se révélera intermittente.

Rien à ajouter.

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Chick Corea : The Mad Hatter (78)


Brillant fourre-tout à base de bop, de Bartok, de jazz-rock, de vocaux kitsch, de rythmes latins et d'ambiances planantes.

Pas facile de snober le grand Chick.

Voici sans doute un de mes disques favoris :
Frank Zappa & The Mothers Of Invention : One Size Fits All (1975)

Inca Roads est sans nul doute l'une des plus belles compos de Zappa, et son solo de guitare est tout simplement magique (tiré du live à Helsinky grace à un collage dont Zappa a le secret). Un disque Everest qui correspond à exactement à la période où j'ai découvert le moustachu.
Maintenant, ça peut peut-être sembler plus commun, mais je peux vous dire qu'à l'époque, ça m'a fait l'effet d'une claque monumentale. A coup sûr, à emmener sur une île déserte.

Inca Roads, Andy, le solo de guitare de Po-Jama People...tout cela est merveilleux.

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Lenny White : Venusian Summer (75)



Un disque de feu et de flamme, qui met en transe comme les plus intenses disques de Santana.

Le duel entre Al Di Meola et Larry Coryell sur Prince of the Sea me rend

Un grand disque de jazz-rock qu'on néglige un peu trop!

Jan Hammer : Oh Yeah ? (76)



L'interaction claviers/batterie de Jan Hammer/Tony Smith est tout simplement

Mahavishnu Orchestra : The Lost Trident Sessions (73)


Les versions live des 3 titres studio sont plus percutantes et dynamiques, mais ça reste de la très belle ouvrage (John's Song ).

Herbie Hancock : Crossings (72)


Climats irréels et fantomatiques.

Un des plus beaux disques de la période.

Julian Priester : Love, Love (74)


Un complément idéal à Crossings.

Al Di Meola : Land of the Midnight Sun (76)


Un The Wizard haletant, un morceau-titre porté par un solo de guitare d'anthologie et une Suite Golden Dawn véritable manifeste du prog-metal/shred a venir dans les décennies suivantes.

Un incontournable.

Al Di Meola : Elegant Gypsy (77)


A mon sens le disque le plus abouti du virtuose de la six-cordes.

Mahavishnu Orchestra : Apocalypse (74)


J'avais parlé du Di Terra de Banco comme une des rares réussites de rencontre entre un groupe et un orchestre symphonique.
On peut y ajouter cet extraordinaire Apocalypse où McLaughlin, soutenu par un LSO dirigé par Tilson-Thomas et produit par George Martin, parvient a donner une ampleur symphonique à ses envolées virtuoses.

Mahavishnu Orchestra : Visions of the Emerald Beyond (75)


Si cette mouture du groupe n'atteint pas la flamboyance de la formation originelle, le soin apporté à l'écriture et aux arrangements fait de ce disque un indispensable.

arnaud bellemontagne a écrit:

Mahavishnu Orchestra : Visions of the Emerald Beyond (75)

Si cette mouture du groupe n'atteint pas la flamboyance de la formation originelle, le soin apporté à l'écriture et aux arrangements fait de ce disque un indispensable.

J'avais commencé ma découverte de Mahavishnu "à l'envers", en commençant par celui-là; peut-être à cause de la présence de Ponty, je ne sais plus. Je ne le regrette pas car si la première formation a en effet laissé des chefs-d'œuvre, je trouve ce Visions peut-être plus immédiat et accessible.

arnaud bellemontagne a écrit:

Chick Corea Elektric Band : Inside Out (90)

Les 15 minutes foisonnantes et haletantes de Tale of Daring figurent parmi les plus grands moments du jazz-rock.

Réponse tardive à un post de Mai, mais je voulais justement ces jours-ci me plonger dans la discographie de Chick Corea (electric band comme solo) et me demandais quels étaient les albums essentiels. Même si relire tout ce topic qui n'est pas très long commence à répondre à la question, je suis preneur de tes conseils. Inside out, je sais que je l'ai écouté, mais ça remonte aux 90's.

Côté Corea :
Return to Forever (72)
Where Have I Known Tou Before (74)
Romantic Warrior (76)
My Spanish Heart (76)
The Leprechaun (76)
The Mad Hatter (78)
Friends (78)
Corea/Hancock (79) le disque polydor.
Three Quartets (81)
Touchstone (82)
Eye of the Beholder (88)

Avec tout ça tu as de quoi voir venir...

Merci pour la liste Arnaud En revanche pour l'electric band je ne trouve pas sur Spotify les albums de que tu mentionnes

Ici :

Mike Stern : Upside downside (1986) ***

Santana : Moonflower (77)


Une pochette des plus somptueuses sert d'écrin à un double live/studio illuminé par les envolées lyriques inoubliables de Carlos Santana (guitare) et de Tom Coster (claviers).

Santana : Amigos (76)



Un disque brillant et tonique, un peu sous-estimé.

Carlos Santana/John McLaughlin : Love Devotion Surrender (73)


Cet album un brin décrié et sous le haut patronage de John Coltrane, s'impose comme un des meilleurs de l'un comme de l'autre (l'intense The Life Divine en est un témoignage éloquent ).

arnaud bellemontagne a écrit:

Côté Corea :
(...)
My Spanish Heart (76)
The Leprechaun (76)
(...)
Three Quartets (81)
(...)

