Votre dernier film visionné

Cololi a écrit:

J'hésite encore à acheter la trilogie d'Inagaki. Vous rapprochez ça de quels films ?

La trilogie est l'adaptation du roman d'Eiji Yoshikawa en deux tomes; La Pierre et le Sabre et La Parfaite Lumière, que j'ai lu avant de découvrir les films.
Maintenant, faire un rapprochement...pas facile...mais j'ai cru comprendre que tu appréciais le cinéma japonais...donc.

Film d'initiation, de quête, et de sabre bien sûr.

Cololi a écrit:

J'hésite encore à acheter la trilogie d'Inagaki. Vous rapprochez ça de quels films ?

Je n'ai pas assez de références pour t'orienter.
C'est un genre de western médiéval initiatique .
J'ai regardé les trois films à la suite et j'y ai pris beaucoup de plaisir.

Bon, ok, j'y cours

Quel imbécile je fais ... j'ai raté la journée promo Carlotta sur les coffrets ...

J'ai quand même envie de faire un rapprochement avec certains films d'Hideo Gosha.

J'ai vu Les Loups ... très bon !

Cololi a écrit:

J'ai vu Les Loups ... très bon !

Tatsuya Nakadai est un acteur que j'aime beaucoup!

Il faut que tu vois Goyokin (mais c'est sans doute déjà fait), superbe, et là on peut faire un parallèle avec le western italien, voire certains westerns de Clint Eastwood.

Rubato a écrit:

Cololi a écrit:

J'ai vu Les Loups ... très bon !

Tatsuya Nakadai est un acteur que j'aime beaucoup!

Il faut que tu vois Goyokin (mais c'est sans doute déjà fait), superbe, et là on peut faire un parallèle avec le western italien, voire certains westerns de Clint Eastwood.

Non pas vu. Je sais bien ... mais ce n'est pas sorti !

Rid i natt! - Gustaf Molander - 1942

attention, il parait que d’ici quelques minutes Emeryck va poster un commentaire sur un film paru en 1949.

Cololi a écrit:

Rubato a écrit:

Cololi a écrit:

J'ai vu Les Loups ... très bon !

Tatsuya Nakadai est un acteur que j'aime beaucoup!

Il faut que tu vois Goyokin (mais c'est sans doute déjà fait), superbe, et là on peut faire un parallèle avec le western italien, voire certains westerns de Clint Eastwood.

Non pas vu. Je sais bien ... mais ce n'est pas sorti !

Tu veux dire en HD ?...sinon, le DVD est très très bien.

Rubato a écrit:

Cololi a écrit:

Rubato a écrit:

Cololi a écrit:

J'ai vu Les Loups ... très bon !

Tatsuya Nakadai est un acteur que j'aime beaucoup!

Il faut que tu vois Goyokin (mais c'est sans doute déjà fait), superbe, et là on peut faire un parallèle avec le western italien, voire certains westerns de Clint Eastwood.

Non pas vu. Je sais bien ... mais ce n'est pas sorti !

Tu veux dire en HD ?...sinon, le DVD est très très bien.

Bah le DVD est vieux ... à mon avis il doit coûter un bras. Alors pour un simple DVD ...
Comme d'hab, je préfère attendre.

Cololi a écrit:

Rubato a écrit:

Cololi a écrit:

Rubato a écrit:

Cololi a écrit:

J'ai vu Les Loups ... très bon !

Tatsuya Nakadai est un acteur que j'aime beaucoup!

Il faut que tu vois Goyokin (mais c'est sans doute déjà fait), superbe, et là on peut faire un parallèle avec le western italien, voire certains westerns de Clint Eastwood.

Non pas vu. Je sais bien ... mais ce n'est pas sorti !

Tu veux dire en HD ?...sinon, le DVD est très très bien.

Bah le DVD est vieux ... à mon avis il doit coûter un bras. Alors pour un simple DVD ...
Comme d'hab, je préfère attendre.

C'est vrai qu'un bon nombre de ces films ne sont plus disponibles

Pour le HD tu risques d'attendre longtemps...

EDIT:
Tu peux le trouver d'occasion (comme neuf) autour de 12€.

lulu a écrit:

attention, il parait que d’ici quelques minutes Emeryck va poster un commentaire sur un film paru en 1949.

 il faudrait penser à la voyance...

