Playlist (148)

@David : pas de problème David, le canular était très réussi et j'ai marché à fond. Ca m'a bien fait marrer.

Je chante l'âme éplorée
Animam gementem cano

František Tůma (1704-1774)
Stabat Mater en sol mineur
Heinrich Biber (1644-1704)
Requiem en fa mineur
Sonate VIII à 5 en sol majeur
Johann Heinrich Schmelzer (1620-1680)
Sonata IX en sol majeur
Andreas Christophorus Clamer (1633-1701)
Partita I en mi mineur

Pluto-Ensemble / Marnix De Cat,
Hathor Consort / Romina Lischka

John Dalene & Christian Ihle Hadland : Nordic rhapsody [Bis - 2021]



Sinding : Suite dans le style ancien
Stenhammar : Deux romances op.28
Sibelius : 3 pièces op.79
Nielsen : Romance
Rautavaara : Notturno e danza
Grieg : Sonate n°1

→ Un beau programme, intelligemment construit et investi avec sincérité. Le Notturno e danza est magnifique; les plus belles du répertoire de pièces pour violon et piano composées par Rautavaara (enregistré par Pekka Kuusisto).
Dommage que Johan Dalene, encore plus ici que dans le concerto de Tchaikovsky que nous évoquions l'autre jour, fasse autant saturer le son dès qu'il atteint la nuance forte.

arnaud bellemontagne a écrit:

le canular était très réussi et j'ai marché à fond.

C'était pas le but, encore désolé.

Iskender a écrit:

John Dalene & Christian Ihle Hadeland : Nordic rhapsody [Bis - 2021]



Sinding : Suite dans le style ancien
Stenhammar : Deux romances op.28
Sibelius : 3 pièces op.79
Nielsen : Romance
Rautavaara : Notturno e danza
Grieg : Sonate n°1

→ Un beau programme, intelligemment construit et investi avec sincérité. Dommage que Johan Dalene, encore plus ici que dans le concerto de Tchaikovsky que nous évoquions l'autre jour, fasse autant saturer le son dès qu'il atteint la nuance forte.

Tu en as déjà parlé dans le fil Tchaïkovski : qu'est-ce que tu désignes par saturation ici ? Il n'arrive pas à aller fort ? Il va trop fort ? Ça fait grésiller les micros ? Ça vibre contre la touche ?

Non ce n'est pas une saturation d'ordre de la prise de son, mais oui c'est trop fort, c'est hyper dans la corde jusqu'à avoir ce son. Tu me lances un défi David, j'ai sorti le violon pour voir ce qu'il se produit lorsque l'on obtient ce son-là. Après m'être dit que faire vibrer la corde contre la touche ce n'est pas à ce point-là voire impossible, mais c'est peut-être ça, là où elle est très proche de la touche à savoir juste au-dessus du doigt appuyé qui fait la note. En tout cas il y a cet effet où la corde n'est plus en résonance, où le stade de la vibration naturelle est comme dépassé.

On peut vouloir cela lorsque la musique le demande; chercher à faire vibrer le cordier dans Bartók, oui. Là c'est une caractéristique de timbre permanente à chaque forte, c'est clairement audible et pénible dans la 1è sonate de Grieg. J'aime les sonorités "dans la corde", l'école russe, Kogan c'était dans la corde plus qu'Oïstrakh et j'adore, mais là c'est trop. Il y a ce même défaut dans pas mal d'enregistrements DG de Shlomo Mintz de la fin des années 80 (Sibelius/Dvořák avec Levine, Beethoven avec Sinopoli). Chez lui le trait était plus épais mais cet excès moins marqué.

Merci, c'est plus clair !

anaëlle a écrit:

Saïs a écrit:

Philippe Hersant: Sous la pluie de feu (Pascal Rophé)

Merci pour cette sympathique découverte !

Toute la collection Hortus sur la Grande guerre ne recèle que des merveilles absolues… tous les volumes sont à connaître (en tout cas sur la quinzaine-vingtaine essayée, que des grands !).

