Lili Boulanger : D'un soir triste
Maurice Ravel : Concerto pour piano "Pour la main gauche"
Magnus Lindberg : Serenades
Igor Stravinsky : L'Oiseau de feu (version de 1919)
Alice Sara Ott, piano
Mikko Franck, dir.
Orchestre philharmonique de radio-France
"D'un soir triste" de Lili Boulanger est une oeuvre très sombre, à l'harmonie dissonante, qui se présente comme une marche vers l'inéluctable fin de la compositrice (c'est le sens que je donne à cette oeuvre)
avec à deux reprises comme des cris de révolte aux cuivres. C'est une des dernières oeuvres de Lili Boulanger, qui mourra l'année même à 24 ans..
Mais elle a composé aussi à la même époque "D'un matin de printemps" qui est une oeuvre toute différente, dansante et gaie. Dommage que les deux oeuvres n'aient pas été associées.
On aurait pu commencer le concert par "D'un matin de printemps", car je ne sais pas si c'est une bonne idée que de commencer la soirée par cette oeuvre émouvante mais sinistre.
Contrairement au Lili Boulanger, je n'ai pas senti le côté sombre du concerto pour la main gauche de Ravel, sans doute à cause de l'interpréttion de la pianiste, trop "jolie".
Elle a un merveilleux toucher, mais je n'ai pas retrouvé la gravité, le dramatisme de cette oeuvre.
Pour parler de l'oeuvre de Lindberg, très consonante pour une oeuvre récente (création française), pas désagréable, je vais employer l'expression de Rocktambule : "oeuvre dont il ne me restera rien du tout" !
Finalement l'interprétation la plus réussie a été celle de la suite de l'Oiseau de feu, même si c'est très frustrant de n'en entendre que 20 minutes, surtout si bien jouée.
Les interprétations de Mikko Franck les plus réussies sont souvent celles où on le sent le plus à l'aise, où il se trourne vers le public en souriant, tout en dirigeant, comme il l'a fait pour cette partie du concert.
En conclusion un concert moyennement satisfaisant : on ne regrette pas d'y être allé, mais on en attendait bien davantage.
Accueil 