Jules Dassin : Thieves' highway       1949


Ce film n'a pas une place facile dans la filmographie de Jules Dassin puisqu'il est entre deux (très) grands films : Night and the city et The naked city ; il ne s'en sort pourtant pas si mal même si je trouve que Thieves' highway n'a pas une ampleur dramatique aussi développée que les deux autres. On y suit un jeune homme fraîchement rentré d'un voyage en Asie (comme mécanicien, apparemment) et découvre en rentrant à la maison familiale que son père a perdu l'usage de ses deux jambes à la suite d'un accident et a été roulé (en étant forcé à vendre son camion - pratique l'accident) par un grossiste en fruits ; le fils va alors retrouver ce gars et venger son père. L'histoire en elle-même n'est pas tellement intéressante (mais c'est tout de même amusant de voir à quel point le personnage de Rica semble tout droit sorti d'un film noir) mais la mise en scène et le montage sont assez remarquables : il y a quelques séquences très effervescentes où Dassin filme les halles du marché de San Francisco et surtout, il y a des scènes qui ont peut-être influencé Clouzot pour Le salaire de la peur où le fils conduit le camion jusqu'à San Francisco : plan sur les roues, le compteur de vitesse, utilisation de surimpressions ; je trouve qu'on trouve déjà ce passage de mécanique pure qui va nous mener là où le récit peut advenir, c'est sans doute ma séquence préférée du film.

Virgil Vernier : Andorre        2013

 + / 
Je crois que rien qu'à son titre, on sait où ce court-métrage se place dans la filmographie de Vernier - oui, à côté d'Orléans ; il est toutefois assez différent de ce dernier puisqu'on ne suit aucun personnage - et on ne peut même pas dire que la principauté soit le personnage principal puisque son articulation n'est pas celle d'un personnage : elle est (comme souvent chez Vernier) profondément topographique. Le film m'a assez surpris car le début m'a fait un peu souffler : Vernier nous montre les pyramides de marchandises (les choses que l'on trouve moins chères à la frontière donc les cartouches de cigarettes, divers alcools, des vêtements dans une moindre mesure), le luxe, etc. et tout cela de manière assez passive, sans aucune parole - les seules paroles que l'on a, ce sont des commentaires rapportés par écrits, très superficiels du genre "j'adore Andorre, les lunettes de soleil sont à des prix hallucinants" ou des extraits d'emballages de parfums écrits en russe ; on se dit que ça y est, il va s'enliser dans un truc assez trivial et pas intéressant mais il parvient à dériver vers quelque chose d'assez amusant : ce traitement mutique et discontinu des images avec ajout de musique, la mise en avant du côté très fermé des bâtiments avec l'aspect un peu retiré de la principauté d'Andorre (dans les Pyrénées) lui permet de faire émerger une ambiance assez sectaire de tout cela, c'est assez étonnant. À la fin, il y a également un petit moment qui semble plus consacré à l'Andorre historique, ça aurait peut-être gagné à être un peu plus développé car ça permettait aussi de contrebalancer l'aspect un peu générique du début.

Jean-Pierre Melville : 24 heures de la vie d'un clown        1946

 +
Il s'agit de la toute première réalisation de Jean-Pierre Melville et c'est sans doute la moins connue, sans doute parce qu'il s'agit d'un court-métrage mais sans doute également parce qu'elle n'a vraiment rien à voir avec le reste de sa filmographie, c'est assez édifiant de ce point de vue. Comme l'indique le titre, on suit le clown Béby (que l'on pouvait déjà trouver dans un autre (premier) film oublié d'un autre réalisateur français : Les affaires publiques de Bresson) pendant vingt-quatre heures : de là où le public l'a quitté, c'est-à-dire la fin de son numéro, puis démaquillage et enfin, la vie du clown proprement dite ; le film a semble-t-il été tourné en muet et tout a été lu par Melville et ajouté au film, c'est un peu monocorde. C'est toutefois assez amusant (si, si !) mais je dois dire que ce n'est pas non plus extrêmement passionnant : heureusement que ça ne dure qu'une petite vingtaine de minutes.

par contre là ça va pas du tout, mes cartes disaient 2003.

À juste titre :

Jean-Claude Biette : Saltimbank        2003

 + / 
Il s'agit du dernier film réalisé par Jean-Claude Biette (il mourra peu de temps avant la sortie) et parmi tous ceux que j'ai déjà pu voir, c'est sans doute le plus radical si bien que je ne sais pas tellement comment le prendre. Au début du film, on suit deux frères : l'un directeur d'une banque, l'autre travaillant aussi dans la banque, à un poste moins important mais qui a en échange obtenu le financement d'un théâtre où l'on joue Oncle Vania de Tchékov et Esther de Racine ; à un moment, la banque décide de davantage restreindre les gens qui travaillent au théâtre - ce début a sans doute été inspiré par les difficultés que Biette a eu à produire/montrer ses premiers films ; il n'est d'ailleurs (il me semble) pas encore très connu. À ces deux frères se greffent toute une série de personnages, tous plus ou moins reliés de près ou de loin au milieu du théâtre, si bien qu'à la fin, on a l'impression (assez vertigineuse) qu'il n'y a en fait qu'un seul lieu dans le film (en cela, ce film est donc assez différent des autres qui fonctionnaient selon des logiques différentielles --- l'atelier du peintre dans Loin de Manhattan, le travail par voix dans Le théâtre des matières) ; j'avoue que du coup, j'ai trouvé ce film peut-être un peu moins stimulant que les autres, moins évidemment ludique ; je suis en tout cas curieux des films qui le précèdent, peut-être l'éclaireront-ils davantage.

