Autour de la musique classique

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 Op. Bastille-Les Capulet et les Montaigu-21/09 au 14/10/22

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Fritelli
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MessageSujet: Op. Bastille-Les Capulet et les Montaigu-21/09 au 14/10/22   Op. Bastille-Les Capulet et les Montaigu-21/09 au 14/10/22 EmptyMer 12 Oct 2022 - 21:38

Vincenzo Bellini : Les Capulet et les Montaigu

Giuliette : Julie Fuchs, Ruth Iniesta (27/09, 29/09, 01/10)
Romeo : Anna Goryachova
Capellio : Jean Teitgen
Tebaldo : Francesco Demuro
Lorenzo : Krzysztof Baczyk

Orchestre et Choeurs de l'Opéra national de Paris

Direction musicale : Speranza Scappucci
Metteur en scène : Robert Carsen

Personne n'est allé voir ou revoir ce spectacle dont la dernière est ce vendredi ? J'y étais le samedi 1 octobre.
J'y suis allé le pour Julie Fuchs... qui était malade !
J'ai beaucoup aimé la mise en scène, assez austère, avec de grandes et belles parois rouges.
J'ai envie de parler surtout de ce que j'ai adoré : la direction de Speranza Scapucci.
J'ai été fasciné par sa manière d'accompagner les chanteurs, de les suivre, avec un rubato très souple, des cordes très légères,
et des solos instrumentaux d'une grande beauté.
J'ai beaucoup lu que l'orchestre de Bellini était inintéressant. Cette direction prouve le contraire.
Speranza Scapucci m'a beaucoup fait penser à Maurizio Benini dans ce même répertoire. Ils ont la même façon d'être au service du chant.

Très bon Demuro, Iniesta, très applaudie mais avec trop de vibrato pour mon goût, Goryachova, très moyenne, qui m'a fait  beaucoup regretté Crebassa, prévue au départ.
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DavidLeMarrec
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MessageSujet: Re: Op. Bastille-Les Capulet et les Montaigu-21/09 au 14/10/22   Op. Bastille-Les Capulet et les Montaigu-21/09 au 14/10/22 EmptyMer 12 Oct 2022 - 21:46

J'étais précisément en train de vérifier si on avait ouvert un fil ! Je vais poster mes impressions aussi.
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DavidLeMarrec
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MessageSujet: Re: Op. Bastille-Les Capulet et les Montaigu-21/09 au 14/10/22   Op. Bastille-Les Capulet et les Montaigu-21/09 au 14/10/22 EmptyJeu 13 Oct 2022 - 21:25

Op. Bastille-Les Capulet et les Montaigu-21/09 au 14/10/22 _sdcZebFlG_mBlSiYuffhe31ly8CPvVKR-GomkNmGCXMCwNFOaw6b7jIUj47Cq4IWo1w0BGTmlg4bUQQCZ3gEtCR_7jtca6n6SpSiwfkb37wKLYM3-1zA4nrWzcoLof60RVDNKDC-6MURkjhif7a5629LmpTE35pMbe-ow1lqHAfY7bkBWIbsd49pw
#ConcertSurSol n°13
Bellini, I Capuleti e i Montecchi
Fuchs, Goryachova, Demuro, Bączyk, Teitgen 
Opéra de Paris, Scappucci
(représentation du mardi 11 octobre 2022)

Ce soir je vais écouter de la mauvaise musique jouée à l'économie, dans le Petit Mordor.

Ne m'oubliez pas.

→ Les gens normaux : « l'opéra, c'est des gens qui chantent très fort en italien des choses incompréhensibles où tout le monde meurt à la fin ».
→ Moi : « mais pas du tout, c'est beaucoup plus subtil que moi ».
→ Moi également : « allons voir Romeo de Bellini ».

J'aurai des choses à raconter sur le public, particulièrement dissipé et fantasque !  Un peu moins sur l'œuvre, que je suis ravi d'avoir entendue mais qui n'a jamais les moments de fulgurance des grands Bellini (Straniera, Ernani, Norma, Puritani).
Ça stimule tout de même quelques questions sur les choix de répertoire à l'Opéra, que je soulèverai peut-être… Public enthousiaste en tout cas, et remplissage finalement décent après une grosse frayeur ces semaines passées – il faut dire aussi que la grille tarifaire était pour la première fois depuis quinze ans repassée sous les 35€ pour les places de face les moins chères.

