Playlist (146)

Mefistofele a écrit:

Alors, je n'ai pas (écouté) et cela vient seulement de sortir en physique, mais cela pourrait avantageusement compléter les étagères de Benedictus (...)



Johan Nepomuk David : intégrale des trios à cordes (David-Trio), chez CPO.
(...)

Je les ai évidemment déjà commandés, je devrais recevoir ça en début de semaine prochaine!


Aujourd’hui, du Hartmann (Karl Amadeus):

• Symphonie n°2 «Adagio». Gesangszene zu Giraudoux’ „Sodom und Gomorrha“¹:

Siegmund Nimsgern (baryton)¹, Karl Anton Rickenbacker / Bamberger Symphoniker
Bamberg, II & X.1992
Koch/Schwann

• Symphonie n°6 (1951-53)¹. Symphonie n°8 (1960-62)²:

Günther Herbig / Berliner Sinfonie-Orchester¹. Herbert Kegel / Rundfunk-Sinfonie-Orchester Leipzig²
Berlin, IV & II.1979¹. Leipzig, I.1971²
Berlin Classics

Des symphonies que j’aime décidément beaucoup, dans des interprétations qui exaltent ce qui fait à mes yeux tout leur prix (leurs textures et leurs couleurs, et leur construction formelle, discursive.) Et dans la Gesangszene, chef-d’œuvre d’expressionnisme tardif, Nimsgern est évidemment idéal! Voir ici.

Debussy: Pelléas et Mélisande, acte 3/Rattle LSO



(oh punaise l'Yniold )

Xavier a écrit:

(oh punaise l'Yniold )

Oui, argument assez rédhibitoire pour moi (mais, hélas, pas le seul)...

Maria Vlasova. Olivier Messiaen: La Naissance du Seigneur - Neuf Méditations (2004)

Messiaen à l'accordéon, je ne sais ,si l'expèrience a été tentée, et je connais pas non plus,assez l'oeuvre pour orgue, elle-même,pour savoir,si on y perd ou on y gagne .C'est sûr qu'entre un orgue, avec ses énormes tuyaux et un accordéon, qu'on porte sur un corps humain,il n' y a pas photo ,question résonnance,mais parfois, on dit aussi,qu'importe le flacon, pourvu ,qu'on ait l'ivresse et faut dire,que ce disque est assez attachant,et moi,je suis pour qu'on bouscule les traditions,si la musique y gagne, tout le monde n'a pas non plus, un orgue à sa disposition?.Je trouve l'accordéon ,un instrument merveilleux, ce ne sont pas seulement les souvenirs des disques de Gus Viseur, Joe Privat ou Robert Monèdière, c'est un instrument qui peut sûrement ,tout jouer,comme l'orgue , lui-même peut se substituer à l'orchestre.Cette accordéoniste ,Maria Vlasova ,avait aussi fait un disque , avec une réduction pour accordéon du ballet Pétrouchka,pour moi, un pari réussi,même si,un accordéon ne peut remplacer , à lui seul, plusieurs instruments.

L. v. Beethoven
* Sonate no.31 op.110
* Variations sur 'Les Ruines d'Athènes'
Brigitte Engerer, piano (HM)

Sur YT, j'en reviens toujours pas, un membre du site,propose 9 heures de musique pour piano de Vladimir Rebikov, (1866-1920)chaque pièce jouée superbement par lui,,en plus avec brio ,c'est bien la première fois que je vois ça ou un pianiste, non seulement fait découvrir un compositeur,presque , quasiment inconnu, ,en plus se met à sa disposition pour découvrir son oeuvre et l'offre généreusement au public ainsi .
Personnellement j'ai trouvé magnifique le cycle Vladimir Rebikov - Snow White, Op.39

https://www.youtube.com/watch?v=AjcjUGhwdoQ

gluckhand a écrit:

Sur  YT, j'en reviens toujours pas, un membre du site,propose 9 heures  de musique pour piano de Vladimir  Rebikov, (1866-1920)chaque pièce jouée superbement par lui,,en plus avec brio ,c'est bien la première fois que je vois ça ou un pianiste, non seulement fait découvrir un compositeur,presque , quasiment inconnu,  ,en plus se met à sa disposition  pour découvrir son oeuvre et l'offre généreusement  au public ainsi .
Personnellement j'ai trouvé magnifique le cycle Vladimir Rebikov - Snow White, Op.39

https://www.youtube.com/watch?v=AjcjUGhwdoQ

Oui, belle musique au piano et belle écriture, me fait parfois songer à Chopin et parfois à Satie.