Pawel Pawlikowski
La Femme du Vème

Polar fantastique, voyage en esprit torturé et tortueux. Oscillations et méandres, m'ont laissé sur la touche

Émilie Carpentier : L'horizon        2022


Ce film est le premier long-métrage de la réalisatrice Émilie Carpentier, c'est un peu une sorte de récit initiatique où l'on suit une adolescente racisée vivant en banlieue dont la sœur est influenceuse et le frère a réussi dans le milieu du football (!), en se rapprochant d'un jeune homme, elle va découvrir l'activisme écologique - enfin, c'est ce qu'aimerait montrer le film. Ce film m'a profondément agacé sur pas mal de points : bon, tout d'abord, un point assez important tout de même : je crois que le film ne raconte rien d'intéressant - mais bon, quand on voit à la fois footballeur et influenceuse dans le titre, on avait compris que le film s'engageait dans une pente glissante : c'est gagné. Je crois que le point qui m'a le plus agacé, c'est la représentation de l'activisme écologique : le film nous montre - dans une béatitude totale - les ZAD et les zadistes qui sont content(e)s de faire des trucs avec les bouteilles en plastique ; le problème n'est bien sûr pas de montrer les ZAD qui proposent (dans une mesure à discuter - et je ne dis pas ça dubitativement) des alternatives intéressantes d'un point de vue local et ont déjà mené à des reculs de la part du gouvernement et ont donc une véritable prise d'un point de vue local (par exemple, la lutte du Larzac contre l'extension d'un camp militaire dans les années soixante-dix ou plus récemment (enfin, c'était quand même il y a dix ans) la ZAD de Notre-Dame-des-Landes contre la construction d'un aéroport), le problème c'est de ne montrer aucun processus de lutte, de ne rien nommer et de montrer les ZAD presque comme des images d'Épinal où l'on ferait son petit jardin, où l'on exposerait ses peintures où je ne sais quoi ; les seuls autres aspects de la lutte qui sont montrés sont les manifestations et notamment le traitement répressif de la part du gouvernement (via la police puis les actions en justice menées par la suite) mais là encore, ce sont des images perdues qui ne disent rien : ce n'est pas comme ça que l'on établit un horizon. Je pense que le film est fait de bonnes intentions mais c'est vraiment irritant et à côté de la plaque - j'y repense mais il y a également cette scission pénible entre cette jeune femme racisée de banlieue et ces zadistes (blancs, principalement masculins), comme s'il n'y avait pas de luttes dans les banlieues (territoires d'expérimentation de la police avec les colonies) - en plus, quand on ajoute le fait que la sœur soit influenceuse et que le frère soit footballeur, on est vraiment dans les clichés ; il manquait plus que du Tryo dans la bande-originale du film et on était refait(e)s. J'ai peut-être été un peu dur avec le film mais ce n'est plus possible, des films comme ça.

Emeryck a écrit:

la s\oe ur

Emeryck a écrit:

mais ce n'est plus possible, des films comme ça

Celui-ci ne l'est guère plus
Sibyl, oh ! ma sibylle ;
Stromboli, oh ! mon Rossellini ;
et l'impromptu de Schubert op.90, D.899 n°4 à la sauce qui tache.
Pas du tout aimé (malgré la flopée de nouveaux talents, d'Arthur Harari à Virginie Efira)

Justine Triet
Sybil

xoph a écrit:

Emeryck a écrit:

mais ce n'est plus possible, des films comme ça

Celui-ci ne l'est guère plus
Sibyl, oh ! ma sibylle ;
Stromboli, oh ! mon Rossellini ;
et l'impromptu de Schubert op.90, D.899 n°4 à la sauce qui tache.
Pas du tout aimé (malgré la flopée de nouveaux talents, d'Arthur Harari à Virginie Efira)

Justine Triet
Sybil

Pour moi, ils ne jouent pas du tout dans la même cour : j'avais vu Sibyl lors de sa sortie, je n'avais pas été complètement convaincu sans trouver ça mauvais pour autant mais ça ne m'avait pas agacé comme le film dont j'ai parlé juste au-dessus. 

(Ah bon, Arthur Harari, c'est un nouveau talent ? - mon interrogation porte plutôt sur talent que sur nouveau.  )

Emeryck a écrit:

Pour moi, ils ne jouent pas du tout dans la même cour

Ça n'allait pas plus loin qu'une humeur similaire (et ne partageant ni le même objet, ni les mêmes raisons)  

Emeryck a écrit:

(Ah bon, Arthur Harari, c'est un nouveau talent ? - mon interrogation porte plutôt sur talent que sur nouveau.  )

J'avais beaucoup aimé Diamant Noir pour ma part. Ma phrase pointait plutôt la façon dont l'on présente parfois comme de toujours nouvelles révélations (2015 pour Diamant Noir, sans parler d'Adèle Exarchopoulos, Virginie Efira ou Justine Triet elle-même) des personnalités reconnues depuis longtemps. Sans préjuger de l'intérêt que l'on peut leur porter.