L'ambiance était celle-ci :

La nuit tombait sous les flocons,
Et le ciel noir glaçait les dames ;
Dans la vitrine froide, on laisse les flacons.
Serrés à l'intérieur, on a mouché la flamme,
Fermé l'interrupteur et cessé les discours.
A peine reluit, là, la parure diaprée
De la vieille invitée qu'en cette fin de jour
Nous couvons d'attentions galamment inspirées.
De loin en loin, chacun retient un bâillement ;
Nous baissons le menton, et Mesdames leurs châles ;
On va tous, voyez bien, dormir dans un moment.

Quand de la nuit on sent se lever comme un râle.

Non, ce n'est pas un bruit, ce qui rompt la torpeur ;
Cette chose indicible a tué le silence
Sans le briser, et jette en mes sens la frayeur :
Dans mes veines déjà, cela me bat, me lance,
Et tout mon corps soumis est frappé, incertain,
Au rythme de ce mal, blessure, intermittence.

Et pourtant, j'en suis sûr, c'est un son qui m'atteint.

Furtif et laid, tel le cafard qu'un pied écrase,
Sans prévenir jamais, il lance un de ses traits ;
Je ne puis plus penser, j'attends qu'il joue sa phrase,
Mon âme est suspendue quand soudain il paraît.
Je crois qu'il poursuit sa croissance,
Car vient un murmure discret,
Je sens qu'à son tour l'assistance
Gémit sous tant de violence.

Tout s'accélère et le bruit croît,
Il me semble qu'il va faire crouler les voûtes,
Je n'entends que ce cri, dont gémit la paroi,
Arrêtez, arrêtez, cessez quoi qu'il en coûte !

Le petit ovale paraît.
Tous le regardent, la regardent.
Elle l'attrape sans apprêt,
Et nous toise sans prendre garde.

Voilà, c'est la fin à présent.
La musique s'est arrêtée.

Le pianiste vous cherche, et d'un air peu plaisant,
L'alto s'apprête à fort tancer, regard cuisant,
Vos manières d'enfant gâtée.

Madame, leur air furibond
N'a, croyez-moi, rien d'exotique ;
Si de sucré l'envie vous pique,
C'est avant qu'il fallait ouvrir votre bonbon.


Et je ne vous raconte pas la jeune femme (25 ans environ) qui après être déjà arrivée 30 minutes en retard et avoir plusieurs fois changé de place en faisant lever plusieurs personnes, part en trombe sur les dix dernières mesures avant l'entracte, faisant à nouveau se déplacer les vieilles dames sur son passage (pour être la première au bar ??).

— Alors, Carnets, l'expérience de l'extrême ?

Vous êtes bien impatients, jeunes gens.

--

D'abord : bonne expérience. Il est toujours agréable de découvrir une œuvre. J'avais écouté pas mal de fois au disque I Capuleti, mais comme il n'est pas évident de rester les yeux sur le livret peu paplitant et au déroulé à la fois très connu et très lent… il manquait quelques fragments importants des articulations du drame.

Le texte de Felice Romani n'est pas fondé sur Shakespeare mais sur des sources italiennes communes – notamment via le drame de Luigi Scevola, qui sert de base au livret. Ici, beaucoup plus sage, Giulietta refuse de fuir, a grand peur de la mort ou de la désapprobation paternelle…
Globalement, le livret demeure assez plat, ménageant de grands aplats de plaintes ou de situations assez figées et particulièrement peu contrastes d'un tableau l'autre. Romani est l'un des meilleurs librettistes italiens de cette génération (Il Turco in Italia, L'Elisir d'Amore, mais aussi quelques solides drames sérieux comme Anna Bolena ou Norma), mais seulement dans ses bons jours – il a aussi écrit pas mal de nanars belcantistes qui n'ont pas été aidés par leur livret.

j'y ai repéré quelques trouvailles frappantes cependant : « je dois rester là », lorsque Juliette veut entraîner Roméo hors du tombeau.
Et, moins délibéré dans l'écriture mais glaçant, le chantage de Roméo, menaçant de se laisser tuer ou de provoquer en duel le père de Juliette si elle ne s'enfuit pas avec lui à l'instant. (Clairement, dans cette version, on se projette difficilement dans un potentiel mariage heureux… ils ont peut-être chaud du haut de leurs seize ans, mais ils ne sont clairement d'accord sur rien.) Un mariage raisonnable avec Tybalt n'aurait peut-être pas été si mal, considérant… je dis ça je dis rien, on se moque déjà assez de moi quand je tente d'expliquer que Mime est le seul personnage positif de la Deuxième Journée de la Tétralogie.