Alors j'ai pour l'instant écouté ces trois albums. je suis emballé par le piano de Corea, de ses compositions. My Spanish heart, il y a quand même pas mal de sonorités qui piquent un peu de par leur côté devenu assez kitsch avec le temps. The leprechaun ne souffre pas (ou beaucoup moins) de ce défaut, et est par conséquent excellent. Beaucoup aimé également Three quartets (qui aurait plus sa place en playlist>jazz plutôt que jazz rock pour le coup)

Sinon :

Tony Williams & Lifetime : The collection



→ Qu'est-ce-que c'est bon. Il ya des morceaux fabuleux, comme Fred.

Ah, le drive de Tony sur Fred...un vrai danseur

Content de voir que les disques de Corea te plaisent.

Je crois que ce sujet va me faire mon été, de même que ce livre paru en 2019 et dans lequel je suis plongé    :



Me basant sur vos pistes d'écoute, je me prends des grosses tartes dans la tronche, et je tends la joue gauche   Hier soir, la dernière en date :



Dire qu'il y a deux jours je ne connaissais même pas ce nom    ; je vais écouter aussi Spaces; du coup    .

Cool, n'hésite pas a demander si tu veux des choses plus spécifiques.  
Sinon, j'ai lu le livre d'Alvarado, malgré son côté exhaustif je suis un peu resté sur ma faim (j'ai par exemple trouvé les développements sur la soul/funk hors de propos).

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Aurora Borealis : Aurora Borealis with Mitch Dematoff (82)


Avec le splendide Rough Draft (82 également) d'Apprentice, ce méconnu Aurora Borealis est une des petites perles cachées du jazz-rock.

Herbie Hancock : Mr Hands (80)


Malgré l'estampille "1980", cet album est à classer parmi les meilleurs disques 70's de Hancock.

Alors j'ai poursuivi : je ne suis pas du tout rentré dans Spaces de Larry Coryel, et j'ai beaucoup aimé Return to forever de Chick Corea.

Par ailleurs j'ai réécouté avec bonheur un cd que j'avais acheté il y a quelques années :

Kraan : Live (1975)

Groupe allemand assez ébouriffant. Ne pas s'arrêter à la pochette...

Un groupe que je ne connais que de nom.
A tenter.

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Weather Report : I Sing the Body Electric (72)


Les mots sont impuissants pour traduire les impressions suscitées par des titres comme Unknown Soldier et Second Sunday in August...

Herbie Hancock : Mwandishi (71)



Un "space-jazz" de toute beauté  

Oui j’ai commencé à jeter aussi une oreille sur les Herbie Hancock de cette période.

Sinon là j’ai beaucoup aimé :

Chick Corea & Return to forever : Light as a feather

Oui, un lyrisme latin et vaporeux dans la lignée du premier album.

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Shakti : Natural Elements (77)


Un disque d'indo-jazz virtuose porté par une flamboyance mélodique de tous les instants (l'extraordinaire The Daffodil and the Eagle en témoigne). J'aurai fait sans le niaiseux Happiness is Being Together, mais rien de nature a amoindrir l'impact de cet opus majeur.

Herbie Hancock : Head Hunters (73)


Groove et textures planantes : un classique absolu.

François Jeanneau : Une Bien Curieuse Planète (75)


Un album difficile a classer, entre jazz modal et un certain esprit jazz-rock.
Une chose est sûre : totalement 70's!!!!

Herbie Hancock : Thrust (74)



Encore et encore Butterfly

Iceberg : Sentiments (77)


Un jazz-rock un peu trop premier degré pour me séduire totalement...

Chute Libre : Chute Libre (77)



Une fusion ensoleillée entre Weather Report et Zao (période Typhareth).

Réjouissant!

Taku Yabuki : Modern World Symphony n°3 (2020)


Quel disque!

Si je l'avais découvert l'an dernier, il aurait a coup sûr fait partie de mes albums de l'année 2020.

Un jazz-fusion ( a forte teneur progressive) luxueusement écrit, arrangé et interprété avec force envolées lyriques et mélodies satinées.

Jubilatoire  


@Emeryck, @Thelonious : conseillé.

Terje Rypdal - Miroslav Vitous - Jack Dejohnette (ECM-1979)



Je ne suis un inconditionnel ni de Rypdal, ni de l'esthétique jazz planant labelisée ECM, en revanche j'adore Vitous et cet album là (où il utilise beaucoup l'archet) vaut le détour.

Moi, j'adore Vitous partout.
Sinon, d'accord avec toi c'est le seul Rypdal que j'arrive à écouter sans piquer du nez.

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Brand X : Masques (78)


Un des plus grands albums de l'année 1978, millésime pourtant prodigue en chefs d'oeuvre (The Muffins, UK, Happy The Man, National Health, Dixie Dregs, Banco, Ponty, Rush, Gong).

Bill Bruford : Feels Good To Me (78) / One Of A Kind (79)


Un diptyque incontournable de jazz-rock à l'anglaise.