J'avais certainement été trop sibyllin dans mes propos

xoph a écrit:

Emeryck a écrit:

Pour moi, ils ne jouent pas du tout dans la même cour

Ça n'allait pas plus loin qu'une humeur similaire (et ne partageant ni le même objet, ni les mêmes raisons)  

Emeryck a écrit:

(Ah bon, Arthur Harari, c'est un nouveau talent ? - mon interrogation porte plutôt sur talent que sur nouveau.  )

J'avais beaucoup aimé Diamant Noir pour ma part. Ma phrase pointait plutôt la façon dont l'on présente parfois comme de toujours nouvelles révélations (2015 pour Diamant Noir, sans parler d'Adèle Exarchopoulos, Virginie Efira ou Justine Triet elle-même) des personnalités reconnues depuis longtemps. Sans préjuger de l'intérêt que l'on peut leur porter.

J'avais certainement été trop sibyllin dans mes propos

Je n'ai pas encore vu Diamant noir mais j'avais été assez déçu par Onoda, 10000 nuits dans la jungle dont tout le monde faisait des caisses et que j'avais trouvé assez convenu ; mais du coup, je suis curieux à propos de ce film.

Emeryck a écrit:

Je n'ai pas encore vu Diamant noir […] mais du coup, je suis curieux à propos de ce film.

Harari imbrique un polar, une description minutieuse du milieu des diamantaires anversois (et leurs liens avec l'Inde), et une histoire de filiation dont l'importance se dévoile peu à peu. Vraiment réussi à mon avis.

Pierre Clémenti : New old        1979


Dans ce film, j'ai retrouvé quasiment les mêmes fulgurances que dans Visa de censure n°X, la première réalisation de Clémenti : une superposition complètement dingue d'images et de sons, très virtuose et exaltante. Ici, Clémenti tient comme un journal de bord : on y voit plusieurs extraits des films dans lesquels il joue ; on a parfois des bribes d'actualités, de révoles ou de répression ; des épisodes plus bucoliques, d'autres qui sont carrément des rêves : on y trouve à peu près de tout ; je trouve que ce que dit Clémenti sur ce film est éloquent "Balbutiements, fulgurances, illuminations, intimité révélée qui entrouvre la fente radieuse de la conscience, long serpent multicolore, ruban se frayant un passage à l'appel des signes. Le feu excise le point de non-retour. Les ailes me sont poussées pour m'envoler, te chercher, te prendre...", ça donne la température. Je pense qu'il y aurait peut-être des choses à dire sur les rapports respectifs de Clémenti et de Godard au collage, tous deux sous l'égide du poème (Clémenti dira que le cinéma est pour lui une façon d'aller plus loin que la poésie en ajoutant une dimension physique) mais sans doute opposés : Godard va du film au poème alors que Clémenti va du poème au film et leur poétique/dynamique des images est sans doute également opposée : Godard est du côté du discret (comme nous le rappelle le texte de Rancière sur les Histoire(s) du cinéma) alors que Clémenti est du côté du continu (peut-être à la manière d'un Vertov) mais ça ne semble pas si clair si on compare leur manière de rapporter mai 68 ; il y a également un rapport assez spécifique au visage (cf. les séquences phasées dans À l'ombre de la canaille bleue) que l'on retrouve chez les deux cinéastes, peut-être des espaces jointifs. En tout cas, New old, c'est très bien.

Gummo



L'Amérique profonde, c'est souvent assez flippant.

Jean-Pierre & Luc Dardenne : Falsch        1987

 +
Ce film est le premier long-métrage des frères Dardenne (qui avaient déjà réalisé six ou sept courts-métrages) et ce film ouvre une direction qui sera ensuite complètement refermée dans leur filmographie - en même temps, ce n'est pas une grande réussite. Tout d'abord, le premier élément étonnant, c'est que ce film est inspiré d'une pièce de théâtre (la pièce homonyme de Kalisky) et l'idée du film est d'inventer un espace propre à l'adaptation théâtre pour qui ne soit ni celui de la captation d'une pièce de théâtre mise-en-scène pour le théâtre mais qui ne soit pas non plus celui de l'adaptation, l'idée étant de garder la spécificité du texte de théâtre, de ne pas partir du théâtre mais plutôt de jeter les deux sur une scène et de voir ce que l'on obtient ; j'avoue que je suis assez dubitatif à propos de cette démarche et ce n'est pas le film qui va me convaincre qu'elle peut se réaliser ; du coup, admettons la démarche mais du coup, je ne comprends pas bien pourquoi les frères belges ont choisi cette pièce en particulier ; il naviguent du coup entre deux eaux, essayant d'appliquer leur démarche mais à la fois, négligeant sans doute un peu la pièce ; je ne connais pas la pièce mais franchement, je ne suis pas du tout entré dans l'histoire et j'ai trouvé ça assez répétitif - peut-être que lire le texte serait mieux, je ne sais pas. Pour faire bref, le pitch est le suivant : un homme erre dans un aéroport désert et retrouve sa famille exterminée dans les camps, son oncle et sa tante qui ont d'abord émigrés au Royaume-Uni, qui sont passés en Palestine puis revenus à Berlin et y sont morts et enfin la jeune allemande qu'il a aimée, morte sous les bombardements à Berlin (alors que lui a quitté Berlin en 1938) ; le film semble scruter la culpabilité du personnage principal (interprété par Bruno Cremer) et questionner la mémoire des personnes exterminées mais j'avoue qu'au-delà de ces conditions générales, le film était occupé à la mise en œuvre de sa nouvelle catégorie, nous mettant parfois des passages qui ressemblent quasiment à de la comédie musicale, beaucoup d'engueulades, aussi ; un ennui assez colossal en somme, mais du coup, j'irai peut-être faire un tour du côté de chez Kalisky par curiosité, ça sera sans doute plus intéressant/réussi.

