Playlist (146)

lulu a écrit:

avant-garde un peu conservatrice

(on imagine assez facilement, et d'ailleurs tu expliques un peu juste après, mais tout de même quel étrange oxymore...)

Britten, Sinfonia da Requiem

Birmingham SO, Migra Grazinyté Tyla.

2) Anton Webern (1883-1945) :

Cantate n°1 pour soprano, chœur mixte à seize voix et ensemble instrumental, Op. 29
Cantate n°2 pour soprano, basse, chœur mixte à seize voix et ensemble instrumental, Op. 31

Ilona Steingruber, soprano ; Xavier Depraz, basse
Pierre Boulez, Orchestre du Domaine musical, Chorale Élisabeth Brasseur

(Véga, 1957)

Jean Sibelius
* Symphonie no. 4
Philharmonie de Berlin
James Levine (DG, 1995)
+

Nicolas Tcherepnine
* Le Pavillon d'Armide (Suite de ballet)
Philharmonie de Leningrad
Viktor Fedorov (Melodiya, 1984)

Szymanowski : Symphonie n°3 "Chant de la Nuit" (Wit)
Ropartz : Requiem (Piquemal)

Labyrinth

Leoš Janáček - Jean-Baptiste Lully / Jean-Henri d'Anglebert - Leoš Janáček
Ludwig van Beethoven - George Crumb - Ludwig van Beethoven
György Ligeti - Johann Sebastian Bach - György Ligeti
Enrique Granados
Erik Satie - Carl Philipp Emanuel Bach - Erik Satie
Ofer Pelz - Marin Marais - Ofer Pelz
Alexandre Scriabine - Jean-Féry Rebel / Jonathan Keren - Alexandre Scriabine

David Greilsammer, piano

Organisé par triptyques "viscéralement liés les uns aux autres", avec au centre L'amour et la Mort de Granados, seul : "tel un phare, solitaire et lumineux, au bord d'une falaise, faisant face à la puissance de l'océan". David Greilsammer n'a peur de rien, surtout pas des voyages initiatiques (au moins trois fois dans le texte).
Autant j'avais aimé son disque Cage / Scarlatti et les passages de l'un à l'autre qu'il pouvait tisser, autant je reste à l'orée de ce labyrinthe.

3) Olivier Messiaen (1908-1992) :

Concert à quatre

Catherine Cantin, flûte
Heinz Holliger, hautbois
Mstislav Rostropovitch, violoncelle
Yvonne Loriod, piano
Myung-Whun Chung, Orchestre de l'Opéra-Bastille

(DG, septembre 1994)

Weber: Der Freischütz, ouverture (répétitions et concert)/Kleiber DVD



Sibelius: Symphonie n°7/Saraste (Finlandia)

Je ne sais pas trop s’il existe déjà un sujet où je pourrais mettre ça, donc:

• Rudolf Kelterborn: Symphonie IV (1985-86):

Horst Stein / Bamberger Symphoniker
Schweinfurt, II.1987
MGB «Musikszene Schweiz»

J’ai beaucoup aimé.

lulu a écrit:

ce genre d’avant-garde un peu conservatrice, atonale, souvent frontale et dissonante comme on en faisait beaucoup à une certaine époque en Europe.

Il y a en effet de ça! En revanche, si c’est effectivement atonal et très frontal, je n’ai pas trouvé ça tellement dissonant, au contraire - il y a même des moments très consonants. En fait, j’ai l’impression d’une musique qui brasserait un peu tous les langages dans une espèce de progression continue, à la fois cinétique et narrative; en fait, pour le cadre harmonique comme pour ce côté directionnel-qui-agrège-du-composite, ça m’a beaucoup fait penser à Schoenberg fin des années 20 / début des années 30 ou à certaines symphonies de Hartmann - mais avec effectivement certaines des textures (extrêmement variées) qu’on entend ici ne peuvent être que postérieures à Atmosphères de Ligeti ou à Spiegel de Cerha. (Et puis certains passages très pulsés ne sont finalement pas si éloignés que ça du Rihm de la même époque, Schwebende Begegnung, par exemple.)

Cela dit, il n’est pas impossible aussi que cette symphonie soit un peu à part dans l’œuvre de Kelterborn: je ne les ai pas écoutés en entier, mais la sonate pour violoncelle et piano et l’œuvre concertante pour flûte et orchestre de chambre qui sont sur le même disque m’ont l’air beaucoup plus typiquement «darmstadtiens» (dissonances très marqués, effets de frappe et de prolifération - toutes choses peu sollicités dans la Symphonie.)

