QuatuorsMaddalena Laura Lombardini Sirmen –
intégrale des 6 Quatuors à cordes – Accademia della Magnifica Comunità (Tactus 2013, réédition 2017)
Maddalena Laura Lombardini Sirmen –
intégrale des 6 Quatuors à cordes – Allegri SQ (Signum 2019)
Maddalena Laura Lombardini Sirmen –
intégrale des 6 Quatuors à cordes – Lombardini SQ (CPO 2022)
→ Épouse du violoniste Sirmen, l’œuvre fut publiée sous leurs noms conjoints, mais l’on a désormais établi qu’elle fut écrite par Madame.
→ Corpus parmi les plus ambitieux de son temps (publié en 1769, on pourrait à l’écoute croire 30 à 40 ans plus tard !), ici sur instruments d’époque. (J’aime davantage les versions parues chez Signum, pourtant très tradi, et surtout Tactus, qui procurent davantage d’ampleur que sur instruments anciens.)
→ Particularité : quatuors en deux mouvements, un lent et un vif (ou un menuet), comme ses duos de violons – qui sont ce qu’il faut impérativement écouter d’elle, d’une inspiration ininterrompue.
Trois intégrales en peu d'années… Aucune ne se hisse au niveau d'exécution et de décantation qu'on pourrait espérer comme pour les autres grands quatuors du temps, mais ce sont tout de même des propositions très cohérentes. La version CPO, d'une bonne finition sonne très baroque-germanique, un peu acide, timbres sombres, pas très expressif ; j'aime donc davantage les deux versions tradis, et surtout la Magnifica Comunità, plus sensible, moins hédoniste que l'Allegri SQ chez Signum.
On trouve aussi des quatuors en séparé :
Bononcini, Sonata da camera a 4
A. Scarlatti, Sonate a 4 senza cembalo
Maddalena Laura
Lombardini Sirmen, Quartetti
– Musica Fiorita (Pan Classics 2020)
→ Album passionnant qui documente le passage de la Sonate de chambre à 4 jusqu'au quatuor sans basse continue.
→ Véritables origines du quatuor à cordes que ces sonates pour 2 violons, alto et basse continue… sans clavecin ! Très beau projet.
→ Les œuvres demeurent dans la veine « décorative » de la musique de chambre baroque, sans l'ambition formelle de l'ère classique ni bien sûr émotionnelle des romantiques. Mais suivre la filiation dans une exécution aussi nette est passionnant !
→ La fugue lente de la Deuxième Sonate de Scarlatti est remarquable, dans un genre cependant très rétro, davantage évocateur du premier XVIIe, voire de la Renaissance, que de l'avenir du quatuor. Et pourtant les couleurs harmoniques obtenues évoquent le taciturne n°16 de Beethoven !
→ Lombardini Sirmen écrit déjà en revanche, une langue classique, sans formules toutes faites, vraiment stimulant – ce mériterait réécoute pour mesurer son apport au genre, mais ce ne me semble pas du tout anodin.
→ Exécution informée et de haute tenue.
Maddalena Laura Lombardini Sirmen – un Quatuor à cordes – EnAccord SQ (Etcetera 2021)
→ Pas encore écouté.