Carl Orff
* Carmina Burana
Blegen / Hagegard / Brown
Atlanta Symphony Orchestra & Chorus
Robert Shaw (Telarc, 1981)

Berlioz : Symphonie Fantastique (Bernstein)

Krzysztof Penderecki — Sinfonietta No. 3 Leaves from an Unwritten Diary

https://www.youtube.com/watch?v=NpyuStS8nuE

Sokolov - Bach Partita n° 1 en si bémol majeur, BWV 825
C'est fou, comme on peut jouer différemment Bach au piano,Andréas Schiff, Hewitt ou Sokolov, jouent tous le même compositeur, mais pas ,la même vision de l'oeuvre,chaque façon de jouer,détourne et enrichit l'oeuvre autrement, pour finir, la vraie richesse ,c'est la différence, donc vive la différence
https://www.youtube.com/watch?v=HJ562YvwrFw
je trouve quand même que Sokolov fait un peu ,vieille école en jouant Bach, impression confirmée en écoutant les Goldberg par lui, c'est  du beau piano, mais il insiste surtout,en prenant soin de ne rien oublier, de tout marquer,bref plus pour moi ,dans la forme que dans l'esprit .Attention,ça reste du très beau piano, c'était une petite réflexion que je me faisais en l'écoutant dans les Goldberg, version un trop sérieuse,voire ennuyeuse  , pour moi, ou bien, il fait son  her Professor si l'on veut.
Il manque un peu d'humour et de joie de vivre dans sa version.Il y a aussi de superbes variations .Bon ,c'est subjectif, je dirais peut être le contraire demain?
https://www.youtube.com/watch?v=6RWfJR31XwU

Hier soir:

• Schnittke: Symphonie n°4 (version II, 1984):

Nikolai Dumtsev (ténor), Erik Kurmangaliev (contre-ténor), Victoria Postnikova (piano), Guennadi Rojdestvenski / Orchestre Symphonique du Ministère de la Culture d’URSS, Chœur de Chambre du Ministère de la Culture d’URSS / Valery Polyansky
1986
Melodiya

Aujourd’hui:

• Salieri: Les Danaïdes:

Judith van Wanroij (Hypermnestre), Philippe Talbot (Lyncée), Tassis Christoyannis (Danaüs), Katia Velletaz (Plancippe), Thomas Dolié (Pélagus, Officiers), Christophe Rousset / Les Talens Lyriques, Les Chantres du Centre de musique baroque de Versailles / Olivier Schneebeli
Metz, XI.2013
Singulares / Palazzetto Bru Zane

Très enthousiasmant à la réécoute, dans les deux cas.

gluckhand a écrit:

Benedictus a écrit:

Mefistofele a écrit:

Alors, je n'ai pas (écouté) et cela vient seulement de sortir en physique, mais cela pourrait avantageusement compléter les étagères de Benedictus (...)



Johan Nepomuk David : intégrale des trios à cordes (David-Trio), chez CPO.
(...)

Je les ai évidemment déjà commandés, je devrais recevoir ça en début de semaine prochaine!

Dommage Bénédictus, qu'avec ton bagage Davidien et ton amour pour ce compositeur, que tu n'aies pas tenté un post, sur lui, il le mérite plus que largement.Je trouve sa 8 ème symphonie,la plus belle, plus libre, ou plus libérée des contraintes,que les autres  mais toutes sont belles aussi .Sur YT , il y a des enregistrements radio par Hans Müller-Kray qui sont pour moi fabuleux.[/quote]
.Il faudrait rendre hommage à tous ces créateurs de l'époque et qui nous ont laissé des trésors à la radio,(malheureusement pas toujours disponibles hélas)

Dutilleux : Shadows of Time (Tortelier)


Ces climats oniriques si typiques du compositeur...