Sibelius: Karelia, Ouverture et suite, Finlandia/Saraste

+

4) Gary Kulesha (1954-) :

Concerto pour flûte à bec

= Michala Petri, flûte à bec ; Okko Kamu, English Chamber Orchestra

(RCA, septembre 1992)

Sibelius: Symphonie n°2/Saraste (RCA)



Avec partition.

Benedictus a écrit:

Je ne sais pas trop s’il existe déjà un sujet où je pourrais mettre ça, donc:

• Rudolf Kelterborn:

Horst Stein / Bamberger Symphoniker
Schweinfurt, II.1987
MGB «Musikszene Schweiz»

J’ai beaucoup aimé.

lulu a écrit:

ce genre d’avant-garde un peu conservatrice, atonale, souvent frontale et dissonante comme on en faisait beaucoup à une certaine époque en Europe.

Il y a en effet de ça! En revanche, si c’est effectivement atonal et très frontal, je n’ai pas trouvé ça tellement dissonant, au contraire - il y a même des moments très consonants. En fait, j’ai l’impression d’une musique qui brasserait un peu tous les langages dans une espèce de progression continue, à la fois cinétique et narrative; en fait, pour le cadre harmonique comme pour ce côté directionnel-qui-agrège-du-composite, ça m’a beaucoup fait penser à Schoenberg fin des années 20 / début des années 30 ou à certaines symphonies de Hartmann - mais avec effectivement certaines des textures (extrêmement variées) qu’on entend ici ne peuvent être que postérieures à Atmosphères de Ligeti ou à Spiegel de Cerha. (Et puis certains passages très pulsés ne sont finalement pas si éloignés que ça du Rihm de la même époque, Schwebende Begegnung, par exemple.)

Cela dit, il n’est pas impossible aussi que cette symphonie soit un peu à part dans l’œuvre de Kelterborn: je ne les ai pas écoutés en entier, mais la sonate pour violoncelle et piano et l’œuvre concertante pour flûte et orchestre de chambre qui sont sur le même disque m’ont l’air beaucoup plus typiquement «darmstadtiens» (dissonances très marqués, effets de frappe et de prolifération - toutes choses peu sollicités dans la Symphonie.)

Il faudrait créer un Post : Découvertes,ou en exploration, dans ce genre là, ou l'on pourrait mettre ça.Moi aussi, j'ai envie de parler de J N David, et je sais pas vraiment ou mettre ça, tant qu'il n'y a pas de sujet David.

Il n'y a qu'à créer les sujets sur les compositeurs qui n'ont pas encore le leur.

Il y a déjà eu des sujets type "découvertes", au bout d'un moment on est obligé de diviser et de créer des sujets propres à chaque compositeur, sinon on n'y retrouve rien.

Sibelius: 2 pièces de Kuolema opus 44, Chevauchée nocturne et lever de soleil, Symphonie n°3, Le Festin de Bathazar, Le Roi Christian II/Saraste (RCA)

Haydn: Les six quatuors à cordes op. 76 (Tátrai Quartet) .

Berlioz: Requiem (Cesare Valletti, Temple University Choir, Philadelphia Orchestra, Ormandy) .

Je n'en attendais rien et j'ai été plutôt heureusement surpris. Certes, le style très vibré des chœurs porte son âge et le style du ténor n'est pas indiscutable, mais la direction d'Ormandy est sobre, recueillie et évite les fautes de goût. Bon, cela dit, c'est loin derrière ma référence qui reste McCreesh.

Mélomaniac a écrit:

2) Anton Webern (1883-1945) :

Cantate n°1 pour soprano, chœur mixte à seize voix et ensemble instrumental, Op. 29
Cantate n°2 pour soprano, basse, chœur mixte à seize voix et ensemble instrumental, Op. 31

Ilona Steingruber, soprano ; Xavier Depraz, basse
Pierre Boulez, Orchestre du Domaine musical, Chorale Élisabeth Brasseur

(Véga, 1957)

Je ne connaissais pas du tout ce premier enregistrement de Boulez. Il a une valeur propre par rapport aux versions ultérieures de Pierrot avec le LSO (CBS) et avec Berlin (DG)  ?

