Johann Strauss II : La Chauve-souris, ouverture ; Roses du sud
Johann Strauss I : Lorelei Rhein Klänge
Richard Strauss : Burlesque pour piano et orchestre ; Le Chevalier à la rose, suite
Rudolf Buchbinder, piano
Mikko Franck, dir.
Orchestre philharmonique de Radio-France
Ce "Concert de Noël", annoncé comme tel, est plutôt un "Concert du nouvel an", puisque on y trouve beaucoup de valses.
Peu importe, j'aime ce genre de concerts avec de courtes oeuvres légères (plus ou moins légères !). L'Orchestre national en donne un deux semaines plus tard, et je regrette qu'il n'y en ait pas davantage.
Les oeuvres des Strauss viennois étaient inerprétées par Mikko Franck avec entrain, vitalité, précision, bonne humeur.
On peut imaginer que Mikko Franck n'a pas le style idéal pour jouer la valse viennoise mais, ça me convenait très bien.
J'ai moins aimé l'interprétation de Burlesque, oeuvre assez brahmsienne, très belle, de la jeunesse de Richard, originale par ses nombreux solos de timbales
C'est une oeuvre que j'apprécie beaucoup au disque, mais je ne crois pas encore avoir entendu une interprétation satisfaisante au concert.
La partie d'orchestre me paraît toujours trop lourde et massive alors que c'est un scherzo. Et ce soir-là, c'était encore le cas. L'orchestre m'a semblé brouillon. Peut-être était-ce moins répété que le reste du programme ?
Le pianiste ne m'a pas satisfait non plus : le medium et le grave manquaient de clarté. La partie est, paraît-il, horriblement difficile. Il y a trop de notes !
Peut-être aussi Strauss n'avait-il pas la virtuosité d'écriture acquise un peu plus tard ?
En bis, une fantaise sur La Chauve-souris d'un dénommé Alfred Grünfeld, sans intérêt.
Pour finir, le plat de résistance : une suite tirée du Chevalier à la rose, probablement par Arthur Rodzinski, mais approuvée par le compositeur.
On y entend tous les thèmes bien connus de l'oeuvre, qui s'enchaînent parfois abruptement il est vrai. mais c'est un régal de les réentendre.
L'interprétation de Mikko Franck et de son orchestre était magnifique, virtuose, enthousiaste. Le chef était très souriant, quittant son pupitre pour aller vers les différents pupitres de l'orchestre, comme il le fait
quand il est tout à son bonheur de diriger une oeuvre qu'il aime particulièrement.
Deux bis pour finir : Tritsch-Tratsch polka de Johann Strauss fils et Seufzer-Galopp du papa.
PS Si on reprenait Le Chevalier à la rose à l'Opéra ? Il y a pas mal d'années, me semble t'il, qu'on ne l'y a pas entendu.