Programme :
FRANCIS POULENC
Liberté, extrait de Figure humaine (transcription pour huit violoncelles de Renaud Guieu)
RICHARD WAGNER
M.W. nach Tristan (adaptation de Franck Krawczyk des Wesendonck Lieder)
CLAUDE DEBUSSY
Nocturnes : Nuages - Fêtes (transcriptions pour huit violoncelles de Renaud Guieu)
GABRIEL FAURÉ
Pavane (pour chœur et violoncelles)
ELUARD LIT ELUARD
Liberté (enregistrement sonore du poème Liberté lu par Paul Eluard)
RICHARD WAGNER
Lohengrin : prélude (transcription pour huit violoncelles de Renaud Guieu)
FRANCIS POULENC
Figure humaine
Musiciens de l’ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE RADIO FRANCE
JEAN-CLAUDE AUCLIN, violoncelle
ADRIEN BELLOM, violoncelle
MARION GAILLAND, violoncelle
RENAUD GUIEU, violoncelle
KARINE JEAN-BAPTISTE, violoncelle
JÉRÉMIE MAILLARD, violoncelle
JÉRÔME PINGET, violoncelle
NICOLAS SAINT-YVES, violoncelle
CHŒUR DE RADIO FRANCE
MARTINA BATIČ, direction.
Concert non réservé dans le cadre de mon abonnement, et qui ne m'aurait pas intéressé au premier regard. Radio France a envoyé, dans les semaines qui précédaient, quelques invitations aux abonnés, et j'ai réservé sans vraiment étudier le programme.
Quelle belle découverte ! Ce fut l'occasion de découvrir des œuvres que je ne connaissais pas du tout (Poulenc) et d'entendre des versions inédites et rares de morceaux connus (Debussy, Fauré).
Les huit violoncelles disposés en arc de cercle au centre de la scène, les choristes occupent toute la scène. Ambiance lumière bleue très réussie.
Les violoncelles créent une harmonie qui ressemble justement à celle d'un chœur. Difficile de commenter morceau par morceau tant que le concert forme un tout assez uniforme, très lié, même si les violoncellistes et le chœur n'ont finalement joué ensemble qu'un seul morceau (Fauré).
Le premier morceau de Poulenc est très réussi. Harmonieux, doux, sensuel...
Le morceau inspiré de Wagner était plus difficile : voix parlée en allemand enregistrée assez disgracieuse, ambiance "art contemporain" bizarre mais pas désagréable.
Debussy : très original d'entendre cette version ! Dommage qu'il n'y ait pas eu Sirènes : le programme indique que le violoncelliste pensait ne pas pouvoir transcrire les parties chantées, alors qu'il explique deux lignes avant qu'il peut transcrire quasiment n'importe quoi pour huit violoncelles. C'est agréable à entendre, ambiance Debussy !
Fauré : le tube du concert. Je me sens privilégié d'entendre la version pour huit violoncelles et chœur. Ça sonne bien, c'est enveloppant.
Wagner : ce prélude, que je ne connaissais pas, est particulièrement doux et suave. Très beau moment.
Lecture d'Eluard : intéressant d'entendre ce poème lu par le poète. L'enregistrement est d'assez bonne qualité, même si on rate ici ou là quelques mots. Assez émouvant, surtout en cette période.
Poulenc : le gros morceau, qui donne son nom au concert. Ça sonne vraiment comme du Poulenc. Le programme indique que le compositeur a souhaité un morceau en français particulièrement intelligible, et à cet égard, c'est assez raté ! Mais, c'est beau, les chanteurs se régalent, ça se voit. Une chanteuse me paraît stresser au premier rang, et elle finit l’œuvre avec une note aiguë qui semble difficile à attendre, qu'elle réussit bien. Composé en 1943, dans le contexte que l'on soupçonne, c'est un morceau facile à écouter, agréable à entendre, qui sonne bien. Les 25 minutes m'ont paru quelques secondes. Également très intéressant de regarder la chef de chœur diriger.
J'écris ton nom, liberté !