Programme :
JOHANNES BRAHMS
Un requiem allemand (version pour deux pianos et chœur).
Distribution :
CHIARA SKERATH soprano
CHRISTIAN IMMLER baryton
TANGUY DE WILLIENCOURT piano
GEOFFROY COUTEAU piano
CHŒUR DE RADIO FRANCE
LIONEL SOW direction
Enfin ça a eu lieu ! Je compte pas moins de cinq rendez-vous ratés avec ce Requiem : soit l'annulation venait de moi, soit de l'épidémie (TCE, RF version orchestrale, PP à laquelle je n'ai pas pu aller pour cause de voyage, Invalides annulé et remplacé par des œuvres sans chœur... et une dernière fois qui m'échappe). Œuvre que j'apprécie seulement raisonnablement au disque : j'ai du mal à y trouver des aspects suffisamment saillants pour l'avoir en tête, ou même pour la retenir, à part le double climax du deuxième mouvement. Ce passage, par contre, me transporte littéralement, comme un chant des profondeurs, précédé par une marche funèbre irrésistible. Dommage que Brahms nous le rationne autant, le thème n'est repris que quatre fois, par groupe de deux, alors qu'on aimerait en jouir sans fin.
A noter, une originalité : le programme de salle existait en deux versions, version couleur avec photos et version noir et blanc sans photo (sûrement une panne de l'imprimante couleur). En bon collectionneur maniaque, j'ai pris les deux évidemment.
Salle bien pleine pour un dimanche après-midi. Public très calme. Replacement difficile mais faisable, ouf ! Bonne ambiance, bon public. Nathanaël Gouin dans les rangs invités de l'orchestre.
C'était aussi la première fois que je voyais Lionel Sow à la direction, vu qu'il était, avec le chœur de l'OP, le plus souvent cantonné aux répétitions. Configuration avec les deux pianos sans couvercle, côte à côte, face au chef, le chœur les entourant. Pianistes très pénétrés, surtout Geoffroy Couteau. Version deux pianos très satisfaisante, j'aime beaucoup ces réductions / transcriptions. Dans le programme de salle, Sow indique qu'une des difficultés de ce chœur est la qualité et la grande personnalité de chaque voix, ce qui n'en devient pas nécessairement un atout dans un tel collectif.
Pas grand chose à dire sur l'interprétation. Tempo plutôt lent, parfois carrément immobile, mais toujours pénétré, harmoniquement toujours très beau. J'ai juste du mal à me repérer dans l’œuvre, même si le programme de salle fournit pas mal d'informations sur la structure en cloche des sept mouvements. La marche du début du deuxième mouvement avec ses deux climax reste le seul moment auquel j'ai totalement adhéré.