Emmanuelle Bercot : La puce        1999


Il s'agit du film de fin d'étude d'Emmanuelle Bercot, il dure une quarantaine de minutes et dans sa distribution, on peut notamment trouver Isild Le Besco et Olivier Marchal dans les deux rôles principaux. Ce film nous raconte l'histoire d'une adolescente de quatorze ou quinze ans en vacances l'été et elle y rencontre un homme d'une quarantaine d'années ; lors de son retour à Paris, ils se revoient et ils ont une relation sexuelle. Le film est très direct et en grande partie sur l'aspect abusif et manipulateur de la relation (notamment les allers-retours de la jeune fille) et du coup, bien sûr assez gênant surtout que ça ne porte quasi-exclusivement sur ça.

Ces temps derniers

Clara Roquet
Libertad

Thématiques pas si éloignées de My Summer of Love de pawlikowski, vu récemment. Amitié amoureuse entre deux adolescentes, qu'oppose leur milieu social, et éclatement du lien qui les unit confronté à la réalité qui les rappelle à leur lignée. Ici, dans un même maison, entre fille de bonne famille, et fille d'employée de maison immigrée. J'ai trouvé tout le début et milieu très réussi, dans sa façon très fine de mettre en scène la fascination qui s'exerce, mais aussi ce qui les maintient à distance (jamais de fusion ici, au contraire). La seconde partie, où chacune (d'autorité) est remise à sa juste place m'a semblé plus statique.



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Corneliu Porumboiu
Les Siffleurs

Euh, pas compris grand-chose, et ce qui devait advenir arriva

Il Mattatore, Dino Risi
Des longueurs, mais plutôt sympathique et enthousiasmé sur la dernière partie

Lindsay Anderson
This Sporting Life - Le Prix d'un Homme - 1963
En bonus : O'Dreamland court métrage - 1953

https://www.cinergie.be/actualites/this-sporting-life-le-prix-d-un-homme-de-lindsay-anderson

Emmanuel Mouret : Laissons Lucie faire !        2000


J'avais découvert Mouret en salles (par hasard) avec Les choses qu'on dit, les choses qu'on fait qui m'avait beaucoup séduit et j'avais ainsi décidé de découvrir un peu sa filmographie (déjà bien fournie) et j'avoue que j'ai à chaque fois été déçu : un peu seulement par Un baiser s'il vous plaît qui était assez drôle mais pas aussi réussi, davantage par Vénus et Fleur que j'avais trouvé assez gênant sur les bords sans que ça soit utile et ça va visiblement de mal en pis puisque j'ai carrément trouvé Laissons Lucie faire ! mauvais. Pourtant, je trouvais que le synopsis complètement loufoque était une bonne idée et était prometteur (un gars tente le concours d'officier de gendarmerie mais se fait engager un peu par hasard comme agent secret parce qu'il avait coché la case par dépit) ; le film joue la carte de la déconstruction par l'improbable mais se perd en route dans une espèce de romance contrariée (et cringe, bien sûr) qui n'a (pour moi) aucun intérêt ; en terme de mise-en-scène, c'est vraiment quelconque et la direction d'acteurs n'est également pas très bonne ; en fait (surtout), absolument rien n'émerge : on a un peu l'impression d'être appelé quelqu'un qui veut absolument nous montrer quelque chose et une fois la démonstration lancée, tout foire et iel nous dit "attends, ça fait pas ça d'habitude, ça va marcher" et finalement, rien ne fonctionne. En tout cas, j'espère qu'il y aura d'autres bonnes choses entre son avant-dernier film en date et Un baiser s'il vous plaît.