--

La musique est plus rossinienne que dans les meilleurs Bellini, témoin la (belle !) ouverture avec piccolo, triangle et caisse claire ; ou encore la façon très joyeuse et légère, comme décorrélée du drame, d'accompagner les moments les plus tendus du texte.

Parmi les moments forts, tout de même : la grande réunion de guelfes de l'acte I (même la cavatine de Roméo y est assez magnétique, peut-être parce que j'ai encore dans l'oreille Jennifer Larmore ?), les affrontements de l'acte III et bien sûr son grand concertato a cappella à 5.

Pour autant, dans le reste de l'opéra, très peu de moments saillants… j'y retrouve surtout les formules-réflexes du genre (et plus spécifiquement de Bellini), pas beaucoup de mélodies marquantes, de petits solos d'orchestre bien trouvés, de récitatifs bien balancés…

Dans I Capuleti, j'entends un peu de cet archétype de l'opéra tel qu'on se l'imagine, où ça chante des choses virtuoses sans qu'on soit très concerné par ce qui se passe sur scène, une sorte de vieil objet qui produit une agréable musique d'ambiance pour expériences de socialisation.

--

La mise en scène de Carsen, qui n'est pas sa plus visionnaire, accentue cet aspect : très jolie, en particulier côté costumes (les manches bouffantes des Guelfes, l'allure funèbre et farouche de Roméo), bon décor pour les voix, mais à peu près aucune idée forte.
Je retiens seulement Juliette au milieu des morts qui se lève, lorsqu'elle tombe terrassée par le poison, comme le mauvais rêve d'être plongée au milieu de ses propres défunts dont elle a trahi le sang par son amour.

Elle demeure néanmoins jolie, relativement mobile, fonctionnelle pour les voix : on se contenterait très bien d'avoir ce cahier des charges assuré à chaque spectacle !

--

Très belle distribution. J'ai beaucoup aimé le médium grave légèrement mixé avec des couleurs de poitrine, chez Julie Fuchs, typiquement français (on le retrouve chez Manfrino ou Dreisig, par exemple).

Cependant Fuchs (Giulietta) et Goryachova (Romeo) auraient sans doute été beaucoup plus impressionnantes d'intensité dans une salle moins immense – les timbres (très audibles au demeurant) blanchissaient un peu depuis le lointain. S'y ajoutait le vibrato pas très joli de Fuchs dans l'aigu : ses aigus ressemblent décidément aux contre-notes de Callas dans Aida.

Demuro (Tebaldo) commence lui aussi à vibrer fortement, mais la voix reste toujours aussi sainement projetée, et la diction très nette. Ce n'est pas une incarnation très sophistiquée, mais tout y est franc et net, une valeur sûre.

En réalité, je fus surtout magnétié par Jean Teitgen (Capellio), d'une mapleur et d'une saveur exceptionnelle pour ce rôle qui pourrait être secondaire et semble devenir la matrice de tout le drame.

--

Et l'orchestre, me demanderez-vous, confus et tremblants.

Il est à peu près en place, même s'il traîne un peu trop ostensiblement les pieds lorsque Scappucci leur demande un rubato souple pour suivre un chanteur « inspiré ».

La conception de Scappucci confirme ce que je connaissais déjà d'elle : très tradi, vraiment pensé comme un accompagnement pur, avec des aplats de cordes un peu épais, des ploum-ploums qui sont jetés pour ce qu'ils sont, sans plus ample procès…
… Pourtant, même dans ce répertoire à l'orchestration étique, une articulation mobile de l'accompagnement, la mise en valeur de petites textures et couleurs peut transformer un ronronnement agréable en électricité généralisée.

Je ne l'ai pas eu, mais c'était tout de même plaisant, dans son genre tradi. Il existe une bonne frange du public qui aime ça – et il semblait, hier, très enthousiaste. C'est bien, c'est au moins une partie du public qui est satisfaite, et qui est en général plus occasionnelle que les mélomanes purulents de type wagnérien… il est important de la fidéliser.

