Playlist (146)

Anaxagore a écrit:

Monteverdi: Orfeo (Hansmann, Kozma, Berberian, Simkowsky, Katanosaka, Villisech, Capella antiqua München, Concentus Musicus Wien, Harnoncourt) .

Cet enregistrement a 53 ans et, en dépit de l'explosion ultérieure du mouvement baroqueux, n'a pas pris une ride. Magnifique !

L'adresse url de ta photo de pochette est impressionnante !...

Sinon, oui ce disque est extraordinaire (je ne dirais peut-être pas qu'il "n'a pas pris une ride", mais son côté expérimental un peu inorganique fait une partie de son charme et de son intérêt)...

Hindemith - Ludus Tonalis, Käbi Laretei (1965)

Très belle version, d'une oeuvre que j'aime beaucoup et qui je ne comprends pas pourquoi ,n'a pas beaucoup de succès, du moins celui qu' elle mérite. Käbi Laretei est parfaite.Je ne peux m'empêcher de citer la critique trouvée sur Presto Classical

"Hindemith a écrit Ludus tonalis en 1942 alors qu’il séjournait aux États-Unis en tant que réfugié de l’Allemagne nazie. Le cycle de piano d’une heure lui-même se réfugie dans la réaffirmation de la valeur historique du contrepoint, comprenant douze fugues et interludes encadrés par un prélude et son image miroir comme un postlude.
C’est un monument de la littérature moderne sur le clavier dont la réputation d’interdiction est démentie par la nature accessible et très variée de l’écriture de Hindemith. Cet enregistrement réalisé en octobre 1965 pour le label Philips par la pianiste estonienne-suédoise Kabi Laretei est une autorité unique. Après avoir été entraînée par le compositeur dans le cycle une décennie plus tôt, elle a incorporé ses suggestions d’interprétation et des modifications à la partition dans sa performance. Elle a enregistré Ludus tonalis dans un studio de New York quelques jours après l’avoir présenté au Carnegie Hall, où elle avait conquis le public non seulement par sa performance, mais aussi par une séance de questions-réponses après le concert. Après avoir étudié avec Edwin Fischer, Laretei s’était produit dans toute l’Europe au cours des deux dernières décennies, devenant quelque chose d’une célébrité. Ses débuts à la télévision sur la BBC avait conduit à une série d’émissions de retour à Stockholm où elle vivait avec son mari à l’époque, le réalisateur Ingmar Bergman. Cependant, elle a fait relativement peu d’enregistrements: ce récit de Ludus tonalis est son héritage majeur, mais il n’a jamais été mis à disposition sur CD."
J'attends une nouvelle version du Ludus tonalis,dans les jours qui viennent, je trouve que c'est vraiment une oeuvre parfaite, pour y confronter les pianistes.

Bruno Luong a écrit:

JS Bach, Sonates et Partitas pour violon seul
Leila Schayegh

alors alors ?

Beaucoup de fluidité et de continuité en réduisant les contrastes de tempo. Donc les caractères des mouvements moins soulignés, c'est un choix d'interprétation.

Le violon baroque me gêne dans les mouvements lents et pénalise surtout dans le passage lent avec double cordes. J'ai l'impression que l'archet courte et le jeu sans vibrato  donnent une impression d'un son petit. Dans ce cadre le Fuga et Andant de la 2e sonate ou la Ciaccona de la 2e partita sont des échecs.

Elle est par contre superbe dans les deux suivants 3e sonates et 3e partitas. La tonalité en majeur et le flux lui conviennent mieux.  

Les deux premiers sonates et partitas sont bien, sans atteindre la radiance des deux dernier.  

Donc globalement une impression mitigée par rapport à l'attente. En tout cas pour mois moins incontournable que sa sonates avec clavecin.

Sentiment mitigé de ta part, à suivre donc ...
Amandine Beyer dit que l'interprétation n'est pas un concours (" c'est pour les chevaux, ça ! " de mémoire et très approximativement), mais si on n'est pas au rendez-vous pour la grande chaconne ...
Je me ferai sûrement dans pas trop longtemps une idée par moi-même.