Alain Cavalier : René        2001

 +
Au centre de ce film, Joël Lefrançois, un acteur qui avait déjà tourné avec Alain Cavalier dans son Thérèse. Le programme de ce film est assez curieux (et glissant) : depuis le tournage de Thérèse, Lefrançois est passé en état d'obésité morbide et le film lui fait endosser le rôle de René ; c'est assez curieux (et assez éloquent sur la démarche cinématographique de Cavalier) : l'apparition du personnage de René ne sert ici quasiment à rien puisque le film suit juste la vie de Lefrançois (à la fois, on ne sait pas les influences de ce personnage fictionnel sur Lefrançois). J'avais un peu peur en voyant le sujet mais en fait, Cavalier prend à rebrousse-poil celleux qui attendraient un documentaire, très factuel et exclusivement centré sur la perte de poids de René et j'ai finalement trouvé ça assez habile : en ne se focalisant pas exclusivement sur le régime entamé par René, le film nous montre les hauts et les bas de l'entreprise d'un tel régime et nous épargne pas mal d'égarements grossophobes ; le film nous montre également la vie de René, ses interventions dans les écoles pour faire ses spectacles comiques, les quelques cours qu'il donne (avec cette réplique très Cavalier où René dit qu'il ne faut refuser le divertissement), les rencontres avec ses amis, les rendez-vous médicaux, tout en montrant l'aspect normé de certains instruments médicaux (au début, René doit aller se peser sur une balance pour animaux dans une ferme). Même si le film n'est pas maladroit, j'avoue que je n'ai pas tellement compris où il voulait nous emmener et je l'ai trouvé peut-être un peu limité.

Emeryck a écrit:

En tout cas, j'espère qu'il y aura d'autres bonnes choses entre son avant-dernier film en date et Un baiser s'il vous plaît.

Pour ma part j'aime beaucoup "Un baiser s'il vous plaît", "Changement d'adresse" et "Fais-moi plaisir", c'est vraiment avec ces 3 films que j'ai découvert et beaucoup apprécié ce que fait Mouret.

Dead ringers

Xavier a écrit:

Emeryck a écrit:

En tout cas, j'espère qu'il y aura d'autres bonnes choses entre son avant-dernier film en date et Un baiser s'il vous plaît.

Pour ma part j'aime beaucoup "Un baiser s'il vous plaît", "Changement d'adresse" et "Fais-moi plaisir", c'est vraiment avec ces 3 films que j'ai découvert et beaucoup apprécié ce que fait Mouret.

On verra comment ça va avec ceux-ci (enfin, les deux derniers). Tu as aimé ses deux derniers films ?

Le piège, Schmoellerd
Film nanard spécial Halloween
Un peu frustré, j'attendais un peu plus de délire. Le générique du début fait dans l'atonal joyeux pour être grinçant, mais après le film est presque trop sage. Partie finale un peu plus poussée qui me fait dire que ça aurait pu être un peu mieux.

Guillaume Nicloux : Une affaire privée        2002


Ce film ouvre une trilogie de films noirs (qui se poursuivra avec Cette femme-là puis La clef), ils ne sont souvent pas si mal faits (enfin, je n'ai pas encore vu le dernier), avec notamment une belle ambiance, mais je trouve qu'ils sont souvent très lents et l'histoire n'est pas suffisamment fournie, ce qui donne l'impression que le film s'éternise tout de même un peu. Cela dit, l'histoire semble ici assez secondaire tant elle est générique (un détective enquête sur la disparition d'une jeune fille à propos de laquelle la police a simplement lancé une recherche dans l'intérêt des familles sans rien de plus, il va alors écumer la vie de cette adolescente qui va le conduire dans des lieux assez hétéroclites - et le twist final est assez risible, je ne parle même pas de la fin du film en elle-même qui est du même tonneau) ; ce qui semble être au centre (et c'est assez réussi, je dois dire), c'est le personnage principal (le détective privé), interprété par Thierry Lhermitte - que je n'aime d'habitude pas trop mais là, il est bon -, qui semble se foutre de tout (mais qui mène tout de même son enquête) qui correspond assez à l'ambiance du film, très feutrée, dans des lieux assez sombres. Au-delà de ce que j'ai déjà reproché au film, j'ai aussi trouvé qu'il n'avait pas extrêmement bien vieilli : visuellement, j'ai trouvé que ça faisait très "taxi" (au-delà de la présence de Marion Cotillard et de Frédéric Diefenthal), ça doit sans doute être l'abondante (?) présence de 406 et la photo - qui est (bien sûr) beaucoup plus sophistiquée que dans les Taxi. Pour finir, le film a quand même un très bon casting (avec des seconds rôles assez marquants) : hormis tou(te)s celleux que j'ai déjà évoqué(e)s, on trouve aussi Jeanne Balibar, Niels Arestrup, Philippe Nahon, Jean-Pierre Darroussin.

Emeryck a écrit:

Xavier a écrit:

Emeryck a écrit:

En tout cas, j'espère qu'il y aura d'autres bonnes choses entre son avant-dernier film en date et Un baiser s'il vous plaît.

