Programme
Prokofiev : Concertos pour violon n°1 et n°2
Chostakovitch : Symphonie n°9.
Distribution
Les Dissonances
David Grimal, violon, direction artistique.
Un des concerts que j'attendais le plus, tant j'apprécie cet orchestre si atypique, à l'engagement et la passion soutenus. J'ai été globalement déçu de ce concert.
Déjà le programme, modifié pour tenir compte de la nécessaire distanciation des musiciens sur scène : la 7ème de Chosta nécessitant un effectif trop important, il lui a été préféré la 9ème, et le programme a été enrichi d'un second concerto pour violon de Prokofiev.
Prokofiev : je n'ai pas réussi à entrer dedans. Dans le rang juste derrière, une dame tenait un enfant d'environ 1 an et demi, 2 ans sur ses genoux. Certes, l'enfant n'a pas hurlé, mais il ne cessait de gazouiller et commenter. Il a même lancé une tétine qui a atterri dans l'escalier trois rangs plus bas. J'ai tenté de convaincre l'ouvreur d'agir, mais il a refusé, visiblement il avait plus envie de regarder le concert que de travailler.
L'interprétation, elle non plus, n'était pas exceptionnelle. Ce ne sont pas des morceaux à mon répertoire, mais j'ai trouvé ça agressif et véritablement trop grinçant, à la limite du pénible. J'aime pourtant bien le n°2 au disque (Macelaru / Pietsch). Tant pis !
Rappel : comme si l'on n'avait pas encore eu notre compte de Prokofiev, premier mouvement de la sonate pour deux violons. Dans la même veine que les concertos.
Chostakovitch : sympathique 9ème, mais la vigueur, la fougue des Dissonances n'a pas apporté son supplément d'âme. Je ne me suis même parfois un peu ennuyé. Il faut dire que je m'étais replacé pour éviter l'ambiance crèche de la première partie, et que j'ai constaté que cette dame et son enfant étaient partis, mais il était trop tard pour revenir à mon ancienne place (bien meilleure...).
Je ne garde, déjà, quasiment aucun souvenir de ce concert. Il aurait peut-être fallu équilibrer le programme avec des morceaux plus variés. Entre Prokofiev et Chostakovitch, ce n'était que du grinçant, du grinçant, du grinçant...
Encore une fois, je me demande comment choisir mes concerts. Cette saison, je suis souvent surpris et enthousiasmé par les concerts réservés un peu par hasard, et ennuyé par les concerts que j'attendais le plus.