Programme :
STRAVINSKY : Petrouchka (version 1947)
Distribution :
BENJAMIN PECH présentation et danse
FRANÇOIS-XAVIER SZYMCZAK présentation
ORCHESTRE NATIONAL DE FRANCE
CRISTIAN MĂCELARU direction
Deuxième soirée autour du concept de l'Œuvre augmentée. Cette fois-ci, et fort de l'expérience Scriabine, j'avais convié des néophytes : unanimement, le concept de la soirée s'avère particulièrement efficace.
Commentaires courts, pertinents, bien choisis et racontés efficacement par Szymczak. Après une introduction sur le compositeur, le milieu culturel parisien de l'époque et les ballets russes, il a non seulement raconté l'argument du ballet, mais aussi mis en exergue plusieurs passages détaillés (solo de flûte, dialogue trompette / percussions, le montreur d'ours, l'orgue de barbarie...), où à chaque instant, l'orchestre illustre ses propos. Peut-être un petit manque de spontanéité, car il lisait simplement son texte, mais c'est un petit détail.
Attention, de là où nous étions placés, on ne voyait pas l'intervenant, qui s'est installé tout à droite de la scène. Vu que c'est particulièrement peu rempli, il vaut mieux préférer des places de face.
Courte interview du danse Benjamin Pech, qui n'a dit, bien entendu, que du bien du morceau et du ballet qu'il a déjà eu l'occasion de jouer.
Toutes ces pastilles prennent forme lorsque l'orchestre se lance dans une interprétation intégrale du morceau. Magnifique orchestre pour une œuvre vraiment sublimée ! Aucun musicien n'était sur la retenue, on sentait qu'ils avaient tous plaisir à être là et à participer à l'exercice. Musique tour à tour scintillante, grinçante, agressive et douce. Intervention du danseur uniquement sur le deuxième tableau : sympa, mais assez anecdotique. L'adjectif "augmenté" est un peu usurpé en l'occurrence. Le concept relève plus de ce que peut faire un Zygel, travail de vulgarisation de qualité, que d'un véritable mélange musique et danse (ou musique et création lumineuse pour Scriabine).
Un spectacle court (environ une heure et quart, sans entracte), très agréable, que j'ai pris, me concernant, comme un échantillon, un avant-goût du "gros morceau" que représentait le concert du samedi à la PP.