Mozart: Quatuor à cordes n° 15 en ré mineur K. 421 (Juilliard Quartet) .

Légèreté des archets, équilibre des voix, refus de tout effet : j'aime.

Sibelius: Quatuor à cordes en si bémol majeur op. 4 (Tempera Quartet).

Sibelius: Quatuor à cordes en ré mineur op. 56 (Tempera Quartet).

.

Anaxagore a écrit:

Mozart: Quatuor à cordes n° 15 en ré mineur K. 421 (Juilliard Quartet) .

Légèreté des archets, équilibre des voix, refus de tout effet : j'aime.

Tiens, c'est étonnant, pour moi la grande qualité des Juilliard (et leur limite aussi), c'est justement l'aspect très terrien de leur son, très ancré, très robuste, tout le contraire de la légèreté.

(Mais je n'ai aucun souvenir de leurs Mozart, pour être honnête.)

Xavier a écrit:

Debussy: Pelléas et Mélisande, acte 3/Rattle LSO



(oh punaise l'Yniold )

Golisande a écrit:

Xavier a écrit:

(oh punaise l'Yniold )

Oui, argument assez rédhibitoire pour moi (mais, hélas, pas le seul)...

Le son est un peu tubé, mais ça reste quand même super bien je trouve pour un gosse (étranger de surcroît)…

Je n'ai écouté que III,4, mais je trouve ce que j'entends profondément enthousiasmant, à tout point de vue (Finley est vraiment formidable, à la fois très vocal et très expressif, et cet orchestre tendu qui file irrésistiblement !).

DavidLeMarrec a écrit:

Xavier a écrit:

Debussy: Pelléas et Mélisande, acte 3/Rattle LSO



(oh punaise l'Yniold )

Golisande a écrit:

Xavier a écrit:

(oh punaise l'Yniold )

Oui, argument assez rédhibitoire pour moi (mais, hélas, pas le seul)...

Le son est un peu tubé, mais ça reste quand même super bien je trouve pour un gosse (étranger de surcroît)…

Super bien pour un gosse étranger, peut-être... mais ça reste un Yniold pénible, il y a des enfants meilleurs, et il y a beaucoup d'Yniold (femmes) bien meilleurs, heureusement!

Debussy: Pelléas et Mélisande, actes 4 et 5/Rattle LSO

gluckhand a écrit:

Benedictus a écrit:

Mefistofele a écrit:

Alors, je n'ai pas (écouté) et cela vient seulement de sortir en physique, mais cela pourrait avantageusement compléter les étagères de Benedictus (...)



Johan Nepomuk David : intégrale des trios à cordes (David-Trio), chez CPO.
(...)

Je les ai évidemment déjà commandés, je devrais recevoir ça en début de semaine prochaine!

Dommage Bénédictus, qu'avec ton bagage Davidien et ton amour pour ce compositeur, que tu n'aies pas tenté un post, sur lui, il le mérite plus que largement.Je trouve sa 8 ème symphonie,la plus belle, plus libre, ou plus libérée des contraintes,que les autres  mais toutes sont belles aussi .Sur YT , il y a des enregistrements radio par Hans Müller-Kray qui sont pour moi fabuleux.[/quote]
.Il faudrait rendre hommage à tous ces créateurs de l'époque et qui nous ont laissé des trésors à la radio,(malheureusement pas toujours disponibles hélas)


Quelqu'un a mis en ligne sur YT, 7 symphonies de Johann Nepomuk David, des enregistrements radio, qui méritent vraiment le détour.La huitième, dirigée par  Karol Stryja avec  Philharmonique de Munich est vraiment magnifique, mais la 7ème aussi. Hans Müller-Kray est un chef remarquable là-dedans.
Johann Nepomuk David: Symphonies no 2- 8

Sibelius: Symphonie n°4/Barbirolli

+

Pas mal quand même... mais pourquoi cet orchestre est-il aussi laid?

Xavier a écrit:

Sibelius: Symphonie n°4/Barbirolli

+

Pas mal quand même... mais pourquoi cet orchestre est-il aussi laid?