Le public applaudit d'ailleurs copieusement sur la musique, même lorsqu'on est en toute fin d'acte et qu'il reste quelques secondes de postlude doux. On sent que c'est spontané et joyeux, je ne râle donc pas. (Mais je le prends un peu durement, je dois l'avouer.)

L'orchestre est même resté saluer la cheffe.

--

Je ne nie pas m'être un peu ennuyé – dans la scène du sépulcre, pourtant pas la plus mauvaise, j'ai craqué, j'ai un peu lu pour sauvegarder ma concentration aux moments critiques… Cependant une fois de plus, ma politique « allons voir une œuvre que nous n'avons pas vue », ajoutée à « pour l'Opéra de Paris , fin de série ou rien », m'a permis de passer une très bonne soirée, sans même demander d'œuvre, d'orchestre ou de chanteurs particulièrement exceptionnels.

Je doute que ce soit le type d'œuvre et de soirée qui puisse convaincre le public qui ne penche pas déjà naturellement pour l'opéra (et pour un certain type d'opéra), il faudrait donc vraiment se mettre au travail et proposer des œuvres au rythme dramatique plus resserré, dans des langages intelligibles et sur des sujets à la mode qui puissent recruter au delà des sphères de l'élite financière ou culturelle…

Mais pour ce qui est du public qui aime bien l'opéra avec de belles voix et de jolis costumes, soirée qui remplissait très bien son office, pour un spectacle qui date de l'ère Gall !
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DavidLeMarrec
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MessageSujet: Re: Op. Bastille-Les Capulet et les Montaigu-21/09 au 14/10/22   Op. Bastille-Les Capulet et les Montaigu-21/09 au 14/10/22 EmptyJeu 13 Oct 2022 - 21:59

Fritelli a écrit:
J'ai beaucoup lu que l'orchestre de Bellini était inintéressant. Cette direction prouve le contraire.

J'ai pensé exactement l'inverse. Mr. Green J'ai trouvé qu'elle le traitait vraiment comme un accompagnement, sans chercher à le hausser.


Citation :
Speranza Scapucci m'a beaucoup fait penser à Maurizio Benini dans ce même répertoire. Ils ont la même façon d'être au service du chant.

Benini parvient vraiment à ménager des beautés en tant que telles à l'orchestre, à magnifier les micro-trouvailles… mardi c'était vraiment très terre-à-terre. (Et Benini n'est pas tradi-épais comme ça.)


Citation :
Goryachova, très moyenne, qui m'a fait  beaucoup regretté Crebassa, prévue au départ.

J'ai bien sûr regretté Crebassa (son Sextus, jamais rien entendu de tel, ça surpassait les meilleurs modèles !), mais j'ai trouvé Goryachova excellente de bout en bout, même si la salle était sans doute un peu vaste pour cette voix claire qui devenait un peu opaque en cherchant à remplir l'espace.
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MessageSujet: Re: Op. Bastille-Les Capulet et les Montaigu-21/09 au 14/10/22   Op. Bastille-Les Capulet et les Montaigu-21/09 au 14/10/22 EmptyJeu 13 Oct 2022 - 23:59

J’ai trouvé ça vraiment très bien (j’étais à la première) mais je m’y suis mortellement ennuyé I don't want that
Julie Fuchs bien plus à sa place ici que chez Rameau (Folie frigide ou Papillon inconstant transparent…), les autres chanteurs très bien, Teitgen excellent, belle direction et bel orchestre, mise en scène esthétique (mais un peu trop statique)
Mais la musique… Mais le livret… I don't want that
Action réduite à peau de chagrin, on attend le dénouement fatal pendant toute la deuxième partie où il ne se passe quasiment plus rien. C’était mortel, mes paupières étaient lourdes, très lourdes… Bellini le bel ennui ?
Bref, ce type d’œuvre n’est pas fait pour moi. C’était une découverte oui, mais pas une belle découverte, hélas.
Je m’étonne quand même qu’on la reprenne sans cesse (ça semble être une spécificité purement parisienne, d’autres très grandes maisons d’opéra ne l’ont même pas dans leur répertoire) il n’y a rien de mieux dans le genre ? En tous cas ça ne donne pas envie d’approfondir.
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DavidLeMarrec
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MessageSujet: Re: Op. Bastille-Les Capulet et les Montaigu-21/09 au 14/10/22   Op. Bastille-Les Capulet et les Montaigu-21/09 au 14/10/22 EmptyVen 14 Oct 2022 - 13:50