Cololi a écrit:

Haendel lui-même considérait cette oeuvre comme son chef d'oeuvre

Dans quelles circonstances ? (Et puis si tu demandes aux compositeurs leurs propres œuvres chouchoutes, on a souvent des surprises – Stravinski c'était pas un truc du genre Apollon Musagète ou Pulcinella ?)

Citation :

Christie la considère comme une des 3 ou 4 plus grandes oeuvres du maître (https://www.youtube.com/watch?v=9kRrvd2Uav0)
Ou encore ce journaliste (Lorenzo Ciavarini Azzi) : https://www.francetvinfo.fr/culture/musique/opera/theodora-de-haendel-les-cinq-raisons-d-un-coup-de-coeur_3336507.html

Citation :

"Theodora" constitue l'une des plus belles pages musicales de Haendel, tout en tension entre joie et ferveur mystique. A commencer par ...

Si tu crois que je suis impressionné par l'avis de Christie (le gars qui joue Serse plutôt que Rinaldo ) ou de journalistes… tu te méprends sur mon égo (ou tout simplement sur mon respect absolu des subjectivités, dont la mienne ).

Non, je te demandais vraiment à toi ce qui te touchait,

Cololi a écrit:

Ne vous demandez pas pourquoi j'aime ... mais plutôt pourquoi vous n'aimez pas  

parce que de mon côté le pourquoi je n'aime pas plus que ça est très clair, je l'ai exprimé en page précédente : double peine d'avoir la forme figée du seria sans son ardeur, sa variété et sa virtuosité, la contemplation de l'oratorio sans son ambition formelle.

Plutôt écouter Rinaldo, le Te Deum d'Utrecht ou Israel in Egypt, là au moins on a le meilleur de chaque monde…

Mais je ne dis pas qu'il faut être "impressionné" ... seulement cela vous parait tous les 2 hallucinant qu'on tienne cette oeuvre pour un chef d'oeuvre absolu ... je montre juste que je suis loin d'être le seul à le penser ... et des personnes autrement autorisées que moi .
Bref ... en fait ... c'est pas du tout original de ma part (hélas pour moi qq part !)

Ses airs sont tout particulièrement inspirés ... ou y sent la nécessité ... la ferveur ... comme peu finalement ailleurs.

[quote="Cololi"Ses airs sont tout particulièrement inspirés ... ou y sent la nécessité ... la ferveur ... comme peu finalement ailleurs.[/quote]

D'accord. Je sens davantage ça dans le Messie, Israel ou le Te Deum d'Utrecht, mais c'est forcément très intime, « inspiration, nécessité, ferveur ».

DavidLeMarrec a écrit:

Cololi a écrit:

Ses airs sont tout particulièrement inspirés ... ou y sent la nécessité ... la ferveur ... comme peu finalement ailleurs.

D'accord. Je sens davantage ça dans le Messie, Israel ou le Te Deum d'Utrecht, mais c'est forcément très intime, « inspiration, nécessité, ferveur ».

Oui et non. Je crois que je suis très loin d'être le seul à avoir éprouver cela.

Je crois à l'inverse de toi que les interprètes n'y sont pas pour rien dans cette réussite : Christie autant que Hunt, Upshaw ou Croft. Je pense qu'ils livrent là qq ch d'extrêmement vivant.

DavidLeMarrec a écrit:

anaëlle a écrit:

Saïs a écrit:

Philippe Hersant: Sous la pluie de feu (Pascal Rophé)

Merci pour cette sympathique découverte !

Toute la collection Hortus sur la Grande guerre ne recèle que des merveilles absolues… tous les volumes sont à connaître (en tout cas sur la quinzaine-vingtaine essayée, que des grands !).

Je suis d'accord avec toi.
Je n'en ai écoutés que quelques-uns, en piochant ça et là, et les programmes sont toujours très alléchants (du Rudi Stephan comme du Pierné). (et puis le principe de la collection me donne terriblement envie de tous les acheter ...).

Pour répondre à Cololi, j’ai voulu écouter du Haendel par Minko - Ariodante, dont j’avais gardé un très bon souvenir, et les Concertos grossos op. 3 que je n’étais pas sûr d’avoir écoutés mais au sujet desquels j’avais un a priori positif (ne serai-ce que par comparaison avec l’op. 6.) Malheureusement, même ça, bof. Je crois que finalement, Haendel n’est, structurellement, pas un compositeur pour moi.