Dans l'extrait de 5 minutes que l'on peut voir sur YT, ou Leila Schayegh joue un extrait des sonates pour violon et clavecin.C'est extraordinaire le son qu'elle sort, d'abord on dirait aussi ,que le violon est bien plus grand.Ensuite ,qu'elle ne cherche pas à faire beau.C'est même confondant l'étendue sonore, qu'elle arrive à tirer,avec quelques simples coups d'archet .C'est vraiment un tout autre Bach pour moi, alors je suis un peu scotché,il faut dire, mais c'est interessant,même si dans cet extrait le violon prend exagèrément pour moi ,le pas sur le clavecin,mais j'ai comme l'impression qu'il ne peut pas faire autrement.
Pour écouter
https://www.youtube.com/watch?v=0Fi2qonZ1W8

Aleksander Nowak (1979–) :
Quatuor à cordes n° 1 (2009)
Quantemporette pour clarinette, trombone, violoncelle et piano (2008)
Quatuor à cordes n° 2 (2011)
Ulica spokojna 3 pour 8 violoncelles (2010)

Arkadiusz Adamski, Tomasz Hajda, Stanisław Lasoń, Piotr Sałajczyk
Kwartet Śląski
Warszawska Grupa Cellonet

Golisande a écrit:

L'adresse url de ta photo de pochette est impressionnante !...

 Oui, je sais. C'est la seule photo d'une dimension raisonnable que j'ai trouvée.

Golisande a écrit:

Sinon, oui ce disque est extraordinaire (je ne dirais peut-être pas qu'il "n'a pas pris une ride", mais son côté expérimental un peu inorganique fait une partie de son charme et de son intérêt)...

Oui, tu as raison. Je voulais seulement dire que son intérêt n'avait pas faibli en dépit de l'âge. Mais il est clair que, depuis lors, de l'eau a coulé sous les ponts en matière d'interprétation HIP.

Anders Hillborg, concerto pour violon no. 1
Anna Linda,l OS de la Radio Suèdoise, Salonen

En 4 partie mais en effet symmétrique autour de la 3e partie
1ere partie ressemble à de l'Adams ou Glass
2e partie est unique dans son genre, c'est clairement humoristique par des effets très grotesque
3e partie méditative un peu aléatoire à la Lutoslawski
Puis la 4e partie est comme un épilogue en passant les 2 premières parties à l'envers.

Schoeck : Elegie (Schmidt / Albert)

Sibelius : Symphonie n°7 (Berglund)
Sibelius : The Oceanides (Berglund)
Sibelius : Finlandia (Berglund)
Sibelius : Tapiola (Berglund)
Sibelius : Our Native Land (Berglund)
Sibelius : The Origin of Fire (Berglund)

Mozart : Die Zauberflöte (Lombard / Hofmann / Te Kanawa / Gruberova / Moll / Battle / van Dam)

Bruno Luong a écrit:

Anders Hillborg, concerto pour violon no. 1
Anna Linda,l OS de la Radio Suèdoise, Salonen

En 4 partie mais en effet symmétrique autour de la 3e partie
1ere partie ressemble à de l'Adams ou Glass
2e partie est unique dans son genre, c'est clairement humoristique par des effets très grotesque
3e partie méditative un peu aléatoire à la Lutoslawski
Puis la 4e partie est comme un épilogue en passant les 2 premières parties à l'envers.  

j'

J'ai ce disque et il est vraiment magnifique .3 oeuvres totalement différentes et bien représentatives du compositeur. Le concerto pour clarinette est vraiment moderne, avec un travail sur la clarinette de Martin Fröst impressionnant.Le concerto pour violon très interessant avec une Anna Lindal,toute aussi investie dans cette oeuvre caméléon.

Golisande a écrit:

Anaxagore a écrit:

Monteverdi: Orfeo (Hansmann, Kozma, Berberian, Simkowsky, Katanosaka, Villisech, Capella antiqua München, Concentus Musicus Wien, Harnoncourt) .

Cet enregistrement a 53 ans et, en dépit de l'explosion ultérieure du mouvement baroqueux, n'a pas pris une ride. Magnifique !

L'adresse url de ta photo de pochette est impressionnante !...

Sinon, oui ce disque est extraordinaire (je ne dirais peut-être pas qu'il "n'a pas pris une ride", mais son côté expérimental un peu inorganique fait une partie de son charme et de son intérêt)...