Peut être, mais le résultat est particulièrement convaincant, ce côté trop lisse, genre carte postale de Sibélius, ne lui rend pas service, j'aime bien ce côté rapeux et très énergique.

J'ai vraiment bien aimé le 1er mouvement, ça lui donnait un cachet particulier, et puis de moins en moins la suite... La laideur ne peut pas être une qualité en soi, par moments les cordes ne sont pas justes entre elles, ça ne peut pas se justifier, c'est juste un défaut...
Tu parles de quelles versions qui seraient "trop lisses" ou "carte postale"?
Jouer juste et avec de beaux timbres ne peut pour moi pas être un défaut...

Je suis d'accord, avec toi, ce n'est pas parfait, mais moi, ça ne me gène pas.Le Hallé n'a jamais été en concurence avec la Philarmonie de Berlin .Pour en revenir à lisse ,je n'ai pas de version en tête précise , même si je considère que quelques versions ,vont plus vers la recherche de  la beauté esthètique,que de traduire, exactement le ressenti extrême de l'oeuvre, mais tout ça est subjectif.
Tu prends la même symphonie par un autre chef d'orchestre comme Georg Schnéevoigt,tu t'aperçois que ce n'est pas lisse, c'est prenant, tendu, je sais pas moi ,tu te fous des défauts ,c'est d'abord la vision de l'oeuvre qui compte pour moi et en plus,  c'était un ami de Sibélius .

https://www.youtube.com/watch?v=dJ_LjURJUOQ
J'aime bien aussi sa 6ème , même si ça date, c'est vrai
https://www.youtube.com/watch?v=wwugUjZUs2U

La Sixième a été appelée « la Cendrillon des sept symphonies » par le musicologue Gerald Abraham. Sibelius écrivit en 1943 que « la sixième symphonie me rappelle toujours l’odeur de la première neige ». Dans une remarque publiée en 1955, il a déclaré: « Rage et passion ... sont tout à fait essentiels en elle, mais il est soutenu par des courants sous-jacents profondément sous la surface de la musique ».YT

https://www.youtube.com/watch?v=dXh_8dSAI_Y
Version dite restaurée, mais je me demande ,si ils n'y ajoutent pas plutôt ,d'autres défauts?

DavidLeMarrec a écrit:

Anaxagore a écrit:

Mozart: Quatuor à cordes n° 15 en ré mineur K. 421 (Juilliard Quartet) .

Légèreté des archets, équilibre des voix, refus de tout effet : j'aime.

Tiens, c'est étonnant, pour moi la grande qualité des Juilliard (et leur limite aussi), c'est justement l'aspect très terrien de leur son, très ancré, très robuste, tout le contraire de la légèreté.

(Mais je n'ai aucun souvenir de leurs Mozart, pour être honnête.)

Je ne voulais pas qualifier le son des Juilliard en général, mais seulement leur approche de ce quatuor, à l'opposé de celle des Berg, pour donner un exemple. Ceux-ci ont un son plein, très rond et assez péremptoire, là où les Juilliard la jouent moins affirmative en donnant une certaine fragilité à leur approche. Bon, le terme légèreté n'était peut-être pas le plus approprié .

Anaxagore a écrit:

Je ne voulais pas qualifier le son des Juilliard en général, mais seulement leur approche de ce quatuor, à l'opposé de celle des Berg, pour donner un exemple. Ceux-ci ont un son plein, très rond et assez péremptoire, là où les Juilliard la jouent moins affirmative en donnant une certaine fragilité à leur approche. Bon, le terme légèreté n'était peut-être pas le plus approprié .

Ah oui, je vois maintenant ! Les Berg sont très fondus et legato, alors que les Juilliard, malgré leur son plus robuste et leur approche plus roots, laissent de l'espace dans le spectre, beaucoup plus détaché / respirant. C'est vrai.

Xavier a écrit:

J'ai vraiment bien aimé le 1er mouvement, ça lui donnait un cachet particulier, et puis de moins en moins la suite... La laideur ne peut pas être une qualité en soi, par moments les cordes ne sont pas justes entre elles, ça ne peut pas se justifier, c'est juste un défaut...