Florentz : L'anneau de Salomon (Soudant)

Benedictus a écrit:

Pour répondre à Cololi, j’ai voulu écouter du Haendel par Minko - Ariodante, dont j’avais gardé un très bon souvenir, et les Concertos grossos op. 3 que je n’étais pas sûr d’avoir écoutés mais au sujet desquels j’avais un a priori positif (ne serai-ce que par comparaison avec l’op. 6.) Malheureusement, même ça, bof. Je crois que finalement, Haendel n’est, structurellement, pas un compositeur pour moi.

Ah oui, dans ce cas, ça change un peu la donne

Enfin ... il y a quand même quelque chose dont on ne parle jamais sur ce forum ... alors que ça me semble essentiel : à lire les avis très détaillés et charpentés qu'un certain nombre de personnes sur forum produisent, on pourrait croire que tout cela est bien maîtrisé. Que dire en effet de notre humeur du moment qui, à mon sens au moins, influence totalement notre appréciation. J'imagine que n'importe quel critique essaye de s'extraire de cela pour produire son papier ... mais cela est-il possible ? Je n'y crois guère pour ma part.
Et puis aussi ... il y a certainement des cycles de longues périodes, où l'on préfère telle ou telle esthétique, plus que telle ou telle autre ... puis ça change ... Est-ce que cela disqualifie celle(s) qu'on "abandonne" (ou du moins qu'on laisse un peu tomber) ?

Après il peut rester des choses sur le temps long, je ne dis pas le contraire (mais ça n'effacera pas ma 1° remarque : sur le moment ... on peut très bien passer à côté d'une chose qui nous a parlé ... ou nous parlera à un autre moment).

Répondant à Cololi, DavidLeMarrec a écrit:

Ta fascination pour cette œuvre [Théodora] m'échappe totalement, pour moi c'est un des Haendel les plus faibles : du vrai seria très statique et répétitif, mais sans le panache des opéras ;

Benedictus a écrit:

Pour répondre à Cololi, j’ai voulu écouter du Haendel par Minko - Ariodante, dont j’avais gardé un très bon souvenir, (...) Malheureusement, même ça, bof. Je crois que finalement, Haendel n’est, structurellement, pas un compositeur pour moi

De même en réécoutant Ariodante en Juin, j'en étais revenu, y trouvant du seria un peu figé pour moi. David - dont je partage les préférences (Rinaldo en opéra, Messiah, Saul et Israel en oratorio) - m'avait dit que ce n'était pas à Ariodante que l'on pouvait adresser ce reproche. Alors qu'est-ce-que doit être Théodora vu ce qu'il en dit ?!
En même temps je partage le propos de Cololi sur l'humeur du moment. Et si j'en suis arrivé à la même conclusion que Benedictus sur le fait qu'Haendel n'est pas, structurellement - c'est exactement ça - un compositeur pour moi (les grossos, pareil ça ne m'a jamais emballé), je suis néanmoins régulièrement conquis par certains airs ou chœurs. Ainsi dans Solomon qui n'a pas l'homogénéité des oratorios pré-cités il y a des perles comme What tho I trace. C'est pourquoi je vais tenter Theodora, puisque Cololi le défend avec tant d'enthousiasme.

Cololi a écrit:

Oui et non. Je crois que je suis très loin d'être le seul à avoir éprouver cela.

Oui, mais si tu demandes l'avis (à ceux qui connaissent les deux), je crois que le Messie écrabouille, en proportion, Theodora, si jamais ton argument est numérique.

Citation :

Je crois à l'inverse de toi que les interprètes n'y sont pas pour rien dans cette réussite : Christie autant que Hunt, Upshaw ou Croft. Je pense qu'ils livrent là qq ch d'extrêmement vivant.

Je me doute bien que tu écoutes ça pour Hunt. Glottophile, c'est comme alcoolique, c'est pour la vie.

Pour autant, en ce qui me concerne, le compte n'y est pas dans les mots (et surtout dans l'orchestre, étique).