Un très grand choc pour moi ce disque!

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Messiaen : L'Ascension (Chung)


Cette fanfare introductive continue a me donner des frissons écoute après écoute.

Ravel: Chansons madécasses/Delunsch (Cité de la musique, 2005)

Schmitt: Mirages/Larderet



Ce n'est pas la première fois que j'entends du jeune Messiaen chez Schmitt (ou du Schmitt chez le jeune Messiaen des Offrandes oubliées ou de certains passages de l'Ascension), mais je me rends compte que ça s'entend aussi dans son piano.

Schmitt: La Tragédie de Salomé (piano)/Larderet

Messiaen: Poèmes pour Mi/Salomé Haller (Cité de la musique 2005)

Sibelius: Symphonie n°5/Saraste RCA



Debussy: Jeux/Tabachnik (Cité de la musique 2009)

Ravel: Concerto en sol/Bollani, Chailly

L.van Beethoven
- 7 bagatelles-Op.33
- Bagatelle-WoO 52
- 11 bagatelles-Op.119
- 6 bagatelles-Op.126
- Bagatelle-WoO 59

Vladimir Felstman

Cezary Duchnowski (*1971) : Passacaglia in Between pour deux accordéons et électronique (2015/19)
Jerzy Bauer (*1936) : Trzy stylizacje pour deux accordéons (2002)
Mikołaj Majkusiak (*1983) : Chorale and Fantasia pour deux accordéons (2018)
Tomasz Jakub Opałka (*1983) : Crossroads pour deux accordéons (2012/19)
Krzysztof Baculewski (*1950) : Suite de cheminée pour deux accordéons (1984)
Andrzej Krzanowski (1951–1990) : Nocturn pour deux accordéons (1987)
Paweł Hendrich (*1979) : Dualabilis pour deux accordéons et électronique (2019)

Maciej Frąckiewicz, Rafał Łuc

Aleksander Nowak (*1979) :
Last Days of Wanda B. pour orchestre à cordes (2006)
AUKSO (Marek Moś)

Songs of Caress pour mezzo et trio avec piano (2007)
Urszula Kryger
Krzysztof Lasón, Stanisław Lasoń, Piotr Sałajczyk

Sonata “June – December” pour violon et piano (2005)
Piotr Pławner, Jacek Maksymiuk

Fiddler’s Green and White Savannas Never More pour orchestre de chambre et chœur masculin (2006)
Camerata Silesia (Anna Szostak)
Orkiestra Muzyki Nowej (Szymon Bywalec)

Franz Schubert - Sonate D960 (Alfred Brendel)

(merci Gluckhand pour cette belle découverte   )

Brahms : Concerto pour piano n°1 (Arrau/Haitink)


   

Chostakovitch: Symphonie n°10/Solti DVD (Bavarian RSO, 1992)

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Scriabine: Sonate n°5/Berezovsky (vidéo, 2020)



Wagner: Wesendonck-lieder/Arquez (vidéo La Meije, 2010)
Messiaen: Poèmes pour Mi/Arquez (vidéo La Meije, 2010)

@Mélomaniac: J'avais bien aimé l'Héroïque dans cette série d'enregistrements Celibidache/Beethoven. En étant bien moins convaincu par ailleurs, de mémoire...

Là, cette petite merveille:


En particulier, j'écoute les "3 Melodies" (Op.17). - et je vais surement continuer sur ma lancée -
Arrête! Écoute-moi, voyageur...

Vraiment très beau... Et puis, "Epiphanie", quel joyau!

EDIT: et jusqu'au "Chant Funèbre" (Op.37) qui cloture ce second disque, c'est vraiment magnifique. Bien fait de le réécouter ce soir...

Saïs a écrit:

@Mélomaniac: J'avais bien aimé l'Héroïque dans cette série d'enregistrements Celibidache/Beethoven. En étant bien moins convaincu par ailleurs, de mémoire...

Je n'ai pas souvenir de cette Eroica, à défaut d'être transcendant, ce ne devait donc pas être si mauvais

Saïs a écrit:

Là, cette petite merveille:


En particulier, j'écoute les "3 Melodies" (Op.17). - et je vais surement continuer sur ma lancée -
Arrête! Écoute-moi, voyageur...