Une pochette de disque qui pourrait, peut être interesser borbetomagus .Un programme assez court, puisque seulement deux oeuvres au programme.Le concerto pour hautbois de Richard Strauss, dont on a dit que c'était " le concerto pour vent le plus heureux écrit depuis Haydn " et faut dire que Holliger  ,est un interpète sensuel et de choix.Strauss sait toujours habilement nous balader dans le passé ,à croire qu'il y a vécu.
Avec Lutoslawski, c'est plus la même chose,même si le hautbois , se veut toujours  très lyrique, l'orchestre se rebelle et ne se laisse pas faire .Signalons, la participation active de la harpe, dans ce conflit ,mais bon rassurez-vous, tout finira par s'arranger, après un constat à l'amiable.Deux oeuvres,pas si souvent jouées , un petit régal.

Un très beau disque.Le jeune violoncelliste canadien à un très beau son,et sait habilement nous mener dans cet entrelacement musical du violoncelle ,qui a ses origines dans différentes époques.D'abord sûrement Bach et sans doute ,aussi tous ces grands luthistes anglais du 17 ème, que le compositeur apprèciait plus que tout.
Tout ça pour arriver à la belle sérénité et la belle suavité de Britten,cette grande ludicité et aussi cette profonde nostalgie  ,qui sont toujours présentes dans la musique de ce grand compositeur.Beau voyage musical ,en tout cas ,à travers ces trois belles suites,ou l'interprète s'investit totalement.

Orgue Richards & Fowkes de la Seventh-day Adventist Church
de Collegedale (États-Unis, Tennessee)


5) Philip Glass (1937-) :

Dance No.4
Mad Rush
Dance No.2
Contrary Motion
Satyagraha, Act III Part 3

= Donald Joyce, orgue du Anton Heiller Memorial, Seventh-day Adventist Church de Collegedale

(Catalyst, avril 1993)

Des pages composées entre 1969 (l'austère Mad Rush) et 1980 (l'opéra, dont l'extrait est ici arrangé par Michael Riesman).
L'instrument (70 jeux sur quatre claviers à traction mécanique et pédalier) remonte à 1986 mais fut hélas très endommagé
par une tempête quatre ans après, ce qui motiva une reconstruction réalisée par Ralph Richards et Bruce Fowkes,
telle que nous l'entendons dans cet enregistrement.

Un répertoire, dont on ne te savait pas vraiment amateur ou familier, Mélomaniac, mais j'ai appris à me méfier de l'eau qui dort avec toi

gluckhand a écrit:

Un répertoire, dont on ne te savait pas vraiment amateur ou familier

Oui, j'ai découvert hier soir l'univers de l'orgue, quelle révélation !
Grâce à ce disque Phil Glass !
Le répertoire de l'instrument est fort riche dit-on.
Alors après ce CD, j'espère que je ne serai pas trop déçu par Couperin, Bach, Reger, Messiaen...
J'ai hâte de m'y mettre, vive les tuyaux !

Mélomaniac a écrit:

gluckhand a écrit:

Un répertoire, dont on ne te savait pas vraiment amateur ou familier

Oui, j'ai découvert hier soir l'univers de l'orgue, quelle révélation !
Grâce à ce disque Phil Glass !
Le répertoire de l'instrument est fort riche dit-on.
Alors après ce CD, j'espère que je ne serai pas trop déçu par Couperin, Bach, Reger, Messiaen...
J'ai hâte de m'y mettre, vive les tuyaux !

Je pensais surtout à Glass,pas à l'orgue, si toi aussi tu t'y mets

Sibelius, symphonie No.6
OS de la radio de Cologne, Rosbaud

Deux nouveaux disque de Enno Poppe, aujourd’hui:

• Fell (2016) pour batterie¹. Stoff (2015) pour 9 instrumentistes². Brot (2007/13) pour 5 instrumentistes³. Haare (2013/14) pour violon solo⁴. Zug (2008) pour 7 cuivres⁵.:

Dirk Rothbrust (batterie)¹. Hannah Weirich (violon)⁴. Enno Poppe / Ensemble Musikfabrik² ³ ⁵.
Cologne, VIII.2019¹, IV.2017⁴, I.2020⁵. En public, Cologne, II.2016². En public, Berlin, V.2014³
Wergo

• Fett (2018-19) pour orchestre¹. Ich kann mich an nichts erinnern (2005-15) pour chœur, orgue et orchestre².:

Susanna Mälkki / Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks¹. Bernhard Haas (orgue), Matthias Pintscher / Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks, Chor des Bayerischen Rundfunks / Florian Helgath².
En public, Munich, VII.2019¹, V.2015².
BR Klassik

J’ai beaucoup aimé: le disque Wergo donne à entendre le Poppe « habituel » dans ce qu’il a de plus plaisant (l’énergie, l’euphonie, le côté très direct), et le disque BR ouvre de nouveaux horizons: quelque chose de plus post-spectralisant, ample et consonant - mais qui conserve certains traits typiques du compositeur. Voir ici.