[Hortus]

anaëlle a écrit:

Je suis d'accord avec toi.
Je n'en ai écoutés que quelques-uns, en piochant ça et là, et les programmes sont toujours très alléchants (du Rudi Stephan comme du Pierné).  (et puis le principe de la collection me donne terriblement envie de tous les acheter ...).

Oh oui !

Tellement varié, de Magnard à Aboulker en passant par Durosoir… et tout, même les disques pour harpe, est vraiment passionnant ! (les interprètes aussi sont fabuleux)

Benedictus a écrit:

Pour répondre à Cololi, j’ai voulu écouter du Haendel par Minko - Ariodante, dont j’avais gardé un très bon souvenir, et les Concertos grossos op. 3 que je n’étais pas sûr d’avoir écoutés mais au sujet desquels j’avais un a priori positif (ne serai-ce que par comparaison avec l’op. 6.) Malheureusement, même ça, bof. Je crois que finalement, Haendel n’est, structurellement, pas un compositeur pour moi.

Pour toi, je dirais plutôt les (meilleurs) oratorios en effet. Mais tu les connais déjà (tu as essayé les tuilages dingues du Te Deum ?).

Cololi a écrit:

Est-ce que cela disqualifie celle(s) qu'on "abandonne" (ou du moins qu'on laisse un peu tomber) ?

Tu as tout à fait raison : nous savons que tu continues, malgré tes évolutions et dénégations, d'appartenir à la confrérie de la GLOTTE.

(Je suis d'accord avec toi, en plus de l'humeur du jour, de la capacité d'attention ou de bienveillance qu'on a tel jour, on a des périodes où l'on est plus ou moins réceptif à telle esthétique. Ou encore des moments où on écoute trop d'une esthétique, ce qui nous rend moins perméable aux nouveautés / beautés.)
J'essaie de le formuler pour les concerts, quand je ne me sens pas à mon meilleur pour rendre justice à la musique par mon attention. Mais c'est plus complexe pour les « phases » que tu décris.

Comme tu dis, le fait qu'on change d'opinion au fil de notre vie valide le fait qu'il y ait des propositions très différentes, qui correspondent à différents publiques, différentes périodes de la vie et de la sensibilité.

Un peu comme les chansons prévues pour les premiers émois, pour les ruptures… Ou comme les auteurs qu'il faut plutôt lire jeune, comme le panache de Lautréamont (voire Hugo), qui touchent moins quand la vieillesse a glacé notre sang.

Heureusement qu'il y a la beauté de LULLY et la vacuité de Glass pour nous servir de repères intangibles.

Iskender a écrit:

De même en réécoutant Ariodante en Juin, j'en étais revenu, y trouvant du seria un peu figé pour moi. David - dont je partage les préférences (Rinaldo en opéra, Messiah, Saul et Israel en oratorio) - m'avait dit que ce n'était pas à Ariodante que l'on pouvait adresser ce reproche. Alors qu'est-ce-que doit être Théodora vu ce qu'il en dit ?!
En même temps je partage le propos de Cololi sur l'humeur du moment. Et si j'en suis arrivé à la même conclusion que Benedictus sur le fait qu'Haendel n'est pas, structurellement - c'est exactement ça - un compositeur pour moi (les grossos, pareil ça ne m'a jamais emballé), je suis néanmoins régulièrement conquis par certains airs ou chœurs. Ainsi dans Solomon qui n'a pas l'homogénéité des oratorios pré-cités il y a des perles comme What tho I trace. C'est pourquoi je vais tenter Theodora, puisque Cololi le défend avec tant d'enthousiasme.

Et j'insiste, si vous n'aimez pas le seria figé mais plutôt les chœurs tuilés, le Te Deum d'Utrecht s'impose. Vraiment. Il n'y a que ça, des tuilages.

Villa-Lobos : Genesis (Duarte)

DavidLeMarrec a écrit:

[Hortus]

anaëlle a écrit:

Je suis d'accord avec toi.
Je n'en ai écoutés que quelques-uns, en piochant ça et là, et les programmes sont toujours très alléchants (du Rudi Stephan comme du Pierné).  (et puis le principe de la collection me donne terriblement envie de tous les acheter ...).