Oui, c'est vraiment ça : ce que fait Barbirolli, en termes de conduite, de structure, est merveilleux. Mais les timbres de l'orchestre et la mise en place vraiment problématique (justesse en effet, aussi de multiples manques de cohésion dans les attaques) laissent sentir qu'on parle d'un orchestre de seconde division, à une époque où ça faisait vraiment une différence ! (Aujourd'hui, Hallé joue aussi bien que LSO ou LPO… en tout cas ils peuvent clairement tous jouer Sibelius sans partir dans le décor.)

C'est vraiment dommage, parce que Barbirolli a vraiment des choses fortes à proposer.

Xavier a écrit:

DavidLeMarrec a écrit:

Xavier a écrit:

Debussy: Pelléas et Mélisande, acte 3/Rattle LSO



(oh punaise l'Yniold )

Golisande a écrit:

Xavier a écrit:

(oh punaise l'Yniold )

Oui, argument assez rédhibitoire pour moi (mais, hélas, pas le seul)...

Le son est un peu tubé, mais ça reste quand même super bien je trouve pour un gosse (étranger de surcroît)…

Super bien pour un gosse étranger, peut-être... mais ça reste un Yniold pénible, il y a des enfants meilleurs, et il y a beaucoup d'Yniold (femmes) bien meilleurs, heureusement!

Du coup j'écoute (enfin) cette version (absolument fabuleuse) Rattle / LSO. La scène de la pierre est un peu dure, oui.

Mais sinon, le principe même du rôle est d'être pénible, et c'est réalisé ici (même l'accent) de façon assez irréprochable, je ne vois pas trop le problème. La scène avec Golaud (III,4) est très réussie.

De toute façon, tu n'es qu'une groupie de Rattle.

Golisande a écrit:

De toute façon, tu n'es qu'une groupie de Rattle.

Dire ça en général serait misleading, si j'ose dire (sa période à Birmingham ne laisse vraiment pas de trace impérissable, au disque du moins).

Mais ce qu'il fait actuellement est miraculeux, oui.

J'ai rarement aussi bien entendu le détail, alors même la prise de son rejette l'orchestre un peu loin. (L'entrée des motifs !)

Debussy – Pelléas – Kožená, Gerhaher, Finley, Fink, Selig ; LSO, Rattle (LSO Live)

Sinon, mon avis rapide sur cette version Rattle qui m'attendait depuis longtemps (j'avais adoré la vidéo avec Berlin, mais je crois que c'est encore mieux !).

→ Comme ça file, avec tension et transparence. Irrésistible ! Et quelle distribution idéale… Finley à la fois d'une plénitude vocale immense et d'un finition verbale extraordinaire. Gerhaher très subtil et original, sans un pouce de mièvrerie. Kožená un peu arrondie, mais dans un français toujours parfait.

→ Malgré la prise de son qui rejette l'orchestre un peu loin (et opaque), ce que font le LSO et Rattle est un miracle de transparence, l'impression d'entendre chaque instrument, chaque motif, énormément de textures et de couleurs… Le cinquième acte, diaphane comme du dernier Sibelius, est particulièrement au-dessus de toutes les autres versions… ! (incluant Rattle lui-même avec Berlin dans les années 2000)

→ J'avais adoré la vidéo avec Berlin pour un concert mis en espace par Sellars, quelques semaines avant la session du LSO, mais je crois que dans ce disque tout est encore à un degré de variété et de naturel supérieurs !

(Maintenant je vous laisse dire c'est tout nul parce qu'Yniold a un accent étranger. )

Indépendamment de l'Yniold, je m'étais endormi en l'écoutant... (Et je sais que tu n'es guère adepte des écoutes comparées, mais...)

En gros, l'opinion de David rejoint assez mes premières impressions d'écoute, quand c'était sorti (ici.)

À propos d'opéras Rattle/LSO live, quelqu'un a écouté la Petite Renarde rusée qui est sortie il n'y a pas longtemps?

Hartmann, concerto pour piano, vents et percussions.
Maria Bergmann, BRSO Kubelik

Le moindre qu'on puisse dire c'est que la formation sorte des sentier battus. On pens évidemment à Weil, Bartok et Stravinski.