Il y a une mise en scène de fonctionnelle de Carsen, c'est pour ça qu'on le reprend régulièrement à Paris, mais ça reste une des œuvres régulièrement jouées que Bellini : moins que Norma et Puritani, mais plus que Straniera, Pirata ou Tenda…

Effectivement, si tu veux du drame resserré et palpitant, ce n'est pas exactement la bonne adresse !
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tomseche89
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MessageSujet: Re: Op. Bastille-Les Capulet et les Montaigu-21/09 au 14/10/22   Op. Bastille-Les Capulet et les Montaigu-21/09 au 14/10/22 EmptySam 15 Oct 2022 - 13:16

C'est vrai qu'il ne se passe quasiment rien, notamment dans la deuxième partie que j'ai trouvé vraiment faiblarde, mais on passe pourtant une bonne soirée !
Direction ultra tradi de Scapucci, assez massive, avec un rubato généreux, qui obtient de l'orchestre une belle pâte sonore et de bien jolis solo (harpe, cor, violoncelle), très simples mais efficaces.
Je trouve la comparaison avec M. Benini pertinente Smile (dommage que l'ONP ne l'ait plus réinvité depuis ses superbes Trouvère !)

Teitgen m'a scotché, comme d'habitude. J'ai rarement entendu un chanteur dominer autant le plateau !
Demuro assez spectaculaire dans son air du début (dommage que son personnage disparaisse quasiment de l'intrigue ensuite...)
J'ai trouvé Fuchs très bien, même si la voix bougeait un peu dans les aigus.
Et excellent choeur d'hommes !

Public très enthousiaste, ça fait plaisir.
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Colbran
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MessageSujet: Re: Op. Bastille-Les Capulet et les Montaigu-21/09 au 14/10/22   Op. Bastille-Les Capulet et les Montaigu-21/09 au 14/10/22 EmptySam 15 Oct 2022 - 16:22

Pour qui ne fréquente pas beaucoup Bellini, ce n'est pas forcément la bonne porte, oui.
Avec mon tropisme rossinien, j'aime beaucoup ça évidemment, surtout quand c'est justement dirigé par un grand connaisseur du pésarais, Zedda, et magnifiquement chanté par deux éminentes rossiniennes comme Cuberli et Dupuy. Mais oui, pas du Bellini très prégnant, c'est certain. Toujours étonnant de le voir programmé si fréquemment quand Norma n'a pas été donnée depuis des décennies par exemple, ce ne serait pourtant pas un choix de programmation très risqué je trouve.

PS: Sinon de très gros doutes sur Fuchs, mais comme je n'y étais pas, je vous laisse le bénéfice du doute!
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DavidLeMarrec
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MessageSujet: Re: Op. Bastille-Les Capulet et les Montaigu-21/09 au 14/10/22   Op. Bastille-Les Capulet et les Montaigu-21/09 au 14/10/22 EmptySam 15 Oct 2022 - 23:32

(Oui, j'ai oublié de le mentionner : j'ai trouvé le chœur excellent, ce qui m'a étonné, le travail de leur nouvelle cheffe doit commencer à porter ses fruits !)


Colbran a écrit:
Avec mon tropisme rossinien, j'aime beaucoup ça évidemment, surtout quand c'est justement dirigé par un grand connaisseur du pésarais, Zedda, et magnifiquement chanté par deux éminentes rossiniennes comme Cuberli et Dupuy.

Quand c'est articulé plus nerveusement, ça passe mieux, oui !



Citation :
PS: Sinon de très gros doutes sur Fuchs, mais comme je n'y étais pas, je vous laisse le bénéfice du doute!

Ce n'était pas large, mais pas malingre du tout non plus, la voix a vraiment gagné en assise. Niveau diction, c'était moyen dans l'aigu, très bien dans le médium.
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MessageSujet: Re: Op. Bastille-Les Capulet et les Montaigu-21/09 au 14/10/22   Op. Bastille-Les Capulet et les Montaigu-21/09 au 14/10/22 Empty

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