Oh oui !  

Tellement varié, de Magnard à Aboulker en passant par Durosoir… et tout, même les disques pour harpe, est vraiment passionnant !  (les interprètes aussi sont fabuleux)

J'ai les 2 volumes (4 & 15 je crois) Mauillon/Anne Le Bozec qui m'attendent au chaud, leur disque Fauré m'a tellement plu que je me suis mis en quête de leurs autres collaborations.

Sinon ici :

Szymanowski - Symphonie n°3



qui fait suite à

Szymanowski - Concerto pour violon n°1

Robert Schumann (1810-1856)
Quatuors à cordes N°1 à 3 op.41

Quatuor Modigliani

Mozart - Symphonie No.25

Mozart - Symphonie No.40

Anaëlle a écrit:

Merci pour cette sympathique découverte !

 

Tiens, je n'ai pas encore écouté cette version de la 3ème de Szymanowski...

Bon, petite cure de Sibelius par ici :

J'aime beaucoup le disque de Andsnes pour le piano de Sibelius.

DavidLeMarrec a écrit:

Cololi a écrit:

Haendel lui-même considérait cette oeuvre comme son chef d'oeuvre

Dans quelles circonstances ?  (Et puis si tu demandes aux compositeurs leurs propres œuvres chouchoutes, on a souvent des surprises – Stravinski c'était pas un truc du genre Apollon Musagète ou Pulcinella ?)

Alors je ne sais pas mais Stravinsky aurait dit ça :

(On Handel's Theodora) ‘It's beautiful and boring. Too many pieces of music finish too long after the end’

Haydn - Symphonies Nos. 82 & 83



Un régal, les timbres sont magnifiques, c'est hyper coloré, très beau moment

Saïs a écrit:

Bon, petite cure de Sibelius par ici :

Très joli panier. Je ne connais pas les deux Naxos, mais les trois autres sont des piliers d'une discographie Sibelius, tant pour les interprétations que pour les œuvres qui ne sont pas - concerto mis à part - les mieux servies par le disque alors que certaines sont majeures (La nymphe des bois, Les océanides entre autres).

Les crincrins de la Nuit...





Au programme cette semaine :    

    C. Franck – G. Fauré – S. Prokofiev – L. Bernstein – E. Grieg –
    J. Haydn – J.S. Bach – J. Joachim – I. Stravinsky – A. Glazounov  

Schoenberg : Gurrelieder (Ozawa)


Une musique si riche et contrastée...

1) César Franck (1822-1890) :

Sonate pour violon en la majeur

= David Oistrakh, violon ; Vladimir Yampolsky, piano

(Columbia, juin 1954)

Une session captée à Stockholm.
Bonne version mais sans plus. Oistrakh reste un peu trop classique, timoré, voire palot,
refusant à cette sonate les élans passionnés qui s'y cachent derrière l'élégance.

Moi aussi j'ai beaucoup aimé le Sibelius d'Andsnes (sur le piano, du maître, non ?) !

Beaucoup moins la collaboration Segerstam-Turku, assez molle et blanche (ça passe mieux que dans Beethoven, mais dans ce répertoire où la concurrence est vaste et relevée, clairement pas une nécessité d'écouter ceci, à mon sens).

arnaud bellemontagne a écrit:

Schoenberg : Gurrelieder (Ozawa)


Une musique si riche et contrastée...

Tiens, tiens, ça faisait longtemps

2) Gabriel Fauré (1845-1924) :

Sonate pour violon n°1 en la majeur, Op. 13

= Renaud Capuçon, violon ; Michel Dalberto, piano

(Erato, juillet 2010)

@Luisa : en effet!

