Maurice Ravel : Ma Mère l'Oye, suite
Alexandre Scriabine : Concerto pour piano
César Franck : Symphonie en ré mineur
Danil Trifonov, piano
Cristian Macelaru, dir.
Orchestre national de France
La suite de Ma Mère l'Oye a été jouée presque toujours trop lentement, tellement lentement qu'elle devenait presque ennuyeuse,
avec même quelques passages oû tout le monde ne jouait pas parfaitement ensemble.
J'aime de plus en plus le concerto de Scriabine. Et cette interprétation me l'a encore fait aimer davantage.
Bien sûr, le début fait beaucoup penser à Chopin, mais en avançant dans le concerto, on pense aussi à Rachmaninov.
Et j'ai eu l'impression que ces interprètes tiraient plus que d'autres l'oeuvre vers Rachmaninov.
Le premier thème du dernier mouvement pourrait être signé Chopin, et le deuxième thème Rachmaninov
Et ce mélange est décidément très plaisant.
J'ai été particulièrement séduit par le thème et variations qui fait office de mouvement lent, oû c'est parfois le piano qui accompagne l'orchestre.
Le pianiste me paraît idéal : clarté, naturel, grâce, toucher admirable... il va m'être difficile d'écouter ce concerto par un autre pianiste.
En bis, une étude de Scriabine m'a ébloui : c'est très difficile et c'était joué avec une facilité déconcertante.
J'aurais aimé un deuxième bis Scriabine. Hélas, ce fut un Bach : "Jesus que ma joie demeure". Dommage ! Mais la salle était comblée !
Enfin, pour finir, la Symphonie de Franck : Macelaru est décidément très à l'aise dans la musique romantique française, dans Franck comme dans Saint-Saëns et Bizet.
Nous avons eu droit à un bis, car l'orchestre partait en tournée avec ce programme : la Tarentelle styrienne de Debussy orchestrée par Ravel.
Ca a été un vrai régal ce bis. L'orchestration de Ravel est d'un extrême raffinement, et on s'en rend beaucoup mieux compte en direct.