Programme :
Sylvestrov : Adagio pour cordes
Janacek : Taras Bulba
Barber : Toccata festive
Rachmaninov : Danses symphoniques.
Distribution :
KAROL MOSSAKOWSKI orgue
ORCHESTRE NATIONAL DE FRANCE
CRISTIAN MĂCELARU direction.
Encore une salle mal remplie à RF... Pourtant, le programme m'apparaissait vraiment passionnant ! Les Danses symphonies sont un tube qui devrait attirer du monde. Peut-être les autres morceaux ont effrayé le public ?
Sylvestrov : morceau annoncé par le présentateur radio sur scène. Hommage à l'Ukraine. Morceau assez lent et immobile, mais plus intéressant que l'Hymne du même compositeur, joué samedi dernier. On reconnaît bien son style ! J'ai cru que Macelaru allait s'arrêter après quelques notes, tant il y avait de bruit au balcon (une personne âgée, au premier rang, qui s'est installée avec sa canne bien peu discrètement !).
Janacek : la raison de ma réservation ! J'aime beaucoup ce morceau très imagé, voire descriptif. Le programme de salle raconte bien l'histoire de ce héros, histoire sinistre et grisante. Interprétation toute en ruptures et en contrastes hier soir. Magnifiques cloches, magnifiques percussions, cuivres sublimes... Présence anecdotique de l'orgue, plus présent pour souligner les cordes au début de l’œuvre, et un peu plus présent au dernier mouvement. Beau souffle épique de Macelaru, qui soulève la partition par son enthousiasme et son dynamisme !
Barber : j'ai eu un peu plus de mal à comprendre où va cette partition, même s'il y a de très beaux passages (début et fin). Passage lent au milieu, qui n'a rien de festif. Si l'orgue était sur le côté, intégré à l'orchestre, pour Janacek, pour Barber, il était juste à droite du chef, en position de soliste. Solo joué entièrement aux pieds, assez fascinant de virtuosité !
Rappel de Mossakowski : non identifié, et c'est dommage, car vraiment beau ! Il a réussi à tirer un son magnifique de cet instrument plutôt laid (à mon goût), en faisant sans cesse varier les jeux.
Pianiste Eric Le Sage présent dans la salle, souriant, plus enthousiaste que lorsque c'est lui qui joue...
Rachmaninov : que peut-on encore dire de ce morceau ? Magnifique de bout en bout, avec nombre de climax, un Dies irae formidable, une inspiration constante, mélodieux et dramatique... Interprétation assez conventionnelle hier soir, mais un résultat très satisfaisant et jouissif. On frissonne, on danse, on s'émeut. J'adore !
Macelaru tire le meilleur de son orchestre.