Vraiment très beau... Et puis, "Epiphanie", quel joyau!

EDIT: et jusqu'au "Chant Funèbre" (Op.37) qui cloture ce second disque, c'est vraiment magnifique. Bien fait de le réécouter ce soir...

Hector Berlioz (1803-1869) :

Grande Messe des Morts, Op. 5

= Charles Dutoit, Chœur et Orchestre symphoniques de Montréal

(Decca, mai 1997)

Dvořák: Les 9 symphonies (Philharmonie tchèque, J. Bělohlávek).

Voir le fil dédié.

Bon ,si j'ai bien compris (vraiment plus de français dans les livrets)la bataille se déroule avec le même violoniste, mais avec un instrument de chaque époque,pour chaque oeuvre. Un superbe Tamaso Balestrieri de 1769 pour les sonates de Bach et un  violon,bien plus récent, sorti  de chez le luthier allemand Peter Greiner, pour la sonateN° 3 d'Isaye.
Bon,j'ai bien envie de dire, tout ça pour ça!
C'est vrai que le le violon de Tamaso est superbe, mais il se passe un peu la même chose qu'avec  Leila Schayegh, à un moindre degré, je n'y reconnais plus vraiment mon Bach, dois-je tout reprendre à zéro,et retourner à l'école ,dans la classe des petits, pour réapprendre mon Bach depuis le début ?
C'est une possibilité qui se pose de plus en plus, car plus ça va, plus les instruments me posent problème.Ne peut on pas susciter de l'émotion avec ces instruments là,doit on toujours être dans une impassibilité de marbre, ou l'émotion doit elle venir de nous et plus de l'instrument. Peut être aussi,qu'il me faut du temps, pour m'acccoutumer, me mettre dans la peau d'un violon du 18ème siécle ou dans la tête d'un auditeur de cette époque? Bref, je reste assez froid et pas vraiment remué à l'écoute de cette partita et de cette sonate de Bach, malgré le jeu superbe du violoniste.Ou sont mes Francescati, mes Szeryng, mes Ménuhin d'antan.
Bon s'il y a eu bataille, le gagnant, c'est bien le violon ,mais le perdant ,c'est sûrement moi.Peut être aussi ,que j'ai tort,que je vis trop dans le passé, et que je dis des bêtises, ça serait pas la première fois.Je vais réécouter quand même,peut être que dans dix ans, j'aurais changé d'avis.

Un poème chorégraphique et des esquisses chorégraphiques,telles sont les deux oeuvres proposées sur ce disque .Judith (1949) a été écrit en vue d'une création chorégraphique pour Martha Graham.Ce sont des oeuvres ,de pleine maturité et de pleine création artistiques de   William Schuman.Dans la lignée de ses symphonies.Dire que c'est du Copland ,un peu moins touristique ,que Billy the Kid ou Appalachian Spring,serait très injuste.William Schuman est aussi,un super orchestrateur ,et dans ce poème chorégraphique, les musiciens ne chôment pas, c'est le moins qu'on puisse dire.C'est très bien fait et vraiment de la belle musique, même si elle fait son époque .C'est une musique pleine de tensions et de rebondissements ,c'est quand même Judith qui coupe la tête à Holopherne, ce n'est pas une mince affaire tout ça . On aurait aimé voir, les deux ensemble ,la musique et la danseuse,en action .Bref, c'est un beau poème chorégraphique, plein de force et de fougue ,tout comme Undertow,Schuman a su parfaitement s'adapter aux exigences de son époque et  nous laisse cette très belle musique,il faut pas non plus, bouder son plaisir.Les musiciens de l'orchestre de Louisville,et les deux chefs sont partculièrement inspirés, dont Schuman qui dirige la seconde oeuvre,Undertow.

Bartok, concerto pour violon No. 2
Eduad Grach, Great Hall SO, Yuri Botnari

Un live avec les micros dans les percussions, comme si les russes ont besoin d'un coup de main pour qu'on puisse entendre leurs percusions.

Si vous êtes curieux, jetez un coup d'oreille je vous garantis de ne pas vous ennuyer.

Brahms : Concerto pour piano n°2 (Arrau/Haitink)

Malgré un final un poil en deça des autres mouvements, ça reste un très, très grand concerto.