Bruno Luong a écrit:

Hartmann, concerto pour piano, vents et percussions.
Maria Bergmann, BRSO Kubelik

Le moindre qu'on puisse dire c'est que la formation sorte des sentier battus. On pens évidemment à Weil, Bartok et Stravinski.

Oui, et du coup, ce n'est vraiment pas le Hartmann que je préfère...

Bon, j'ai posté dans le bon fil pourtant, mais le forum a ré-aiguillé vers 'Playlist'. J'ai tout remis dans le bon fil.

Citation :

À propos d'opéras Rattle/LSO live, quelqu'un a écouté la Petite Renarde rusée qui est sortie il n'y a pas longtemps?

En début d'année dernière, oui. Je n'ai pas écouté, mais j'étais dans la salle : très belles couleurs orchestrales, très belle distribution. Ensuite, pour moi, ça manque quand même de typicité tchèque, en particulier dans les dictions, très honnêtes, mais dépourvues de la saveur singulière qu'on pourrait attendre dans une œuvre de ce genre.

Si tu veux avant tout écouter les interludes (le meilleur de l'œuvre, de très loin), fonce !

Hartmann, concerto pour viola et piano
Tatjana Masurenko, Berlin RSO, Janowski

Le même genre de concerto sans corde en accompagnement avec les moyens réduits.
L'alto tient la vedette. C'est plus fugue et variation que le concerto pour piano.

Bruno Luong a écrit:

Hartmann, concerto pour viola et piano
Tatjana Masurenko, Berlin RSO, Janowski

Le même genre de concerto sans corde en accompagnement avec les moyens réduits.
L'alto tient la vedette. C'est plus fugue et variation que le concerto pour piano.

Très, très bon disque Janowski est remarquable là-dedans.

Sibelius: Symphonie n°7/Barbirolli



(bon, c'est toujours laid)

Wagner: Tristan et Isolde, acte 1/Levine 1983 (Jung, Behrens, Haugland, Troyanos)

Jung n'est pas si mal en Tristan... il faut juste que j'oublie que c'est lui et que sa tête ne me revienne pas en mémoire.
Si ça se trouve, dans le Ring de Boulez/Chéreau, c'est sa tête qui m'empêche de l'apprécier...

Grigori Frid
Concerto pour viola, piano et orchestre à corde
Isabelle van Keulen, Oliver Georgiches, Orchestre de chambre d'Ingolstadt, Ruben Gazarian

Changement de décor, on est dans quelque chose de sombre. J'ai l'impression qu'il s'est pas mal inspiré du 1er concerto de Shostakovich. Le rôle du piano est de faire des accords plus que dialoguer. Je ne suis pas très fan à vrai dire.

Le concerto de Hartmann est bien plus came. Assez d'accord avec Benetdictus et gluckhand, le disque Hartmann de Janowski est fabuleux.

Bruno Luong a écrit:

Assez d'accord avec Benetdictus et gluckhand, le disque Hartmann de Janowski est fabuleux.

Ah, mais je n'ai pas dit ça - pas parce que je ne l'aimerais pas, mais parce que je ne l'ai jamais écouté. En fait, j'ai déjà les deux œuvres, mais dans d'autres versions:

- pour le Concerto pour alto et piano avec vents et percussions: Elisabeth Kufferath (alto), Florian Uhlig (piano), Paul Goodwin / SWR Rundfunkorchester Kaiserslautern chez Wergo:

- pour la Sinfonia Tragica: Karl Anton Rickenbacker / Bamberger Symphoniker chez Koch Schwann:

Benedictus a écrit:

Ah, mais je n'ai pas dit ça - pas parce que je ne l'aimerais pas, mais parce que je ne l'ai jamais écouté.

Ah pardon pour la confusion de mes commentaires, c'est pour ton évaluation sur le concerto pour piano, vents et percussions. Je crois que je l'aime mieux que toi, mais ce n'est pas la plus inspirée des compositions d'Hartmann. Je préfère le concerto pour Alto & piano.

Je viens de faire le tour des concertos de Hartmann. Je lui trouve plus versatile et économe dans ses moyens de ce que j'avais pensé. Grand compositeur.