Pour ma part j'aime beaucoup "Un baiser s'il vous plaît", "Changement d'adresse" et "Fais-moi plaisir", c'est vraiment avec ces 3 films que j'ai découvert et beaucoup apprécié ce que fait Mouret.

On verra comment ça va avec ceux-ci (enfin, les deux derniers). Tu as aimé ses deux derniers films ?

Il y en a quelques-uns que je n'ai pas encore vus, notamment les trois derniers, je dois dire que j'aime beaucoup aussi ce qu'incarne Mouret acteur dans ses propres films, son phrasé si particulier, c'est ce qui m'a le plus séduit au premier abord, du coup j'ai un peu moins envie de voir ses films quand il n'y joue pas, même si le dernier me faisait un peu envie quand même avec la présence de Macaigne.

Joel et Ethan Coen
The Ladykillers

Two-faced woman

Oui, c'est très bien, ça vaut mieux que sa réputation.

Petite journée "Halloween" hier :

A 23 pas du mystère (Hathaway), jolie variation "britanno-hollywoodienne" sur le trope du détective aveugle. Brouillard en technicolor signé Cardiff.
La Maison de la mort (Whale). Plein de superbes idées pour cette production universal dont on comprend le statut culte malgré la minceur de l'intrigue
Plein feux sur l'assassin (Franju) tout à fait dans l'ambiance des production "Boileau-Narcejac" de la période (cette fois dans un château breton). J'adore.
Qu'est-il à arrivé à Tante Alice ? (un de mes préférés dans les productions Aldrich des années 60-70 ... Geraldine Page est fa-bu-leu-se)
Le Chien de Baskerville (Fisher) un grand classique

Francesco a écrit:

Le Chien de Baskerville (Fisher) un grand classique

Ah tiens je l'ai revu aussi il y a quelques jours, et contrairement à ce qu'on pourrait croire, ça peut encore faire peur à une ado de 14 ans d'aujourd'hui! (ma fille)

Sólveig Anspach : Stormy weather        2003

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Ce film est le deuxième long-métrage de la réalisatrice islando-américaine Sólveig Anspach et c'est sans doute le premier de sa filmographie qui me déçoit un petit peu : j'ai trouvé l'histoire assez belle et la photographie somptueuse (dommage que je n'ai(e) pas vu ça dans une copie en haute définition !) mais j'ai eu l'impression que le film s'arrêtait à mi-parcours. Dans ce film, on suit une jeune femme psychiatre qui se retrouve soudain confrontée à une patiente totalement mutique, elle ne connaît donc absolument rien d'elle ; la manière dont elle apprend qui est sa patiente, c'est lorsque celle-ci est rapatriée en Islande, elle s'y rend alors pour aller la retrouver et découvre sa vie : un mari qui pense qu'il a droit de propriété sur sa femme, qu'elle lui doit des choses, etc. ; la jeune psychiatre décide alors de faire revenir sa patiente en France sauf que sur le chemin du retour, lorsqu'elles s'apprêtent à prendre le bateau, elles sont reconnues par un docteur local et sont alors séparées. C'est une fin assez étrange, je trouve : à cause du personnage de Loa (c'est le nom de la femme islandaise), le film opère une translation dramatique et la fin semble tomber comme si elle était pensée complètement indépendamment de cette translation : en gros, on s'arrête à ce qui ressemblerait à un milieu de film ordinaire, au moment qui ferait prendre au film un virage dramatique. Peut-être n'est-ce pas la bonne façon de penser au film et peut-être faudrait-il se pencher sur ce qu'il fait et pas sur ce qu'il ne fait pas : le film se focalise sur la symétrie des trajectoires (presque intriquées) de Loa et de la psychiatre (c'est assez claire dans les séquences de bateau qui semblent se répondre ou même l'arrivée de la seconde en Islande répondant à l'arrivée de la première en France) et l'établissement de symétrie tend à rééquilibrer la relation thérapeute patiente (où le thérapeute serait un peu un analogue du maître ignorant de Rancière) ; d'ailleurs, les deux femmes sont sans cesse confrontées aux structures : les structures de la psychiatrie et le traitement parfois arbitraire pour Loa - elle est mutique donc elle est cinglée - mais également les structures du patriarcat à travers son mari qui est presque un type. Sous cet angle, peut-être que ce glissement filmique (au sens d'un glissement de terrain : une partie glisse mais le reste demeure fixe) est peut-être à envisager comme la contrepartie sur le film lui-même du coup de projecteur sur les trajectoires des deux femmes : il ne s'agit plus de compléter le film mais avant tout de raconter des personnages - qui seraient premiers. Ce n'est peut-être pas tout à fait convaincant mais c'est déjà un point de vue plus intéressant ; cette approche sera de toute façon étoffée dans Lulu femme nue - qu'il serait peut-être intéressant de revoir à l'aune de ce film.