@gluckhand (à propos des baroqueux et baroqueuses). La question de l'instrument n'est pas toujours l'exclusivité des interprètes baroques : pour exemple Milstein jouait sur un Stradivarius de 1716 pour l'enregistrement DG. Mais je t'encourage à ne pas t'en tenir aux neiges d'antan, et à persévérer du côté de Schayegh/Halubek pour les sonates violon/clavecin (il en est beaucoup discuté sur le fil consacré à ces œuvres). Je te conseillerais Hélène Schmitt pour les sonates et partitas pour violon, non pas qu'elle puisse être un trait d'union entre une vision classique (... ou romantique) et des interprétations baroques (il faut pour ça plutôt aller du côté de Julia Fischer, ou d'Isabelle Faust par exemple) ; mais parce que son tempérament est très loin de la ligne pure et mouvante de Schayegh (que j'adore et qui m'émeut, et que tu trouves un peu distante) et porte une vision très "incarnée" qui pourrait peut-être te plaire. "La langue allemande, contrairement à la mienne, française saturée de clarté, place la voix différemment, plus bas dans la gorge, plus près des entrailles, donne aux consonnes leur éclat de cailloux" (H. Schmitt dans son texte à propos de ces œuvres). On en parle dans le fil consacré (sous la plume de Benedictus notamment).

Georg Friedrich Haas (*1953) : Nacht, opéra de chambre (1995−96)
Julie Moffat, Waltraud Hoffmann-Mucher, Helmut Wildhaber
Michael Volle, Johannes Schmidt, Matteo de Monti
Klangforum Wien (Peter Rundel)

xoph a écrit:

@gluckhand (à propos des baroqueux et baroqueuses). La question de l'instrument n'est pas toujours l'exclusivité des interprètes baroques : pour exemple Milstein jouait sur un Stradivarius de 1716 pour l'enregistrement DG. Mais je t'encourage à ne pas t'en tenir aux neiges d'antan, et à persévérer du côté de Schayegh/Halubek pour les sonates violon/clavecin (il en est beaucoup discuté sur le fil consacré à ces œuvres). Je te conseillerais Hélène Schmitt pour les sonates et partitas pour violon, non pas qu'elle puisse être un trait d'union entre une vision classique (... ou romantique) et des interprétations baroques (il faut pour ça plutôt aller du côté de Julia Fischer, ou d'Hélène Faust par exemple) ; mais parce que son tempérament est très loin de la ligne pure et mouvante de Schayegh (que j'adore et qui m'émeut, et que tu trouves un peu distante) et porte une vision très "incarnée" qui pourrait peut-être te plaire. "La langue allemande, contrairement à la mienne, française saturée de clarté, place la voix différemment, plus bas dans la gorge, plus près des entrailles, donne aux consonnes leur éclat de cailloux" (H. Schmitt dans son texte à propos de ces œuvres). On en parle dans le fil consacré (sous la plume de Benedictus notamment).

Merci des renseignements  Xoph,et je ne comptais pas m'en tenir là du tout.Dans l'entrefilet sur  Leila Schayegh que j'avais fait, j'étais même en gros positif.

"Dans l'extrait de 5 minutes que l'on peut voir sur YT, ou Leila Schayegh joue un extrait des sonates pour violon et clavecin.C'est extraordinaire le son qu'elle sort, d'abord on dirait aussi ,que le violon est bien plus grand.Ensuite ,qu'elle ne cherche pas à faire beau.C'est même confondant l'étendue sonore, qu'elle arrive à tirer,avec quelques simples coups d'archet .C'est vraiment un tout autre Bach pour moi, alors je suis un peu scotché,il faut dire, mais c'est interessant,même si dans cet extrait le violon prend exagèrément pour moi ,le pas sur le clavecin,mais j'ai comme l'impression qu'il ne peut pas faire autrement.
Pour écouter
https://www.youtube.com/watch?v=0Fi2qonZ1W8 "
Pour elle,c'était la première fois que je l'écoutais ,alors petite surprise du débutant, mais merci pour tes conseils, je vais suivre ça de près.Mais moi aussi ,j'aimerais bien savoir,ce que tu penses de ça.
Philip A. Draganov - Topic - Bach / partita :YouTube

Le violon dit baroque n'est pas définit par la date de fabrication du violon lui même. Il s'agit de quatre éléments : d'un archet baroque (dont la longueur évolue énormément entre 1650s jusqu'à la date des compositions de S&P vers 1720), les cordes en boyau, un diapason de l'époque plus basse et surtout une technique différente du joueur.