Bruno Luong a écrit:

Je viens de faire le tour des concertos de Hartmann. Je lui trouve plus versatile et économe dans ses moyens de ce que j'avais pensé. Grand compositeur.

Oui!
(Même si ses concertos ne sont pas forcément ce que je préfère chez lui.)

Pour finir le week-end, deux albums vocaux suffocants de beauté...


Jekabs Jančevskis : Aeternum and other works (Jurģis Cābulis /Riga Cathedral Choir School Mixed Choir)

Musique chorale a cappella le plus souvent, avec instruments parfois (notamment orgue). Les atmosphères varient grandement, qu'il s'agisse d'une beauté éthérée (Odpływ, 'Chcę wypowiedzieć bursztyn, a w ustach mam kalafonię'), du "théâtre" (solo lancinant entrecoupé de rires dans Atsalums, 'Ledutiņi, bāleliņi, mūs’ jūriņu sasaldē'), élégie apaisée (Ar zvaigžņu kluso gaismu), drame (texte sur les camps soviétiques dans The button, 'Like a cherry tree', je pleure en rédigeant ce message...).


Jaakko Mäntyjärvi : Choral music (Stephen Layton / Choir of Trinity College Cambridge)

Beaucoup moins porté sur la génération de l'émotion, mais d'une incroyable versatilité, chaque pièce est écrite dans un idiome différent, Benedic anima mea Domino médiévalisant, Pulchra es romantique, O magnum mysterium liturgie à la française (la notice évoque Messiaen)... Je retiens le Trinity Service, aux effets multiples et saisissants, et surtout les spectaculaires Stuggarten Psalmen (la question discordante Warum toben die Heiden, jetée dans le néant, contre des murmures apaisés, le désespoir de Mein Gott, mein Gott, warum hast du mich verlassen?), d'une originalité ahurissante et qui me donne des frissons.

Je manque de points de comparaison, la musique chorale étant ce que j'écoute le moins, mais ces deux albums, découverts en décembre et que je réécoute ce soir, sont absolument bouleversants (et la réalisation technique n'y est pas non plus étrangère).

Recommandations absolues du haut de ma faible expertise.

Sibelius: Symphonie n°2/Saraste II (Finlandia)

Présentation de l'album
"De l’immense production de Johann Nepomuk David, autrichien formé à Saint Florian sous l’ombre tutélaire de Bruckner, CPO avait commencé à graver les vastes symphonies où passent les influences de Hindemith, Reger, Schoenberg et bien sûr Bruckner. Cette fois ce sont les trios à cordes qui ont les honneurs de ce CD. Si celui en sol majeur de 1935 est encore plein d’un charme presque schubertien, le cycle des quatre trios de l’opus 33 (1945-1948) est d’une autre ambition. Curieusement dédiés in memoriam à quatre grands luthiers des siècles passés (respectivement Nicolo Amati, Antonio Stradivarius, Giuseppe Guarnerius et Jacob Stainer), ces trios se révèlent d’une écriture élaborée et très polyphonique qui rappelle plus Reger ou Hindemith que Schoenberg et son aride opus 45. Cette contribution assez méconnue au répertoire du trio à cordes, genre toujours resté dans l’ombre de celui du quatuor, formation reine de la musique de chambre depuis Haydn et Mozart, mérite assurément d’être redécouverte. Composé de trois musiciens formés à Linz, le trio David de la Haute-Autriche s’est attaché à promouvoir ces œuvres à l’occasion du 125° anniversaire de la naissance du compositeur. Il les défend avec une ferveur qui emporte notre adhésion et nous offre une belle découverte. (Richard Wander)



David-Trio (Lukas David - Sibylle Langmaack - Clemens Krieger)

Ce qui me frappe d'abord, chez ce compositeur, c'est son intégrité dans un parcours ,bousculé par le nazisme ,pas facile, et je retrouve personnellement ,cette belle intégrité et aussi cette volonté supérieure  dans sa musique, particulièrement les symphonies.Je ferais bien un rapprochement avec Schoenberg,pour leur rigueur et cette envie de poursuivre coûte que coûte ,leur chemin personnel.