Suite du cycle Rivette:
Regardé (et adoré) L’Amour fou et Out 1: nolli me tangere (contre toute attente, j’ai trouvé que regarder L’Amour fou était une expérience bien plus radicale que Out 1.) Je tâcherai d’en parler plus longuement (d’un autre côté, il y aurait des pages à en écrire…)


Sinon, un truc assez rigolo qui se trouve sur Youtube (ici ou là): Les Ministères de l’art.

Court-métrage de 1989, de et avec Philippe Garrel. Après une rencontre lunaire avec Léaud, une passionnante archive d’Eustache (qui parle justement des conditions de réalisation et de réception du Père Noël a les yeux bleus), Garrel va interroger (autour de la Cinémathèque, bien sûr) des cinéastes post-Nouvelle Vague «qui sont proches de lui» - ou qu’il croit tels: en fait, Jacquot n’arrête pas de le rembarrer, non sans hauteur ni sécheresse, Téchiné enfile des généralités avec l’air de s’em…er à cent sous de l’heure, Schroeter évacue ses questions au profit d’un show de grand-artiste-international (qui s’intéresse surtout à la mise en scène d’opéras et au théâtre allemand et témoigne d’une condescendance affable à l’égard du cinéma d’auteur français) et un Carax aux allures de sale gosse le traite avec désinvolture et finit par lui donner à porter un script de la taille de trois bottins; seuls Ackerman et Doillon ont l’air de vraiment jouer le jeu de l’interview et semblent témoigner un intérêt bienveillant à ses questions (même si Doillon semble un peu l’utiliser comme faire-valoir de sa propre aisance.)

Je ne sais vraiment pas si la dimension presque burlesque de ce film procède d’une volonté consciente - déjà si Garrel (avec sa grosse tignasse hirsute de hippie et son look de vieux bcbg) surjoue le rôle  du cinéphile-ado-attardé qui a du mal à communiquer avec les gens (il passe le film à faire des phrases en regardant ses chaussures) ou s’il était vraiment comme ça à quarante ans passés. Le caractère totalement à l’ouest de la scène avec Léaud laisse quand même penser que le film ne se veut pas totalement sérieux.

Outre le caractère drôle de ce film, ce qui est intéressant, c’est de voir, rétrospectivement, comment ces cinéastes qui, en 1989, semblaient se demander s’il serait encore longtemps possible de faire un «cinéma d’auteur sans concession» ont tous fini, dans les décennies suivantes, par produire un cinéma qu’on peut qualifier d’académique (indépendamment de l’appréciation qu’on peut porter sur eux: je n’aime vraiment pas les films de Jacquot ou Garrel à partir des années 90, mais j’avais beaucoup aimé Pola X ou La Captive à leur sortie - Téchiné et Doillon, j’ai lâché l’affaire entre le milieu des années 90 et le début des années 2000, mais c’était quand même cette pente-là.)

(Accessoirement, ce film semble avoir été décisif dans la future carrière du petit Louis.)

Pas encore vu ce Garrel, ç'a l'air marrant - je connais simplement le segment où Carax se trimballe son scénar hyper épais.

Gaël Morel : Le clan        2004

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Par ce film, je découvre la filmographie de Gaël Morel (qui a débuté en tant qu'acteur) ; son scénario a été coécrit avec Christophe Honoré et il est composé de trois parties (reliées à différentes saisons) interdépendantes dans lesquelles on suit trois frères dont la mère est morte : la première partie est particulièrement centrée sur le frère d'âge intermédiaire, ses problèmes avec les dealers ; la deuxième est centrée sur le plus âgé qui vient de sortir de prison et qui veut se réinsérer dans une usine de salaison de jambons et la troisième se focalise sur le plus jeune d'entre eux et notamment sa relation amoureuse avec un homme (et leur séparation). Il y a pas mal de choses que j'ai trouvées assez inutiles dans ce film et en particulier la violence de la première partie (notamment cette scène horrible où les dealers demandent au gars de jeter son chien par-dessus la rambarde, que le chien va s'écraser et que le gars va décider de l'achever par un coup de pierre sur la tête pour abréger ses souffrances), il y a également d'autres scènes assez étranges dont je ne comprends pas tellement l'intérêt ; par ailleurs, j'ai trouvé que les parties étaient exposées par ordre d'intérêt croissant : la dernière partie est assez belle (beaucoup plus mélodramatique que les deux autres, on sent peut-être le réalisateur plus à l'aise), par ce qui est exposé (le dilemme entre Hicham et sa famille (qui n'accepte pas vraiment son homosexualité)) et quelques éléments expressifs comme la lecture de lettres en voix-off - ce sont des choses assez faciles mais ça fonctionne bien, ça réalise bien l'absence et la séparation. En résumé, je ne suis pas complètement convaincu par ce film d'un point de vue global (il y avait des idées intéressantes mais pas hyper abouties comme celle du rasage dans la première partie) mais ça reste correct.

un peu systématique ces années...