Quelques forts enthousiasmes ces dernières semaines (alors que je ne pouvais pas publier de très longs textes ni de photos):

• Quelques rosbifferies: découverte de la Symphonie de Moeran dans la version Neville Dilkes / English Sinfonietta (EMI), tant vantée par Mélo, et en passe de devenir ma version préférée (avec des compléments épatants, en particulier les deux Pièces pour petit orchestre du même Moeran); quelques-uns des plus beaux cycles de la mélodie anglaise: les deux Houseman de Butterworth (A Shropshire Lad et Bredon Hill) et le plus condensé des Thomas Hardy de Finzi (Earth and Air and Rain) par Benjamin Luxon (Argo, mais je n’ai pas l’impression que ça ait été réédité en CD ou en dématérialisé);

Spoiler:

• Rojdestvenski à Leningrad pour deux des plus hénaurmes symphonies soviétiques de l’ère Brejnev: la 2ᵉ («Saint-Florian») de Schnittke et la 4ᵉ de Tichtchenko;

Spoiler:

• plein de polyphonies franco-flamandes par Van Nevel et l’Ensemble Huelgas: Gombert, Brumel, Manchicourt, Pipelare (Sony), Richafort, de Rore (HM) et Caron (DHM);

Spoiler:

• la 5ᵉ Symphonie «Partage de midi» d’Alain Bancquart, chère à Emeryck, par Roman Kofman et l’OPRF:    (je vais essayer d’en parler plus longuement);

Spoiler:

• Schönheit, Balance, Glück, Treue, les trios à vent de Klang de Stockhausen (dont j’ai déjà parlé dans le fil Sto);

Spoiler:

• dans les premiers disques DG de Sinopoli (1983), dans le grand répertoire germanique (auquel on n’associe pas spontanément le chef): grosse claque avec cette extraordinaire 2e de Schumann (recommandée par Iskender) - très personnelle, très fouillée mais incroyablement persuasive (et des Wiener d’un engagement assez inhabituel!)

Spoiler:

Des impressions moins uniment enthousiastes mais quand même très positives:

• toujours early Sinopoli chez DG dans le grand répertoire germanique (1983 aussi) mais cette fois Schubert et Mendelssohn avec le Philharmonia: une Inachevée très personnelle, très creusée mais aussi très contestable (une espèce d’atmosphère funéraire étouffante, presque cauchemardesque) et une Italienne beaucoup plus standard mais très réussie dans le genre ample (disque recommandé par Diablotin);

Spoiler:

• un disque Brahms récent par le Rundfunkchor Berlin (Sony): admirable de discipline et de transparence mais peut-être un peu lisse expressivement (du moins par rapport au RIAS-Kammerchor des disques Creed chez HM), et globalement réservé dans les œuvres avec orchestre;

Spoiler:

• le Messie de Haendel par Minkowski (Archiv), objectivement assez réussi dans le style italianisant, jubilatoire et coloré, mais cette optique est pour moi assez lassante sur la durée;

Spoiler:

• la réédition Naxos des lieder orchestraux de Marx (Blasi, Doufexis, Sloane / Bochum), très bien mais peut-être pas assez marquant, singulier ou varié pour soutenir l’intérêt sur tout un CD monographique;

Spoiler:

• les Symphonies 6-7-8 de Schnittke par Polyansky (Chandos): bien, mais un peu homogène dans le genre Chosta prostré avec des canons dans tous les sens;

Spoiler:

• les Concerts Royaux et les Nations de Couperin par Rousset (Aparté), superbe réalisation, dans un esprit plus «ballet de cour» que «musique de chambre», mais ces œuvres restent quand même à mes yeux parmi les moins passionnantes du compositeur.

Spoiler:

Quelques déceptions (outre les Haendel dont j’ai déjà parlé en réponse à Cololi):

• Mengelberg dans Tchaikovski avec Amsterdam (Pathétique) et Berlin (5e): à la limite de la caricature, et vite pénible (les phrasés hyper-courts, le rubato délirant);

Spoiler:

• contre toute attente, trois publications plus ou moins récentes du label Château de Versailles: Rebel et Boismortier à deux clavecins par Barrucand et Geoffroy (répertoire passionnant, mais soit les instruments sont trop agressivement métalliques soit la prise de son est vraiment mauvaise); Ténèbres de Couperin par Sophie Junker, Florie Valiquette et Stéphane Fuget (pas mal, mais dans cette optique plus «Versailles» que «Port-Royal», la version Dumestre - déjà publiée par le Château de Versailles, mais chez Alpha - avec Hasnaa Bennani et Isabelle Druet proposait des timbres vocaux autrement mordants et un grain instrumental autrement distinctif! Et là aussi, la captation dessert ce nouvel enregistrement); récital Rameau de Mathias Vidal (chouette, mais à quoi bon ces bouts d’œuvres déjà largement documentées, par un chanteur certes excellent mais peut-être moins idéal dans ce répertoire qu’il y a cinq ans, et avec cet orchestre pas très saillant?) J’ai décidément de plus en plus de mal à comprendre la politique de ce label (sans parler de la qualité éditoriale de leurs produits, vraiment cheap comparé à ce que fait Aparté sur le même segment.)

Spoiler:

(Si ça intéresse quelqu’un, je peux essayer de développer un peu plus dans un fil ad hoc tel ou tel de ces enregistrements, n’hésitez pas à demander.)

J'ai pas mal écouté (et aimé) Schnittke cet été (symphonies de la 1 à la 5) donc preneur d'avis sur les 6, 7 et 8 sur le fil dédié !

Benedictus a écrit:

• Rojdestvenski à Leningrad pour deux des plus hénaurmes symphonies soviétiques de l’ère Brejnev: la 2ᵉ («Saint-Florian») de Schnittke et la 4ᵉ de Tichtchenko;

Spoiler:

• plein de polyphonies franco-flamandes par Van Nevel et l’Ensemble Huelgas: Gombert, Brumel, Manchicourt, Pipelare (Sony), Richafort, de Rore (HM) et Caron (DHM);

Spoiler:

• la 5ᵉ Symphonie «Partage de midi» d’Alain Bancquart, chère à Emeryck, par Roman Kofman et l’OPRF:    (je vais essayer d’en parler plus longuement);

Spoiler:

• Schönheit, Balance, Glück, Treue, les trios à vent de Klang de Stockhausen (dont j’ai déjà parlé dans le fil Sto);

Spoiler:

ça écoute de jolies choses ici.

*

Jean Barraqué : Sonate pour piano (1950–52).  Roger Woodward
Jean Barraqué : Sonate pour piano (1950–52).  Françoise Thinat

*

Oleg Yanchenko : Symphonie n° 2 Andrei Rublev pour ensemble instrumental, synthétiseur, ténor et orgue (1977)
Elena Firsova : Concerto de chambre n° 1 pour flute et cordes (1978)

Alexander Korneyev, flute
Ensemble des solistes de l’Orchestre symphonique académique d’État d’URSS
Dmitri Kitaenko, Vladimir Verbitsky

Iskender a écrit:

Très joli panier. Je ne connais pas les deux Naxos, mais les trois autres sont des piliers d'une discographie Sibelius, tant pour les interprétations que pour les œuvres qui ne sont pas - concerto mis à part - les mieux servies par le disque alors que certaines sont majeures (La nymphe des bois, Les océanides entre autres).

DavidLeMarrec a écrit:

Beaucoup moins la collaboration Segerstam-Turku, assez molle et blanche (ça passe mieux que dans Beethoven, mais dans ce répertoire où la concurrence est vaste et relevée, clairement pas une nécessité d'écouter ceci, à mon sens).

J'aime bien les disques Segerstam-Turku pour ma part (certes celui avec Pelleas m'a semblé... un poil anecdotique peut-être!).
Aussi, je ne trouve pas qu'il y a tant de "concurrences" que ça pour la plupart des oeuvres présentées ou jouées dans le cadre de cette collaboration, hormis pour Pelleas, il n'y a bien souvent que Osmo Vänskä et/ou Neeme Järvi...

Bref, là:

Les Visions Fugitives de Prokofiev (par Olli Mustonen)

Prosopopus a écrit:

J'ai pas mal écouté (et aimé) Schnittke cet été (symphonies de la 1 à la 5) donc preneur d'avis sur les 6, 7 et 8 sur le fil dédié !