Je voudrais faire un petit avertissement de la version Hélène Schmitt (que je préfère nettement par rapport à Schayegh) : vous risquez d'être perturber par les performances violonistes mais aussi très vocales de Hélène Schmitt. Mais bon si vous supporter Glen Gould il n'y aurait pas de pb.

Bruno Luong a écrit:

Le violon dit baroque n'est pas définit par la date de fabrication du violon lui même. Il s'agit de quatre éléments : d'un archet baroque (dont la longueur évolue énormément entre 1650s jusqu'à la date des compositions de S&P vers 1720), les cordes en boyau, un diapason de l'époque plus basse et surtout une technique différente du joueur.

Je voudrais faire un petit avertissement de la version Hélène Schmitt (que je préfère nettement par rapport à Schayegh) : vous risquez d'être perturber par les performances violonistes mais aussi très vocales de Hélène Schmitt. Mais bon si vous supporter Glen Gould il n'y aurait pas de pb.

Oui et peut être aussi du format du violon, on dirait plus un alto dans l'extrait cité ,de Leila Schayegh,je dirais qu'il est plus grand qu'un violon normal non?

Je ne pense pas. De ce que j'ai lu il y a des violons baroques fin 17e siècles plus petits mais début 18 e ils ont la taille standard. Comme xoph dit Milstein (et d'autres violonistes) jouent sur des Stradivarius donc des violons de l'époque baroque.

Bruno Luong a écrit:

Le violon dit baroque n'est pas définit par la date de fabrication du violon lui même. Il s'agit de quatre éléments : d'un archet baroque (dont la longueur évolue énormément entre 1650s jusqu'à la date des compositions de S&P vers 1720), les cordes en boyau, un diapason de l'époque plus basse et surtout une technique différente du joueur.
[...]

Oui, bien sûr
PS : pour les sonates et partitas par Schayegh, je ne les ai pas encore écoutées...

xoph a écrit:

Bruno Luong a écrit:

Le violon dit baroque n'est pas définit par la date de fabrication du violon lui même. Il s'agit de quatre éléments : d'un archet baroque (dont la longueur évolue énormément entre 1650s jusqu'à la date des compositions de S&P vers 1720), les cordes en boyau, un diapason de l'époque plus basse et surtout une technique différente du joueur.
[...]

Oui, bien sûr
PS : pour les sonates et partitas par Schayegh, je ne les ai pas encore écoutées...

Non je parlais de Dragonov,qui est sur YT, simplement ton jugement sur la chaconne par exemple, car j'aimerais bien savoir ce qu'un autre en pense, de son jeu, de sa façon de jouer....
Philip A. Draganov - Topic - Bach / partita :YouTube

Draganov ne joue pas la "bonne" diapason et puis j'ai écouté un extrait et son jeu me semble tellement rigide et pas très imaginatif. Je ne suis pas aller jusqu'au bout.

Bruno Luong a écrit:

Draganov ne joue pas la "bonne" diapason et puis j'ai écouté un extrait et son jeu me semble tellement rigide et pas très imaginatif. Je ne suis pas aller jusqu'au bout.

Oui je suis d'accord avec toi, ça manque d'imagination, un instrument ne fait pas tout.Merci
Ce qui est toujours curieux pour moi, si nous, nous nous en rendons compte ,en tant qu'auditeurs lambda , pourquoi pas eux,le violoniste et le producteur?

Les petits Rats de la Nuit...





