Hello !
J’ai cherché un fil sur Novák et je n’en n’ai pas trouvé, donc j’en crée un.
Très rapidement,
Vitězslav Novák est un compositeur tchèque né en 1870 et mort en 1949. Il a été l’élève de Dvořák au conservatoire de Prague, où il a pris la place de son maître comme professeur de composition. Son style se rattache au postromantisme et dans une moindre mesure à l’impressionnisme.
Pour ma part, je ne connais Novák qu’à travers quelques pages orchestrales. A la base, d’ailleurs, je voulais écrire quelques lignes sur ce CD Naxos paru récemment :

Cet enregistrement comporte deux des œuvres pour orchestre les plus ambitieuses de Novák : la
Suite sud-bohémienne et le poème symphonique
Toman et la Nymphe des bois.
La
Suite comporte quatre mouvements dont les deux premiers ont une ambiance pour le moins pastorale. C’est beau, délicat, l’orchestration est réussie, mais l’ensemble n’est pas non plus très marquant. Je dois dire que je préfère le troisième mouvement, intitulé « Il était une fois : marche des Hussites ». Là on entre dans une ambiance de conte guerrier avec un défilé légendaire qui va crescendo au fur et à mesure que les soldats passent. Toutes proportions gardées, ce passage m’a évoqué la fin des
Pins de Rome, mais avec une orchestration plus légère et un parfum slave. La suite s’achève par une très courte apothéose, comme un brillant coucher de soleil.
Toman et la Nymphe des bois est la pièce la plus intéressante du disque. L’action du poème symphonique est des plus simples, et reprend une légende tchèque : Toman, en proie à un doute insupportable, décide d’aller voir son amante et la trouve éprise d’un autre homme ; il se réfugie dans la forêt et meurt dans les bras d’une nymphe. Le morceau de Novák il me semble ne cherche pas vraiment à décrire cette action somme toute assez succincte. Il s’agit plutôt d’une évocation, qui part de mélodies populaires et les transforme au gré de différentes atmosphères (mystérieuse, sylvestre, passionnée, etc). L’orchestration est le point fort de l’ouvrage. Cela m’a évoqué Richard Strauss pour sa sensualité mais en mieux, en moins lourd. Bref, un beau voyage sonore qui a de quoi plaire aux amateurs de musique postromantique (et même impressionniste).
A en croire Naxos, une intégrale commence avec ce CD, ce qui va nous permettre dans les années qui viennent de remplir ce fil ! En ce qui me concerne j’ai hâte de découvrir d’autres œuvres de Novák, en particulier la
Symphonie automnale.
Il existe d’ailleurs un autre CD Naxos dirigé par JoAn Falletta avec des poèmes symphoniques. Je l’ai et l’écoute assez régulièrement aussi j’en parlerai sans doute dans les semaines qui viennent.