Programme :
Saint-Saëns : Le Carnaval des animaux
Romance op. 37, pour flûte et orchestre
Concerto pour violoncelle et orchestre op. 119
Nuit à Lisbonne op. 63
Jota Aragonese op.64
Vitorino d’Almeida Nazaré, pour orchestre
Williencourt Révélation op. 37, pour flûte, violoncelle et orchestre (création française, avec le soutien de l’Académie des beaux-arts à Paris)
Distribution :
Dominique de Williencourt | violoncelle
Jean Ferrandis | flûte
Vasco Dantas, Christie Julien | piano
Arthur H | narrateur
Kên Higelin | mise en espace
Orchestre Philharmonique Portugais
Julien Benichou / Osvaldo Ferreira | direction
Très déçu par ce concert. Réservé, bien entendu, pour les inédits de Saint-Saëns : Romance pour flûte inconnue, concerto pour violoncelle n°2 rare (sauf cette saison, où je l'ai déjà entendu trois fois, mais jamais de façon satisfaisante), Nuit à Lisbonne version orchestre et l'anecdotique quoique ravissante Jota aragonese.
A entendre les toux monstrueuses présentes dans la salle, on comprend que l'épidémie est sûrement repartie. Plusieurs personnes ont dû décéder pendant la soirée. Rarement entendu autant de toux, et il ne s'est pas passé plus de 10 secondes d'affilée en silence.
Voisines instagrameuses qui n'ont cessé de filmer, photographier et de publier leurs selfies débiles, sur un compte que je n'ai pas retenu (en cyrillique). Voisins de derrière qui n'ont cessé de râler, car le concert était mauvais (à raison, je vais y venir) et qui sont d'ailleurs partis à l'entracte. De l'autre côté du balcon, un type avec des sacs de courses qui n'a cessé de trifouiller ses sachets plastiques... Bref, les meilleures conditions !
D'Almeida (direction : Osvaldo Ferreira) : aucun intérêt. L'orchestre n'était pas en place, on n'y comprenait rien.
Saint-Saëns(direction : Julien Benichou) :
- Romance : de la caricature de Saint-Saëns, belle musique sans intérêt, et dont il ne reste rien. Intéressant de voir un flutiste en soliste, mais à part pour l'anecdote, ça ne valait pas le déplacement. Musique "culcul la praline" selon ma voisine de derrière (très juste).
- Carnaval : textes d'Arthur H plutôt pas mauvais, avec un poète fumant l'opium et divaguant avec Apollinaire... Belle voix parlée du chanteur. Mais, les textes coupent la musique et brise son élan. Musiciens plutôt ternes, malgré un tempo plutôt presto. Le pianiste était inaudible. Le programme parle d'un metteur en espace : il n'y avait rien de notable (récitant immobile, pianos et musiciens disposés comme d'habitude, je ne vois pas du tout ce qu'il a pu faire...). Critiques venant de derrière "que c'est lent, que ça manque de vie et de passion" (avis partagé sauf sur la lenteur, car tempo maintenu plutôt rapide tout du long).
- Concerto pour violoncelle n°2 : gros gros gros problème avec le violoncelliste. Déjà, son instrument était puissamment désaccordé, un son atroce... Et surtout, il semblait dépassé par la difficulté du morceau, tous les solos ont été bâclés, les traits savonnés, aucune interprétation tant il était difficile d'avoir déjà les notes... J'étais mal à l'aise pour lui (mais pas lui, très souriant aux saluts). Musiciens aux regards plutôt gênés. J'ai horreur de ce sentiment de malaise qui flotte.
- Nuit à Lisbonne : par un orchestre portugais, anecdotique.
- Jota aragonese : jouée deux fois, en fin de spectacle et reprise tout de suite en bis. La mélodie est efficace, tempo rapide, difficile de rater ce morceau.
Williencourt (direction : Osvaldo Ferreira) : thème et variations sur quelques mesures de Mon cœur s'ouvre à ta voix. Contrairement à la coutume, le thème est joué en fin de morceau, après les variations. Quelques rares passages intéressants, notamment à la fin, avec les percussions. Sans intérêt dans l'ensemble, surtout que les variations n'ont quasiment aucun rapport avec le thème. Solistes : violoncelle et flute.
Il m'en restera l'impression d'un orchestre brouillon, pas en place, malgré un chef plutôt impliqué (Julien Benichou). Soirée un peu bordélique. Saint-Saëns n'a pas reçu l'hommage qu'il mérite !