Au programme cette semaine :  


P.I. Tchaikovsky – B. Bartók – S. Prokofiev – J. Massenet  
I. Stravinsky – L. Delibes – A. Khatchatourian – G. Antheil

gluckhand a écrit:

(...)C'est vrai que le le violon de Tamaso est superbe, mais il se passe un peu la même chose qu'avec  Leila Schayegh, à un moindre degré, je n'y reconnais plus vraiment mon Bach, dois-je tout reprendre à zéro,et retourner à l'école ,dans la classe des petits, pour réapprendre mon Bach depuis le début ?
C'est une possibilité qui se pose de plus en plus, car plus ça va, plus les instruments me posent problème.Ne peut on pas susciter de l'émotion avec ces instruments là,doit on toujours être dans une impassibilité de marbre, ou l'émotion doit elle venir de nous et plus de l'instrument. Peut être aussi,qu'il me faut du temps, pour m'accoutumer, me mettre dans la peau d'un violon du 18ème siécle ou dans la tête d'un auditeur de cette époque?

Tu n'avais pas écouté d'autres versions sur violon baroque précédemment ? Oui on peut être dérouté, mais comme le dit Xoph il y a pas mal de différences de l'une autre à l'autre des interprétations sur violon baroque. Certaines nous sortent moins brutalement de notre zone de confort.

xoph a écrit:

@gluckhand (...) Je te conseillerais Hélène Schmitt pour les sonates et partitas pour violon, non pas qu'elle puisse être un trait d'union entre une vision classique (... ou romantique) et des interprétations baroques (il faut pour ça plutôt aller du côté de Julia Fischer, ou d'Isabelle Faust par exemple) ; mais parce que son tempérament est très loin de la ligne pure et mouvante de Schayegh (que j'adore et qui m'émeut, et que tu trouves un peu distante) et porte une vision très "incarnée" qui pourrait peut-être te plaire.

Bruno Luong a écrit:

Je voudrais faire un petit avertissement de la version Hélène Schmitt (que je préfère nettement par rapport à Schayegh) : vous risquez d'être perturber par les performances violonistes mais aussi très vocales de Hélène Schmitt. Mais bon si vous supporter Glen Gould il n'y aurait pas de pb.

Pas encore écouté Schayegh. Ma préférence sur violon baroque reste Rachel Podger, qui te conviendrait peut-être mieux @Gluckhand : pas de prise de libertés "choquantes", perfection instrumentale et sonorité où l'on a pas la verdeur qui peut exister sur boyau. Hélène Schmitt ne m'avait pas autant enthousiasmé.

Podger aussi superbe. On est très HS non ? Il faut peut être demander de l'administrateur de nous virer d'ici.

Oui avec mes quote j'ai bien pensé à déménager en disco Discussion à y copier/coller peut-être.

Lalande – Les Fontaines de Versailles + Concert d'Esculape – Boston Early Music Festival Vocal & Chamber Ensemble, O'Dette, Stubbs (CPO 2021)
→ Fontaines : Œuvre sympathique et interprétation un peu formelle comme souvent chez les baroqueux de Boston. Pas prioritaire, mais agréable découvertes.
→ Esculape : Débute par une ouverture-chaconne, et réjouissances assez plaisantes (« Chantons » façon Prologue d'Armide). Musicalement du moins, car le texte reste de la pure louange.

Debussy – Pelléas – Eröd, Keenlyside ; Marelli, Vienne, Altinoglu (2012, diffusion en flux de l'Opéra 2021)

Gossec – Nativité (La) / Christe Redemptor / Messe des Morts – Ex Tempore, Les Agrémens, Mannheimer Hofkapelle, Heyerick (CPO 2021)
→ Palpitations pastorales de l'Aurore dans Céphale & Procris. Un des airs du Triomphe de la République en est repris.
→ Un peu déçu par le Requiem, déjà pas du niveau de sa haute réputation à mon sens, et assez peu saisissant dans cette interprétation à la fois sèche et très aérée.

SAINT-SAËNS, C.: Music for Wind Ensemble (Royal Air Force College Band, Märkl) (Naxos 2021)
→ Marches diverses, arrangées pour orchestre d'harmonie. Du Saint-Saëns pittoresque ranscrit sans cordes, donc. Sympa.

Schönberg, Schilkret, Tansman, Milhaud, Castenuovo-Tedesco, Toch, Stravinski – Genesis Suite – Berlin RSO, G. Schwarz (Naxos 2004)

Saïs a écrit:

Là, cette petite merveille:

Ah tiens, ça me fait penser qu'il y a quelques années j'avais acheté un gros coffret Koechlin par Holliger,
faudrait peut-être que je le déballe