Schmidt : Symphonie n°3 (Jarvi)

Des quatre, c'est peut être celle qui me séduit moins.  

6) Tōru Takemitsu (1901-1999) :

To the Edge of Dream

= Julian Bream, guitare ; Simon Rattle, Orchestre symphonique de Birmingham

(Emi, 1992)

Nabucco, Verdi
Nello Santi, Paris, 1979. Milnes, Cossutta.

L'interprète écoutant les volumes
de son intégrale Eben


7) Petr Eben (1929-2007) :

Mutationes

Impetuoso - Allegretto - Veemente - Scherzando - Rapsodico - Grazioso - Agitato

= Günther Rost, orgue Goll de l'église St Martin de Memmingen

(Motette, novembre 2001)

C'est en l'église d'Oliwa, contenant trois orgues, qu'Eben eut l'idée de faire alterner deux instruments dans une même œuvre.
Ce concept se concrétisa à l'occasion d'une commande du Welsh Arts Council pour le festival de Cardiff en 1980.
Les sept parties sont donc conçues comme une séquence : les impaires sont confiées à un grand instrument et se déterminent par leurs dissonances, leur richesse
de registration ; les sections paires se destinent à un instrument plus restreint et se caractérisent par leur transparence chambriste et leur pôle tonal.
La dernière partie doit se jouer en dialogue par les deux instruments.
Pour cet enregistrement à Memmingen, c'est le même orgue qui traite les deux ensembles, mais en variant la position des micros pour donner l'illusion
d'une perspective différente, et en utilisant des registrations distinctes.
La dernière section a superposé deux captations lors du montage de la prise de son.  

Sibelius: Symphonie n°4/Saraste RCA

+

Sibelius: La Fille de Pohjola, Le Barde, Les Océanides/Saraste

Franck: Prélude, choral et fugue; Prélude, aria et final (Stephen Hough) .

Schumann: sonate n° 2 op. 22; Waldszenen op. 82; Concert sans orchestre op. 14 (A. R. El Bacha) .

Techniquement impeccable mais un peu lisse.

Stravinsky: Le Sacre du printemps (Orch. Philharmonique de Radio France, Chung) .

Moussorgsky/Ravel: Tableaux d'une exposition (Orch. Philharmonique de Radio France, Chung) .

Belle version du Sacre.

Albinoni-Giazotto
* Adagio pour orgue, violon solo et cordes
G F Haendel
* Sinfonia (extrait de Salomon)
J S Bach
* Allegro Assai (Concerto no.1 BWV 1041)
Orchestre de Chambre d'Écosse
Jaime Laredo (MCA Classics, 1983/1988)

Gordon Kampe (*1976) : Nischenmusik mit Klopfgeistern pour voix, clarinette basse, percussion, cithare électrique, synthétiseur et enregistrement (2013)
Alexander Schubert (*1979) : Superimpose V – Sugar, Maths and Whips pour violon, contrebasse, piano, percussion et électronique (2011)
Burkhard Friedrich (*1962) : Flug P pour ensemble, enregistrement et électronique (2010)
Jorge Sánchez-Chiong (*1969) : Asesino sin razón pour voix, cithare électrique, violoncelle, piano, batterie et percussion (2013)
Leopold Hurt (*1979) : Fred Ott’s Sneeze pour ensemble et enregistrement (2011/12)
Andrej Koroliov (*1982) : like my domination (die gelehrigen körper) pour voix, clarinette, cithare électrique, piano/clavier, percussion et électronique (2013)

Ensemble Decoder

Rebecca Saunders (*1967) :
Still pour violon et orchestre (2011)
Carolin Widmann
Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks (Ilan Volkov)

Aether pour deux clarinettes basses (2015/16)
Carl Rosman, Richard Haynes

Alba pour trompette et orchestre (2014)
Marco Blaauw
Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks (Péter Eötvös)

Berlioz : La Damnation de Faust (Davis)

Rachel Laurin
* Sonate pour Orgue et Cor op.60
Damian Rivers-Moore, cor français
Karen Holmes, orgue



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Szymanowski: Symphonie n°3/Gergiev (vidéo)

Savall & Figueras - El cant de la Sibil.la