C'est noté! (En revanche, ça attendra ce week-end, il faudra que je les réécoute un coup pour ne pas dire trop d’inepties.) Pour l’instant:

• Schnittke: Concerto pour chœur (1984-85)¹. Trois Hymnes sacrés (1984) pour chœur²:

Valéry Polyansky / Chapelle Symphonique de l’État de Russie
Moscou, cathédrale Sainte-Sophie, 1991¹; Grande Salle du Conservatoire, 1994²
Chandos

Sublime! Il m’en aura fallu, du temps (et peut-être une longue immersion dans les liturgies orientales?), pour parvenir à aimer ce Concerto pour chœur (je me souviens avoir trouvé ça insupportablement néo-planant pour du Schnittke, quand le disque était sorti, au milieu des années 90, alors qu’en fait, c’est tout à fait au-delà de ce genre de débat.)

Et puis:

• Reger: Introduction, Passacaille et Fugue en mi mineur, op. 127 (1913):

Daniel Matrone (orgue Notre-Dame de Bordeaux)
Bordeaux, IV.1988
REM

Géniale œuvre-limite du post-romantisme à l’orgue, tant sur le plan harmonique que formel. Voir ici.

Liszt : 12 Etudes d'Exécution Transcendante (Arrau)


Un disque de piano pour l'île déserte.  

Thomasl47 a écrit:

J'ai les 2 volumes (4 & 15 je crois) Mauillon/Anne Le Bozec qui m'attendent au chaud, leur disque Fauré m'a tellement plu que je me suis mis en quête de leurs autres collaborations.

C'est assez merveilleux aussi, dans un répertoire plus sophistiqué, moins tourné (en apparence, car Fauré ne guère dans la bluette) vers la chanson.

Saïs a écrit:

Iskender a écrit:

Très joli panier. Je ne connais pas les deux Naxos, mais les trois autres sont des piliers d'une discographie Sibelius, tant pour les interprétations que pour les œuvres qui ne sont pas - concerto mis à part - les mieux servies par le disque alors que certaines sont majeures (La nymphe des bois, Les océanides entre autres).

DavidLeMarrec a écrit:

Beaucoup moins la collaboration Segerstam-Turku, assez molle et blanche (ça passe mieux que dans Beethoven, mais dans ce répertoire où la concurrence est vaste et relevée, clairement pas une nécessité d'écouter ceci, à mon sens).

J'aime bien les disques Segerstam-Turku pour ma part (certes celui avec Pelleas m'a semblé... un poil anecdotique peut-être!).
Aussi, je ne trouve pas qu'il y a tant de "concurrences" que ça pour la plupart des oeuvres présentées ou jouées dans le cadre de cette collaboration, hormis pour Pelleas, il n'y a bien souvent que Osmo Vänskä et/ou Neeme Järvi...  

Il me semble qu'il y en a nettement plus que cela, à part pour quelques musiques de scène précises et complètes qui ne se trouvent quasiment que par Vänskä.
Mais quand bien même : Vänskä et N. Järvi c'est nettement, nettement plus prenant.

Benedictus a écrit:

Sublime! Il m’en aura fallu, du temps (et peut-être une longue immersion dans les liturgies orientales?), pour parvenir à aimer ce Concerto pour chœur (je me souviens avoir trouvé ça insupportablement néo-planant pour du Schnittke, quand le disque était sorti, au milieu des années 90, alors qu’en fait, c’est tout à fait au-delà de ce genre de débat.)

Il est vrai que c'est d Schnittke très consonant, pas toujours facile à distinguer des véritables versions liturgiques sur des textes adéquats.

Benedictus a écrit:

découverte de la Symphonie de Moeran dans la version Neville Dilkes / English Sinfonietta (EMI), tant vantée par Mélo, et en passe de devenir ma version préférée

Ah oui elle sent le foin et la bête cette version  

Benedictus a écrit:

Daniel Matrone (orgue Notre-Dame de Bordeaux)
Bordeaux, IV.1988
REM

Géniale œuvre-limite du post-romantisme à l’orgue, tant sur le plan harmonique que formel.

Disque absolument magistral ! On le dit souvent mais jamais assez

Strauss: Die Frau ohne Schatten (Domingo, Varady, Runkel, Behrens, Van Dam, Wiener Philharmoniker, Solti) .